(tw) warzone ((matina))

j’sais pas ce que je fous devant ta porte, devant cette même porte que j’ai claquée quelques nuits en arrière. laissant les révélations dévastatrices au milieu du salon. les laissant m’ronger doucement, tes messages qui s’accumulent et qui me conduisent jusqu’ici. phalanges qui cogne contre le bois et ta silhouette ne tarde pas à se dessiner entre l’ombre et la lumière. c’est toujours question d’ça t’façon, perdue sur ce fil entre l’enfer et l’eden. - j'avais plus envie d’te lire.. j’préfère te sentir. je veux voir pour te croire.

grand fou. c’est la peur qui t’anime. pourquoi la peur ? la peur d’elle, de toi, de vous, dans ce lit, ton lit. la peur de déraper, t’en crever d’envie sans même pouvoir y succomber. la peur de t’attacher toujours plus à elle, gouter son corps, n’avoir plus que cette saveur sur le bout de tes papilles susceptibles. dormir, juste dormir, c’est ce que tu lui as demandé. sa silhouette sur le palier de ta porte. tu peux encore dire non, fuir tes sentiments. claquer cette porte, claquer ton cœur. mais tu l’as laisse rentrer. gêné, gamin aux papillons qui torturent ses entrailles. marche arrière impossible. c’est ce que tu voulais, des mois passés à rejeter la vérité. peur qui te ronge, peur t’obsèdes. tu voulais partir et au final t’es là ? tu ricanes, phalanges qui ferment ce verrou à double tour. elle est peut-être ici, cette fameuse grotte ? tu pourrais l’enfermer la garder pour toi à tout jamais. l’empêcher de revoir ce deuxième. putain de psychopathe. c’était une façon dissimulée que je t’invite ? tu m’as habitué à plus sournois.

j e t ´ a i m e. je t’aime. je t’aime. putain d’phrases qui ricochent contre le myocarde lourd. lourd de non dits, d’aveux étouffé dans la peur de tout perdre. de te perdre. égoïsme effervescent, l’envie de te répondre à mon tour, de te hurler tout ce que je n’te dis pas. l’envie de te rassurer, de te dire que j’suis tout à toi, que tout t’appartiens mais je n’peux pas. y’a cette bague qui au milieu de mon annulaire, qui m’rappelle qu’une moitié est ailleurs, loin d’toi. et j’sais que ce soir j’viens en sachant que tout sera fini, plus d’toi, plus de moi, j’suis venue tout briser et repartir. tout détruire parce que c’est c’que j’fais de mieux mat. - t’aurais préféré que j’parte ? j’aurais p’têtre dû. fuir comme une lâche mais j’avais pas envie de t’infliger ça. j’avais pas envie d’être une de plus qui se barre sans adieu. - j’me suis invitée toute seule, t’as oublié ? j’te regarde de loin et pourtant j’meurs d’envie de me rapprocher. de te toucher. j’meurs d’envie de manger tes lèvres, savoir le goût qu’elles ont quand elles se mélangent aux miennes. j’en crève d’envie mat mais tout me retient. j’ai pas envie d’être accro à ça et d’être obligé de m’en passer. pas envie de t’aimer quelques secondes avant que tu m’demandes de t’oublier.

c’est tout ce que tu veux, tina. c’est elle, dans tes rêves, dans ton futur. pourtant réalité qui frappe. réalité qui réveil : tu n’es pas seul. terrain déjà occupé, division de deux. laisser tomber, t’aurais pu. fuir, jambe à ton cou. t’aurais bu abandonner et ne même pas essayer. mais elle là, en face de toi. effluves sucrés qui s’ancrent dans les tissus de tes meubles, de ton âme. présence charismatique, vibrer ton cœur. c’est elle, que tu veux. non, t’es très bien là. avec toi, auprès de toi. surveillance directe. si elle est avec toi, elle est loin de lu. rival, concurrence. tu ne sais même pas qui tu es censé affronter, ce qu’il en est. tu veux le savoir ? non. tu cul qui se pose sur l’angle du plan de travail. cuisine ouverte sur cette entrée où elle reste plantée. bras croisés contre ton torse. c’est tout ? tu bouges pas, tu viens même pas vers moi ? le ton taquin. tu relèves une épaule, bras vers le ciel, ton nez qui tente de reconnaitre une odeur salade tomate oignon. j’pue ? non. impossible après cette douche noix de coco, cette montagne de parfum bien trop cher. allez viens ici.. ! ton corps tendu vers elle, une invitation a casser cette tension.

le sourire qui détend mes lippes nerveuses. t’as raison mat, j’suis bien là, je suis beaucoup trop bien pour avoir envie de tout gâcher. j’hésite à te mentir encore, juste un peu, le temps de profiter de tout ce dont tu m’as privé trop longtemps. le temps d’faire imploser nos âmes dans ce tourbillon de sentiments trop longtemps restés muets. mais y’a cette conscience qui m’en empêche, qui te regarde beaucoup trop fort et qui n’a pas le courage de te laisser en miettes. de creuser tes plaies que t’as jamais su vraiment cicatriser. et tu me dévisages d’une façon différente c’soir, tu me regardes comme t’as jamais osé le faire avant. tu me détailles avec l’espoir que j’abattrais ton passé d’abandon, tes souvenirs d’amour vicieux. comme si j’étais celle qui te donnerait un nouveau sens aux sentiments. une nouvelle raison d’aimer encore. - j’croyais que t’aimais pas ça.. canines qui se plantes dans la pulpeuse inférieure. tic d’angoisse et de désirs enfouis. - le contact.. le fait d’être trop proche de moi. rejet ingrat d’un an et demi qui reste en arrière goût. les images qui défilent, moi qui rêve de te toucher et toi qui disparaît. à chaque putain d’fois. tes bras qui s’ouvrent, silhouette donné en sacrifice qui s’offre sous mes yeux. je l’ai imaginé tellement d’fois, je l’ai voulue tellement d’fois que j’arrive pas à me dire que ce soir, c’est vrai. que c’soir tu t’donnes à moi. pieds cloués au sol qui décident de s’avancer, les pas qui deviennent vite plus certain comme si j’avais peur de te voir déjà t’envoler. - arrête tes conneries ! que je murmure dans l’espace creux de ta nuque chaude. ton parfum déstabilisant, je te sens encore. discrètement. j’veux pouvoir y repenser, la sentir dans ma tête, cette odeur que je ne retrouverais pas. ce mélange de parfum de luxe avec l’odeur de ta peau. mes lèvres jouent avec ton épiderme, la caresse, l’embrasse sans le faire vraiment. et je m’écarte doucement, distance qui ronge. j’ai déjà envie de replonger dans tes bras. - t’as quand même une sale odeur de poisson pas frais ! que je balance en levant les yeux au ciel. fausse innocence qui s’installe dans les mimiques. - elle est où ma pizza ?

lunatisme amer. un jour à repousser cet ange déchu aussi loin possible de ton trône de solitude. maintenant l’enfer retrouve la lumière avec son ange écrasé par la vie. putain de conneries niaises. mais tu l’aimes tina. tu le sais, tu te connais. cicatrices sur ton corps, témoins de cet amour infernal qui sommeil en toi. prêt à tout, à l’infini valentina. cette tension entre vous. fosse aux lions qui vous séparent. lions de mensonges et vérités. incapable de savoir encore comment tu vas finir par te faire bouffer. c’est le déni que tu choisis, simplement te rapprocher d’elle, sentir ses cheveux doux sous la peau de tes phalanges entremêlées à ses longueurs. son souffle chaud contre ta nuque parfumée. des mois à repousser ce que tu voulais, finalement y céder. dans tes bras, minutes figées, un monde arrêté. c’est toi, avec elle. palpitant qui s’emballe discrètement. douceur à l’antipode de cette guerre taquine entre vous. c’est justement parce que j’aime tellement ça que j’voulais pas. bah oui ? logique non ? te protéger, d’elle, de tout. souffrance fidèle envers toi-même. elle fini par se détacher, rompt ce lien souillé par les mois de rejet. un sourire à ses dires. l’insolence comme moyen de défense, tu l’as connait, un double. y’a pas de pizza. faux, elles sont dans ton four éteint, prêtes à réchauffer. par contre y’a ton super secret à me révéler hm ? un sourcil qui s’arc. t’sais celui qui te fait suer de cul depuis que t’es arrivée ? tu l’sais. elle ne va rien cracher. tombe sous silence. elle veut des preuves de ton attirance ? tes sentiments ? cet amour balancé par messages interposés ? un pas en avant pour heurter cette zone de confiance dont elle a tant besoin pour respirer. ton cops devant le sien, quelques centimètres, trop peu, ton torse fini par heurter le sien gentiment. doigts qui se relèvent vers son visage, s’engouffrent dans cette mèche de cheveux, repoussés derrière son oreille. délicat. m’obliges pas à user de mes talents de persuasion. un souffle long qui vient se mêler au sien.

atmosphère étrange, les corps qui se découvrent, qui s’ouvrent un peu pour mieux s’balafrer. se traîner dans la boue, s’arracher l’âme. j’sais que ces quelques minutes ne dureront pas éternellement, que j’viens ici pour bousiller tes rêves d’amour éternel. pour te montrer encore une fois que t’aimes jamais les bonnes personnes, que j’ai tout fait pour te voir sombrer pour moi sans être sûr de pouvoir l’assumer. - et aujourd’hui tu décides de vouloir.. quand tout menace de s’écrouler, quand je suis sur le point de tout sacrifier. quand à la fin de cette soirée je repartirais sans toi, que tes rêves ne voudront plus de moi. j’arque un sourcil, soupire en détournant le regard un instant quand tu fous ça à nouveau sur le tapis. quand t’es pressé de vouloir chuter, te casser la gueule. et tu t’approches, trop vite, d’un pas trop vif que j’capte pas tout de suite que t’es trop près de moi. que ton visage est collé au mien, que j’inhale ton souffle brûlant. c’est l’asphyxie, longues secondes en apnée. tu fracasses ma zone de confort, c’est plus dur quand c’est toi qui le décide. quand c’est pas moi qui le contrôle, quand c’est toi qui t’fait trop intrépide. tes doigts qui s’élèvent jusqu’à se perdre dans ma crinière. l’emprise que t’as sur moi fait trembler mon âme entière. - mat.. que je murmure, mes yeux qui ne savent plus s’ils doivent regarder tes billes ou tes lèvres. qui ne savent plus où donner de la tête. l’envie de te sauter dessus, de braver tout les interdits, tout ceux que tu m’as empêché de faire voler en éclats. j’ai envie que tu t’souviennes, de ce que ça fait quand mes lèvres usent les tiennes. quand mes ongles s’enfoncent dans ta peau. j’ai envie de laisser mes traces partout sur toi. remplacer les anciennes, que tes plaies deviennent belles. - t’es pas assez fort à c’jeu là.. mes yeux divaguent dans les tiens, se noient même parfois. mes doigts agrippent ton t-shirt pour te ramener un peu plus à moi. je recule, jusqu’à heurter le mur derrière nous. - tu sais que tu vas perdre. je me mords la lèvre. aguicheuse. la paume de ma main qui glisse contre ta nuque, te colle un peu plus à moi. mes doigts qui jouent avec la bordure de ton pantalon. - j’suis meilleure que toi.. que je termine dans le creux de ton oreille. tu sais à quel point j’aime jouer mat, tu sais combien j’aime te pousser à bout.

c’est un jeu dangereux, mais c’est un jeu qui te plait. proche. vos corps unis par cette tension dévorante. rongés à petit feu. brasier étincelant entre vous deux. ames qui ont soif de cette attraction, drogue vive toujours rejetée. tu n’as jamais voulu y gouter, de peur de le regretter, ne plus jamais pouvoir toucher, une nouvelle fois. mais c’est une drogue tina, ta drogue. sa main dans ta nuque, ses lèvres tremblantes. attirante. égoïste, tu ne l’as que pour toi, à jamais. marquer son derme du tiens, sceller cette union dans la voie lactée, l’infini. elle attrape ce vulgaire tissus, son dos contre le mur, ta main opposée à celle dans ses cheveux qui retient ton poids à peine au-dessus de son visage terriblement enivrant. ses lèvres t’appelles. ton cœur cris à l’agonie. ton cerveau est en erreur système. erreur 404 quand ses mains jouent trop facilement avec la ceinture de ton pantalon. elle te rend fou. prêt à exploser. tu l’sais, qu’elle aime jouer, c’est ce qu’elle a toujours fait. avec ces hommes aux regards insolents. elle ne sait pas, elle ne connait pas cette sensualité que tu peux si bien affirmer. opposition parfaite à ton caractère de gamin. tes deux mains finissent par attraper les siennes, rapidement pour les coller contre le mur. par et d’autre de son visage. ton emprise sur elle, pesante, charismatique. à toi de venir te glisser dans sa nuque, déposer un baiser, un deuxième et remonter vers son oreille. sensible. j’pourrais te faire souffrir jusqu’à que tu me dises. un nouveau baiser à la naissance de son lobe. j’ai pas besoin d’être le meilleur pour te faire vibrer. ton bassin provocateur qui heurte le sien, laissant son corps totalement figé contre ce mur.

parfaite osmose. les yeux fais pour s’enivrer, les parfums qui se mélangent pour ne faire qu’un, parce que la distance n’est plus d’actualité ce soir. t’es doigts vont tellement bien à ma peau, nos corps qui se cherchent et s’effritent, chaleur qui brûle un peu trop quand tu me bloques contre ce pan de mur. seul témoin de nos secrets qu’on a enterrés trop longtemps. et j’sais qu’à ce moment là, quand tu saisis mes poignées, dos à là paroi rigide, j’suis à ta merci. j’ai presque envie de te laisser gagner mat, parce que je préférais savourer ta victoire. parce que la défaite aura bon goût pour une fois. - tu pourrais.. les mots abandonnés dans un soupire, les yeux qui se lèvent au ciel quand j’te sens titiller le lobe de mon oreille. - mais est-ce que t’en es capable ? est-ce que t’es prêt à aller jusqu’au bout mat ? t’es prêt à bafouer tes principes ? à cracher sur les promesses que tu t’es faites ? t’es prêt à tout rompre pour moi ? parce que moi j’le suis pas. le visage de cae qui refait surface, qui remonte comme un putain de haut le coeur. une putain de nausée. ces souvenirs à Vegas, les souvenirs de toutes les autres fois qui remontent d’un coup pour me couper l’air. pour briser l’instant. pour me rappeler que j’pourrais sans doute plus jamais t’avoir si près. que j’pourrais plus ressentir la sensation de tes doigts sur ma peau. que j’vais briser l’image presque parfaite que t’as façonné pour moi. parce que j’aimerais être à toi quelque part, j’aimerais t’appartenais mais j’suis tiraillée entre la peur bleue de m’abandonner complètement à toi, ouvrir les vannes et t’inonder, devoir te dire adieu après ça. j’y ai survécue une fois, les séquelles sont toujours vives, j’suis fracturée au point de pas savoir comment t’aimer. mais j’y survivrais pas deux fois mat. les poings qui se ferment, les yeux qui s’ouvrent petit à petit et mes hanches qui dansent plus forts avec les tiennes. - cap ou pas cap de m’embrasser mat ?.. la voix qui tente de ne pas dérailler, le corps qui tremble sous ton emprise. embrasse moi mat, j’ai envie de savoir au moins c’que ça fait. j’veux prendre le risque de tout perdre ce soir.

loin d’être capable de résister. elle t’envoute. sorcière qui aurait brûlée dans les flammes de sa beauté diabolique. tu joues, bien trop. tu veux, elle entière. gouter le moindre centimètre de son épiderme brulant. explorer les détails de corps fascinant. tes lèvres contre sa nuque, ces murmures à ses oreilles. de longs mois de résistance, c’est la guerre ce soir. elle est dans ton camp. seul ennemi : cette terrible envie de résister, laisser monter cette tentation sans jamais en assouvir les désirs. duel malsain où personne n’ose gagner. tu continues ces baisers le long de sa nuque, mélange subtil entre délicatesse et prestance. tes dents pimentent cette danse, légers mordillements pour laisser une trace à peine visible. un énième défi est lancé, l’embrasser. tu ricanes dans le creux de sa clavicule, lèvres qui ne lâchent pas leur trajectoire. ton visage remonte le long de son cou une nouvelle fois pour atteindre sa joue, approche subtile vers le coin de ses lèvres pour finalement te retirer avant d’atteindre le graal. t’as pas précisé maintenant, non ? tu joues sur les mots, l’insolence qu’elle te connait bien. la force de tes mains sur ses poignets qui se relâchent pour finalement l’entrainer à se tourner. rapidement c’est la face de son corps qui se trouve contre le mur et son dos contre ton torse. cette fois tes phalanges redescendent le long de son dos, contre le tissu de cette robe. mains qui s’agrippent à sa taille. ça peut durer longtemps comme ça. dis-moi ce que t’as à me dire. t’espères qu’elle le crache ce morceaux, tu vas finir par exploser, petit joueur.