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 | Peregrin Took fiche; terminée C'est le 14 avril 1989 à Flagstaff, AZ, que la famille Peregrin m'ont accueilli(e) dans leurs bras, ils m'ont prénommé(e) Skyler. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis bisexuelle et j'en suis fière. Je viens d'une classe sociale aisée. J'ai décidé(e) de poursuive des études à Harvard en médecine, dans le but de devenir gynécologue depuis maintenant quatre ans. Et pour terminer, je fais partie des Quincy House . |
Études Skyler étudie la médecine, depuis quatre belles années déjà. Elle adore ça, les cadavres à étudier, le métal froid des ustensiles, l'odeur salée du sang... mais ce n'est pas forcément ce qu'elle préfère ! Son père était médecin généraliste, aussi lui a-t-il transmis le goût du soin... Mais sa réelle passion est née lors de l'accouchement de sa nourice, Talulah. Accouchement. Intérieur féminin. Oui, Skyler veut être gynécologue. Cela amuse ses camarades, déplait à sa mère, mais la fait réellement tripper. Elle étudie donc avec aciduité la médecine, est toujours volontaire en cours et souvent fourrée à la bibliothèque dans le rayon des bistouris ; avant de se spécialiser dans quelques années dans l'observation d'un utérus, l'apparition de la ménopause et les causes de règles douloureuses. Il faut de tout pour faire un monde ! | Caractère Skyler, le phénomène. Cette fille se plait à rendre chèvre sa mère, et n'en a pas fini avec ce petit jeu. Bien élevée, polie et issue d'une famille respectée et respectable, elle est plutôt connue comme le vilain petit canard de sa famille. Ses oncles et tantes la trouvent trop frivole, trop marginale... mais ses cousins l'adorent, Skyler, leur cousine garçon manqué. Elle a un franc parler étonant, si ce n'est le timbre de sa voix, on pourrait la prendre pour un homme. Vulgaire à souhait quand elle se lâche, elle ne mache pas ses mots. Elle aime la bière, les blagues lourdingues et s'affaler sur le siège avant d'une voiture. Ou sur le capot. Libérée, elle fait ce qu'elle a envie de faire, peu importe son image, sa tenue ou ce qu'en dirait sa mère. Quoi, on voit sa culotte quand elle écarte les jambes ? "Bah r'garde ailleurs si t'aimes pas les p'tits pois roses !". Attention, il ne faut pas croire, Miss Peregrin a aussi beaucoup de qualités ! Pour commencer, elle est drôle et agréable, et quiconque accepte sa personnalité exhubérante se plaira en sa compagnie. On peut aussi compter sur elle, pour vous prêter son oreiller et sa couette et vous héberger, pour vous aider pour un devoir à rendre en toute urgence ou pour tenir vos cheveux au dessus de la cuvette des toilettes. Surtout, elle est déterminée et ambicieuse. Elle sait ce qu'elle veut, et fera tout pour l'obtenir. Skyler a aussi un grand coeur, et s'en sert pour s'investir dans de nombreuses causes. Les problèmes de visa, les SDF et les animaux en détresse, ça la préoccupe. Tout comme la guerre, la violence conjuguale et l'injustice scolaire. Tout un tas de sujets sur lesquelles elle s'informe et n'hésite pas à ajouter sa signature, un chèque ou sa personne lors d'une manifestation. Légèrement utopiste, elle espère encore que le monde pourrait changer, devenir beau et rose. Broyer du noir, jamais pour elle ! Elle a aussi un penchant certain pour le non-respect de quelques règles superflues, ou pour faire les 400 coups. Elle adore les expéditions un peu flippantes, courrir pourchassés par un vigile, se planquer dans une poubelle pour échapper à une garde à vue, tenter les égouts comme raccourci ou faire du nudiste sur une plage absolument pas prévue pour : elle a-do-re ! Ses accolytes sont bien évidemment des jeunes qui apprécient eux aussi certaines illégalités, autant dire que les mauvaises fréquentations, elle en cotoie parfois. Si les garçons adorent Skyler, ce n'est pas toujours le cas des filles. Allez savoir pourquoi, mais Miss Peregrin les met souvent mal à l'aise. Quoi ? Ca ne vous est jamais arrivé de ne pas pouvoir décoller votre regard d'un visage sublime ? D'en presque baver à la cantine, oui, et alors ? Reluquer les fesses d'une fille, ça n'est pas non plus réservé aux mecs ! Une fille bien fouttue, ça la fascine elle aussi... surtout si on peut deviner la lingerie qu'elle porte... Pire encore, Skyler aime s'imaginer les maladies et parasites que la fille qui porte une mini jupe en jean pourrait bien avoir. Autant dire que ce sont des conversations qui ne plaisent pas des masses à la gente féminine. Dommage, ça pourrait les aider, une crême anti-mortions, qui sait ? Aucun tabou ne marche avec elle, tout est bon à discutter, à débattre. Les limites, très peu pour elle. |
Everyone Has Their Own Story
THE DAY I WAS BORN
Si je devais raconter mon histoire, je ne sais pas par quoi je commencerais. C’est embêtant. Tout le monde aurait tendance à commencer par la naissance, ou bien, par la rencontre des parents… « rencontre », mot correct pour dire premier rapport sexuel plutôt, oui ! Je n’aime pas vraiment faire comme le reste du peuple, aussi la commencerais-je volontiers par… le jour où j’ai su ce que serait ma vie !
J’avais neuf ans je crois, Talulah n’était déjà plus ma baby-sitter depuis au moins un an, mais elle venait quand même passer quelques après-midi avec moi. On allait au parc, ou surtout, se goinfrer de glace… avec son gros bedon de femme enceinte, de la glace, oh elle en mangeait ! Ce jour là, on était chez moi, et on regardait un film. Etrangement, je ne sais plus de quel film il s’agit… mais peu importe. Je me rappelle de tout le reste. Des premières contractions, de son visage crispé, et de la précipitation de sa voix quand elle me demanda d’appeler mon père, vite, tout de suiiiiiiite, aïïïïïe !. J’ai toujours été une gosse obéissante, du moins j’aime à me le dire. Ce jour là j’ai obéis, j’ai appelé mon père. Il a mis du temps à arriver, mais pas autant de temps que les urgences. Il a du procéder à l’accouchement seul, dans notre maison. Je l’ai aidé comme j’ai pu, du haut de mes neufs ans plein de courage. J’ai vu du sang, d’autres substances dont j’ignorais tout, et je peux dire être la seconde personne au monde à avoir vu la tête de Toby. C’était une journée merveilleuse. C’est là que je suis née moi aussi, en même temps que Toby. J’allais devenir Gynécologue. Bien entendu je ne connaissais pas encore ce mot, mais le principe était là : faire naître des bébés, c’était trop cool. Je serais une docteur-naisseuse. Encore mieux que Docteur-tout-court comme l’était mon père.
Les années ont passé et la gynécologie me botte toujours autant, sauf que les bébés… un peu moins. Mes premières règles m’ont-elles aussi passionnées, je suis née en tant que femme comme le dirait nos grands-mères, mais aussi et encore en tant que futur gynéco. Je voulais savoir comment, pourquoi, quand… et j’ai tout appris à mes camarades de classe de l’époque. On peut dire que j’ai enlevé une sacrée épine dans le pied de leurs mères, hein ?
Ma mère pensait que ça me passerait, que je serais généraliste comme mon père, ou bien infirmière à la rigueur, ou bien chanteuse, ouais, j’ai toujours pas mal chanté sous la douche… mais non. 23 piges sous peu, et j’ai toujours la même idée !
THE DAY I FREE THE WORLD
Si je devais continuer dans le récit des naissances de ma personne, des actes qui m’ont construit, bref… il me faut parler de celui-là. Du jour où la directrice a été contrainte de convoquer mes parents dans son bureau. J’étais au lycée à cette époque. J’étais pas très bien intégrée dans ma classe, mais heureusement j’avais de bons amis en dehors. Le professeur de chimie m’adorait, parce que j’étais souvent volontaire pour apprendre. Sauf l’électricité, ça, je m’en contrefichais. Il savait que mon père était docteur, et que je le souhaitais suivre, à peu près, le même parcours. Alors, trop cool, j’allais adorer la dissection, selon lui.
On n’eut jamais droit au cours de dissection, non, jamais. Parce qu’on ne trouva jamais les rats qui y étaient destinés.
« Je soupçonne votre fille d’avoir un lien… important, avec la disparition de ces rats blancs. Skyler ?
-Si vous me permettez, Madame, c’était des rats albinos. Certes blancs, mais on dit cela albinos.
-Et où sont-ils, à présent ? Vous les avez libéré ?
-Vous me prenez pour un assassin ? Ils ne survivraient pas dehors. Non… ils sont… heureux, à présent. »
Mon sourire angélique et faussement naïf fit comprendre aux trois adultes qu’ils ne les reverraient jamais, et que je m'étais chargée de leur trouver une famille. Le prof me bannie de son cours pendant un mois, et après ça, plus jamais ne me favorisa. Mais qu'importe, mes notes étaient toujours excellentes, et mon sourire intarissable. Chaque soir, je rentrais chez moi, j'allais faire mes devoirs dans ma chambre. C'est dans cette même pièce que se trouvait la cage de mes rats, j'en avais depuis plusieurs années. Et entre mon rat noir, mon bleu et mon roux dormait un petit albinos.
THE DAY I LOST MY BEST FRIEND
En fait, je ne sais même pas quel jour ça a été. Y-a-t-il eu un jour précis ? Une journée à marquer d'une tombe, pour le coup ? C'était peut-être plus progressif. Une accumulation de tout. J'ai les cheveux crépus de ma tante paternelle, celle là même que ma mère n'aime pas. Je n'ai pas pris ses yeux bleus mais les verts de mon père. J'ai aussi pris sa passion pour la médecine, et même pire ! La gynécologie. Elle ne me le pardonnera jamais. Pourtant son gynéco, elle l'adore, cherchez l'erreur. Puis ma rebellion au lycée, le fait que mes fêtes d'anniversaires ont toujours regroupés quelques marginaux dans mon genre, enfants obèses (mais tellement gentils et droles), voisine ringarde (mais intelligente, avec elle je pouvais parler !), binoclard ou fils de punk. Oui, ça a toujours été mes amis, et bien ? Dans le jardin d'en face, chez les Cameron, les fêtes étaient pleine de rose et de jolies fillettes aux boucles blondes, parfaites. Je ne fus invitée qu'une année, puis plus jamais. Je crois que ma mère l'a pris comme une grosse humiliation. C'était sous sa fenêtre chaque année.
Il y a eu mes animaux, aussi. Elle a toujours détesté les rats, et n'a jamais cherché à les apprécier, ou à comprendre mon intérêt pour eux. Si intelligents, caractériels, plein de personnalité. Avec des codes si complexes, passionants. Elle a boycotté ma chambre pendant les années où je les ai eu près de moi. Et non, je n'aime pas les chats, ils ont la facheuse tendance de vouloir m'attaquer, me griffer, me balafrer, dès que je m'approche trop. Elle doit m'en vouloir pour ça aussi, certainement. Et puis je suis végétarienne, alors ses petits plats, je n'en veux pas ! Une trahison que je lui fais...
Evidemment, elle ne m'a jamais dit que je la décevais. Qu'elle attendait mieux. Qu'une autre fille aurait mieux fait l'affaire. Mais je suis certaine que son subconscient pense comme ça. J'ai fini par ne plus m'en préoccuper et par vivre la vie que je veux mener, sans sa bénédiction. Mon père me soutient, je l'étonne, je le surprend. Je suis si différente de sa femme. Je lui ressemble, on est complices.
Il n'y a qu'une chose qui a emplie de joie ma mère. Le jour où j'ai été acceptée à Harvard. Certes, mon but était toujours de finir en gynéco, mais pour le moment, j'allais en médecine. Elle doit penser que je vais adorer ça et vouloir être chirurgien cardiaque ou généraliste comme mon père. Que neni. Harvard, mes parents s'y sont rencontrés. Ma mère y a passé des années magnifiques, étudiante en droit (dans le but de finir femme au foyer, payant la baby-sitter pour s'occuper d'un seul enfant, avec l'argent de son mari) et enfin je suivais ses pas. Je me suis abstenue de dire que je suivais surtout les siens, à lui, qui foulait les marches de la médecine ici même.
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