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Mais qui pouvait bien me faire chier en pleine séance shopping ? Mon smarthphone ne faisait que sonner et vibrer. Les clients de la boutique dans laquelle je me trouvais, finissaient par me regarder de travers et je n’ose même pas vous parler du regard noir que me jeter la vendeuse aux allures de poupée barbie. Je faisais la sourde, style je n’entendais rien et continuais mon shopping allant de portant en portant pour dénicher la perle rare. Ce n’est qu’un gros quart d’heure plus tard, lorsque je me rendais dans une cabine d’essayage avec le graal en main, que je fouillais dans mon sac pour en sortir mon joli petit téléphone blanc orné du logo à la pomme croquée. Valentin. J’arquais un sourcil en voyant son prénom écris sur l’écran de mon téléphone. Plus d’une dizaine d’appel et sept textos. Mais que me voulait-il ? Apparemment, il avait envie de me voir en à juger par ses messages insistants. Il devait encore avoir une bêtise derrière la tête et voulait très certainement me la faire partager en direct. Je me dépêchais de lui fixer un rendez-vous dans l’heure qui suivait au square de la ville. Il acceptait, me demander même de me dépêcher. Alors là, il ne manquait pas de culot tiens. J’essayais en vitesse la jolie petite robe noire que j’avais trouvé avant de passer en caisse et de m’enfuir en direction de mon rendez-vous avec le Winthrop. Tout en flânant, je traversais le parc, regardant avec une certaine envie de vomir les enfants qui jouaient dans un coin et les petits vieux qui donnaient à manger aux canards. Les amoureux qui se mangent la bouche sur un banc ? Je ne voulais même pas les calculer tellement ils étaient pitoyable. Alors que je marchais, j’apercevais la silhouette de mon camarade, debout devant un banc. Un sourire espiègle sur les lèvres, je m’approchais de lui avant de lui lancer, juste pour le taquiner: « Autant d’insistance me flatte. Je savais que tu ne pourrais pas résister à mon charme ravageur bien longtemps et avant même que tu ne poses la question … Oui … Oui j’accepte de t’épouser. » Relax. Je déconnais. Je ne comptais pas du tout épouser le garçon. Rien qu’avoir une relation avec lui était inimaginable de toute façon. Je venais coller un baiser sur l’une de ses joues avant de reprendre : « Raconte-moi tout Zorro, je t’écoute. » Parce que ouai, il ne pouvait pas interrompre l’une de mes séances shopping uniquement pour le plaisir. Et si c’était le cas, il allait passer un sale quart d’heure.
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