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les gestes qui s’enchaînent, raison vouée à l’abandon. là, dans ces instants où tu m’fais tienne, où tu es mien. là, dans ces moments où j’ai longtemps rêvé de craquer, de creuser ma tombe en savourant l’extinction trop savoureuse pour ne pas prendre le risque de se perdre. là, quand tes lèvres s’amusent à se perdre dans ces endroits où tu t’es toujours refusé de t’aventurer, aujourd’hui tu fais naître le grand frisson. ces choses qu’on ressent et qui implose à l’intérieur, qui fout tout en vrac, qui déstabilise. ces choses vertigineuses qui m’poussent un peu plus près du ravin. à quelques centimètres du vide, en apesanteur, envoûtée par tes caresses et tes lèvres qui tracent le chemin jusqu’au bord du précipice. - tu joues avec les mots mat pour esquiver que t’as pas l’courage de craquer.. et j’ai pas envie d’être celle qui craque, d’être celle qui prend la décision, fuyant lâchement ses responsabilités. et dans un élan franc tu m’retournes, contre ce mur qui fait barrage à la fuite. à celle que la raison me dit de prendre quand mes poumons s’écrasent sous l’poids des sentiments. j’aime les barreaux que tu tisses, j’aime être à la merci de ta prison. j’me cambre doucement quand tes mains s’échouent sur mes hanches, les yeux qui peinent à rester ouverts. l’esprit qui daigne rester intacte tout en sachant qu’il est déjà en ruine. - c’est plus facile quand tu croises pas mes yeux ?.. mes lèvres ?.. mes envies ? dis le moi. dis moi que t’as pas la force de me regarder en face pour résister, que t’es pas capable de te retenir quand je t’autorise à rentrer. et mon corps se cambre un peu plus, se frotte à toi doucement, à cette intimité qui crie famine. - ça peut durer autant que tu veux..
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