la fièvre dans les yeux — matteus

au vu de ces questions, il lui semblait avoir piqué sa curiosité. était-ce une forme de jalousie cachée ou naissante ? il se retint de sourire grossièrement et de demander s'il était effectivement jaloux. il ne laissait rien paraître. — prévu, c'est un bien grand mot mais il aimerait bien qu'on remette ça. et j'suis foncièrement pas contre. puisque rien ne me retient. il haussa les épaules avant de le regarder à nouveau. — hm, c'était dans une boite, juste à mon retour. il avait chaud, et j'avoue que j'en avais bien envie alors... il se rappelait surtout de son propre état de désespoir, de la détresse qu'il avait vécu, des changements qu'il avait opéré juste pour s'affranchir de drake et pourtant, quatre mois après, le voila encore chez lui. quatre mois qu'ils s'étaient rencontrés. au moins, l'autre admit qu'il le trouvait aussi pas mal. il ne put finalement pas s'empêcher de rire quand il lui dit que le choix paraissait évident. — ouais, faut que je vois, que je compare. mais t'inquiète pas va, t'as plus d'abdos que lui. il tapa contre son bas-ventre pour bien le lui rappeler. — tu me les montres de nouveau pour que je m'en rappelle ? j'ai des trous de mémoire, j'sais pas pourquoi.

il haussa un sourcil, l'entendant dire qu'il avait raison de profiter. petit rire étouffé, mais il ne préféra pas creuser davantage la chose. laisser saupoudrer de part et d'autre pour s'en rendre compte insinueusement. — t'as la mémoire courte, copperfield. j'adore ça, les lieux publics. je me rappelle d'une petite ruelle sur une ile cet été où j'étais prêt à te faire mont et merveilles mais bon, tu t'es ravisé. drake était beaucoup plus pudique que matteus, c'était certain. lui s'en fichait : tout lui allait, parc, cabine d'essayage, le risque de se faire surprendre augmentait de surcroit son excitation. le voilà qu'il reparlait de charlie, le jour o ces deux-là se croiseraient serait cocasse, à marquer d'une pierre blanche même. mais voilà qu'il se fit subitement pivoté par l'hôte de ces lieux, ce dernier se postant face à lui. — ouais, j'vais faire ça, faut que je ressente la profondeur et la dureté de tout ça. il pencha sa tête, la plaquant contre son ventre, en embrassant chacun de ses abdominaux, humant le parfum masculin qu'il avait mis avec un discret petit sourire. la peau chaude de drake était toujours des plus agréables. il sortit sa langue, traçant un léger chemin d'un abdominal à un autre avant de s'écarter quelque peu. — j'ai fini mon travail d'expertise, j'vais pouvoir affiner tout ça sur ma feuille, je te remercie.

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