don't be angry, i'm here now.
T'étais pas naïve au point de croire qu'à ton retour, tout le monde allait t'accueillir à bras ouvert. Et faire comme si de rien n'était. Comme si t'avais pas passé trois mois sans donner aucunes nouvelles à personne. Et si des amis moins proches que ce que tu l'avais été de Konrad t'en voulais, alors t'imaginais même pas le degré de rancœur qu'il devait porter à ton égard. T'allais devoir faire face à ça et assumer tes conneries. Au moins une fois dans ta vie. Depuis le moment où il avait ouvert la porte, tu t'étais sentie très mal à l'aise. Encore plus quand il avait parlé, au ton qu'il avait employé. On pouvait deviné la colère qu'il nourrissait face à ton geste, la peine que tu avais sûrement du causer.
T'imagines ? T'hochais doucement la tête, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre. Et c'était vraiment une première. Jamais tu t'étais sentie comme ça face à lui.
Non, t'as raison, j'ai pas très envie de te voir... Non, tu t'étais pas trompée. Et tu redoutais maintenant qu'il te ferme la porte au nez. Avec l'intention de ne plus jamais t'ouvrir cette dernière. Sauf qu'il fallait croire qu'il en avait décidé autrement. Puisque Konrad se décalait sur le côté, poursuivant.
Mais j'ai rien à perdre à écouter ce que tu as à dire... C'était là ta seule chance de te faire entendre, de présenter tes excuses et de te justifier face à tes actes. Un léger sourire triste s'esquissait sur tes lèvres alors que tu t'avançais pour entre dans son appartement.
Je crois qu'il vaut mieux pour notre amitié ou.. ce qu'il en reste, que j'entre alors. Alors c'est ce que tu fis, t'entrais donc dans cet appartement que tu connaissais par coeur pour y avoir passé pas mal de temps par le passé. Dans le silence le plus total, tu te dirigeais machinalement dans son salon afin d'aller s'installer sur son canapé. Une fois assise dessus, tu croisais tes jambes et tu posais tes mains sur ces dernières. Et tu levais les yeux vers ton meilleur ami, affichant un air triste. Après quelques secondes de silence, tu prenais enfin la parole.
Je sais pas vraiment quoi te dire à part que j'suis désolée.. Et c'est vrai, tu l'étais. Mais tu poursuivais bien vite avant qu'il n'ai eu le temps de répondre à ça.
J'ai merdé, j'en ai totalement conscience Konrad. Je sais pas trop si mes raisons, telles qu'elles peuvent être, peuvent justifier l'affront que j'ai fais à notre amitié. Tu te pinçais les lèvres, attendant d'entendre ce qu'il avait à répondre à ça.