Mercredi 15 Septembre.
« Je vais le faire ! » Les mots glissaient entre mes lèvres un peu trop soudainement. Il s’agissait des premiers propos qui m’échappaient après plus d’une heure de silence au sein de ce bureau du médecin à l’hôpital. Le check-up avait été fait en début de journée avant qu’un entretien n’ait lieu avec le médecin. Un entretien pour faire le point sur la situation. Un entretien pour décider de la suite des événements. Est-ce que je désirais continuer ma vie comme ça avec le risque de mort bien trop présent ? Ou est-ce qu’on essayait de retirer le morceau de balle restant dans ma tête tout en ayant bien conscience que le risque de mort était également présent ? Le médecin avait prit le temps de détailler la totalité de la situation. Il avait pris le temps de dessiner le futur pour chacun des cas. Et finalement, sans même avoir concerté qui que ce soit, les mots m’échappaient pour laisser entendre le choix que je venais de faire. Je décidais de subir cette opération. Je décidais de prendre le risque de mourir à une date bien définie. Je préférais ce risque à ce flou pesant incessamment sur moi. Je préférais cette tentative à cette vie douloureuse que je subissais depuis quelques mois. Je ne supportais plus cette oppression. J’avais envie de retrouver une vie plus normale et c’était ma chance. Alors oui, je voulais le faire. Je voulais subir cette opération. Après une nouvelle confirmation, la situation se mettait en place. Les examens que je devais passer avant de subir l’opération, les médicaments que je devais prendre, les exercices à effectuer… Toute une routine pour tenter de faire de cette future opération un succès.
Lundi 4 Octobre. 07:00 am.
Les semaines s’étaient écoulées bien trop rapidement à mes yeux. Elles semblaient avoir filé à la vitesse de l’éclair ne me laissant même pas le temps de faire tout ce que je voulais. Gamin qui n’était pas capable de trop. Gosse obéissant qui appliquait les consignes précises sans oser y déroger. Les semaines s’étaient écoulées et tous mes proches étaient au courant de cette opération. Tout le monde savait le risque que je prenais. Personne n’avait su me faire changer d’avis. J’avais campé sur ma position. J’avais suivi ma routine sans déroger. J’avais profité de mon existence autant qu’il m’était autorisé de le faire. J’avais pris le temps d’écrire un mot à chacun de mes proches au cas où les choses tournent mal aujourd’hui. J’avais même pris le temps de vérifier mon testament au cas où. Et la fameuse date était arrivée. L’opération était pour aujourd’hui. Il n’y avait plus de retour en arrière possible tandis que je me trouvais sur le lit de ma chambre d’hôpital où j’étais entré plus tôt. Le stress était présent. Il tordait douloureusement mon ventre. Cependant, je tentais d’être fort. Je tentais de me montrer sûr de moi pour ne pas inquiéter ceux qui avaient choisi de m’accompagner ce matin. Et, lorsque le médecin passait la porte pour me demander si tout était en ordre et si j’étais prêt, j’hochais la tête prêt à plonger dans cette nouvelle aventure. Prêt à glisser dans l’inconnu sans savoir si je reviendrai. Il me laissait cinq minutes avant qu’on ne vienne me chercher. Cinq minutes d’au revoir qui avait peut-être un peu trop le goût d’adieu. Cinq minutes qui me déchiraient et qui semblaient durer une éternité. Cinq minutes et on m’emmenait loin de mes proches. On m’emmenait pour me plonger dans le sommeil et tenter de m’offrir une nouvelle vie.
Lundi 4 Octobre. 06:30 pm.
Vous savez que je soufflais toujours que le destin en avait après moi ? Peut-être que je ne me trompais pas. Peut-être qu’il en avait vraiment après moi. Peut-être qu’il s’était allié avec mon père pour faire de ma vie un véritable Enfer même loin de son emprise. Bordel si je m’en sortais, mon père allait mourir. C’était une promesse silencieuse qui s’ancrait quelque part dans l’inconscience. Les heures défilaient bien trop longues au sein de cet hôpital. La patience de mes proches devaient s’effriter. Et, dans la salle d’opération, tout ne se passait pas à la perfection. L’opération était longue. Elle était minutieuse. Elle était éreintante. Elle était dangereuse. Le morceau de balle était touché une première fois poussant mon cœur à trop ralentir et obligeant les médecins à revoir la stratégie. Le morceau de balle était touché une seconde fois. Il était retiré… Ou… Non il ne l’était pas en entier. Le morceau s’était fêlé. Un morceau était encore là dans la tête. Un morceau dont il fallait se débarrasser. Alors ça continuait encore. Et finalement l’ultime morceau était retiré. La tête était sauvée. La balle n’était plus. Mais, le corps avait bien trop encaissé et le cœur s’arrêtait. Un instant… Quelques minutes… Une folle agitation… Le cœur ne repartait pas. Est-ce que j’allais juste mourir là comme ça alors que je semblais être sauvé ? C’était le destin qui semblait se dessiner. Les médecins semblaient prêt à abandonner. Un ultime électrochoc avant de devoir annoncer la perte. Un ultime électrochoc qui faisait repartir le cœur. Destin foutrement joueur. J’étais vivant. Je restais un long moment dans une salle de réveil sous haute surveille alors que le médecin allait informer les proches présents dans la salle d’attente. Il prenait le temps de donner les détails de cette opération qui avait bien trop duré. En fin de journée, j’étais remonté dans la chambre endormi et tiré d’affaire. Ce ne fut qu’aux alentours de dix-huit heures trente que la conscience s’éveillait. Mes prunelles sombres s’ouvraient difficilement. Le gémissement de douleur glissait entre mes lèvres. Ma langue glissait sur mes lèvres pour les humidifier alors que je baragouinais « Ce… Réussi ? » J’avais besoin de savoir ce qu’il en était malgré cette fatigue cognant sur moi. J’avais besoin de savoir où j’en étais malgré cette douleur frappant la tête. J’avais besoin de savoir et j’attendais d’entendre une voix m’exposer la réalité. Immobile et silencieux.
« Je vais le faire ! » Les mots glissaient entre mes lèvres un peu trop soudainement. Il s’agissait des premiers propos qui m’échappaient après plus d’une heure de silence au sein de ce bureau du médecin à l’hôpital. Le check-up avait été fait en début de journée avant qu’un entretien n’ait lieu avec le médecin. Un entretien pour faire le point sur la situation. Un entretien pour décider de la suite des événements. Est-ce que je désirais continuer ma vie comme ça avec le risque de mort bien trop présent ? Ou est-ce qu’on essayait de retirer le morceau de balle restant dans ma tête tout en ayant bien conscience que le risque de mort était également présent ? Le médecin avait prit le temps de détailler la totalité de la situation. Il avait pris le temps de dessiner le futur pour chacun des cas. Et finalement, sans même avoir concerté qui que ce soit, les mots m’échappaient pour laisser entendre le choix que je venais de faire. Je décidais de subir cette opération. Je décidais de prendre le risque de mourir à une date bien définie. Je préférais ce risque à ce flou pesant incessamment sur moi. Je préférais cette tentative à cette vie douloureuse que je subissais depuis quelques mois. Je ne supportais plus cette oppression. J’avais envie de retrouver une vie plus normale et c’était ma chance. Alors oui, je voulais le faire. Je voulais subir cette opération. Après une nouvelle confirmation, la situation se mettait en place. Les examens que je devais passer avant de subir l’opération, les médicaments que je devais prendre, les exercices à effectuer… Toute une routine pour tenter de faire de cette future opération un succès.
Lundi 4 Octobre. 07:00 am.
Les semaines s’étaient écoulées bien trop rapidement à mes yeux. Elles semblaient avoir filé à la vitesse de l’éclair ne me laissant même pas le temps de faire tout ce que je voulais. Gamin qui n’était pas capable de trop. Gosse obéissant qui appliquait les consignes précises sans oser y déroger. Les semaines s’étaient écoulées et tous mes proches étaient au courant de cette opération. Tout le monde savait le risque que je prenais. Personne n’avait su me faire changer d’avis. J’avais campé sur ma position. J’avais suivi ma routine sans déroger. J’avais profité de mon existence autant qu’il m’était autorisé de le faire. J’avais pris le temps d’écrire un mot à chacun de mes proches au cas où les choses tournent mal aujourd’hui. J’avais même pris le temps de vérifier mon testament au cas où. Et la fameuse date était arrivée. L’opération était pour aujourd’hui. Il n’y avait plus de retour en arrière possible tandis que je me trouvais sur le lit de ma chambre d’hôpital où j’étais entré plus tôt. Le stress était présent. Il tordait douloureusement mon ventre. Cependant, je tentais d’être fort. Je tentais de me montrer sûr de moi pour ne pas inquiéter ceux qui avaient choisi de m’accompagner ce matin. Et, lorsque le médecin passait la porte pour me demander si tout était en ordre et si j’étais prêt, j’hochais la tête prêt à plonger dans cette nouvelle aventure. Prêt à glisser dans l’inconnu sans savoir si je reviendrai. Il me laissait cinq minutes avant qu’on ne vienne me chercher. Cinq minutes d’au revoir qui avait peut-être un peu trop le goût d’adieu. Cinq minutes qui me déchiraient et qui semblaient durer une éternité. Cinq minutes et on m’emmenait loin de mes proches. On m’emmenait pour me plonger dans le sommeil et tenter de m’offrir une nouvelle vie.
Lundi 4 Octobre. 06:30 pm.
Vous savez que je soufflais toujours que le destin en avait après moi ? Peut-être que je ne me trompais pas. Peut-être qu’il en avait vraiment après moi. Peut-être qu’il s’était allié avec mon père pour faire de ma vie un véritable Enfer même loin de son emprise. Bordel si je m’en sortais, mon père allait mourir. C’était une promesse silencieuse qui s’ancrait quelque part dans l’inconscience. Les heures défilaient bien trop longues au sein de cet hôpital. La patience de mes proches devaient s’effriter. Et, dans la salle d’opération, tout ne se passait pas à la perfection. L’opération était longue. Elle était minutieuse. Elle était éreintante. Elle était dangereuse. Le morceau de balle était touché une première fois poussant mon cœur à trop ralentir et obligeant les médecins à revoir la stratégie. Le morceau de balle était touché une seconde fois. Il était retiré… Ou… Non il ne l’était pas en entier. Le morceau s’était fêlé. Un morceau était encore là dans la tête. Un morceau dont il fallait se débarrasser. Alors ça continuait encore. Et finalement l’ultime morceau était retiré. La tête était sauvée. La balle n’était plus. Mais, le corps avait bien trop encaissé et le cœur s’arrêtait. Un instant… Quelques minutes… Une folle agitation… Le cœur ne repartait pas. Est-ce que j’allais juste mourir là comme ça alors que je semblais être sauvé ? C’était le destin qui semblait se dessiner. Les médecins semblaient prêt à abandonner. Un ultime électrochoc avant de devoir annoncer la perte. Un ultime électrochoc qui faisait repartir le cœur. Destin foutrement joueur. J’étais vivant. Je restais un long moment dans une salle de réveil sous haute surveille alors que le médecin allait informer les proches présents dans la salle d’attente. Il prenait le temps de donner les détails de cette opération qui avait bien trop duré. En fin de journée, j’étais remonté dans la chambre endormi et tiré d’affaire. Ce ne fut qu’aux alentours de dix-huit heures trente que la conscience s’éveillait. Mes prunelles sombres s’ouvraient difficilement. Le gémissement de douleur glissait entre mes lèvres. Ma langue glissait sur mes lèvres pour les humidifier alors que je baragouinais « Ce… Réussi ? » J’avais besoin de savoir ce qu’il en était malgré cette fatigue cognant sur moi. J’avais besoin de savoir où j’en étais malgré cette douleur frappant la tête. J’avais besoin de savoir et j’attendais d’entendre une voix m’exposer la réalité. Immobile et silencieux.
- Spoiler:
- @Lukas O. Spritz @Côme L. Mickelson @Nathaniel Ducret @Nixon Sherwood @Katalia Borgia @Summer Nightindale @Yance Jared Schmidt @Jagger J. Araùjo @F. Tom O'Callaghan @Tova Markovich @Aaron Kaine @Alma E. Nightindale @Eros K. Delrio @E. Jellal Drägnïr-H. @Kassidy Malacki @Kassim Malacki @Kéo Hartmann @Keelan Malacki @E. Roxy Dinkley
J'espère que cette petite lecture ne vous a pas trop déchiré le cœur. Tout le monde est tagué pour que tout le monde ait les informations.
Et voilà un petit récapitulatif des dates :
Mercredi 15 Septembre : Neal prend la décision de subir l'opération. Il en informera ses proches dans les jours qui suivent. Tout le monde est au courant du choix au plus tard le 19 Septembre.
Du 15 Septembre au 4 Octobre : Neal reste sage et suit toutes les consignes du médecin. Il vit sa petite vie tranquille. Il prend le temps de revoir son testament. Il écrit aussi des mots à chacun de ses proches. Des mots qui sont laissés avec le testament et qui ne sortiront donc pas.
Lundi 4 Octobre : 07:00 am : Neal entre à l'hôpital et part pour l'opération quinze minutes après.
De 07:15 am à 04:30 pm : L'opération a lieu avec ses difficultés. Les proches de Neal présents à l'hôpital sont sans nouvelle tout ce temps-là.
04:45 pm : Un médecin monte en salle d'attente pour donner des nouvelles. Il informe des complications survenues et de la réussite de l'opération.
05:45 pm : Neal est remonté dans sa chambre.
06:30 pm : Neal se réveille.
(Neal T. Hood-Spritz)