Plutot mourir demain que de vivre un siècle sans t'avoir connus - Aaros

Il me sort la rengaine habituelle sur l’amour et j’en rie presque “Tu parles comme ça, parce que tu ne l’as jamais ressenti” je croque de nouveau dans mon burger, j’étais presque triste pour lui j’ignorais comment était vraiment sa vie, le mystère planait toujours, mais j’avais l’impression qu’il ne réfléchissait pas par lui-même. “Quand tu es avec la bonne personne Aaron, tu ne t’enfonce pas. Tu dois planer à dix mille constamment et te sentir plus fort que jamais” un coup d’oeil jeter en coin l’air de rien alors que je viens à l’attaquer sur son père “Ah ouai ? Moi je pourrais essayer de te donner des ordres un jour ?” je manque de m’étouffer avec ma bouché, je prends une gorgée avant de lui répondre “Un enfant ? Moi ? Non, ça va j’ai largement le temps !” je suis pas du tout prêt à ce genre de vie, j’ai encore besoin de m’amuser avec mes voitures. Je lève mon burger en l’air “Bas les pattes si tu veux le finir va falloir me passer sur le corps Kaine !” je prends des frites “Shanghai t’y est déjà allé ?” Je hausse les épaules “Je ne sais pas, je me dis que dans l’avenir j’aimerais quelque chose de beaucoup plus grand, le garage qu’il me propose ici à LA ça ne serait qu’un début, mais j’ai le temps”

Je roule des yeux quand il me parle de sa vision de couple, d’amour, des arc-en-ciel, des licornes. De la gerbe en résumé. Je prefere meme pas rebondir, c’est un truc dont je ne veux pas expérimenter. Parler ordre semble accrocher son attention. - Quand tu viendras t’envoyer en l’air avec moi, oui tu pourras. Mais ca serait trop te demander. Il m’a tendu la perche - pas la bonne - fallait bien le taquiner un peu. Et encore je l’imagine pas tromper sa meuf et continuer sa Vie planplan. Gachis. Lui passer sur le corps. 1, 2, 3. Allez on va pas louper l’opportunité. - Non jamais allé. Mais c’est sur ma liste des destinations. A l’opposé de tes projets. Mais je note que tu es ambitieux. Tout n’est pas perdu. Attendre quelques secondes et choper ses poignets, manquant de faire tomber le graal, le faire basculer au sol et poser un genou sur son torse, manger un bout de son burger et lui rendre. - Je suis capable de passer sur ton corps, l’oublie jamais.

Ça ne m’étonne pas qu’il ne poursuive pas la discutions sur le couple, l’amour en général je crois qu’en quelques phrases je venais de lui en mettre pendant dix ans sur le sujet. Je tourne la tête vers lui “Je ne pensais pas que tu lâcherais le morceau aussi facilement, mais je note on ne sait jamais si tu décides un jour d’y mettre du tiens pour m’avoir dans ton lit” Aucun espoir il le savait, mais c’était un délire entre nous assez amusant d’ailleurs. “C’est toi qui parcours le monde et veux toujours aller à l’opposé de moi ! Quand je serais installé à Boston, que j’aurais mon truc à moi, je te réserverais ta chambre chez moi pour le peu de fois où tu daigneras penser à moi” Le sauvage me saute dessus, certainement que j’avais parlé trop vite encore une fois, mais je ris franchement quand je me retrouve au sol “Pas tout à fait” dis-je avec un clin d’oeil “Puis c’est pas parce que t’a bavé sur mon Burger que t’auras la fin !” une grosse bouché que je prends en le narguant “Cache toi maintenant” la bouche pleine, tentant de le pousser comme je pouvais.

Dangereuses sont les paroles. Le regard parfaitement ancré dans le sien, s'il savait véritablement quelles étaient mes profondes intentions, il ne me chercherait pas autant, ni m'accorderait de chambre sous son toit. J'appuie légèrement sur son torse, passant une main dans ma tignasse avant de lâcher prise. Se taire pour éviter le malaise. - T'es épuisant. Je n'ai pas le choix de voyager, j'ai un métier jeune homme. Mais je prends note que tu comptes m'attendre dans mon lit chaque soir. Et je pense à toi, je suis juste pour le moment, bien trop engagé dans mes contrats pour nager dans l'oisiveté. Reste sur tes gardes avec ton garage, on ne sait jamais. Ca ne me dit rien qui vaille son affaire. - Promets le moi.

Le géant se dégage de moi “T’es en gosse toi aussi” je me redresse pour me rassoir sur le canapé, terminer ma dernière bouchée de burger tout en ‘écoutant ce qu’il me dit. Une gorgée de bière et je tourne ma tête vers lui je n’aime pas ce regard, Est-ce que j’étais en train de faire une connerie ? Pourtant tout ce passe bien. “T’en fais pas Aaron, si y’a le moindre truc louche je t’appelle” tenter d’être attentif “Puis je pense que pour le garage y’auras des papiers à signé tout ça, comme je n’y connais pas grand-chose tu jetteras un coup d’oeil” Prendre les manettes et lui en tendre une “T’inquiète Ronron, tout roule je te jure. Je ne crains rien”

- Je te fais confiance dans ce cas Je hoche la tete. J’etais pas convaincu. Mais je ne pouvais pas le couver. Il devait aussi se débrouiller solo. Il m’appelera et je viendrais aussi vite que je le pourrais. Je ne sais pas si je dois quand même le surveiller ou le laisser libre sur ce coup. On verra. - Time to te montrer que t’es nul aussi bien sur l’asphalte et la console.

Fin.