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Un mois et demi avait passé depuis leur rencontre, et pourtant ils n’avaient pas cessé de s’envoyer des messages depuis. Shane et Dean avaient appris à se connaître, s’étaient titillés gentiment comme deux bonnes connaissances l’auraient fait, et ils s’étaient avoués quelques bricoles de leur intimité. Le travail du jeune homme les avait confronté à l’attente, mais une chose avait été claire dès le départ : ils allaient se revoir. Il n’avait pas été difficile de trouver pour quoi, ni comment, car Dean avait promis un repas digne de la confiance qu’elle lui avait accordé, aussi loufoque que la manière dont ils avaient passé du temps ensemble la première fois. Il avait mis un certain temps à éplucher les restaurants et traiteurs qu’on qualifiait « d’originaux », puis avait jeté son dévolu sur une cuisine qui se rapportait au fantastique qu’elle avait avoué adorer lire.
Dean sortit de l’appartement dans lequel il avait été appelé à faire quelques petits réglages électriques et descendit les escaliers en trombe tout en vérifiant à son poignet la position des aiguilles de sa montre. Il avait donné rendez-vous à Shane à midi et demi, et il espérait vraiment être à l’heure. Avant de s’y rendre, il était appelé à faire un détour chez le traiteur, celui-ci même qui avait réalisé les petits plats tout droit sortis de l’imaginaire de films/animés connus de tous. Et, pour lui faciliter drôlement la tâche, le traiteur se trouvait de l’autre côté du quartier où la brune logeait ; pourquoi faire simple lorsque l’on peut faire compliquer ? Il prit le métro, se hâta dans chaque couloir qu’il eut à prendre, et une fois dans la rue indiquée par son GPS, il entra dans la petite enseigne pour récupérer son lourd colis.
Demi-tour toute avec, cette fois-là, un peu moins de rapidité, de peur de tout faire foirer. Le comble serait qu’il fasse tout tomber, car il n’avait pas de plan B. Heureusement, en ce dimanche midi, les citoyens de Boston étaient chez eux où déjeunaient déjà au restaurant. Il ne rencontra pas grand monde, ce qui l’aida à assurer sa mission, pour sûr. Guidé par la voix de son téléphone portable , il réussit à atterrir à l’adresse que Shane lui avait cédée et il sonna à l’interphone pour se faire connaître à l’entrée. Il piétina, un peu stressé de pouvoir tomber sur l’une des colocataires de la demoiselle à qui il était venu rendre visite mais, Dieu merci, ce fut la voix qu’il espérait entendre qui lui répondit. Bonjour, livraison express pour Shakalicious, s’amusa-t-il. Deux paquets pour le prix d’un, quelle chanceuse !
Il attendit qu’elle accepte de lui ouvrir et il se débattit avec la grosse porte qu’on aurait pu penser blindée avant d’arriver dans l’entrée. Il n’eut pas le temps d’observer la décoration, le traiteur avait été très clair là-dessus : plus tôt les colis étaient mis au frais, plus le goût serait divin. Et il n’était pas assez calé en cuisine pour savoir s’il disait vrai, ni combien de temps les aliments cuisinés pouvaient tenir hors du réfrigérateur. Il monta alors les escaliers jusqu’à l’étage annoncé et tourna vers le bon paillasson, là où la porte était ouverte sur une jolie jeune femme. Ça te va bien, les cheveux secs, plaisanta-t-il en référence à la façon dont ils s’étaient quittés. veux pas être pressant, mais j’porte ça depuis le quartier Nord alors…, si elle pouvait lui indiquer la cuisine ?
Mais avant : j’enlève mes chaussures dans l’entrée peut-être ? Savait-on jamais, certaines personnes détestaient savoir les semelles arpenter les sols de leur lieu de vie, et vu qu’elle adorait le Japon – de ce qu’il avait compris -, peut-être avait-elle emporter cette coutume jusqu’à son chez elle. Qu’importait, il écouta les recommandations de Shane puis alla poser le carton de 60cm de longueur, 20 de hauteur et 40cm de large sur le premier meuble de la cuisine. Il y a deux entrées, deux plats, deux desserts à l’intérieur, l’informa-t-il alors qu’il massait ses biceps qui avaient été mis à rude épreuve – et après des entraînements militaires subis du matin au soir pendant trois semaines, fallait avouer que ça avait pesé - ; il n’était pas encore un super-héros.
Ah, et de quoi se rafraîchir aussi dans une bouteille en inox, il m’a dit, ajouta-t-il. Un petit cocktail sans alcool, semblable à ceux réalisés par les sorcières. D’ailleurs, sur l’inox, sur une bandelette autocollante était inscrit le mot « potion ». On était bien loin du pôle-nord et du père-Noël avec son traîneau, ses lutins et ses rennes !
Dean sortit de l’appartement dans lequel il avait été appelé à faire quelques petits réglages électriques et descendit les escaliers en trombe tout en vérifiant à son poignet la position des aiguilles de sa montre. Il avait donné rendez-vous à Shane à midi et demi, et il espérait vraiment être à l’heure. Avant de s’y rendre, il était appelé à faire un détour chez le traiteur, celui-ci même qui avait réalisé les petits plats tout droit sortis de l’imaginaire de films/animés connus de tous. Et, pour lui faciliter drôlement la tâche, le traiteur se trouvait de l’autre côté du quartier où la brune logeait ; pourquoi faire simple lorsque l’on peut faire compliquer ? Il prit le métro, se hâta dans chaque couloir qu’il eut à prendre, et une fois dans la rue indiquée par son GPS, il entra dans la petite enseigne pour récupérer son lourd colis.
Demi-tour toute avec, cette fois-là, un peu moins de rapidité, de peur de tout faire foirer. Le comble serait qu’il fasse tout tomber, car il n’avait pas de plan B. Heureusement, en ce dimanche midi, les citoyens de Boston étaient chez eux où déjeunaient déjà au restaurant. Il ne rencontra pas grand monde, ce qui l’aida à assurer sa mission, pour sûr. Guidé par la voix de son téléphone portable , il réussit à atterrir à l’adresse que Shane lui avait cédée et il sonna à l’interphone pour se faire connaître à l’entrée. Il piétina, un peu stressé de pouvoir tomber sur l’une des colocataires de la demoiselle à qui il était venu rendre visite mais, Dieu merci, ce fut la voix qu’il espérait entendre qui lui répondit. Bonjour, livraison express pour Shakalicious, s’amusa-t-il. Deux paquets pour le prix d’un, quelle chanceuse !
Il attendit qu’elle accepte de lui ouvrir et il se débattit avec la grosse porte qu’on aurait pu penser blindée avant d’arriver dans l’entrée. Il n’eut pas le temps d’observer la décoration, le traiteur avait été très clair là-dessus : plus tôt les colis étaient mis au frais, plus le goût serait divin. Et il n’était pas assez calé en cuisine pour savoir s’il disait vrai, ni combien de temps les aliments cuisinés pouvaient tenir hors du réfrigérateur. Il monta alors les escaliers jusqu’à l’étage annoncé et tourna vers le bon paillasson, là où la porte était ouverte sur une jolie jeune femme. Ça te va bien, les cheveux secs, plaisanta-t-il en référence à la façon dont ils s’étaient quittés. veux pas être pressant, mais j’porte ça depuis le quartier Nord alors…, si elle pouvait lui indiquer la cuisine ?
Mais avant : j’enlève mes chaussures dans l’entrée peut-être ? Savait-on jamais, certaines personnes détestaient savoir les semelles arpenter les sols de leur lieu de vie, et vu qu’elle adorait le Japon – de ce qu’il avait compris -, peut-être avait-elle emporter cette coutume jusqu’à son chez elle. Qu’importait, il écouta les recommandations de Shane puis alla poser le carton de 60cm de longueur, 20 de hauteur et 40cm de large sur le premier meuble de la cuisine. Il y a deux entrées, deux plats, deux desserts à l’intérieur, l’informa-t-il alors qu’il massait ses biceps qui avaient été mis à rude épreuve – et après des entraînements militaires subis du matin au soir pendant trois semaines, fallait avouer que ça avait pesé - ; il n’était pas encore un super-héros.
Ah, et de quoi se rafraîchir aussi dans une bouteille en inox, il m’a dit, ajouta-t-il. Un petit cocktail sans alcool, semblable à ceux réalisés par les sorcières. D’ailleurs, sur l’inox, sur une bandelette autocollante était inscrit le mot « potion ». On était bien loin du pôle-nord et du père-Noël avec son traîneau, ses lutins et ses rennes !
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