TW • Apocalypse Show • Xiver

Même si elle n’a toujours pas officiellement le droit de marcher, elle a supplié Riley, venu lui rendre visite, de la soutenir afin qu’ils aillent se poser dans le salon, sur le canapé. Pour changer de décor, frustrée de ne pas pouvoir pour l’instant retourner dehors. Dans cette chambre, Haiwee, elle a cette impression qu’on la mise en cage, comme un animal sauvage, que même si elle est dorée, elle reste en prison. Gardant malgré tout précieusement, en elle, le positif de se trouver dans son habitation.
Et voir son meilleur ami lui a fait du bien, elle ne mentira pas. Amusée par le fait de voir Sheng traverser l’espace quelques fois. Comme si elle avait réellement besoin d’un chaperon pour contrôler… un elle-ne-sait-quoi. Alors il l’a finalement enlacé, l’ami, embrassé la joue et est reparti, emportant sa bonne humeur avec lui. Quelques secondes, après ça, elle reste silencieuse, à observer cette collection qui compte tellement à ses yeux, avant d’incliner son visage en sa direction, car il est posté dans la cuisine à traficoter un ou deux ustensiles, destiné certainement à confectionner le diner. « Tu veux bien m’aider ? » A retourner dans ses quartiers, à présent que son aparté est terminé, que la cicatrice commence à tirer. Qu’elle ne veut, tout bêtement, pas le déranger.

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Avec toute la douceur qui la caractérise, elle garde fixée sur ses traits son regard, un léger sourire esquissé, elle patiente pour obtenir sa réponse. Bien qu’elle ne croit pas qu’il pourrait lui refuser ça. La superficie de son appartement justifiant le fait qu’il ne peut qu’accepter de lui servir d’appuie afin qu’elle puisse retourner se reposer. Après tout, elle sait qu’aujourd’hui, elle a déjà bien abusé. Elle promet qu’elle se fera discrète pour le reste de la soirée. Pas de caprice, ni de demande de glace afin de l’enquiquiner. Mais à la vue de son facies, pour la pondération, Haiwee pourra repasser. « Pour çà… on fait appel à moi. » paraphant sa phrase en plantant le couteau qu’il tenait précédemment. Le bruit sec, d’ailleurs, il la surprend, si bien qu’elle en ferme les yeux, en un faible tressaillement.

Elle rouvre les paupières, la main crispée sur l’accoudoir du canapé sur lequel elle est toujours installée. Un soupir succinct s’échappe de ses lèvres avant qu’elle ne les ouvre pour s’entendre articuler. « Et pour quoi je ne le fais pas ? » Elle relâche son emprise sur le cuir, et aller torturer celui de ses cheveux ondulés. « Appel à toi ? » Car de son point de vue, c’est tout le contraire, elle a cette sensation que tout repose sur lui. Son bien être et la tranquillité qui règne dans sa vie, l’apaisement, en elle, il existe grâce à lui.

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Elle patiente, immobile, ne gardant comme gestuelle que le rythme de sa respiration qui élève et abaisse sa poitrine en un rythme maintenu, ainsi que cette mèche ébène qu’elle continue de triturer, comme pour pallier sa nervosité. Mais la réponse à son interrogation ne vient pas, et une fois n’est pas coutume, ce qu’elle a bien pu faire de mal, elle l’ignore complétement… Alors elle se dit que la visite aurait dû être évité, qu’après tout, c’est chez lui et qu’elle n’est pas en droit de le lui imposer. Il ferme son tiroir avant de s’approcher, et c’est elle, cette fois, qui lui affiche une mine dépitée. « Et le fauteuil ? » Grimace qui retrousse l’arrête de son nez, et si elle a envie de lui rétorquer en toute ingénuité qu’elle l’a oublié, elle se retient parce qu’il ose ce mouvement du revers de sa main. Essuyer la place sur laquelle Riley était posé. Elle le laisse s’asseoir et fanfaronner d’un ; « Ça tire ? » avant de souligner un fait « Il n’est pas galeux. » Ce n’est pas comme si, son précieux mobilier, par sa présence, il avait été sali. Amère, elle en déglutit, secouant son visage en détournant son regard de lui. « Pour te répondre. » Parce qu’elle, elle le fait, depuis leur rencontre, ne lui a jamais rien caché. « Dans ma chambre et oui. » ma, deux lettres qui peuvent lui retourner l’estomac. A son monde, elle n’appartient pas.

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« Ça je n’en sais rien. » Prête à le défendre, mais pas fanatique des conflits, elle se contentera, pour le moment, de lui décocher un regard assassin. Bourré de reproches et d’envie de lui confier que parfois il peut réellement se comporter comme un crétin. Sans réelle raison d’être à l’encontre de Riley, bougon.
Les secondes s’égrainant à la suite de ses quelques mots balancés, indubitablement intriguée par le fait qu’il paraît rechercher dans le décor ce qu’il pourrait bien lui répliquer. Mais il n’en fera rien, se relèvera d’un bond, et la laissera esseulée, acte qu’elle commentera d’un « Ok… » Une Haiwee pensive qui ignore ce qu’il vient de se passer.

D’une paume sur ses traits, elle abaisse le regard, observe les détails des rayures de son bas de pyjama. A essayer de se convaincre qu’après tout, elle n’a pas besoin de lui, têtue comme elle est, quitte à ramper, elle parviendra à retourner dans son lit. « Tu permets ? » Elle éprouve le poids de sa présence à ses côtés, redresse sa mine afin de croiser son regard. « Je… Quoi ? » perturbée par la chose qu’il tient entre ses doigts. Mais elle hoche le visage en comprenant, il était question de sa blessure, du fait que sa peau tire faute des coutures. Elle approuve sans le contrôler, pour tiquer à la finalité sur leur proximité, qu’ils se trouvent sur le canapé, perd de sa verve à penser qu’il va toucher sa peau. Chassant ses songes érotiques, « Ce n’est pas très beau. »

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Elle n’ajoute rien de plus, elle patiente simplement, elle sort de son propre esprit afin de se concentrer sur lui. Ce qu’il tient entre les mains, plus précisément. Il y a même un faible sourire qui ose se glisser sur son visage, parce que dans ce contenant, il y a des croyances qui ressemblent aux siennes. D’une médecine venue d’un autre temps, et qui pourrait presque lui faire croire qu’ils ne sont pas si différents. Et pourtant… Pourtant elle s’entête presque à ne pas relever le coton de son t-shirt, recule le moment où il posera ses yeux sur l'ampleur des dégâts.
Seulement les secondes s'étiolent et il révèle cette blessure de guerre, dont elle n’est pas si fière. Ses iris détaillent d’abord en silence tandis que les siens prennent la tangente, puis il commente. « Dommage. Faudra oublier le costume de vampire l’année prochaine. » Lèvres pincées, d’un battement de cil la plaisanterie est acquiescée. « C’est… » apostrophe durant laquelle leurs regards se raccrochent. « Moche. » Directement malgré ce qu’il lui offre comme expression, elle répond. « Oui, bon. » Elle n’avait peut-être pas besoin que tu lui certifies l’exactitude de cette mocheté. « Tu n’étais pas obligé de confirmer. » Elle est déjà suffisamment gênée, d’être chez toi, d’être dépendante, de cette proximité qui éveille ce qu’elle souhaite enterrer, mais aussi d’être victime, d’avoir mis le pied dans les abymes. Et ce n’est pas parce qu’elle se méfie qu’elle s’en vient à changer de sujet, c’est juste qu’elle ne désire pas se sentir réduite encore une fois. « Du coup, c’est quoi ? » cet onguent que tu comptes déposer sur moi.

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