(tw) Orphea- Breathe me

Je m'étais juré de ne plus m'y laisser prendre. Vampire animal aspiré par les candeurs plus juvéniles. Les frêles perdues, les fées sans ailes, l'innocence encore qui transparait de leurs lèvres carmines. Mes pulsions insidieuses qui désirent s'en abreuver tout en permettant aux précieuses d'être préservées dans cet état rare. C'est ce que tu m'avais inspiré. Réveillant les instincts protecteurs du Loup plutôt que ceux du Chasseur. Mais l'un ne va pas sans l'autre. Si tu dois t'offrir à la meute, alors ce sera entre mes griffes expérimentées que ton souffle se réchauffera. Je ne suis pas de ceux qui forcent, qui abusent, pour voir toutes ces horreurs en mon quotidien. Je tiens à ce que les jeunes perles comme toi se révèlent de leur propre écrin, connecte avec cette liberté puissante qu'elles ignorent. Que tu viennes éclore tout simplement entre mes phalanges envieuses et avides. Expérimentées encore. Et puisque la beauté te pare, le prestige ne se terre pas pour autant. Un visage angélique dans un écrin plus magnifique encore. Celui-ci t'avait permis l'invitation parmi les futurs puissants de ce monde, et j'en sais quelque chose. Loup pétri d'orgueil et d'arrogance qui a hanté ces bancs avant toi. Point de confréries actuelles. Mes ombres hantaient la Winthrop alors mais une certaine nostalgie vient me bercer à t'attendre. Je m'extirpe de ma berline pour attendre, nonchalant et placide, adossé à ma portière, lèvres enfumées par mes poisons habituels. Je te réserve bien des surprises ce soir, de quoi égayer tes folies, tes besoins d'explorer tout en assurant une sécurité presque... animale ? « Bonsoir Orphéa. » Sourire adouci qui se dévoile. L'ironie avait poussé la beauté jusqu'à la musique de ton prénom.

with @Albus Jasinski
Pourquoi avait-elle acceptée ? Pourquoi ressentait-elle au fond de son coeur cette faim avide de découverte et d'adrénaline ? Un monde pourtant encore obscure qu'elle s'obstine à découvrir de jour en jour. Parce qu'elle a besoin de vibrer, voir les plus beaux aspects du monde et oublier rien qu'un instant qu'elle était cette petite biche sans défense. Qu'elle aussi pouvait prendre des risques et plonger dans la noirceur d'un monde encore inconnu. Fréquantant pas forcement les bonnes personnes ni les bons endroits, les jours s'étalaient par les mauvais choix qu'elle prenait. De longues heures à prier les plus puissants auront un jour merci de sa sécurité, parce qu'un jour elle s'en sortira pas, elle tombera peut-être sur un animal comme toi Albus, mais lui il décidera de l'a dévorer au lieu de l'a cajoler. Il a été capable de se montrer rassurant, protecteur, tout ce dont on a besoin lorsqu'on est apeuré et qu'on se rend compte que tout s'écroule. Le sauveur d'une nuit, celui dont elle se rappellera comme un Messi capable de rallonger cette belle existence. Elle ne pensait pas te parler à nouveau ni te voir ce soir, y'a la boule au ventre et la peur de ce qu'elle pourrait découvrir. Parce qu'une nouvelle fois, elle a pas réfléchis, elle a décidée de plonger dans tes propositions sans penser aux conséquences. Parce qu'il est simple d'attirer la biche, donnez lui un peu d'importance et de quoi l'a faire vibrer, elle n'en sera que plus tendre et appétissante. Un dernier regard dans le miroir qui se lance, une petite inspiration de courage qui se prend. Le chemin de l'inconnu retrouvé jusqu'au portail de l'université, un sourire qui arbore les pulpeuses lorsqu'elle le voyait. Cet homme, rencontre presque irréel, même malsaine. Mais peut-être qu'il sera celui qui changera la donne, celui qui sera capable de l'aider à prendre de bonnes décisions. Bonsoir Albus, je suis contente de te revoir. Les doigts qui se tortillent, le malaise qui s'échappe et le manque d'expérience qui prend place. Parce qu'elle sait pas comment se comporter face à lui, personne ne lui a appris comment faire. J'vais être sincère, je suis autant intriguée qu'inquiète, mais j'ai hâte de voir où tu m'emmènes. Parce que sa lumière et ses sourires dépasse l'inquiétude, le corps qui s'approche de la voiture, regard qui cherche l'autorisation d'entrer à l'intérieur.

J'ai découvert ces contrées en solitaire. J'ai connu ce goût des dangers, ce besoin insidieux de dépasser les limites, d'aller plus loin pour mieux se connaître. Prends le risque de perdre quelques plumes de ses ailes. La différence résidant pour ma part en leur absence. C'est le diable qui avait parlé dans ces malsaines découvertes, lieux de perdition où j'avais laissé mon arrogance s'épanouir, l'égo se distendre sous l'emprise des alcools, des substances encore illicites. Cercle vicieux qui en laissait oublier le vertueux et cette escalade malsaine dans la perdition. Les études m'avaient tenu, sais-tu ? Mon ambition. Je voulais devenir quelqu'un. Autre chose que le fils Jasinski. Trop féminin, trop frêle, trop sensible. La gueule toujours écorchée par ses poings colériques et la faim au ventre. Je ressemblais trop à la femme qui m'avait mis au monde. J'avais observé sa passivité avec dégoût, tout en elle était reflet d'une part de moi que j'avais dû enterrer. Fuir pour de bon. Il est toujours dangereux de laisser parler ses démons. Et j'avais su m'en tirer, trouver un équilibre certain entre le clair et l'obscur. Docteur Jasinski et Mister Hyde. Mais après tout, jeune Orphéa, nous sommes tous ainsi. Dans les enfers, c'est avant tout nous-même que nous apprenons à dompter. Et j'ai vu en toi, tout ce potentiel. De l'élève, la soumise, la future reine sans doute, celle que plus personne ne parviendra à attacher, ni même à apprivoiser. T'es un joyau qui s'ignore encore et dans mon avidité ambitieuse, je ne pouvais être qu'attiré par les promesses que tu recèles. Mon sourire s'amorce discret lorsque je te vois arriver, belle et maladroite, saupoudrant tes lumières sur la nuit bostonienne comme si de rien était, éclairant ce monde morbide de tes candeurs. « Moi aussi Demoiselle. » Mégot qui agonise entre mon pouce et l'index avant de rejoindre un sort commun sur les aspérités du bitume. Je viens prendre ta main dans la mienne, laissant l'absinthe de mes orbes te dévoiler, dos de la menotte qui vient adoucir l'avidité de mes lèvres. Faisons les choses en gentleman. J'ouvre la portière passager, et m'efface pour te laisser le passage. « Si tu le veux bien. » Car tu ne feras rien contre ton gré ce soir et je t'apprendrai à défendre tes volontés coûte que coûte. « Tu ne vas pas être déçue. Et si tu veux rentrer, tu n'auras qu'à me le dire. » J'opine de la tête, laissant mon accent parler entre ces mots simples. Je suis énigmatique et j'aime tout simplement nourrir ces mystères, ça fait partie du charme. Je laisse la porte claquer avant de prendre le volant, nous emmenant vers cet endroit surprise. « Tu étudies quoi Orphéa ? » J'ai envie d'en savoir plus sur toi, de comprendre ce qui t'anime dans cette quête des polarités, ce qui nourrit tes envies d'explorer les facettes les plus sombres et étranges de notre monde.

with @Albus Jasinski
Nuit hivernale devenue familière, habituellement un oiseau du matin réchauffée par la sécurité des journées. Oiseau devenue avide de nouveauté prêt à déployer ses ailes pour découvrir quelque chose de plus grand, de plus marquant. Elle ne saurait dire pourquoi elle changeait, pourquoi son reflet était de moins en moins similaire face au miroir. Peut-être que cette jeunesse déchirée en est la cause, peut-être que la nymphe ne voulait plus être la petite protégée de son entourage et qu'il était temps, à présent de faire ses propres erreurs pour en apprendre les conséquences. Peut-être aussi que de jour en jour, elle apprend qui elle est vraiment et qu'elle n'était peut-être pas cette vision idyllique de la petite fille parfaite qu'elle semblait être. Pourtant c'est ce qu'elle est face à tes yeux, Albus ? Parce que t'es arrivé au bon moment, au bon endroit, je l'ai vu dans ton regard, t'as pas hésité une seconde à montrer les crocs, t'as pas non plus hésité à me montrer ton intimité qui semblait si personnelle. Parce qu'elle voit bien que t'as pas l'air de te mélanger aux autres ni être derrière les filles de la ville pour les protéger. Elle voit bien que t'es un loup sauvage et que y'a comme un brasier à l'intérieur de toi, prêt à exploser. Parce qu'il y a quelques temps, ton invitation lui aurait fait peur, maintenant, elle s'attachait à cette lueur qu'elle a vu dans tes yeux, celle qui lui a rappelé qu'elle pouvait te faire confiance. L'agneau qui s'offre elle-même au loup pour être mieux dégusté. Mais il l'intrigue, comme si il y avait quelque chose à découvrir, une mauvaise partie de cluedo dont elle sera certainement la perdante. L'air de décembre retrouvé, la prestance du Jasinski qui fait peur et qui éblouie en même temps. Candeur qui ressort face à sa maturité, l'ange qui lui crie de s'enfuir et le démon qui danse déjà entre les flammes des enfers. Parce qu'il sait le brasier qui l'attend, il sait que cette rencontre n'était pas comme les autres. Il ne faisait pas partie des étudiants qu'elle fréquentait ni même des voyous aux sourires clinquant qui lui souriait. Le sourire qui reste accroché, la gêne qui tente de se cacher, la détresse et l'alcool n'était pas là pour lui faire oublier sa nervosité. Peut-être que ça passera, mais peut-être que c'était encore trop tôt. Merci beaucoup. Sourire sincère qui se lance lorsque la portière s'ouvre, corps qui s'installe en attachant sa ceinture. Les ambres qui se tournent une fois le volant en mains, elle hochait sa tête. J'ai le droit à un indice ? Parce qu'elle est inquiète, mais aussi impatiente, le coeur s'agite par la surprise et l'environnement inconnu. Il était toujours aussi tendre avec elle, lui faisant comprendre qu'elle avait les choses en mains. Sentiment protecteur capable d'apaiser ses émotions. Les yeux qui se posent sur les lumières de la ville qui avancent l'une après les autres. Je fais de la biologie et de la science environnementale, j'aimerai ouvrir une ONG dans quelques années. Ce monde est une cause perdue, je sais, mais j'ai espoir en lui, j'aimerai un jour pouvoir changer les choses. Sourire qui arbore toujours ses lèvres lorsqu'elle dérive sur sa passion et ses buts, en parler était comme la piqure de rappel pour ne pas dévier du chemin qu'elle voulait prendre. Et toi.. ? Attends laisse moi deviner ! Mine de réflexion, les yeux qui l'observent. Banquier ? Tradeur ? Avocat ? Chirurgien ? Idées envoyés par le peu d'informations qu'elle avait, homme à la belle allure capable de tout écraser sur son passage.

C'est une soirée inédite, celles dont le Loup que je suis évitent de plus en plus. La différence réside en ta personne. L'aura singulière que tu avais su insuffler dans mes veines m'avaient donné envie de bousculer les choses. Réveillant mes plus bas instincts, mais aussi les plus nobles, je ne pouvais pas passer mon chemin sans céder à la tentation de goûter à cet étrange paradoxe. Poupée ambitieuse et appliquée, qui ignore encore le royaume qui demeure à ses pieds. Gracile encore, et innocente mais dévorée par des feux plus insidieux, je suis assez doué pour percevoir ce genre de luttes internes. Observer les tiennes me permet habilement de pas céder aux miennes, ni même d'interroger la cause qui m'avait amené à céder si rapidement ton entrée dans mon antre. Je te laisse prendre place dans ma berline alors que j'en fais le tour et que je te rejoins dans l'habitacle. Ironie qui vient teinter mon regard, amusé par ton impatience juvénile. « C'est une soirée privée. Secrète. » Mais qui rassemblera les personnes les plus influentes. « Tu dois donc me promettre de ne pas parler de ce que tu verras ce soir. Autrement, je devrais prendre des sanctions et j'aimerais éviter. » Rictus qui vient peindre le coin de mes lèvres alors que j'ose un regard en biais sur ta silhouette. Je ne doute pas que toi aussi, tu feras partie des futurs influents de notre sphère. Alors, je dois nourrir ce rôle, endormir tes innocences, arracher tes œillères. Le monde est corrompu et même si la cause que tu défends est noble, il faut en avoir conscience, savoir porter le masque pour mieux brandir son étendard. Ici, on s'élève à la seule force de nos méninges mais aussi de nos charmes. « Alors, ce soir tu vas apprendre, jeune Orphéa. » Ma tête s'incline. Un instant le doute m'assaille. Fais-tu partie de ces brebis vierges et farouches qui pensent encore pouvoir sauver le monde ? Qui trouvent un exutoire dans ces causes nobles pour simplement nourrir des failles plus égotiques ? Je ne sais pas. Les véritables Altruistes sont rares, mais tu en serais une digne représentante. Pour cela, il faut savoir accepter ses ombres, les apprivoiser et s'y fondre, pour mieux laisser percer le jour. « Tu n'es pas si loin pour le dernier. » Mes doigts pianotent sur le cuir du volant alors que mon pied presse l'accélérateur dans la conduite qui m'est caractéristique, sportive et souple. Nous sortons rapidement de Boston pour les banlieues cossues et luxueuses. « J'ai démarré ma carrière comme militaire, rapidement, j'ai pu bénéficier de la faculté de médecine, ici même, et je suis désormais médecin légiste, toujours réserviste. Récemment promu au rang de Chef de service de l'unité médico-judiciaire de Boston. » De quoi faire frémir les plus innocentes. Mon visage se tourne vers le tien. « Vois-tu, les crimes n'ont aucun secret pour moi. » J'en joue de cette peur, j'en berce des halos de ténèbres sur tes blancheurs, exultant de saupoudrer quelques nuances d'adrénaline dans tes candides tiédeurs.

with @Albus Jasinski
Elle ne connaissait pas vraiment le monde de la nuit, seulement habituée aux soirées étudiantes où l'alcool coule à flot et qu'il n'y a plus vraiment de principes. Vu la robe qu'elle devait porter ce soir, elle se doutait bien que cette soirée allait prôner la nouveauté. Elle venait peut-être d'une famille haut placé, celle qu'on reconnait, celle dont la haute adore porter les vêtements. Mais elle n'avait pourtant jamais fréquentée cette environnement. Parce qu'elle était la petite dernière de la famille, celle qu'on devait laisser derrière les projecteurs, celle qui devait être protégée de la vue du monde. Elle s'est habituée à cette image, trop timide pour s'intégrer dans un environnement qui pouvait être aussi sournois que celui de la haute.  Mais peut-être que ce soir c'était différent, elle faisait son premier pas dans ce bal endiablé, ange prête à perdre ses ailes pour nourrir ses envies. Curiosité qui s'étale, question qui se posent sur le lieu d'échappatoire, sourire qui tente de ne pas faiblir à l'écoute de ses réponses. Elle aimait l'idée de faire partie de quelque chose de secret, invisible à la vue du monde. Elle aimerait aussi dévoiler ses inquiétudes face aux sanctions qu'elle pourrait subir si les mots dépassent. Elle se demandait si il disait ça avec amusement, pour effrayer l'agneau ou si il s'agissait bien de réels menaces. Elle n'osait pas poser la question, inquiète d'entendre la réponse. Tu peux compter sur moi, je suis douée pour garder les secrets. Sourire confiant, peut-être qu'elle était aussi effrayée de faire face à ta colère. Elle avait découvert ta douceur, ta galanterie, elle savait qu'il y avait encore beaucoup d'aspects qui l'attendaient. Je ne sais pas vraiment ce que je vais apprendre, mais allons-y, j'ai toujours été une bonne élève. Épaules qui se haussent, sourire convaincue. Le regard qui s'échappe un instant dehors, elle essayait de reconnaître les lieux, mais elle n'était jamais venue dans ce coin de Boston. Maintenant qu'elle en avait dévoilée un peu plus sur elle, elle voulait comprendre l'homme qu'elle avait à ses côtés, prendre toutes les informations pour rassembler les pièces du puzzles. Yeux accrochés à ses mots, elle l'écoutait et elle était comme une enfant face à sa star de boys band préféré. Il n'était pas n'importe qui et grâce à son potentiel il avait pu créer un avenir intéressant. Le genre d'avenir qui vous fait vivre, éloignés de la paperasse et des jours qui se ressemblent. Oh je suis épatée, félicitation pour ta promotion, ça doit être vraiment intéressant ce que tu fais. Rire cristallin qui s'échappe lorsqu'il précisait de son air noir sa capacité à bien connaître les crimes. Et ce n'est pas difficile ? De voir des corps tous les jours ? De toujours être aussi proche de la mort ? Question qui titille ses lèvres, il était bien l'homme fort qu'il semblait être en extérieur, parce que se trouver aussi proche de la grande faucheuse peut faire peur, faire preuve d'un certain courage doit être primordial dans ce genre de métier.

Je distille quelques indices sur notre trajectoire sans trop en dire. Si je t'emmène dans ce genre de lieux c'est parce que je t'en sais capable mais aussi par pur envie de tester tes limites. Que tu les éprouves en ma compagnie. Main de fer dans le gant de velours, je sais être l'initiateur, le bourreau et un habile consolateur. Entre mes paumes, tu n'as rien à craindre, sinon de ta propre personne. Je n'ai rien à gagner dans l'épopée sinon la joie sournoise de te voir te révéler au monde. Briser la carapace la plus douce pour révéler ta force. Car tu possèdes des trésors en toi, j'en suis persuadé et je dois l'avouer, j'en suis même alléché d'avance. Vampire éprouvé par l'attrait de tes jeunesses. « Je te sais très bonne élève oui. » Sourire qui vient dépeindre mes lippes délavées d'envie et d'une forme muette d'excitation lorsque j'anticipe tes réactions. Peut-être que tu prendras tes jambes à ton cou, mais peut-être aussi que tu en demanderas davantage. Et je penche pour la deuxième option. Je te résume mon parcours, qui peut sembler pour le peu alambiqué mais qui ne se départit pas d'une certaine forme de logique. Les évènements étant reliés entre eux. « Merci. Oui très, même si il faut aimer le travail en solitaire et la méticulosité. » C'était un travail de patience et de précision mais qui payait si on y mettait l'énergie nécessaire. Bien qu'il fasse peur à la plupart des gens. La mort est tellement tabou dans notre société, on s'efforce désespérément de cacher son omniprésence, bien qu'au final, elle soit tout aussi naturel que la vie. Chaque pièce possède une facette double. « Pas pour moi non. » La guerre avait été bien plus difficile et endurer la bêtise humaine était pour moi le pire fardeau. « Au moins, les morts ne sont pas agaçants. » C'était même paisible et reposant. Mon pied appuie sur l'accélérateur, et par la souplesse de ma poigne, je laisse la route défiler au gré de nos avancées, si bien que quelques minutes plus tard, nous entrons dans une prestigieuse villa dans les hauteurs, après l'ouverture du portail doré. Un jardin magnifique et éclairé défile sous nos roues, ma berline rencontrant dans un silence maîtrisé le blanc gravier. Après m'être garé, je t'observe avec un nouveau sourire. « Nous voici arrivés jeune Orphéa, tu es toujours décidée ? » Il n'est pas encore trop tard pour renoncer et je ne t'en blâmerai pas. T'observant, je viens remettre une mèche dorée derrière ton oreille, me penchant dans ce coin tiède de ton cou, mes narines s'imprègnent de ton doux parfum avant que ma voix ne chuchote. « Donne-moi un safe word. » Celui qui m'indiquera que je devrai te sauver de là et que tes limites seront atteintes. C'est peut-être excès de prudence, mais je préfère prendre toutes les précautions nécessaires avant de t'offrir à la horde. Ce ne sera pas sans ma protection.

with @Albus Jasinski
Les questions qui stagnent, elle ne pouvait s'empêcher de se demander quel était l'intérêt de cet inconnu à vouloir l'emmener quelque part. Qu'avait-elle de différent ? Pourquoi valait-elle le coup qu'il prenne du temps pour elle ? Avait-il des idées obscures derrière la tête ? Peut-être que pendant cette soirée, où ils se sont rencontrés, il a décidé de l'a sauver pour mieux s'en délecter à son tour. Malgré ça, sa confiance était presque aveugle. Parce qu'elle veut vivre, découvrir le monde et tous ses aspects. Peut-être qu'elle regrettera d'être montée dans cette voiture. Pourtant, elle pourra dire qu'elle a vécue quelque chose et qu'il a été capable de lui offrir cette étincelle dont elle est constamment en quête. Elle s'est longtemps enfermée dans un cocon protecteur, maintenant qu'elle en est sortie, les limites ont fuient face au danger. Parce que c'est l'instant présent qui compte. Le coin de sa lèvre qu'elle mord à ses mots, des questions qui continuent de se mêler à ses pensées, des mots qu'elle n'ose pas prononcer, toujours bloquée face à cette prestance qu'il lui offre, effrayée que cette relation étrange se retourne contre elle. Plusieurs déductions qui se mêlent, homme fort qui a côtoyé la guerre, la mort et certainement beaucoup de difficultés qui ont suivis. Ce genre de passé qui vous brise et qui vous changent. Avec son jeune âge, elle avait pas la même expérience malgré les problèmes qui l'ont accablés elle et sa famille. Du coup tu dois connaître tous les noms des malfrats de cette ville ? Air amusée, elle se doute que les crimes de Boston n'ont certainement pas de secret pour lui. Les yeux qui ne le quittent pas, petit rire qui s'échappe à ses propos. Il était bien le loup solitaire qu'elle pensait, elle savait pourtant qu'il était certainement bien plus complexe que ça. Je vois que tu as peu de sympathie pour les vivants. Amusée de voir qu'ils étaient si opposés l'un à l'autre. La belle constamment en quête de nouvelle rencontre, bien trop douée pour voir seulement les bons côtés du monde qui l'entoure. La route plus rapide, le regard curieux qui se pose dans les environs. Magnifique endroit qui se tient devant elle, ambiance mystérieuse, le coeur qui retrouve un rythme plus rapide, parce que y'a l'excitions et l'impatience qui monte. Jeune mais intrépide, je te suis jusqu'au bout ce soir. Dit-elle souriante, des mots qu'elle regrettera certainement plus tard. Les sourcils qui se froncent, un safe word ? Dans quel intérêt ? Ok, elle est inquiète maintenant. Dans quel endroit l'enmenait-il pour que cela soit utile ? Hm.. Pourquoi ? Ca devient étrange. Les doigts qui tortille entre eux, petite inspiration qui se prend. Bon d'accord..  Oiseau bleu ? yeux qui se lèvent au ciel d'un air amusée, mots stupide qui lui passe par l'esprit. Maintenant il n'y avait plus qu'à avancer, ne plus se poser de question et profiter de cette soirée aussi secrète soit-elle.

Je ne me questionne pas sur le pourquoi c'est toi que j'emmène ce soir. Loup habitué à suivre ses instincts et en ta personne, j'avais décelé quelque chose qui ne demandait qu'à être révélé. C'est du moins ce que je crois, et ce que tu nous découvrirons ce soir. Au moins, tu seras fixée, acquérant une nouvelle expérience, puisque c'est de cela dont tu semblais être avide. Mes lèvres s'étirent dans un rictus. « Un loup apprend à survivre dans la meute effectivement. » Et parfois les malfrats ne sont pas ceux qu'on penserait, mais bien à l'abri dans le camp des puissants. C'est un sens très personnel de la justice que je défends désormais, m'attelant à mes propres limites. Parfois en dehors du cadre accepté. Seules mes propres ambitions, sont valables dans la bataille. Un loup est malin mais surtout sauvage. « Ils sont pour la plupart ennuyants, à quelques exceptions. » Regard glissé de côté avant que mon attention ne reparte sur la route. Je préfère la compagnie des morts, leurs histoires sont bien plus intéressantes à révéler. Car leur corps ne ment pas, ne dit que la vérité, là où les vivants sont bien trop entêtés à duper. Nous voici arrivés dans la villa de luxe aux abords de Boston. Villa appartenant à un politique émérite de la ville, ce que tu ne tarderas pas à découvrir. « Parfait. » Mon sourire plus doux se révèle avant que je ne vienne remettre en ordre ta chevelure, comme on le ferait d'un précieux trésor qu'on s'apprête à révéler. Je serai ton écrin et toi la pierre précieuse ce soir. Sentant ton stress à ma consigne, je me veux rassurant. « C'est simplement au cas où, je ne veux pas que tu sois mal à l'aise ou que tu n'oses pas me le dire en compagnie d'autres. Enonce simplement ces deux mots et je comprendrai. » Hochant de la tête, je maintiens ton regard dans mon regard. « Prête petit oiseau ? » N'attendons pas plus. Je sors de la voiture, pour venir t'ouvrir la portière. Prenant ta main sur mon bras, nous arrivons à l'entrée de la soirée. Je sors mon smartphone et laisse le vigile scanner la précieuse invitation. Il ne manque pas de nous saluer. Et nous voici débarquant dans une salle vaste à l'atmosphère feutrée et aux nombreux invités, tous parés de tenues de soirée. La pièce est en cathédrale, si bien qu'on aperçoit l'étage et plusieurs portes qui recèlent bien des mystères. Une musique classique et douce étreint les bavardages discrets des invités. Serveurs et serveuses en tenues masquées passent au gré des petits groupes avec alcools et encas. L'hôte de la soirée vient nous aborder, sourire aux lèvres. « Albus, ravi de vous voir ici. Présentez-moi donc votre jeune amie. » Regard envieux et séducteur sans pour autant dépasser les limites. J'adopte le faciès affable et parfaitement à l'aise avec les mondanités. « James, je vous présente Orphéa, une jeunesse prometteuse pour notre ville, issue de Harvard, naturellement. » Parce que tu l'auras compris, n'importe qui ne rentre pas ici. Il bavarde avec nous quelques instants avant de nous laisser profiter de la soirée. Je te tends une coupe de champagne avant d'en saisir une à mon tour. « Alors de quoi as-tu envie ? Ambitions ? Explorer des lieux plus sulfureux ? » On peut cotoyer les puissants de plusieurs façons ici...

with @Albus Jasinski
Pouvait-il lire dans ses pensées ? Sourire qui s'accroche lorsqu'il s'énonça comme un loup, peut-être qu'elle visait juste en pensant à cette jolie comparaison. Un loup pourtant apaisé ce soir, aux côtés de cette jeune louve à en devenir ou bien cette future proie qu'il s'efforçait à attendrir. Vous savez, parfois, il suffit d'une rencontre pour tout changer. Mélangés entre la peur et l'excitation au fur et à mesure des kilomètres passés, ambiance pourtant légère, le Jasinski sûrement trop doué pour apaiser les inquiétudes et faire monter l'excitation. J'ai beaucoup de facilité à voir le bon côté des humains et oublier le mauvais, je pourrai t'apprendre un jour. Sourire taquin, peut-être un peu trop optimiste ou simplement trop naïve. Les opposés se reflètent ce soir, il lui faisait découvrir son monde, peut-être qu'un jour, elle pourra en faire de même avec le sien. Comme un moment de pause face à cette noirceur et solitude. La voiture qui approche, les lieux qui se découvrent et l'adrénaline qui ne cesse d'augmenter. Elle connait ce genre d'endroit, de légers souvenirs d'enfance qui traverse l'esprit, mais elle se doutait bien que ce n'était pas un défilé Chanel cette fois, sa famille n'était pas dans les parages pour protéger princesse qui court entre les dentelles et le satin. Les joues qui virent au rouge lorsqu'il remet une mèche en place, premier contact de la soirée, découverte qui s'étend. Je comprend.. Merci de faire attention et de m'emmener ici, j'me doute que tu fais pas ça tous les jours. Petit hochement de tête à ses explications, une nouvelle fois, il faisait en sorte qu'elle se sente à l'aise et qu'elle garde les reines de la soirée en mains si un demi-tour devient préférable. Allons-y ! Bras qui s'accroche au sien, petite inspiration qu'elle prend pour récupérer un peu de courage avant d'entrer dans la salle des fêtes. Elle essayait de mettre de côté la peur et l'inquiétude, pour retrouver cette femme plus sûre d'elle, celle qui sait exactement pourquoi elle doit être ici, elle savait être cette femme aussi, de temps en temps. Les yeux qui brillent à la décoration et à l'ambiance des lieux, le coeur qui manque pourtant un battement lorsqu'un homme s'approche pour les saluer. Le genre de moment où elle regrettait de ne pas avoir suivis sa famille lors des mondanités, personne ne lui a appris comment faire, ni comment se comporter. Elle savait juste.. Etre naturelle, oui c'est sûrement ce qu'elle sait faire de mieux. Enchantée de vous connaître James, merci beaucoup de m'accueillir dans votre belle demeure, je suis honorée d'être ici. Sourire sincère, elle en faisait peut-être trop ? Le corps qui se détend finalement à la fin de la conversation pour s'éloigner aux côtés d'Albus, son ancre et son appuie pour cette soirée. Elle acceptait la coupe de champagne sans hésitation pour y boire quelques gorgées, elle abusait rarement de l'alcool, mais ça a toujours été un bon moyen pour l'a détendre. Le coin de sa lèvre qui se mord à sa proposition, sourire d'hésitation qui s'installe. Hm.. Toi qu'est c'que tu fais quand tu es ici ? Je veux passer une soirée dans la peau d'Albus, alors montres moi ton parcours. Sourire en coin qui s'affiche, idée pleine de malice qui traverse l'esprit pour en découvrir plus sur sa personne et sa manière de s'amuser.