Taking chances
@Gigi Desrosiers
03 12 2021 •• Adams house - outside.
03 12 2021 •• Adams house - outside.
« On a donc évité un moment super embarrassant, Dieu merci. » Il me plaît son répondant, il me force à mordre ma lèvre de mes dents. Parce qu’on sait pertinemment, qu’il n’était pas réellement question de mon appartement. D’un cours d’architecture… à part si ce dernier consistait à la connaître sous toutes les coutures. Mais je fais semblant de mettre l’idée de côté, de m’intéresser à la suite de sa journée, à savoir si elle a des envies de la passer accompagnée. « J’ai quelques cadeaux de Noël à finir. » De toutes les excuses pour faire les boutiques, en voici la pire. Noël et son côté hypocrite à souhait. Mimer que les familles sont soudées pour se déchirer dès le lendemain. Une planète peuplée par des crétins. « Mais je comptais prendre du temps pour moi. C’est le plus beaux des cadeaux. » Et je ne les contredirai pas, ses mots. Je suis la première pour penser à moi. Alors, ça me fait doucement sourire, tu vois. « J’ai donc un peu de temps libre devant moi. » Ca tombe bien, moi aussi, mais il semblerait qu’entre nous deux ce soit plus drôle de jouer au chat à la souris. Même si j’ignore encore lequel je suis. « Et toi ? La tête dans les bouquins avec les examens qui approchent ? » Réduite à une question au sujet des examens. J’en serre les mâchoires, agacée de me sentir rabaissée par un truc de gamin. Bercée par les règles des quotidiens étudiants. Alors que mon monde est beaucoup plus grand.
J’incline mon visage afin de la contempler longuement, et souffle d’entre mes lèvres un simple « Non… » je fais partie de celles qui n’ont pas vraiment besoin des révisions. Tu sais, ces filles chiantes à souhait, qui déconnent tout au long de l’année, mais qui s’en sortent avec des notes qui feraient pâlir tous les universitaires stressés. C’est à ce moment qu’elle est tirée, la sonnette d’alarme de la réalité. Notification significative d’un appel de mon bureau. « Cela-dit, » la vérité, alors que j’aurais bien passé avec elle un temps indéterminé, « je dois aller bosser. » L’univers de WW ne s’arrête jamais de tourner. Je me retourne, l’air amusée, les lèvres pincées, « Pense pas trop à moi, quand tu prendras du temps pour toi. »
FIN DU RP
egotrip
(Wendy Witter)