ok, je boude ((Lana))

@Lana Killbane | MERCREDI 15 SEPTEMBRE - 19h38 | Je ne saurais même pas dire comment l'idée est venue sur le tapis mais on était bel et bien dans la cage. Enfin, j'avais demandé aux gars si on pouvait visiter pour montrer à Lana et le ouistiti finalement pas présent. Tour des lieux, et c'était vraiment sympa. Ils avaient bien bossé. Restait plus qu'à faire une grande soirée pour célébrer l'ouverture. La partie officielle en tout cas. La plus illégale sera à divulguer avec des pincettes. Mais au fond, j'avais hâte de m'y essayer. C'est comme ça qu'on en est venu à tenter pour de la blague. Allez crevette entre la dedans. Et je te laisse dormir ici. En soit, rien de bien sérieux. Mais je me protège quand même le visage. Si elle adoptait les claques de feu la sœur, je voulais être sonné non plus.

Une cage. Ça change des combats illégaux de rue auxquels tu t'adonnes depuis la mort de la frangine. Mais l'idée est là. Bien ancrée dans l'esprit. Les gestes sont les mêmes, en dehors ou dedans. Pourtant, c'est Aaron qui te somme d'entrer là avec lui. Tu retires ton perfecto en cuir qui depuis des semaines cache les traces de tes affrontements. « T'es sûr que tu veux qu'on s'foute sur la gueule ? » Tu hausses les épaules, et tu donnes un premier coup, gentiment dans l'épaule de l'aîné.

Je te pète en deux direct mais tu peux toujours tenter quelques coups si tu veux. Ca peut pas te faire de mal. J'aurais été fourbe, je lui aurais mis un coup dans le ventre sans crier gare. J'ai aucun scrupule à t'en décoller une dans ce lieu. Et c'est ce que je fais en lui faisant une bonne béquille. Mais suis gentil, je ferais rien.

« J'ai plus rien à perdre, amuse toi. » que tu repliques avant de te prendre cette béquille. Putain tu la jouais gentille et il te fait ça. Tu serres les dents et tu tapes dans les côtes. Gauche, droite. « Alors quoi, t'es un punching-ball qui rend les coups ? » À quoi ça sert d'être là, de toute façon ?

Provoquer la frangine. Je sais pas où on va mais on y va. Je me contente de rire quand elle frappe. « T’as buté un homme avec un morceau de papier et là tu me chatouilles. J’attends mieux ! » Je la pousse doucement, à plusieurs reprises.

Il cherche quoi là, le géant ? Que tu lui prouves que t'as plus rien à perdre ? Qu'à ce jour, si t'es encore là, c'est parce que tu nourris ta volonté à coups d'espoirs ? « C'était une lame fine, pas une feuille de papier. » Laisser ta rage exploser pleinement ? Garder le contrôle de tes émotions ? Tu fais de ton mieux. Tu essaies en tout cas. Mais au bout de quelques bousculades, tu lui décroches une droite dans la mâchoire, de toutes tes forces. Rage qui explose. « C'est bon, t'es content là !? » Allez, qu'il te fasse la misère au lieu de jouer les éducateurs pour ados difficiles.

Tête qui pivote. Aie ! Elle venait vraiment de me frapper .. Mh, d'accord. J'ai presque envie de te bouder, parce que ça fait mal ! Je fais la moue me massant la joue. Je me redresse de tout mon long, étirant ma nuque. Je m'approche d'elle et ... la serre contre moi. Défoule toi ici, trois fois après, je te l'interdis. J'avais pas envie de la retrouver en pièces non plus.

Quand tu l'entends râler de douleur, tu te rends compte que tu n'y es pas allée de main morte dans le coup que tu venais de lui donner. Ton regard sombre se pose sur lui. « Tu m'as cherchée. » Ta façon de dire que t'es désolée, quand on retire la barrière de ton égo. Quand tu le vois s'étirer et s'approcher, tu te dis qu'il va te faire voler mais non. Il te prend dans ses bras. Et là, c'est trop pour toi. Tu retiens tes larmes un temps. « Ici ou dehors, ça changera rien. La douleur partira pas. » Puis tu lâches les vannes. Clary reviendra pas. Hayley, tu sais pas si elle reviendra, mais ça, tu veux pas en parler. Parce que tu espères que ça s'arrange, parce que tu espères que l'amour qui vit encore surplombera les épreuves qui vous ont foutues à terre.

Elle morve sur mon pull. Je vais faire une exception. Je la laisse se vider de tout son saoul puis je reprends quand elle se calme un peu. « Oui mais une douleur peut être exprimée ici sans que tu doives te retenir. Ca change tout. Crois moi etre ici est bien plus salvateur qu’on ne le pense. » Moi le premier ca m’avait fait un bien fou. « Je ne sais pas si ca ira mieux mais ca ira parce que tu as les capacités, je crois en toi. »

Exprimer la douleur par la violence, c'est ce que tu fais depuis.. des années, en vérité. Violence envers toi-même, envers les autres, peu importe tant que le poids de la rage s'abat. Et les bagarres avec des clochards, t'en as fait ces derniers temps. Et ils se donnent pour un sandwich. « J'en ai marre de souffrir, Aaron. Depuis que j'ai ouvert mon âme, j'ai l'impression que chaque petite chose peut me briser. Pourquoi elle a défoncé ma carapace alors que maintenant.. » Alors que maintenant t'es seule avec tes blessures à l'âme et au corps, un animal blessé abandonné dans son coin.