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J'ai du mal à tout comprendre, à suivre ce que certain.es foutent là, et comment on pourrait tous avoir le même objectif. C'est le bordel total mais ce qui me met le plus en colère dans tout ça, c'est que mon jumeau était très certainement le cerveau de l'opération. Je prends pleinement conscience du fossé qui s'est creusé entre nous ces dernières années. Depuis quand on faisait des plans dans lesquels ont pouvaient mourir lui et moi sans en parler à l'autre ? Regard qui se fronce, je baisse mon bras à sa demande, mais ne décolère pas.« Tu me dis rien, comment je suis censé deviner ce que tu prévois quand tu me dis que "tu gères" ? Aux dernières nouvelles, mes potes étaient responsables du bordel causé au PR, à quel moment je suis censé deviner que tu vas te lancer dans un raid pour régler le problème ? Et vous deux vous avez soutenus sans rien dire ? » Je fulmine, injustement contre Red et Soan, mais j'aurais voulu avoir l'espoir que l'un d'eux, l'un d'entre nous puisse encore avoir encore la moindre influence pour empêcher mon double de faire une connerie. Espoir mort et enterré ce soir.
Son bras m'attrape et il me tire jusqu'au coffre de la voiture, récupérant l'arme que j'ai dans la main, la sienne.« Je l'ai trouvé à l'appart'. T'aurais préféré que je vienne sans peut-être ? » Pas sur que le provoquer sur la question soit une bonne idée, mais bon, je suppose que pour une fois on était tous les deux d'accord sur la réponse. Je regarde le gilet pare-balle et hoche la tête. Je pense que négocier sur ce sujet était peine perdu, et je ne pouvais pas vraiment refuser de rentrer là dedans mieux protégée et équipée. Je l'enfile, le resserre autour de mon buste. Trop grand, j'étais pas vraiment à l'aise dedans, mais ça ne m'empêchait pas de bouger à ma guise. On ferait donc avec. J'allais rejoindre les autres mais mon double prend mon visage entre ses mains, me force à le regarder. Tout ce qu'il me dit est pertinent, je le sais parfaitement, mais je ne pouvais pas le laisser y aller seul. Et je ne pourrais pas l'y abandonner. Ce qu'il lit parfaitement dans mes yeux.« Je veux qu'on ait une discussion toi et moi quand on rentre. Ca aussi, c'est non négociable ! » Parce que ce n'était pas la relation que je voulais entre nous, parce que ce n'était pas comme ça qu'on devait se comporter l'un avec l'autre.« ... Mais d'accord, j'obéirais. » Je n'avais pas d'autre choix de toute façon.« Soit prudent. » Lèvres sur sa joue et je reprends l'arme, me mêlant aux autres, prête à découvrir le plan d'action.
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