It's time to discover each other with a drink in the hand. □ with Ocyllie.

Pourquoi n'avait-il pas fait ça plus tôt ? Il n'était pas stupide et pourtant il lui avait fallu vingt-deux ans pour choisir de mettre la distance entre lui et sa famille. Soit, la séparation ne s'était pas faite facilement : non que Côme ai eu du mal à quitter sa famille, mais ses parents n'avaient pas hésité à s'opposer immédiatement à ce projet. Sa mère était prête à tout pour ne pas perdre le contrôle et si elle n'avait pas pu l'empêcher de partir, elle lui avait collé sa soeur en guise de nounou et envisageait de lui couper les vivres 's'il ne revenait pas à la raison'. Il n'avait pas le temps de s'inquiéter pour cela, pas maintenant qu'il se trouvait à Cambridge. Rien n'allait gâcher son séjour. Assit dans un bar, il commanda un verre et l'attrapa assez gauchement, manquant presque d'en renverser un. Il parvint à éviter la casse et leva les yeux vers la personne à laquelle ce verre était destiné. Il aurait juré avoir déjà vu ce visage. Il resta silencieux quelques instants, puis, il la reconnu. Toi, ici ? Pas de contrôles à bosser ce soir ? Se moqua-t'il, poussant avec sa main le verre vers la fille membre des Dunster tout en attrapant le sien.

Ces derniers temps, je reprenais du poil de la bête. Si je n’avais pas eu l’occasion de mettre le nez dehors depuis mon retour de Thaïlande, je comptais bien me rattraper et ainsi enchaîner les soirées mêlant alcool, drogue et conquêtes. C’était le troisième soir d’affilé que je sortais et je ne comptais pas en rester là. J’avais du temps à rattraper et une réputation à rétablir au plus vite. J’étais connu pour être la Dunster la plus ingérable que toute l’histoire de cette confrérie. C’était pour moi un véritable honneur et je ne comptais pas laisser ma place à quelqu’un d’autre. Personne ne pouvait me détrôner et personne ne le pourrait jamais de toute façon. J’étais justement en train de penser à ça, assise sur un tabouret près du comptoir, dans un bar réputé de la ville, en train de siroter un verre de vodka, l’alcool que je préférais par-dessus tout. Je posais mon verre quelques instants, juste le temps de jeter un coup d’œil à mon smathphone. Un idiot heurtait mon verre, manquant de le faire tomber sur moi avant de le glisser en ma direction. Toi, ici ? Pas de contrôles à bosser ce soir ? Pile poil au moment où j’allais ouvrir ma bouche et lui faire une réflexion, une voix masculine s’élevait. Posant mes yeux sur mon interlocuteur, je me pressais de répondre sur un air hautain et provocateur : « Disons que certaines personnes n’ont pas besoin de bosser d’arrache-pied pour se retrouver en haut du tableau. » Un sourire sur les lèvres, je buvais une gorgée d’alcool avant de rajouter : « T’es tout seul ? » Cela m’étonnais beaucoup.

Il lui adressa un sourire bourré d'assurance. Elle le prenait peut-être pour un crétin, seulement bon à dépenser l'argent versé sur son compte par ses parents. Loupé. En fait, il est très probable que mon nom se trouve déjà au dessus du tiens. Ne te pense pas plus intelligente que les autres, tu risques de tomber de très haut voilà qu'il se permettait de donner des leçons sur l'égo, c'était la meilleure, mais c'était aussi plus fort que lui. Il fallait toujours qu'il ai le dernier mot, qu'importe le niveau de mauvaise foi qu'il pouvait atteindre au cours d'une conversation. Pour le coup, jusque là, il n'avait pas mentit. Il n'était pas franchement bosseur, mais il excellait et n'avait pas à se plaindre de ses résultats. Elle lui demanda s'il était seul et il lui répondit avec sarcasme. Pour une fille soi-disant futée, tu es un tantinet lente. Oui, je suis tout seul il porta son verre à ses lèvres et but une gorgée de sa boisson, puis une nouvelle avant de reposer le verre devant lui.

En fait, il est très probable que mon nom se trouve déjà au dessus du tiens. Ne te pense pas plus intelligente que les autres, tu risques de tomber de très haut Parce qu’il était sérieux là ? Tout en ingurgitant une toute nouvelle gorgée d’alcool, j’haussais un sourcil tout en l’observant. Il arrivait même à m’arracher un rictus amusé, moqueur avec ses paroles à trois francs. Mon verre venait heurter le comptoir. Je me redressais, lui adressant un sourire espiègle et pourtant si provocateur avant de lui répondre sur un ton confiant : « Je ne me pense pas plus intelligente que les autres, je suis juste un génie et ça, personne n’y peut rien. Tu ne vas tout de même pas m’en vouloir d’être une élève brillante ? Et si oui, alors j’en déduirais simplement que tu es jaloux de ma petite personne. » Oui je suis hautaine. Oui je suis arrogante. Oui je suis parfaite de la tête aux pieds. Et alors ? De toute façon, il ne pouvait pas le nier, j’étais excellente dans mon domaine d’étude et ça, tout le monde le savait. Il n’y avait qu’à me voir danser et prendre du plaisir en dansant pour se rendre compte que j’étais une jeune femme pleine de talent. Les arts n’avaient aucun secret pour moi. Pour une fille soi-disant futée, tu es un tantinet lente. Oui, je suis tout seul. Là, je ne pouvais pas lui donner tort, mais je n’avais pas du tout envie de lui donner raison à ce type, du coup, je me contentais de faire comme si je n’avais rien entendu pour rajouter sur un ton enthousiaste : « Du coup, tu vas devoir me supporter toute la soirée. » Ouai, j’avais bien envie de m’amuser ce soir et lancer des petites remarques à quelqu’un durant toute une soirée pouvait être une façon comme une autre de passer un bon moment.

Un génie ? Rien que ça, whaou lâcha-t'il avec un émerveillement feint et grossier. Il se moquait ouvertement d'elle. Il ne fallait pas être bosseur pour exceller en cours, lui n'avait jamais de son plein gré passé plus d'une heure le nez dans un bouquin. Il n'y avait rien d'extraordinaire là-dedans, Côme aspirait à beaucoup plus dans la vie que ramener des bonnes notes pour faire plaisir à ses parents. Il était las de voir si peu de sens en ce qu'il faisait chaque jour. Les cours lui occupaient l'esprit et il n'était même pas sûr d'avoir franchement besoin d'eux pour ça. Se vider la tête, en pensant à autre chose, c'était aussi possible dans un bar. Moi ? Jaloux ? Je n'envie personne et tu ne fais pas exception. Ca, pour le coup, c'était vrais. D'où elle sortait une idée pareille ? A l'évidence, elle se faisait des films dans sa tête. Pathétique. Il se moqua de son 'intelligence' si développée avec une nouvelle remarque bourrée de sarcasme. Il écarta les mains à côté de lui, l'invitant à s'installer. A l'évidence, tu en as envie, donc vas-y, installe toi. Répondit-il.

Un génie ? Rien que ça, whaou Il me gonflait sévère avec son air supérieur et son émerveillement grossier qui sentait le fake à des kilomètres à la ronde. Je lui jetais un regard noir du style si j’avais eu des mitrailles à la place des yeux, je l’aurais déjà tué, mais je ne répondais rien. Non, mais sérieusement d’où il se foutait ouvertement de ma gueule celui-là ? Nous n’avions pas élevé les cochons ensemble que je sache. Je croisais mes jambes l’une par-dessus l’autre tout en l’observant de la tête aux pieds. Il avait beau être complètement con, il n’en restait pas moins diablement sexy. Pour éviter de dire quoi que ce soit, j’avalais une gorgée d’alcool, la dernière gorgée de mon verre que j’observais d’un air presque désespéré. Moi ? Jaloux ? Je n'envie personne et tu ne fais pas exception. Un sourire s’emparait aussitôt de mes lèvres. Je me redressais légèrement avant de dire d’une voix confiante : « Bien évidemment. Premièrement, tu ne peux pas être jaloux d’une nana et deuxièmement, encore moins d’une nana que tu veux dans ton lit. » Je lui adressais un regard malicieux et un sourire plus ou moins provocateur. La suite n’était pas moins drôle. A l'évidence, tu en as envie, donc vas-y, installe toi. Ce qu’il était drôle. Il arrivait même à m’arracher un rictus amusé. « Oh, je ne préféré pas m’installer à tes côtés, j’aurais bien trop peur de ne pas me contrôler et de te sauter dessus. » Histoire de m’amuser un petit peu et d’ajouter même un brin de piment dans cette rencontre, mes dents venaient riper contre ma lèvre inférieure alors que je l’observais toujours avec autant d’insistance.

Elle resta silencieuse, ne répondant rien à ses moqueries à peine voilées. Satisfait de lui avoir clouer le bec ne serais-ce que pendant une poignée de secondes. Elle formula ensuite une remarque tout simplement absurde. Elle le pensait sérieusement capable de ressentir de la jalousie à son égard ? Il acquiesça d'un mouvement de tête. Tu reconnais que tu as tord, c'est qu'on pourrait presque passer une bonne soirée si tu acceptes l'idée que j'ai raison. Il lui adressa un sourire ravi, un sourire de gagnant. Une atmosphère de défi régnait dans l'air. Côme l'invita à s'asseoir. Quand bien même elle était irritante dès qu'elle ouvrait sa bouche, c'est à dire très souvent, elle était jolie et elle n'avait pas franchement tord : il n'était pas contre l'idée de passer une nuit avec elle. Rien que ça hein ? Alors qu'est-ce qu'on fait ? Il inclina la tête, la couvant de son regard le plus aguicheur.

Tu reconnais que tu as tord, c'est qu'on pourrait presque passer une bonne soirée si tu acceptes l'idée que j'ai raison. Que moi j’admette que qu’il a raison et que, donc, j’ai tort ? Hors de question. Je préférais me faire serrer par une bande de vieux pervers en chaleur et crever dans un coin par la suite plutôt que d’admettre qu’une toute autre personne, autre que moi, avait raison. Je l’observais tout en arquant un sourcil, faisant mine d’être surprise par ses paroles. J’étais une comédienne bourrée de talent, il ne pouvait y voir que du feu dans chacun de mes mouvements alors que tous étaient calculés au millimètre près pour avoir l’effet souhaité. Après quelques secondes de silence, des regards insistants, des sourires provocateurs, je prenais enfin la parole : « Je préfère mourir plutôt qu’avouer que tu peux avoir rien qu’une seule et unique fois raison à ma place. » Et un énième sourire. Rien que ça hein ? Alors qu'est-ce qu'on fait ? S’il pensait que j’allais réellement lui sauter dessus, il se trompait. Ou pas. Je lâchais un rictus amusé avant de m’approcher de lui, d’une façon assez suave et sensuelle. « Et bien dans tous les bons navets à l’eau de rose, toutes les histoires commencent lorsque l’homme offre un verre à la demoiselle. » lui murmurais-je à l’oreille d’une voix plus ou moins mielleuse.

Il laissa échapper un léger rire. Je trouve ça quand même un peu triste, vivre à ce point-là dans le dénis, mais bon c'est ta vie, pas la mienne. Elle était mignonne, exaspérante, mais mignonne. Cependant, ça ne lui accordait pas d'importance aux yeux de Côme. Sa façon de penser était stupide selon ce dernier, comme toutes celles des gens qui ne s'accordaient pas à lui donner raison. Ainsi percevait-il la vie. L'avis de certaines personnes comptait, bien sûr, mais pas celui de la fille en face de lui. Elle était d'humeur dragueuse, prenant son ton le plus mielleux et suggestif. Tant de délicatesse et de subtilité réunies au même endroit pensa Côme avec sarcasme. Calquer sa façon d'agir sur des mauvais films, c'est pour les gens qui manquent d'imagination. Répliqua-t'il dans le simple but de la contredire. Il ne le pensait pas, mais refusait la perspective de lui donner raison. Qui plus est, il n'avait pas envie de lui payer un verre. Et si on choisissait de bouleverser les rôles ? Tu pourrais m'offrir un verre, faire preuve de gentillesse si cette simple idée ne te paraît pas trop absurde.

Je trouve ça quand même un peu triste, vivre à ce point-là dans le dénis, mais bon c'est ta vie, pas la mienne. Ses paroles commençaient à me sortir par les oreilles. Je n’avais pas besoin que l’on me dise quoi faire ou encore quoi penser. Il m’énervait sévère ce mec, mais je ne pouvais tout de même pas l’envoyer bouler de la sorte, devant une salle pleine à craquer et puis même s’il était exaspérant, j’aimais bien le fait d’en faire mon jouet du moment. Je préférais me taire, ne rien dire, passer à autre chose, voire même jouer les idiotes. Je lui adressais donc un sourire provocateur, mais plus dans le sens dragueur qu’autre chose. Notre discussion prenait un tout autre tournant. Calquer sa façon d'agir sur des mauvais films, c'est pour les gens qui manquent d'imagination. Pour une fois, j’étais d’accord avec lui, mais je ne pouvais pas le lui dire haut et fort, j’avais bien trop peur qu’il ne se sente plus tout d’un coup. Je me contentais d’arquais un sourcil tout en lui adressant un sourire amusé. J’étais certaine qu’il allait comprendre mon geste et il avait plutôt intérêt à lui aussi se montrer discret dans sa réaction s’il ne voulait pas que je lui arrache ses attributs masculin à la main. Et si on choisissait de bouleverser les rôles ? Tu pourrais m'offrir un verre, faire preuve de gentillesse si cette simple idée ne te paraît pas trop absurde. Et puis quoi encore ? Je voulais bien admettre qu’il n’avait pas tort, mais hors de question qu’il en perde de sa galanterie. Me rapprochant de lui, je venais lui murmurer sur un ton provocant : « Ton père ne t’as donc jamais apprit à être un parfait gentleman avec les demoiselles ? » Pendant que je parlais, l’une de mes mains glissaient dans l’une des poches de son pantalon, à la recherche d’un billet.