rythme de karma. (bisha)

La salle d'attente ne fait qu'accueillir des allez et des retours de patients venus faire des examens d'urgences. Tu le sais car depuis le temps que tu viens effectuer un check up tous les trimestres, il est aisé de déchiffrer ce qu'il se passe autour de toi. Les lieux hospitaliers n'ont jamais ta tasse de thé mais ils le sont encore moins depuis la disparition de ta meilleure amie il y a quelques semaines. Assis dans un des nombreux fauteuils de la pièce, tu composes quelques mélodies qui forment déjà le début d'une composition. Une activité qui tu avais laissée un peu de coté durant ces deux mots de vacances mais tu avais repris sans souci, sans doute cela t'aidait-il à mieux gérer les émotions. Tu patientais depuis quelques minutes lorsque ton médecin est venu te chercher pour te faire un résumé de ton état de santé. Ce dernier était stable mais les résultats avait encore chuté : résultat – tu devais te reposer. Après une poignet de main et des salutations, tu quittes la clinique tout en réajustant les bretelles de ton sac avant de monter dans l'ascenseur. Les portes de l'engin mécanique coulisse mais une main vient intercepter la fermeture. Tu relèves la tête avant d'apercevoir la bouille de Bisha. « On a manquer de louper coche à ce que je vois. ». Lui dis-tu tout en lui souriant.
@Bisha Bennett

A sa première réplique, tu esquisses un demi rictus amusé bien que discret qui se fane aussi rapidement qu'il est apparu. En ce moment, tu peines à conserver les ridules du bonheur comme le disait si bien ta grand-mère maternelle. Tu accumules de nombreux événements de l'existence et des mauvaises nouvelles par dessus le marché. Quoi qu'il en soit tu conserves le cap, donnant le change à tes proches pour ne pas les interpeller. « Je n'ai pas pu faire autrement cette fois malheureusement, mais la prochaine fois je te préviens compte dessus. ». Une assertion emplit de sérieux et de légèreté à la fois car de coutume, tu es connu pour ne jamais dire des mots en l'air, ta parole étant honnête. Pour ta défense, tu avais déjà reculé ton rendez-vous du mois d'aout car avec le décès de ta meilleure amie et la gestion de la situation de Susie tu n'avais pas pu faire autrement … Le seul créneau qu'on t'avait accordé était celui d'aujourd'hui quand bien même tu manquais deux heures de cours. L'ascenseur entame alors sa descente alors qu'elle t'interroge sur ton état. Un soupire s'échappe d'entre tes lèvres et tu hausses les épaules, l'air naturel accroché à tes traits. « Pas trop mal dans l'ensemble et toi ? ». Après tout cela faisait un petit moment que tu n'avais pas vu la jeune femme et la voir était toujours un très bon moment à passer.
@Bisha Bennett

des passages à la clinique, tu en faisais tous les trimestres pour des check-up en rapport avec ta maladie cardiaque. Un pli qui était une lassitude dans certains cas mais pour dans ton cas c'était surtout un moyen de quantifier l'inquiétude de tes proches ni plus, ni moins. En somme le reste tu t'en fiches un peu. Cependant il est clair que dernièrement la clinique est un lieu où l'ambiance et le registre tu préfères éviter. La voix de Bisha te tire de ta réflexion passagère et ses propos lui ressemblent bien, ils n'ont pas changés. Elle demeure toujours fidèle à elle-même. « La prochaine fois, tu seras à l'honneur je l'espère alors. ». Lui dis-tu tout en la considérant d'un clin d’œil amusé mais sincère à la fois. Elle te répond à son tout que tout va bien mais tu sais que cela sous-entend des nuances parfois ternes. La vie de soignant n'est pas facile, et le courage est un étendard aussi grand que le cœur. La jeune Bennett te demande alors si tu as quelque chose de prévu. Tu jettes un brève œillade à ta montre histoire de voir si tu es dans les temps pour aller chercher Susie à l'école. Hasard oe timing ou pas, tu avais bien une petite heure devant toi. « Ouais bien entendu … et toi tu quittes le boulot ou t'es en pause ? ».
@Bisha Bennett

tu ne peux pas ignorer cet air triste qu’il a sur le visage, l’impression que les choses ne vont pas forcément dans le bon sens pour lui en ce moment, ou alors peut être que c’est tout simplement une mauvaise journée. tu ne lui demanderas pas, parce que ça ne se fait pas tellement, parce que tu ne veux pas remuer le couteau dans la plaie non plus. ton éternel sourire accroché sur ton visage — compte là-dessus, c’était toujours un bol d’air frais de croiser des gens qu’on appréciait ici, un rayon de soleil dans un ciel gris, ça permettait de sortir de cette ambiance parfois un peu anxiogène, stressante, pesante. pour l’instant c’était plutôt calme, la nuit et la matinée avait été bien plus éprouvante et les urgences ressemblaient un peu à un champ de ruine dévasté par tout ce qu’il s’était passé ici, comme si une tornade avait traversé le service. — je suis en pause, tu veux qu’on aille se balader dans le parc ou boire un café ? ça sera l’occasion de discuter un peu, ça fait longtemps.., fin sourire, tu ne le forçais en rien mais ça pourrait être sympa. ça te ferais du bien, peut-être qu’à lui aussi.

Le souvenir de votre première rencontre est loin d'être commune surtout lorsqu'on songe au contexte. Force est de reconnaître que cela vous a permis de tisser un lien amical toujours actif à l'heure actuelle. Tu esquisses un sourire entendu à sa première réplique car après tout c'est toujours agréable d'avoir un visage familier et souriant lorsqu'on le passe des examens. Bien évidement, tu réponds par la positive à sa proposition de passer un peu de temps avec la jeune blonde. En ce moment, tout est bon pour te changer les idées et en plus cela faisait un moment que tu ne l'avais pas vue. « Parfait, je te suis alors ! ». Lui dis-tu alors que les portes de l'ascenseur coulissent pour s'ouvrir à l'étage de la sortie. « Je t'offre quelque chose à boire ? ». Après tout, certains n'appréciait pas vraiment les boissons chaudes de la clinique.
@Bisha Bennett

kobe avait été un de ces patients pour qui on doit être particulièrement présents, pas seulement dans le soin, une présence, réconfortante. ici il avait sûrement les pires instants de sa vie et tu le savais. c’était pas forcément recommandé, mais ça arrivait, des fois on s’attachait un peu plus aux patients. de façon bienveillante et amicale, évidemment.
agréablement surprise de voir qu’il accepte ta proposition, un large sourire vient fendre ton visage en deux — génial !! une fois hors de l’ascenseur, tu lui adresses un sourire, acceptant sa proposition. — allé pourquoi pas, ça ne peut pas me faire de mal, tu avais le droit, c’était ta pause. — alors, comment tu vas ? tu voulais prendre de ses nouvelles, savoir comment ça allait dans sa vie, forcément tu t'inquiétais un peu parce que sa vie n'avait jamais été un long fleuve tranquille.

A chaque fois que tu croisais la jeune Bennett c'est toujours au détour d'un couloir de la clinique mais pour une fois, vous avez l'occasion de discuter un peu en dehors du complexe de santé. Une fois sortie de l'ascenseur, tu lui demandes si elle désire boire quelque chose. Les boissons disponible n'étant souvent que ces bons vieux distributeur de boissons chaudes ou froides. Mais tu sais qu'à la sortie dans les jardins de la clinique il y un vendeur qui fait des chocolats chauds et des cafés au goût fort savoureux et abordables de prix. Son interrogation est soucieuse de ton état car contrairement à d'autres personnels de la fonction médicale, Bisha avait la bienveillance et le souci du bien être de ses patients. Mais cela allait au delà de la demande médicale, vous étiez amis. « Un peu comme tout le monde je dirai, il y a toujours pire que nous ... ». Dis-tu en esquissant un sourire mi figue mi raison qui attise davantage le mystère que tu dégages autour de toi de façon naturelle. « … Mais t'inquiète, en général ça va pas trop mal. ». Poursuis-tu tout en lui donnant un petit coup d'épaules alors que vous vous rapprochez de la vente à emporté dont tu parlais tout à l'heure. Tu commandes un thé blanc chaud puis tu te retournes vers Bisha pour savoir ce qu'elle veut boire. « Et toi ? Quoi de neuf depuis la dernière fois ? ».
@Bisha Bennett

kobe était ce genre de personne à ne pas se lamenter sur son sort, pourtant ses passages réguliers à la clinique méritaient qu’il se lamente. ce n’était pas facile de laisser sa vie se faire rythmer par des rendez-vous médicaux réguliers. il avait raison sur un point, il y avait toujours pire quelque part ailleurs, pourtant il avait le droit lui aussi, il avait des raisons valables, il n’était pas comme ses gosses qui n’ont jamais rien vécu de leur vie, qui ont toujours eu tout ce qu’ils voulaient dans les meilleures conditions, pourtant eux passez leur temps à se plaindre.
tu ne voulais pourtant pas ternir l’ambiance, alors un sourire délicat se déposais sur tes lèvres à son attention — j’suis contente si ça va pas trop mal alors parce que c’était ça le plus important.
arrivés devant le stand, tu commandais un café au lait avec une pointe de chocolat, gourmande, oui, tout le temps, comme d’habitude. pour toi, la vie ne valait la peine d’être vécu seulement pour les gourmandises et autre sucreries. — moi ? oui toi avec la vie la plus monotone du monde, seul ton travail te permettait de vivre des instants de forte adrénaline. — moi tu sais à part le travail tu grimaçais, pas forcément fière de toi parce que les rôles inversés, tu l’aurais engueulé. tu le savais, tu devais prendre du temps pour toi, mais te retrouver seule avec toi même faisait naître des mauvaises pensées, mauvais sentiments.