Leyoni ► i've been gone a while but i'm back for good.

Leyna se sentait encore toute nouvelle dans les couloirs d'Harvard, et ce n'était pas quelque chose d'habituel chez elle puisqu'elle s'habituait super rapidement à tous les nouveaux lieux sans grand problème. Enfin bon, elle était bien trop fière et forte pour montrer qu'elle se sentait un peu déstabilisé par tout ça, d'autant qu'elle se plaisait bien plus ici qu'à La Sorbonne puisqu'on reconnaissait déjà sa valeur supérieur. C'était vraiment quelque chose de merveilleux que de se savoir respectée et plus importante que cette petite bande de cons qui se prétendent cool alors qu'en fait ils trainent dans les quartiers pauvres de la ville et qu'ils ont du mal à se payer un chocolat. Ridicule ! Enfin bref, les cours s'apprêtaient à débuter pour la journée et comme elle ne connaissait pas encore cette école comme sa poche, la brune préférait arriver quelques heures d'avance pour ne pas avoir l'air d'une pauvre perdue. Ses talons aiguilles résonnait sur le plancher d'Harvard, c'était un son absolument merveilleux, et elle replaça sa robe avant d'ouvrir son casier. Hors de question d'avoir quelques plis que se soit sur sa tenue qui valait une fortune ! Alors qu'elle était à la recherche du cahier pour son prochain cour, elle entendit quelqu'un qui s'approchait et se retourna donc pour voir s'il s'agissait de quelqu'un qu'elle connaissait.

J'entoura mon index d'une mèche de mes cheveux bruns. J'avais bien fait de revenir à ma couleur naturelle et de ne pas garder le blond j'crois. Fin, ça m'enlève aucunement l'idée de refaire une teinture, car de tout façon, j'veux faire toutes les couleurs avant la fin de mes études, mais pu le blond quoi. C'trop commun. Ptete du rouge. Ou du bleu. Ou bien du vert pour faire honneur à ma maison. Ouuuais, ça pourrait rendre super bien. Jor une mèche verte erm. Dans tous les cas, ça changeait rien à la situation actuelle, c'est à dire que j'étais en train de m'ennuyer en cours de sociologie. Les notions, je les connaissais par coeur j'vous promets mais le professeur avait décidé de refaire des révisions vu que ça faisait un ptit moment, depuis l'attentat quoi, qu'on avait pas eu cours avec lui. On était pas beaucoup à avoir revu notre cours avant de revenir dans cette salle, donc bon.. fallait pas perdre le reste de la bande dès que le prof aurait dit à peine une phrase. Mais bon.. on est à Harvard, faut pas s'reposer sur les lauriers. Bon, j'dis ça, mais si y avait pas eu ma rupture avec Hendrix et une grosse envie d'aller dans un endroit où j'avais pas de souvenirs avec lui (la bibliothèque présentement), j'aurai pas bossé.. Nyah, ma bourse va m'filer devant le nez avant la fin de l'année scolaire si je ne me remets pas à flot et j'pouvais décemment pas revenir à Chicago sans un diplôme en poche quoi. Bref. Je pris des notes de ce que le prof disait essayant de faire comme si j'découvrais tout ce qu'il nous racontait pour vraiment faire un shéma complet. Le cours magistral se finit enfin et j'pris mon sac en bandoulière, ainsi que ma veste en cuir avant de sortir. Mon premier réflexe fut de sortir mon téléphone et de répondre aux messages que j'avais reçu. L'un d'entre eux m'inquiéta. Celui d'Alex.. à l'hôpital.. ? What da fuck ? Je fronça les sourcils, lui répondis, soucieuse, puis me remis en route pour aller à la mather house. Y avait des casiers un peu partout dans les couloirs et allai au mien pour y déposer mon bloc notes spécial socio. Y avait une fille à côté de moi et je n'y fis pas gaffe pendant quelques instants avant de finalement croiser son regard.. elle ressemblait beaucoup à Poppy, une Eliot que j'appréciais.. mais c'était pas elle. Car y avait une autre lueur dans ses yeux vous voyez ? Nan.. c'était pas possible. Si t'es vraiment la personne que j'pense, alors j'crois qu'on s'fout vraiment de moi et qu'on veut m'faire péter un câble. lui lançais-je en la regardant les yeux avant de fermer avec une violence contrôlée -si c'est possible- mon casier et de me tourner vers elle. Leyna Carlson ? lui demandais-je en arquant un sourcil.

Leyna n'avait pas choisit de se faire transférer à Harvard par pur hasard, elle savait que beaucoup des connaissances qu'elle c'était faite depuis l'enfance y étudiait aujourd'hui depuis une ou plusieurs années et la perspective de les retrouver lui plaisait beaucoup. En France, personne ne semblait être assez bien, ils étaient tous trop stupide pour être capable de lui décrocher un quelconque sourire et encore moins un compliment, ils ne valaient rien ces gens. Son retour aux États-Unis était l'une des meilleures décisions qu'elle avait prise depuis les 3 dernières années, cette université lui plaisait beaucoup et surtout elle se sentait appréciée à sa juste valeur. Enfin, mademoiselle Carlson était entrain de prendre tranquillement ses livres dans son casier quand elle entendit quelqu'un s'approcher. Fidèle à sa curiosité, elle se tourna pour voir de qui il s'agissait et figea littéralement sur place en reconnaissant la noire qui était là, n'écoutant qu'à moitié ses premiers propos. Sérieusement Briony ? Elle avait bien changée depuis 3 ans, et pourtant elle avait l'impression de la reconnaitre comme jamais, c'était son amie... Du moins pendant un temps qui était révolu aujourd'hui. Oui... Briony... ? Elle la regardait, à la fois surprise mais en donnant l'impression d'être tout à fait en contrôle de la situation. Elle savait bien que son ancienne amie d'enfance se trouvait à l'université d'Harvard seulement elle ne pensait pas avoir à la croiser aussi rapidement, voir peut-être pas du tout. Étrangement, son coeur se serrait à la vue de cette fille de qui elle n'avait plus de nouvelles depuis des années, la brune se demandait sincèrement ce qu'elle pouvait être devenue.

J'en avais tellement marre d'avoir une vie comme ça, où tout s'enchaînait sans que j'puisse avoir le moindre contrôle sur ce qui m'arrivait. Bon, pour certaines choses, j'aurai pu faire en sorte que ça ne se passe pas, comme ma récente rupture avec Hendrix -qui n'est pu d'actualité, vu qu'on était passés à autre chose après notre road trip avec la bande - mais pour d'autres.. J'pensais surtout à la mort de certains de mes proches mais également.. l'arrivée en ville de personnes que j'voulais pas voir. Leyna. Azy, j'suis sûre qu'elle était pas là avant le spring break, certaine, j'en mettrais ma main au feu presque. Qu'est-ce qu'elle foutait là ? Pourquoi fallait-il que mon passé ressorte à nouveau à Harvard ? Après Ricardo, mon ex, ma première fois, voilà mon ancienne meilleure amie. Ouai, on avait eu quelques différents à partir du moment où Madame a commencé à frimer avec tout son patrimoine familiale, son argent, ses voyages à travers le tour du monde, ses voitures, ses domestiques. Une vraie bourge quoi. J'avais pas aimé, fight du coup, puis pu de nouvelles. Elle s'était barré chais pas où. Quant à moi, y a quatre ans, j'suis allée à Yale. Quatre années que j'l'avais pas vu. Elle avait quand même changé. C'pour ça que j'avais un ptit temps de réaction nécessaire vous voyez ? Elle avait les cheveux plus longs mais son regard était toujours le même hautain, arrogant, avide de vouloir contrôler la situation. Mais ça s'voyait qu'elle gérait rien du tout. J'suppose qu'elle devait croire que j'ferai jamais d'études vu que j'étais pauvre. Eh ouai, pas de bol, j'suis une battante ma petit et j'suis rentrée ici grâce à une bourse. Eh voui, c'est épatant hein ? Oui... Briony... ? Bon, au moins, elle s'souvenait de moi. Est-ce que j'devais lui faire la bise ou une connerie dans ce genre ? Nan, mais parce que là, j'étais quand même un peu paumée. Je l'aimais pu, elle et ses manières mais ça datait d'il y a quatre ans hein. Putain, dites moi que c'est pas vrai.. Je soupira en levant les yeux au ciel. Qu'est-ce que tu fais ici ?

Leyna ne comprenait as trop ce qui avait pu prendre à Briony il y a 4 ans... Tout d'un coup elle c'était mis à lui faire sa crise de nerfs alors qu'elles étaient meilleures amies depuis leur tendre enfance. Il n'y avait pas vraiment de mal à être entièrement conscient de la chance que la vie nous offre et de vouloir en profiter à fond non ? Même si elle était bien trop fière pour l'avouer, cette séparation avait du mal à se faire des amis, c'était triste de perdre ceux qu'elle avait. Mais bon ça miss Carlson ne l'avouerait jamais à voix haute, elle était cependant curieuse de savoir comment cette dernière avait pu attérir dans un endroit pareil.Je viens de me faire transférer, c'était trop ennuyeux La Sorbonne... Et toi ça m'étonne que tu sois ici quand même. La brune se demandait en effet comment Briony avait pu se permettre de rentrer d'entrer dans l'une des universités les plus prestigieuses du monde alors que bon aux dernières nouvelles, à moins d'avoir gagner à la loto, elle n'était pas du genre tellement riche. Elle devait quand même avoir des résultats de ouf pour se permettre une bourse ici. Tant mieux pour elle quoi, elles pourraient peut-être réussir à redevenir amie ou du moins à se parler.

Tout mon passé, tout ce qui faisait celle que j'étais aujourd'hui était désormais sur Harvard. Omfg. Ca allait offrir des tas de conflits ça j'vous l'dis. Enfin, quand j'dis tout.. y a ma meilleure amie tout d'abord, Keyla. Y a le mec avec qui j'avais eu ma première fois, plus connu sous le nom de Ricardo. Et maintenant y avait Leyna. J'devais être en train de la fusiller du regard mais j'y arrivais pas. J'étais tellement choquée de la voir devant moi que j'étais incapable de faire quelque chose de censé si ce n'est de lui poser les questions de base, comme pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle foutait là ? J'l'avais jamais vu ici et pourtant.. elle était bel et bien devant moi, en train de m'regarder.. Je viens de me faire transférer, c'était trop ennuyeux La Sorbonne... Et toi ça m'étonne que tu sois ici quand même. La Sorbonne.. c'était même pas étonnant qu'elle ait été à Paris la ptite. Bien sûr, elle avait toujours été bonne en cours, au lycée, si mes souvenirs sont bons. Mais son père est ambassadeur.. ça aide pour faire passer les dossiers. C'est clair que c'était pas comme moi avec ma bourse d'études hein. Sa dernière phrase me fit rire nerveusement. Oui, tu m'étonnes que c'est bizarre de m'voir ici. Je soupira avant de répondre. Ils ont accepté ma demande de bourse après le lycée et j'ai été à Yale avant d'vnir ici.. J'étais méfiante mais j'savais même pas pourquoi. Chais même pas quoi t'dire t'vois ? J'suis censée t'faire la gueule ? T'es encore la même que celle que j'ai quitté ou pas ? Tu t'la pêtes toujours autant ? Ou bien t'es redevenue terre-à-terre ? La Leyna que j'aimais ?

Leyna était bien contente de retrouver des gens qu'elle connaissait depuis l'enfance, à vrai dire c'était sécurisant car elle savait plus ou moins à quoi s'en tenir et c'est ce qui faisait en sorte qu'elle n'aimait pas tellement la Sorbonne. Trop de gens inconnu qu'elle devait s'efforcer d'apprendre à connaitre alors que c'était quelque chose qui la lassait. Briony la surprenait, Yale puis Harvard, elle avait fait beaucoup de chemin depuis qu'elles ne se parlaient plus car il fallait une moyenne de fou pour obtenir une bourse dans ce genre d'université, surtout les deux ! Sauf que la suite de ces propos lui retirèrent l'envie de faire un quelconque compliment. Elle ne se considérait pas comme quelqu'un qui "se la pétait" mais plutôt comme quelqu'un qui a eu de la chance dans la vie et qui est heureuse de le démontrer. Même si elle devait en perdre des bons amis.Bri' tu utilises toujours les grands mots... Je me la pète pas, je suis fière de ce que j'ai et j'en profite c'est pas un crime si ? Mais si tu le vois comme ça, alors non je n'ai pas changé, c'est comme sa que je suis et que je m'aimes désolé. Elle rejeta ses cheveux en arrière en soupirant, c'était ridicule d'entretenir une dispute sur ce sujet alors qu'elles se connaissaient depuis toujours, après tout elles n'avaient fait que s'affirmer un peu plus en grandissant. Bri' était l'une des rares personnes pauvres à qui la brune acceptait d'adresser la parole, mais bon si elle ne voulait pas de son privilège tant pis, personne ne lui lècherait les bottes hein.

Forcément, en ayant Leyna devant mes yeux, des tas de souvenirs me revenaient à l'esprit. Comme tout d'abord ceux que j'avais eu lors de mon enfance à ses côtés. Keyla avait toujours été ma meilleure amie, ma soeur de coeur, mon double et tout ce que vous voulez.. mais avec Leyna, c'était carrément différent. D'une part car on s'est pas connues direct à notre naissance mais surtout parce que la brune était complètement différence de la tennis women. C'est pourquoi mes souvenirs étaient pas les mêmes qu'avec Keyla. Quand on faisait nos conneries, qu'on s'amusaient à faire chier les autres, quand on rigolaient, quand on jouait.. Bri' tu utilises toujours les grands mots... Je me la pète pas, je suis fière de ce que j'ai et j'en profite c'est pas un crime si ? Mais si tu le vois comme ça, alors non je n'ai pas changé, c'est comme sa que je suis et que je m'aimes désolé. Puis, y avait eu le lycée. C'est à dire le moment où tout individu se forme, change, devient la personne qu'il sera pour le reste de sa vie. Si avant d'y entrer, Leyna restait "plutôt discrète" sur son héritage colossale, elle avait décidé de le mettre beaucoup plus en avant à partir de cet instant. Ce qui.. ne m'avait mais alors absolument pas plu erm. Et apparemment, elle n'avait pas changé. Et elle veut qu'on s'reparle ? Hahahaha, c'est s'foutre de la gueule du monde entre nous. Et que tu t'aimes.. hm hm. J'suppose que t'vas faire partie des Eliots vu ton discours arrogant ?

Leyna était bien trop orgueilleuse pour avouer une telle chose à voix haute, mais intérieurement son enfance avec Briony lui manquait énormément. Elle se souvenait de tous ce qu'elles avaient pu faire ensemble, leurs bêtises, leur petit duo face au reste du monde qui dominait. C'était bien dommage qu'elles est évoluer dans des directions aussi différente et qu'aujourd'hui elles n'en arrivent même plus ;a s'apprécier ou même se parler comme des adultes. La Eliot sentit que sa réponse ne plu pas à son ancienne amie, même que cette dernière ajouta qu'avec ces propos arrogants elle serait sans doute une future Eliot. Elle se mit à rire, sans que se soit préméditer, ce choix lui semblait tellement évident qu'elle trouvait amusant qu'on lui pose la question. Évidemment, c'est la seule maison où les gens ont de l'avenir et qui mérite que je m'y intéresse, toutes les autres sont ridicules et ne mèneront jamais nulle part. Je veux dire soit t'es une hypocrite qui se croit parfaite, soit t'aides des gens pauvres qui n'ont aucun avenir, soit t'es une intello coincée, soit t'es un mec, soit tu te peintures les doigts et si t'es vraiment très mal chanceuse t'es une pauvre droguée ridicule. Elle ne se doutait pas le moins du monde que Briony était chez les Mathers et encore moins qu'elle en était la présidente, mais voilà jamais la brune ne s'empêcherait de donner son opinion sur ce qu'elle pensait des autres maison. Son amie d'enfance n'avait rien à faire dans une confrérie aussi ridicule, du moins pas comme elle l'avait connu auparavant. Mais les gens changent !

Tous les élèves d'Harvard sont différents, j'en conviens tout à fait. Mais malgré cette diversité dans les caractères, dans les origines sociales, dans les rêves de carrière, certaines personnes retrouvent des traits communs entre eux. C'est comme ça que les confréries sont nées. Ces dernières illustrent en général parfaitement bien la personne et permettent d'en savoir un peu plus sur elle, sans même la connaître. Ce qui était amusant avec Leyna, c'est que j'étais certaine qu'elle avait voulu intégrer une maison. Elle pourrait pas rester une simple élève lambda, c'était plus fort qu'elle. Et j'pouvais parier ce que vous voulez qu'elle avait fait l'pire choix possible. Eliot House. Évidemment, c'est la seule maison où les gens ont de l'avenir et qui mérite que je m'y intéresse, toutes les autres sont ridicules et ne mèneront jamais nulle part. Je veux dire soit t'es une hypocrite qui se croit parfaite, soit t'aides des gens pauvres qui n'ont aucun avenir, soit t'es une intello coincée, soit t'es un mec, soit tu te peintures les doigts et si t'es vraiment très mal chanceuse t'es une pauvre droguée ridicule. Et bim. Voilà l'illustration parfaite d'un membre typique de cette maison. Arrogant, hautain, orgueilleux, qui dénigre tout le monde, qui s'croit l'meilleur du monde, détestable à souhait. J'arqua un sourcil quand elle commença à faire sa description des maisons et eut un ptit sourire en entendant la fin, qui cachait mon amère déception quant à son attitude déplorable. Vas-y, qu'on rigole un peu : à ton avis, vu que tu m'connais quand même depuis un ptit bout de temps chuis dans quelle maison ? J't'aide, j'suis pas chez les Eliots.