Leyna avait gardé contact avec beaucoup d'amis qu'elle c'était faite durant certains voyages d'été, et ironiquement ces même personnes se retrouvaient à Harvard aujourd'hui. Cependant, très peu d'entre eux avaient été mis au courant de son envie d'y être transférer il y 2 mois, l'une des seules étant la belle Torrey. Elles c'étaient rencontrés à Santa Fe durant les vacances d'étés, alors que Ley' y était durant un énième voyage de famille avec ses parents. C'était franchement bien d'être riche et d'avoir pratiquement visiter tous les continents existant ! Enfin pendant toutes les années qui avaient passé, elles avaient gardés contact via le net et se racontait quasiment chaque sphère de leurs vies comme si elles vivaient dans le même appartement. Maintenant qu'elles étaient à nouveau dans la même ville, c'était la joie et miss Carlson prenait sur elle de passer voir son amie absolument à chaque jour pour prendre de ses nouvelles et de celle de la petite Lily qui était franchement trop adorable. C'était donc là la raison de sa visite aussi matinale, elle gara sa magnifique voiture dans l'allée de son appartement, enleva ses lunettes de soleil et prit les deux café qu'elle avait soigneusement choisi dans le meilleur café du coin avant de cogner à la porte de l'appartement de la belle Torrey.
Malgré l’annonce du départ de Mickey qui m’avait brisé le cœur, j’avais au moins de quoi me conforter en me disant que ma belle Leyna venait enfin étudier à Harvard avec nous. J’avais été très contente de la rencontré des années auparavant et, malgré la distance qui nous séparait, elle avait toujours été comme une meilleure amie pour moi. Au courant des moindres détails de ma vie, elle avait été une des premières à qui j’avais tout raconté à propos de Brandon, de Will, de Kovu et même de Mickey tout récemment. En retour, j’étais au courant de tout ce qui se passait dans sa propre vie et j’avais été très honoré d’être une des premières personnes à apprendre qu’elle comptait nous rejoindre à Cambridge. Assise au salon avec Lily dans les bras, je fus surprise d’entendre cogner à ma porte de si bonheur. J’arquai un sourcil en me levant. Qui pouvait bien venir ici à cette heure? J’avançai jusqu’à la porte et regardai par le judas. Un sourire étira mes lèvres lorsque je vis Leyna. J’ouvris la porte d’une main. « Heyy! Alors, on ne peut pas commencer la journée sans me voir c’est ça? » Je souris et la laissai passer.
La première chose que fit Leyna ce matin fut de passer voir la belle Torrey, ça faisait déjà un peu plus de 24 heures qu'elle ne lui avait pas parlé et c'était déjà invivable. Déjà que pendant toutes les années où elles vivaient loin l'une de l'autre elles se parlaient minimum 2 à 3 fois semaines, il était hors de question de ne pas se voir tous les jours alors qu'elles étaient à moins de 15 minutes l'une de l'autre,sauf exception grave. Elle était donc très heureuse de la voir ouvrir la porte,toujours aussi magnifique même en cette matinée très peu avancée. La jeune femme ne put s'empêcher de rigoler au commentaire de la belle puis lui offrit son plus beau sourire pour la cause. Elle n'était pas du genre particulièrement sympathique en générale, mais avec la Dunster elle faisait une exception. Bah non faut bien quelqu'un pour s'occuper de toi, maman. Elle lui tapa doucement l'épaule puis s'introduisit à l'intérieur en déposant le café de Torrey sur la table un peu comme si c'était son deuxième chez elle. Elle la regarda en souriant puis s'empressa d'aller embrasser la petite qui était absolument adorable puis elle reporta son attention sur son amie. Alors, tu racontes quoi de beau ?
Leyna sembla amusé par ma remarque et je lui souris, toujours aussi contente de la voir. «Bah non faut bien quelqu'un pour s'occuper de toi, maman. » Mon sourire s’élargit, je lui étais reconnaissante de jouer ce rôle alors que la plupart des personnes de mon entourage avait suffisamment de leur propre problème sans avoir en plus à s’occuper de moi. Je la laissai passai en riant alors qu’elle posait un des deux cafés qu’elle avait à la main sur la table. « Deux sucres et un lait? » Demandais-je en le prenant de ma main libre et en humant l’odeur si parfaite de ce breuvage qui m’avait tant manqué durant ces mois de grossesse. J’en pris une grande gorgée qui m’inonda la gorge, me réchauffant de la tête aux pieds. Malgré le mois d’avril qui était enfin à nos portes, il faisait encore plutôt froid dehors et c’était toujours soulageant de boire un truc chaud. « Alors, tu racontes quoi de beau ?» Me pinçant les lèvres, je baissai la tête et fixai un moment le café dans ma main comme s’il était vraiment intéressant tout à coup. Puis, je relevai la tête vers Leyna, j’avais perdu le sourire. « Mickey s’en va au Congo…. » Fus tout ce que je trouvai à dire. En fait, il n’y avait rien de plus à ajouter. Ça résumait très bien la situation.
Leyna se faisait un petit plaisir de s'occuper de la belle Dunster, n'ayant pas de petit-ami ou d'autre chose dans le genre à gérer elle avait tout son temps libre et sérieusement Torrey devait déjà avoir un peu de mal à travers les études et le bébé ce ne serait sans doute pas de refus d'avoir un coup de main. D'autant qu'en plus, ça leur faisait une bonne raison de se voir à peu près chaque jour. Après qu'elle est eut déposé le café sur la table, elle s'éloigna un peu pour déguster le sien. C'était sans doute la meilleure invention qui soit en tant que breuvage matinal. Elle souria à son interlocutrice qui lui demande si elle avait bien pensé mettre deux sucres et un lait. Bien sur, même après tout ce temps je me souviens de tes préférences en matière de café par coeur. Elle la taquinait plus ou moins, quand elles disent qu'elles se connaissent par coeur c'était pas des blagues, elles se connaissaient sur tous les aspects possibles et inimaginables que se soit niveau préférence de sous-vêtements ou goûts de café. La brune s'installa sur le lit de son amie puis lui demanda de ses nouvelles, après tout elle devait bien avoir quelque chose à raconter. À cette question, Leyna vit le sourire de la belle s'envoler ce qui ne laissait franchement rien présager de bon, et ses yeux s’agrandirent comme des belles en l'entendent. Jamais elle n'aurait cru à une révélation pareille ! Elle se releva donc aussitôt pour la prendre brièvement dans ses bras, ce genre de démonstration affectueuse n'était pas son truc mais là sa le valait bien. Ça va aller Torrey, t'as pas besoin de lui.
Bien que je sache qu’elle connaissait mes goûts par cœur, j’avais demandé à Leyna si elle avait mit deux sucres et un lait dans mon café. « Bien sur, même après tout ce temps je me souviens de tes préférences en matière de café par coeur. » Je me tournai vers elle avec un grand sourire. « Tu mérites une médaille! » Me rendant au salon avec mon verre, je n’eu pas le temps de m’assoir avant que Leyna ne me demande ce qu’il y avait de neuf dans ma vie. Question à laquelle je répondis de but en blanc que Mickey partait pour le Congo. Son expression faciale changea rapidement. Elle ne s’attendait certainement pas à une réponse dans ce genre. D’ailleurs, qui s’attendait à une nouvelle pareille? Pas moi en tous cas. Bien que ce ne soit pas dans son habitude, Leyna s’approcha et me serra dans ses bras. J’esquissai un bref sourire, reconnaissante de son soutient moral. « Ça va aller Torrey, t'as pas besoin de lui. »« Mh. » Je savais qu’elle avait raison, et j’avais d’ailleurs tout fait pour me protéger d’une éventuelle situation comme celle-ci. Mais ça avait été plus fort que moi. J’étais lentement tombé amoureuse de lui… Et voilà qu’il me filait entre les doigts comme une anguille. « Je sais, mais tout de même… » Je m’assis finalement sur le canapé et posai Lily sur mes cuisses en lui caressant la tête d’une main distraite.
Y a bien longtemps que je le sais ! Leyna rigola en s'éloignant un peu avec son café, son côté Eliot et sure d'elle ressortait parfois même avec ses amis mais voilà c'était rien de bien méchant non plus du moins à ses yeux. Par la suite elle fut totalement choquée par l'annonce de Torrey, son petit-ami partait au Congo non mais quel culot ! Elle se permit même une petite accolade pour l'occasion, là c'était bien nécessaire apparemment. La Eliot précisa que ça irait, qu'elle n'avait pas besoin loin au bout du compte et bien que son amie fut portée à acquiescer elle ajouta cependant un petit "mais" sans terminer sa phrase. Décidément ce genre d'histoire ne donnait pas du tout envie d'être en couple et encore moins de tomber amoureuse, au bout du compte on finit toujours par être blessé. La brune se rapprocha de Torrey et s'assit sur le coté du sofa, là où on appuie son bras, et la regarda caresser les cheveux de sa petite fille distraitement. Ce qu'elle ressentait devait être horrible ! Il n'y a pas de mais. Je ne connais pas le sujet, mais je présume que c'est surement dure pour toi, sauf que t'es une fille belle, intelligente, forte tous les garçons tomberaient comme des mouches si tu le voulais. Et puis quoi, c'est pas une honte d'être célibataire. Elle prit une nouvelle gorgée de son café puis lui fit un petit sourire en coin dans le genre réconfortant et un petit regard doux qui accompagnait tout ça. C'était tellement triste de voir ses filles trop bien se détruire la vie avec des problèmes de coeur, contrairement à ce qu'on croit le célibat est ce qu'il y a de mieux parce qu'on peut décider de comment on gère notre coeur.
Leyna me rejoignit au salon, s’installant sur le bras du canapé et me regardant l’air désolé. Je relevai la tête vers elle, esquissant un sourire. J’essayais de me donner une contenance, mais je nous revoyais lui et moi avoir cette conversation concernant son départ ici même, sur le plancher du salon. « Il n'y a pas de mais. Je ne connais pas le sujet, mais je présume que c'est surement dure pour toi, sauf que t'es une fille belle, intelligente, forte tous les garçons tomberaient comme des mouches si tu le voulais. Et puis quoi, c'est pas une honte d'être célibataire. » J’hochai distraitement la tête. Elle avait sûrement raison. Il n’y avait rien de mal à être célibataire. Après tout, je l’avais été durant de longues années entre Brandon et Kovu. Ce qui m’inquiétait un peu plus, c’était d’être mère célibataire. Seulement je ne savais pas comment expliquer à Leyna que j’avais peur de ce que les gens penseraient. Et pas que les gens en général, non. Ma famille, l’église même! Il fallait toute fois que je lui en parle. « Ce n’est pas simplement que je sois célibataire Leyna… J’ai un enfant à élever. Que diront les gens d’une mère célibataire? Que je ne suis qu’une trainé? Même pas digne d’avoir un père pour son enfant? » Un soupir quitta mes lèvres alors que je baissais à nouveau la tête. J’aurais voulu me noyer dans mon café. J’en pris une grande gorgée, tentative échoué, le verre n’était pas suffisamment grand.
Leyna se donnait comme mission de remonter le moral de Torrey, et puis étant du genre déterminée elle ne lâcherait pas si facilement. Ce devait être très difficile pour elle de perdre son petit-ami alors qu'elle commençait juste à redonner son coeur depuis la mort de Kovu, mais d'un autre côté si cela arrivait c'était pour une raison. Elle était belle, forte et intelligente, c'était évident qu'elle s'en sortirait, la Eliot l'y aiderait coute que coute. Elle lui avoua même que ce n'était pas une honte d'être célibataire seulement elle comprit rapidement que là n'était pas le problème. Ce qui faisait peur à la Dunster, c'était l'avis des autres sur sa situation de mère célibataire, elle avait peur de passer pour une trainée ou quelque chose du genre. La brune lui prit la main avant de lui répondre le plus franchement qu'elle le pouvait. Ou au contraire que t'es une femme forte, qui a perdu le père de son enfant dans un attentat et qui a trop de classe pour se jeter dans les bras du premier venu. Elle tentait de soutenir le regard de Torrey du mieux qu'elle pouvait, miss Carlson était du genre optimiste et surtout elle avait confiance en son amie ; elle se tirerait de cette situation avec brio. Et puis elle n'avait peut-être pas de père à proprement dit pour le bébé, mais elle ne serait jamais seule pour l'élever, elle avait pleins de très bons amis autour d'elle pour l'aider.
Leyna me prit rapidement la main ce qui me fit lever la tête vers elle. Je savais que, quoi qu’il arrive, elle serait toujours là pour me soutenir et elle n’était d’ailleurs pas la seule. Je lui en étais très reconnaissante et je tentai même de lui sourire à nouveau avant qu’elle ne parle. « Ou au contraire que t'es une femme forte, qui a perdu le père de son enfant dans un attentat et qui a trop de classe pour se jeter dans les bras du premier venu. » Cette fois, c’est un sourire sincère qui étira mes lèvres malgré moi. Elle avait totalement raison. Je devais absolument voir les choses de cette façon! Je n’étais pas une trainée, je ne l’avais jamais été. Et lorsque votre petit ami meurt, enceinte ou non, ce n’est pas le moment de se jeter dans les bras du premier venu. Si mon père était décédé sur le champ de bataille, je doute que ma mère aurait été voir le voisin pour qu’il s’occupe de nous deux. J’étais belle, forte et intelligente, je n’avais besoin d’aucun mec à mes côtés. « C’est vrai Leyna. Tu as raison. » Je lui serrai un peu plus la main et Lily poussa un petit cri comme pour nous soutenir d’avantage. Je ris doucement en lui chatouillant le ventre et posai mon café par terre afin de la prendre dans mes bras. « Nous n’avons besoin de personne, pas vrai ma chérie? » J’enfouis mon visage dans son petit cou où je donnai quelques baisers avant de regarder Leyna avec un regard rempli de gratitude. Que ferais-je sans elle?
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