TW • Apocalypse Show • Xiver

Tandis qu’il observe, elle est persuadée de ressentir sa respiration sur sa peau. Elle en perd le sien, de souffle, consciente qu’elle l’aime certainement trop. Elle se retrouve une contenance lorsqu’elle l’interroge et qu’il reporte son regard sur elle, surpris, à l’évidence, par ce qu’elle vient de prononcer. Elle en incline son visage, sans comprendre ce qu’il y a de si étonnant si bien qu’il se détache de son corps et récupère le contenant, tout en commentant. « Tu sais d’où vient le mot pommade ? » Ostensiblement elle hoche la tête de manière négative, ne rajoute pas un mot afin qu’il puisse poursuive. « Autrefois, dans les débuts, on n’ajoutait rien d’autre à la composition. » Elle en plisse son expression, écoutant avec précaution, désireuse d’entendre la suite de ses explications. De l’apprentissage d’un tout comme d’un rien, Haiwee, elle en a fait une passion. « Puis après on a couvert l’odeur de la graisse de poisson par de la pomme, » Son regard posé dans le sien, elle mord ses lèvres, avorte un sourire en comprenant le non-sérieux caché dans ses dires. « Ça… ? c’est juste de la ade, » L’arc de sa bouche craqué, avec sincérité, tellement qu’elle se met à rire face à la bêtise énoncée. A l’air fier qu’il peut arborer. « Ah oui, je vois, » amusée, « un véritable secret. » Toujours souriante, lorsqu’il commande « Allonge-toi. » afin de pouvoir correctement le lui appliquer.
Elle approuve d’un battement de cils, les yeux fixés sur le baume à présent ouvert, elle se positionne sur son profil valide avant de relever une autre fois le coton de son t-shirt de ses doigts. Mordillant l’index replié de son autre main, geste indépendant de sa volonté, elle retient sa respiration jusqu’à ressentir la fraîcheur du baume sur son derme abîmé. Elle en contemple son visage concentré, appréciant combien il prend soin d’elle, malgré sa dureté. « Tu m’en veux ? » elle murmure entre ses phalanges. Lui en vouloir d’avoir fait venir jusque chez toi, l’un de ceux qui peuvent compter, déjà si imparfaits lorsqu’ils ne sont que tous les deux.   

:copyright:️ 2981 12289 0

Interdit face aux quelques mots qu’elle vient de prononcer, dans ces gestes répétitifs, il marque un arrêt. Pour reprendre avec délicatesse l’œuvre qu’il réalise sur sa peau. Ses deux paumes se sont égarées sur elle, et si elle a pu être craintive, avant, elle ne peut nier combien elle apprécie lorsqu’il la caresse maintenant. Combien ça emballe de son cœur, les battements. Elle n’arrive jamais à les omettre bien longuement, ses sentiments. « Pour quoi exactement ? » Elle n’ose pas le préciser, car elle a bien lu la contrariété parer son visage lorsque Riley était assis à ses côtés dans le canapé. Seulement, elle n’a pas su l’interpréter sa nervosité.

Elle éprouve ses doigts calligraphiant non loin de la plaie, en ferme les yeux jusqu'a ce qu'il se remette à parler, « Pour lui ? Léger. » Ca lui fait, dans son ventre, ce drôle d’effet. Elle inspire longuement, derrière ses doigts, toujours caché, se trouve un sourire satisfait. C’est stupide, elle le sait, plus encore alors qu’il vient préciser. « Mais je m’y ferais. » entre les lignes, elle n’arrive pas à deviner. En un sens, heureuse de ses paroles, mais aussi soucieuse de ne pas entendre de la bonne manière. D’être ignorante, de manquer de discernement. Cependant, elle se nourrit, malgré elle, de ses doigts qui continuent de s’appliquer, des frissons générés. Galvanisée par son assiduité, cette plaisanre dextérité, sa peau marquée par ses empreintes, à jamais. Elle se risque à poursuivre cette ligne de conduite. « A me voir avec un autre ? » qu’elle demande, souhaitant la jalousie, à s’y méprendre, « Ou à le voir chez toi ? » mais étrangement, Haiwee, intérieurement, elle se dit qu’elle ne le réinvitera pas. T’importuner, elle ne le veut pas. Candide, comme à chaque fois.  

:copyright:️ 2981 12289 0

Le problème c’est qu’elle-même ne s’y voit pas, avec un autre. Plus encore que les possibles Riley ou les différents hommes intéressés, dans son esprit, elle a flouté jusqu’à l’image de son promis. Obnubilée par les tumultes que lui réserve cette vie. Cette cohabitation, adorant être ici.
Au rythme de l’arrêt que réalisent ses phalanges, elle lit la ligne de son sourire, comprenant qu’il a assimilé la teneur de ses dires. Car son inclinaison, elle peine à la cacher, bien qu’elle se soit persuadée que Sheng est de ceux qui ne voient pas assez. Aveugle volontaire pour ne pas risquer de faire ployer son caractère. « Par logique, la seconde option entrainant forcément la première, les deux. » Il interprète en reprenant sa tâche, s’amusant de la situation, sans être clair, et avec les sentiments, entrainé dans une éternelle partie de cache-cache.

Alors Haiwee remet les mots en place, elle les tourne dans tous les sens, se refait la conversation et réalise la signification. Aux deux, il s’y fera. Voilà ce que retenir, elle se doit. Que cela soit logique ou pas. Il se fera au fait de la voir avec un autre, de l’apercevoir chez lui, ne nourrira pas de jalousie. Il ne la revendiquera comme sienne. Réalisant, qu’il lui montre donc, une énième fois, qu’elle espère pour une relation qui n’existe pas.

Les mouvements se font plus lents, annonce du futur arrêt de ses tourments, il recouvre avec délicatesse la plaie, lui laisse le loisir de réflexionner au moment de se relever. « Par logique… » frissonnante par la faute du manque, de son corps qui réagit au sien, trop fort, elle se force à se relever, se retient de grimacer, sur le rebord du canapé, appuyée, « Je n’avais pas besoin que tu me l’expliques. » la fameuse logique, consciente que les deux interrogations avaient le même fond. Néanmoins, la réponse n’était en aucun cas celle qu’elle espérait, Haiwee se contente de parapher. « Aux deux, alors c’est parfait. » Comme si elle avait la réelle intention de réitérer. Il suffit d'un rien pour l'écorcher, trop sensible Haiwee. 

:copyright:️ 2981 12289 0

Elle rumine ses réponses, tortille sa langue entre ses dents, souhaitant ne pas s’emballer, ne pas trop se sentir vexée. Pour des choses qu’elle sait, dans le fond, à dire vrai. Elle et lui, c’est impossible, ça n’arrivera jamais. Tout ce qu’il risque de faire, c’est de la blesser, comme après la nuit de cet été. Alors même s’il y a de l’aigreur cachée dans sa gorge, elle abdique, elle baisse les bras, pour ce soir en tous les cas. Elle n’a pas la force de se battre contre lui, pour gagner cette affection qui ne portera jamais son prénom.

Et tandis qu’il se déplace, elle baisse les yeux, accroche l’accoudoir du canapé, avant de l’entendre proposer. « Besoin d’aide pour .. » Evidemment puisqu’à l’origine, c’est ce qu’elle a sollicité. De l’aide afin d’aller se reposer. Un arc léger étire ses lèvres, dans le but d’approuver la demande. Garder le contrôle de la situation, prendre le pas sur la proposition, Sheng ne peut laisser les rênes, encore moins à une femme venue envahir son habitation. Les secondes s’amoncèlent avant qu’il ne revienne vers elle, lui confie la pommade comme présent. Elle la récupère entre ses phalanges, son sourire s’étirant de se constater malgré tout, si prévenant. « Et ne demande pas çà à ton blond, pas ici… » Son sourire elle va le pincer, alors que sa main traine avec nonchalance sur son avant-bras. En aval d’accepter son aide, la Haiwee souffle d’une petite voix. « Ca n’arrivera pas. » Car sur sa peau, la naïve ne désire que tes doigts.

Puis elle devient marionnette entre ses mains, lorsqu’il l’attrape son corps pour la porter et la ramener dans son lit. Malgré ses airs bougons, elle ose lui balancer, une requête pour terminer avec lui la soirée, une fois son être lové dans le duveteux de sa couverture et le moelleux de son matelas. « Je vote pour le chinois ! » En un rire enfantin, elle parle évidemment de la nourriture en disant cela, appréciant de plus en plus partager ses repas avec toi. Mais aussi et surtout de celui pour lequel son cœur bat.

FIN DU RP ttmab

:copyright:️ 2981 12289 0