On va provoquer la table d'en face - KAINE

TW - Arme à feu, violence

Des jours passés au PR, à m’isoler, rager dans mon coin, sans vraiment savoir comment je devais réagir, ce que je devais faire. Etais je en droit de demander des nouvelles à Levi ? J’en avais aucune idée. Rester dans mon coin, sans rentrer à l’appartement, m’écrouler quelques heures par ci par là sur le canapé de mon bureau. Des heures à visionner la moindre vidéo de surveillance sous tous les angles. Apres quelques renseignement, j’avais fini par trouver. Leur quartier général, mon plan d’attaque qui n’en était pas vraiment un au final.

Red avais été prévenus, le seul au courant d’ailleurs il devait m’attendre à vingt-trois heure trente, devant le PR. Dix-neuf heures, sourire aux lèvres en voyant le prénom s’afficher sur l’écran, ascenseur émotionnel en lisant le message. Tracer le téléphone, le mouchard une blague au départ que je comptais lui révéler juste pour le plaisir de l’énerver, jamais je n’aurais pensé qu’il se serais avéré utile à ce point. Code tapé sur le boitier mural pour ouvrir la chambre forte, collection d’arme qui se dévoile devant moi, sourire aux lèvres, doigts qui parcourent certaines armes. AK47, AK42 glissé dans le sac avec les munitions, prendre tout en double histoire d’être prévoyant, deux armes plus discrètes cacher sur moi et je sors du club. Red qui m’attends au volant, toujours à l’heure, sac posé dans le coffre et j’ouvre la portière côté passager

Te faire tout petit malgré ta taille. Faire profil bas. Surveiller dans une ruelle adjacente chaque soir qu'il n'y ait pas de nouvelle attaque du Republik. Passer la nuit dehors, dans ta voiture, à scruter chaque silhouette qui s'attarde là. Chaque nuit à trop fumer, à s'ennuyer dans le silence du néant. Tout était calme. Jusqu'à ce soir. Une voiture qui s'arrête là. Sortir de ta caisse, silencieusement. S'approcher tel un serpent. Red Velvet sur le siège conducteur. Cette histoire pue la merde. Et tes impressions se confirment quand Jewell sort de là avec un sac. Tu sais très bien ce qui va se tramer. Alors tu sors de ta cachette et tu ouvres la portière arrière gauche. « On s'excite pas les caïds, c'est moi. » Portière qui se referme. Tu vois dans le regard de DJ qu'il a la rage. Tu vois que ce soir, il va lancer une guerre qu'il ne pourra pas gagner seul. « Écoute gamin, t'as envie de te venger, c'est ok. Mais tu partiras pas sans moi, pigé ? » Regard qui soutient le sien dans le rétroviseur central. « Le plan ? »

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Rentrer dans la voiture, sans dire un mot l'avantage avec Red qu'il n'aime pas ça discuter. Je m'apprête à lui faire un signe pour démarrer, c'était sans compter un invité surprise, une main sur le gun prêt à dégainer, palpitant qui démarre au quart de tour et finir par soupirer en me calmant en entendant la voix "Tes con putain, qu'est ce tu fou la ?" dis je en me tournant vers lui. Il n'étais pas prévus, ça devais être juste moi, moi et Red. Je me remet dans mon siège, la question tombe et tout le corps se tend de rage, de colère et de peur, peur de la perdre elle ... "Le plan ?" je lève mon regard dans le rétro, affronte le sien "J'y vais je les butte un par un" je sens le regard de Red sur moi, c'était pas ça au départ, juste une mise en garde, une provocation et un défi dans la cage, le chauffeur ne dis rien et je les regarde tour à tour "Vous avez deux minutes pour changer d'avis" le plan à changer, parce qu'elle ne devait pas se trouver la bas, ils n'auraient pas du s'en prendre à elle... "Demarre" ordonais je presque à Red il ne se fis pas prier. Trajet qui dur une quarantaine de minute sans que je ne décroche un mot. Depuis quand je met ma vie en jeu pour un plan cul ? Depuis quand elle a une telle importance pour moi ? Je ne remarque même pas Red qui piannote sur son téléphone. 00h30, voiture qui s'arrête et je descend, bonnet vissé sur la tête je vais ouvrire le coffre, le sac et tends l'une des armes à Soan "Tu l'abîme, t'ouvre ta bouche une seul fois je te lenfonce dans le cul c'est clair ?" je suis trop sur les nerfs pour être rationnel, j'ai trop la rage pour avoir les idées en place. AK47 dans les mains, munitions dans les poches... Circus dans la tête..

Rage qui grandit de manière exponentielle depuis deux jours. Échanges avec les ravisseurs qui se foutent bien de ta gueule. Ils alimentent la bête qui ne demande qu'à s'éveiller. Deux jours à chercher, à cibler ce téléphone qui appartient à l'épouse, à vérifier qu'ils ne la déplacent pas, jusqu'au dernier moment. Élaborer le plan, bichonner toutes les armes en ta possession. Tu veux du sang. Tu veux leurs têtes et leurs noms sur ton tableau des victimes. Les premières sur le tableau des cibles personnelles. Et t'es équipée comme si tu vivais dans un jeu vidéo violent. Armes lourdes, semi-automatiques, grenades lacrymogènes, sabres, dagues, couteaux à cran d'arrêt, magnum, Colt.. Tu prends tout ce qui te passe sous la main. Fusil à canon scié, un Uzi, trois flingues, du 9mm au calibre 16, les lacrymogènes et des armes blanches. Tu sors de la salle verrouillée par un code de la villa, équipée comme un commando. Tu vas tous les fumer.
Tu pars de chez toi, déterminée. Qu'ils soient trois ou cent, t'en as rien à battre. Tu roules trop vite. Regard sombre et mâchoires serrées. Jusqu'au signal du téléphone de Circus.
00h28. La bagnole s'arrête devant les lieux. Tu observes. Personne qui surveille dehors. Amateurs. Tu sors de la bagnole et tu sors ton armurerie, quand une autre bagnole arrive. Tu braques ton flingue sur eux. « Vous êtes qui putain ? » C'est pas des gars du BH. C'est pas les russes. Alors ils sont là pour quoi ces trous du cul ?

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J’ai les nerfs bien trop à vif, je sais que je suis parfaitement incontrôlable, déjà un lion en cage depuis cette nuit-là, à se sentir impuissant, à s’en vouloir de pas avoir été là pour lui, j’aurais été dans les parages jamais ça ne se serais déroulé comme ça je le sais parfaitement. Prétexté avoir la rage juste parce que les Russes ont foutu le bordel, alors qu’au fond c’est uniquement parce que Levi a été touché, quelques jours en arrière ça ne m’aurait rien fait, je le sais, mais notre relation a pris un virage à 180 degrés et sur le coup je n’ai pas su gérer mes nerfs. Soan ne m’a jamais vu dans cet état, même en cage je suis mille fois plus calme, pas sûr que Red m’est déjà vu comme ça un jour. Le regard injecté de sang, le visage fermé, l’arme chargé, prêt à y aller. Contre-temps. L’arme pointé sur la jeune femme “Putain t’a mal choisi ton moment pour me faire chier” coup d’œil rapide, elle est chargée à bloc, personne ne semble aux alentours, qu’est-ce qu’elle fou là toute seule ? “On a un compte à régler avec eux et j’ai un colis a récupéré” Restez-vague “Toi t’es là pourquoi ?”

Ce que tu foutais là ? Une connerie, sans doute. Mais t'es pas à ça près. Haussement d'épaules. « J'suis en train de baiser, ça s'voit pas ? J'fais de la surveillance depuis l'autre soir. Et quand j'vous ai vu, j'ai pas voulu vous laisser vous amuser tous seuls. » Le gamin est tendu. Le gamin a soif de vengeance. Et toi, t'es comme un gosse excité le soir de Noël à l'idée de faire un carnage. « Tu rentres pas tout seul dans la bergerie mon p'tit loup. On sait pas combien ils sont là-dedans. » que tu dis avec le plus grand sérieux du monde. « Mon choix est fait et j'bouge pas mon cul de cette bagnole. » Silence omniprésent, le début d'une guerre qui commence. Jusqu'au point d'arrivée. Fusil d'assaut dans les mains, un simple signe de tête pour approuver ses ordres. Jusqu'à voir la nana qui pointe son flingue sur vous. C'est bandant.

C'était ton combat, et t'avais pas l'intention de laisser qui que ce soit t'empêcher de le mener à bien et à terme. Les armes se croisent et le petit tatoué se la joue gangster qui porte ses couilles. C'est sexy, mais t'es pas là pour ça. « C'est toi qui a mal choisi ton moment pour me casser les couilles, petit. » Surtout que pour un bonhomme, il est pas tout seul. Toi, t'as dit où tu étais si jamais le gang avait envie de rappliquer, ou pour venir chercher ton cadavre. « J'viens chercher ma femme. Ces fils de chiennes l'ont kidnappée alors j'vais les allumer. » On touche pas à ta femme de cette façon. On la touche assez de manière tantrique pour que tu laisses quiconque lui faire du mal. « On a le même but, faire saigner ces enfoirés comme des cochons qu'on égorge. J'propose une alliance. Vous réglez vos comptes et j'récupère mon colis humain. On laisse aucun de ces russes en vie. » Tu remets le cran de sûreté de ton flingue en guise de coalition, le doigt toujours dessus au cas où ils te baisent la gueule.

J'avais menée seule ma petite enquête, bien obligée, puisque personne ne semblait se soucier de pouvoir m'aider dans cette histoire. Quoique, si je lui avais demandé, Aaron aurait peut-être accepté de venir. Mais je ne l'avais pas fait, puisqu'au final, tout ce que je retenais de cette histoire, c'est que c'était à nouveau moi qui en faisait trop. Comme toujours. Fermer le PR un soir ou deux semblait déjà demander beaucoup trop d'effort à mes frères alors leur demander de venir remettre les pendules à l'heure avec les russes... Pourtant, c'était dans leurs cordes, ça les aurait défouler les connaissant, mais ça aurait aussi donné lieu à un festival de réflexions désagréables pour ma pomme. Parce que DJ en aurait surement fait une crise, de savoir que j'étais capable de prendre des risques, de me mettre à ce point en danger pour mes amis. Et pas n'importe lequel... Levi. Rien que de mentionner son nom pouvait conduite à la dispute, alors ça... J'avais donc mené discrètement mon enquête, fouillant le bar, observant les caméras de vidéosurveillance lors de mes visites, habilement calé sur des heures où mon jumeau ne serait pas sur les lieux. Remonter jusqu'à certaines personnes, croisées les infos avec les témoignages de Levi et Blaine, identifier une drogue, comment se la fournir, par qui et pour quoi, et ainsi remonter aux russes. A croire qu'il n'y qu'à suivre les clichés en fait.

Un flingue volé à DJ, plusieurs soirs à faire un peu de repérage dans le quartier en rentrant de Harvard ou de l'hôpital. Ne pas prendre de risques inutilement en fonçant dans le tas. D'ailleurs, je n'avais même pas prévu d'aller jusqu'au bain de sang. Juste un rappel à l'ordre. Le PR, c'était notre territoire, et mes amis, c'était hors de leur portée. Surtout lorsqu'il s'agissait d'une erreur. Une fois mais pas deux. Preuve trop évidente de clémence, d'émotivité que le paternel avait cherché à faire disparaître, en vain avant de me trouver un autre talent, c'était difficile de penser que je puisse être à ma place ici. Et pourtant... Garée bien plus loin pour ne pas laisser voir mon arrivée, j'entends déjà quelques éclats de voix dans le silence de la nuit en m'approchant. Capuche remontée, murs frôlés, je me rapproche jusqu'à distinguer la voiture, qui me parait étrangement familière et remarquer quelques silhouettes, dont l'une des voix me parait encore bien plus familière. Je découvre mon visage et m'approche, mon sang pulsant dans mes veines en voyant une arme braquée sur mon double. Je pointe la mienne sur l'inconnue. Quatre contre 1, si elle tirait, elle mourrait. « Je serais toi je lâcherais mon arme tout de suite. Tu te doute bien que tu ne t'en tirera pas vivante comme cela. » Je regarde ensuite les garçons autour de nous. Mon double et Soan, sans réelle surprise, et Red Velvet, ce qui est un peu plus surprenant mais pas complètement insensé, mais si leur présence à tous les trois me fait bouillir. « Je peux savoir ce que vous foutez là vous trois ? C'est quoi encore ce nouveau délire. PUTAIN QU'EST CE QUE VOUS COMPTIEZ FAIRE ?! »

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Soan m’épate sur le coup, même si j’ai vu son arrivés d’un mauvais œil au début le fait de travailler ensemble c’est finalement avéré pratique et en sois le duo fonctionnais plutôt bien. Il ne réagit même pas à ma rage et il a raison, je crois qu’un mot de travers et je suis capable de peter un câble sévèrement - comme si ce n’étais pas déjà le cas -. La guerrière répond facilement, je m’attendais à devoir lui tirer les vers du nez, mais je bloque sur ses mots, sa femme kidnappée... Je beug quelques secondes, me refait le film dans la tête et je baisse mon arme, suis-je en train de faire une erreur ? “Attends... Attends... Shark ? Enfin Circus ? C’est de Circus que tu parles ? C’est ta femme ?” j’ai un léger sourire en coin, presque imperceptible, la déesse à bien des secrets. Je regarde les mecs derrière moi, demande leur avis silencieusement et me tourne de nouveau. “On est bien là pour la même chose, ces enfoirés m’ont écrit depuis son numéro, je ne suis pas venu pour elle à la base” La coïncidence, Shark et moi finalement ça ne fait qu’un. “Je veux la sortir de là et pas laisser une trace de leur existence, y’a un seul homme qu’on ne touche pas, c’est à moi de le fumer” et je revois les images des vidéos surveillance, je revois Levi en sang. La vengeance va être délicieuse.

C’est le soir des surprises, silhouette qui apparait dans la nuit, je reprends mon arme, prêt à tirer, lorsque j’entends sa voix. Elvi ? C’est impossible. “PUTAIN ! Mais qu’est-ce que tu fou là ?” J’ai un moment de panique, des films de ce qui aurait pu se passer si elle était vraiment venue seule, si elle avait choisi un autre soir. “C’est quoi ton putain de problème Elvi ? C’est quoi que tu ne comprends pas quand je te dis que je gère ? Tu crois que t’allais pouvoir les gérer seule ces mecs ? T’a vu ce qu’ils ont fait à tes connards de pote ?” Jeux d’acteur en action “T’a quoi dans la tête ?! Baisse ton arme, elle est là pour la même chose que nous !” La rage monte d’un cran j’ignorais que cela pouvait être possible, ma double ici, ce n’était pas prévus. En fait rien de tout ça était prévus, Est-ce qu’on était en train de faire une connerie ? “Viens par-là !” j’ouvre le coffre, lui prend son arme “Sérieusement ? Tu me vole ?” je soupire, sors un gilet par balle “Enlève ta veste, met ça en dessous” ca fuse dans le cerveau et je prends son visage dans mes mains, parle plus calmement “Ecoute moi princesse, je ne vais pas tenter de te faire changer d’avis, on n'a clairement pas le temps pour ça, mais nous deux ici, sur la même mission tu sais autant que moi c’est dangereux. Je voudrais éviter de me faire butter parce que je dois veiller sur toi, alors stp tu écoutes ce que je te dis même si je te dis de partir, de me laisser c’est clair ?” je la regarde, lis dans ses yeux “Elvi c’est pas négociable” lui dis je en lui rendant son arme

Le surnom de l'épouse qui sort de la bouche de ce mec, puis son prénom. Les mâchoires se serrent parce que tu sais que c'est le surnom qu'elle utilise auprès de ses amants, mais lui, il connaît son prénom. Putain, ça veut dire quoi ça ? Que c'est son régulier ? Celui qui pourrait te surplomber à l'avenir ? Celui qui te remplacera le jour où les ennemis des Brotherhood ou de la mafia te feront la peau ? Questions qui agitent les synapses derrière le visage impassible. « Ouais, Shark est ma femme. Et j'imagine que toi, tu te la tapes et qu'elle compte assez pour toi pour que tu veuilles la récupérer au passage, même si c'était pas le plan initial. Donne moi une description, et j'touche pas ton gars. » Puis une gamine se ramène en plus. Rictus moqueur. « Calme toi, Calamity Jane, c'est okay. Range ton jouet, tu veux bien ? » Regard dans sa direction, tu remarques les similitudes entre elle et le tatoué qui fourre ta moitié quand t'es pas là. Il se barre en aparté avec elle, et toi tu attends avec les deux muets.