« fast and furious » alexito

@Quito Halgrove Mon rire couvrirait presque le bruit de ta voiture qui décède. C'est peut-être ça qui est beau finalement – je vais couvrir cette défaite d'un peu de légèreté, moi qui aime d'ordinaire apporter du drame à mon quotidien. « Putain tu m'étonnes qu'on en fait plus des comme ça ! » Parce qu'on a évolué Halgrove, on a compris que ce genre de bolide, ça tient pas des masses la route. Parce qu'on aime écouter sa propre musique, avoir un GPS, et des caméras partout. En 2022, on devrait plus entendre le bordel que fait ta voiture, à ce moment précis. Le rire, arrêté. Ta panique tente de me contaminer, alors je me raidis dans le siège, muée dans un silence, les orbes suivant ton parcours. Je tente un : « Je t'ai déjà dis que c'est super sexy quand tu parles dans ta langue natale ? » Discret, timide, comptant sur le fait que j'suis suffisamment mignonne pour faire oublier cette fumée entre nous. « Ca dit queeee.. » Beaucoup trop de temps pour répondre. J'sais pas s'il y a une bonne réponse, j'hésite. Mais, clairement, autour de nous c'est trop désert pour que j'envisage de me cacher quelque-part. « Qu'elle a faim ? » J'oserais dire que moi aussi ? Non. J'oserais pas. J'oserais même pas sortir de la voiture, fusionnant avec le siège.

@Alexis Callaghan C'est pas bon signe. Oh non non. Déjà qu'elle crache comme ça en perdant de la vitesse. Et puis qu'elle se mette à fumer dès que je l'ouvre pour l'examiner. Des heures et des heures de travail pour... ça. Le moteur est chaud, brûlant, je n'ai rien à portée de mains pour limiter les dégâts. Je m'énerve, pas tellement sur elle, mais sur moi. Quelle idée de lui avoir laissé conduire ma voiture rare. Ma voiture que je bichonne depuis... bien trop longtemps. Si je vous le dis, je vais vous fendre le coeur. Alexis tente de jouer l'humour mais je ne réagis pas. Je suis focalisé sur autre chose, je suis en panique. Sérieusement, j'ai envie de pleurer. Quand je lui demande la jauge de carburant, je m'attends au pire. Et... le pire est arrivé. En panne. " putain putain putain putain. " j'évite de donner un coup dans ma belle voiture donc je préfère donner un coup dans l'air. Petit gamin frustré car on lui a cassé son jouet. Je m'approche d'elle et pose mes mains sur la portière. Je fixe la Callaghan. " sors de la voiture. " que je lui dis d'un ton un peu autoritaire, je dois l'avouer. Je veux m'assurer que rien d'autre ne cloche du côté conducteur. Je vais appeler un collègue pour qu'il passe au garage venir me remorquer et après, on avisera, en fonction des dégats.

@Quito Halgrove J'capte pas la gravité de la situation. Tout ce que je vois, c'est une jauge trop basse, dans le rouge ; soit, un truc qui arrive sûrement à des gens très biens. « T'as pas de l'essence dans le coffre ? » Osé, à peine, toujours le cul vissé sur le siège conducteur. Pendant que le démon -pour une fois que je te laisse le rôle- s'énerve à l'extérieur. Le sable se fait maltraiter d'un coup de pied, et j'ai les lèvres serrées pour éviter de raconter d'autres conneries. Parce que j'pourrais facilement faire le parallèle entre l'enfant à venir et ta manière de réagir. Parce qu'on est pas loin que j'me moque. Mais que, visiblement, j'tiens un peu à ma vie, et la notre ensemble. J'tente de ne pas relever que ça me tire un peu dans les reins, quand tu joues les autoritaires. Rajoutant les dents à la lutte pour le silence. Louve transformée en chaton, le regard levé vers toi. La main sur la poignée. L'autre qui se lève, comme à l'école. « Demande autorisation de parler. » Que j'prends déjà, certes. « Faudrait que tu dégages, pour que je sorte. » La portière qui lutte pour te faire te décaler. Jusqu'à ce que ça marche. Silhouette qui s'extirpe, grimaçant au bout de deux trois mètres, le corps qui s'étire. « Putain elle est pas confortable. » Gratos, maladroit. T'es installé et je cherche mon téléphone, pour tout balancer à Deirdre. Ca la fera rire elle, au moins. Pas de réseau. Adoucir l'homme, objectif numéro un, puisque tu ne le sais pas encore, mais on est pas prêt de partir. « Quito.. ? » Les mains qui se posent sur le capot. Le dos cambré et une vue sûrement prodigieuse de là où t'es. « Tu m'aimes toujours ? » Hm ? Ouais, j'trouve que c'est vraiment le moment de faire ça.

@Alexis Callaghan De l'essence dans le coffre ? Bien essayé mais non, je n'ai rien dans le coffre, même pas un pneu de secours. J'avais pas prévu de faire une balade aujourd'hui. C'était risqué, c'est bien pour ça que je lui ai dit de ne pas aller trop loin. Mais elle s'est laissée emporter par la folie de l'aventure. J'aime l'aventure, mais pour les bons côtés. Je ne réponds pas à sa question, lui ordonne plutôt de sortir de la voiture. Alexis n'a pas l'habitude de me voir comme ça mais je suis réellement attristé. Je vous jure, ce bijou c'est mon bébé. " tu peux juste... faire silence, cinq minutes ? faut que je me concentre. " ouais en gros, je lui demande poliment de la fermer. Mais quand elle dit que la voiture n'est pas confortable, c'est me chercher un petit peu. Je prends place sur le siège conducteur, essaye d'allumer le contact pour regarder les indications sur le tableau de bord. Et encore une fois, je me retrouve distrait par l'amazone. " retire tes mains, tu vas te brûler. " à l'intérieur du capot, ça surchauffe. Je vois l'attention qu'elle me porte, elle veut juste me détendre mais je serais détendu que quand je pourrais voir les dégâts une fois l'aller-retour de la dépanneuse. Je sors de la voiture, appelle le garage et le collègue me dit qu'il peut être là dans une heure. Je raccroche et regarde la brune. " la dépanneuse arrive dans une heure. " cette nouvelle me rassure déjà un petit peu. Parfois, le garage est tellement full que les clients en panne doivent attendre toute la journée pour être remorqué.

@Quito Halgrove Gamine qui fait tout l'inverse de ce qu'on lui dit. Quand on regarde le profil, le passif, on pourrait penser que j'y tiens, aux choses, en bonne ancienne Pforzheimer. Que la superficialité, ça m'connait. Sauf que c'est plus un jeu qu'autre-chose, un rôle de la fille qui brûlerait une ville pour robe abîmée. Qui pourrait foutre le feu, elle-même, à toute sa garde-robe, si on lui demandait. Née dans la terre. Sauf que ce n'est pas ça, Quito, n'est-ce pas ? Toi t'es pas comme ça, toi t'as pas besoin d'être rassuré par du matériel. Sauf que cette voiture, c'est ta sueur qui l'a fait briller. C'est ton talent, glissé entre les rouages automobiles. Ce n'est pas pour rien que bientôt, je garderai un écrou au bout d'une chaîne, autour de mon cou. Un signe d'appartenance à tes doigts noircis. Les orbes relevées te scrutent, et si le raisonnement est bon, je n'arrive pas encore à l'appliquer, trop occupée dans mes tentatives de sabordage. Notre routine marche. Et, c'est un infime obstacle. Laisse-moi un peu me vautrer dedans. Oublier de « faire silence », comme tu le tournes si joliment. Provoquer légèrement, penchée sur ce capot brûlant. Fallait pas me titiller, ça joue rapidement sur mes reins. Particulièrement quand tu insistes sur ce trait de caractère que tu exposes si peu souvent. La colère n'est pas un de tes péchés ordinaires. Amazone redressée, aux mains qui se rejoignent, effectivement réchauffées. « Une heure.. ça nous laisse pas mal de temps. » J'en fais galoper les doigts sur ce foutu capot désormais poussiéreux, que je contourne pour venir vers toi. « J'trouve ça bizarre que tu m’ai jamais proposé de faire un tour sur la banquette arrière. » Hm, ouais, la réparation, la dépanneuse, j'en ai un peu rien à secouer, j'dois le reconnaître. Mais dans trois minutes, j'vais m'ennuyer, et devenir royalement pénible. Choppe cette chance, si tu veux pas que cette caisse devienne l'objet de mon agacement.

@Alexis Callaghan Je me fâche pas souvent. Les seules fois, c'est quand Alexis est fâchée et qu'elle me crie dessus. Mais qu'une dispute vienne de moi, c'est rare. Je ne dis pas qu'on est en train de se disputer, en fait, j'en sais rien. Je suis juste... frustré, agacé. Et je sais que je ne vais pas pouvoir me détendre tant que la voiture ne sera pas réparée. Tant que je n'aurais pas l'affirmation qu'elle peut de nouveau fonctionner. Je la vois, la lionne, la prédatrice qui veut distraire monsieur. Ces femmes, elles peuvent vraiment arriver à tout à jouer de leurs charmes. Surtout quand vous êtes indéniablement amoureux de cette femme. Je me mords l'intérieur de la lèvre pour me forcer à ne pas sourire, même si j'en ai très envie. La lionne s'approche. " c'est pas bizarre. tu risques de faire beaucoup de dégâts. " que je lâche d'un rictus. Bien que l'idée de faire l'amour avec celle que j'aime, sur la voiture que j'aime, ça peut donner quelque chose d'intéressant. Je la laisse s'approcher de moi et je me détends un peu. Je décontracte mes épaules crispées et je soupire doucement. " je sais ce que tu fais... mais ça ne marchera pas. je suis pas content, et tu ne peux pas venir essayer de changer mon humeur avec... avec tes yeux perçants et ta bouche en coeur. " bouche que je fixe, bien évidemment. L'idée est alléchante. Mais je ne peux pas dire amen à tout ce qu'elle dit. Je veux vraiment lui montrer que je suis blessé là. Oui ! A cause d'une voiture.

@Quito Halgrove
La vie toujours en mouvement. Même quand on s'accorde une pause, j'ai besoin que le vent s’engouffre dans ma crinière, que l'adrénaline enrobe mes nerfs, qu'il y ai des perturbations sur l'électro-gramme. Se sentir vivante. Particulièrement quand un coup essentiel dans notre partie d'échec se joue actuellement. Et, qu'on a aucun moyen d'être acteur de cette stratégie. On a fait ce qu'on a pu, et maintenant on attend. J'deviendrai croyante, si seulement ça servait à quelque-chose d'implorer un dieu ou deux pour nous assurer un chemin parfait. Parfait, pour nous. Caillouteux pour les autres, sûrement. Arrêtés sur le bord de la route, ta colère s'agite et la mienne s'efface. Elle n'est jamais bien loin, tu le sais, mais je sais l'étouffer quand en face, je sens que le sujet n'est plus si drôle. « Mes griffes ne sont pas assez aiguisées pour laisser des traces sur le capot, par contre.. » Déjà, tu me laisses m'approcher. Déjà, tu ne recules pas, tu ne me contournes pas. Il n'en faut pas plus pour me laisser une fenêtre entrouverte. J'ai pas besoin de la porte. « .. moi ? » La bouche qui se pince, délicatement, alors que la pulpe de mes doigts glissent sur cette barbe en vrac. Ingénue nouvelle. « Je fais rien du tout. » Possiblement, je couvre d'un drap le bordel que j'ai causé. Et, le drap, c'est un plan pour l'heure à venir. Le plan, c'est mon deuxième super pouvoir après les crochets du droit. « Je dis juste.. que.. y a des moyens de faire retomber la pression, et.. je pourrais avoir les mains dans le dos, si t'as peur pour les dégâts. » J'peux même remettre en question mon habitude de vouloir ma part de domination ; tu vois. La main, qui descend le long de ton cou. T'es bien le seul qui peut rendre la mécanique désirable à mes yeux. Un souffle. « J'veux juste aider. » Divine incapable d'assumer ses erreurs, qui rêve d'effacer tout ça de quelques soupires.  

@Alexis Callaghan Le coeur qui est tiraillé, qui balance entre la mécanique et l'humaine. Prendre soin des deux ne m'a jamais posé problème, jusqu'à aujourd'hui. Je les aime séparément, mais ensemble, cela ne fait pas une belle peinture. Rassuré que l'humaine s'en soit mieux sortie que la ferraille. Le scénario inverse aurait changé toute la donne. Alexis sans énergie, ma plus grande peur. Chaque matin, je me réveille en jetant un regard vers elle pour m'assurer que son coeur n'a pas lâché pendant la nuit. Cela m'arrive même de passer mon index sous son nez pour sentir sa respiration. Un vrai barge, je sais. Mais comment ne pas l'être ? J'essaye de la gronder, mais elle joue de ses charmes pour faire retomber la pression. Elle est douée, elle est putain de douée. Ses ongles qui chatouillent ma mâchoire, ce regard... " mmh. " je fais mine de réfléchir. Je n'ai plus de contre-argument à lui proposer. " je risque de ne pas être doux car je ne suis vraiment pas content. " main qui agrippe sa hanche pour la coller à moi. Tu vois ce feu dans le regard ? Prends garde si tu t'y approches trop. " mais si tu veux aider... " j'approche mes lèvres des siennes et l'embrasse sauvagement. Surement le premier baiser le plus bestial que je ne lui ai jamais fait. Par la suite, j'ouvre la portière arrière et l'entraine sur la banquette qui manque cruellement de confort mais qui fera l'affaire. Hors de question que je m'exhibe sur le bord de la route. Même une route qui semble désertique, apparemment.

@Quito Halgrove Je sais, qu'on est facile à faire basculer. Je sais, qu'on a l'air tellement solides, mais qu'on se sait fragiles, sous la carcasse. Des années d'incertitudes, des années à s'faire abîmer la peau et le dos, pour réapprendre finalement à faire confiance. A l'avenir, notamment. Puisque j'ai beau faire quelques sacrifices, quelques incantations quand j'ose me dire que croire pourrait nous aider, je sais qu'on peut louper une marche ; la principale, pour rien. Juste en oubliant de faire gaffe. Juste en oubliant de se réconcilier, avant de se coucher. J'ai ta bague, j'ai la première et la définitive, je veux tout porter sur moi, tout ce qui nous ressemble. Alors oui, dans une autre vie, celle sûrement où je ne t'aime pas suffisamment, je serais celle qui nous fait plonger dans une rage facile. Demain, peut-être que j'y céderais. Mais là, quand c'est moi qui faillie, et quand ta mâchoire se serre tellement que j'l'imagine déjà emprisonner ma chair, j'ai d'autres idées. Plus flamboyantes. « Ah oui, t'es pas content à quel point ? » L'innocente qui n'en a que l'air, déploie charmes et une candeur imaginaire. Ta flamme provoque la mienne. Et, je m'y attends tu sais, à ce que tu cèdes. Même si le doute s'était immiscé, quelques secondes. Je m'y attends, mais quand je crois maîtriser chacun de tes détails, tu dévoiles de nouvelles couleurs. Tout un dérivé de rouges. J'en étouffe un souffle qui meurt contre ta bouche, dévorée. J'accroche mes bras derrière ta nuque, et je m'accorde un manque de douceur, que je ne réservais qu'aux autres. Ceux d'avant toi. Une folie qui gagne les reins et le dos qui découvre cette banquette dont tu m'as privé trop de temps. J't'accueille entre mes cuisses, comme si ta place était éternellement là. La morsure. Kââ qui souffle : « J'suis pas sûre de m'en vouloir pour ton précieux. » Pas encore. Ingénue qui réclame punition, à genoux. Alors que les doigts, impatients et peu enclins à un romantisme qu'on se gardera pour la prochaine fois, s'attaquent aux fermetures de ton jean.