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We have a bad new for you, Mr Warner. • Feat. Matty

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Matty & Luke

Cela faisait deux semaines que Matty et moi habitions ensemble. La cohabitation avait été un peu difficile au début. J'avais du me montrer plus ordonné et moins sortir, et lui avait du revisiter un peu ses principes religieux d'un autre âge. Mais au final, ce qui comptait le plus, c'est l'amour que l'un et l'autre se portait. Il était mon tout, mon univers, et l'avoir auprès de moi était la chose la plus merveilleuse au monde. Il était sept heure du matin et nous avions cours tous les deux à huit heure. Le réveil sonnait et j'ouvris un oeil pour l'éteindre, puis me tournait vers l'homme que j'aime qui venait d'ouvrir les yeux aussi.

"Bonjour mon amour"

Je l'embrassais tendrement sur le front et me blottis contre lui. J'adorais cette nouvelle vie où je pouvais profiter de lui tous les matins, de m'endormir près de lui tous les soirs. Mon téléphone se mit à sonner, j'attendais un appel de Dakota par rapport à ma première date de concert avec EMI. Je me dis sur le coup qu'elle était bien matinale pour une dénicheuse d'artistes. Je regardais le numéro qui s'affichait, c'était quelqu'un de New-York. Je décrochais le téléphone en m’étirant.

"Allo ?"

"Bonjour Monsieur Warner, Dr Hebert de l'hôpital Bellevue à New-York. Nous avons une mauvaise nouvelle pour vous, votre père a eu un accident de voiture cette nuit, et est dans un état très critique. Si vous souhaitez ...." Je ne le laissais pas finir. Mon visage s'était littéralement éteint, décomposé, j'avais laissé tombé le téléphone sur le lit et porté mes mains au visage. Je savais que ça arriverait un jour ou l'autre, je savais qu'il allait lui arriver quelque chose vu son rythme de vie. Et je savais parfaitement ce que voulait dire état très critique. Je savais qu'il ne s'était pas raté. Il fallait que je parte immédiatement le voir. Je me levais d'un bond, et enfilé un pantalon qui était posé le sol. Je me retournais alors vers Matty, et lui expliquait la situation.

"Mon père a eu un accident de voiture. Je prends le premier vol pour New-York."

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« Luke & Matty»


« Ce n’était qu’un nouveau réveil en compagnie de Luke. J’aurais dut être habitué depuis, et pourtant j’étais toujours dans le même état d’excitation à chaque fois. Je ne serais jamais habitué à ce que ma première vision soit celle de mon homme, les deux à peine ouvert à cause du bruit du réveil. C’était le seul point négatif par ailleurs. Le réveil, et sa sonnerie vraiment trop agaçante. Je m’étonnais qu’il ait survécu aussi longtemps, même si je lui préméditais une mort certaine très rapidement. J’ouvrais les yeux, toujours aussi difficilement. J’avais toujours eut une forme presque olympique le matin. Et pourtant, depuis mon emménagement chez Luke, j’avais du mal à me réveiller. À croire que je dormais très bien ici.
Luke me salua immédiatement, après avoir éteint ce fichu réveil. J’affichais déjà un sourire maladroit, ravi de revoir son visage du matin. J’estimais que c’était le matin qu’il était le plus mignon, parce qu’il ressemblait à un petit enfant tout innocent.


« Bonjour mon cœur… »

Ma voix était rocailleuse, presque cassée, comme chaque matin. Ça n’étonnait plus Luke, même si ça continuait de me mettre mal à l’aise. Cette fois encore, il semblait n’avoir rien remarqué puisqu’il venu se blottir contre moi, juste après avoir déposé un doux baiser sur mon front. Je l’enroulais alors de mes bras. C’était une vie de rêve, clairement. Ces derniers temps, tout avait fonctionné au-delà de mes espérances. Luke avait fait des concessions, et j’en avais fait aussi. Dakota avait revu ses idées farfelues pour en sortir de plus convenable, et John semblait s’être trouvé une autre occupation que celle de vouloir m’éjecter de la vie de Luke. Non, tout allait pour le mieux. Et au final, la scène qui était en train de se dérouler était la même que tout les matins. Une routine s’était installée, et contrairement à ce que j’aurais put croire, ça ne me dérangeait pas du tout.

J’entendis alors le téléphone sonner. Luke se séparait de moi pour répondre, et je me mis en tête de me relever légèrement pour m’asseoir dans le lit. Nous avions toujours ce battement de 10 minutes avant se mettre à courir dans le but d’aller en cours. Juste assez pour me réveiller convenablement, en somme. Je frottais encore mes yeux, avant de regarder mon petit-ami. J’étais curieux de nature, et je voulais ainsi savoir qui était au bout du fil. Cependant, quand j’aperçus le visage désemparé et presque éteins de mon petit-ami, je compris que les questions n’étaient les bienvenues. Il laissa même glisser son téléphone des mains, pour porter ces dernières à son visage. Je voulu aller vers lui, au moins pour le réconforter, même si je ne savais rien de ce qui l’avait mis dans cet état, ni de ce qui avait été dit au téléphone. Mais je n’en eus pas le temps. Il se leva d’un bond, et je le regardais l’air franchement paniqué. Son père avait eut un accident, et Luke devait y aller. Je restais bouche bée, sans savoir quoi dire. J’avais souhaité que John nous laisse tranquille. J’avais souhaité qu’il disparaisse de ma vie, et de notre vie au passage. Mais… Je n’espérais pas que ce soit de cette manière. Dieu n’avait pas fait les choses bien cette fois, et encore mois dans la demi-mesure.


« Tu vas y aller seul ? Tu veux pas que je vienne avec toi ? »

Instinctivement, comme si sa soudaine précipitation m’avait incité à faire de même, je me levais et commençais également à m’habiller. C’était quelque chose de plutôt dingue, et de franchement inattendue. Pour un matin comme les autres, j’étais loin de la vérité. Ça allait se transformer en un cauchemar sans nom, et je ne pouvais même pas imaginer ce que ressentait mon petit-ami. Je sentis une pointe me perçait le cœur à cette unique pensée, mais je me concentrais sur le tee-shirt que j’étais en train d’enfiler, et sur la voix de Luke que j’espérais entendre me dire de l’accompagner. Il ne pouvait affronter ça seul. »


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Matty & Luke



"Oui, vient. J'ai besoin de toi avec moi."

Apparemment, il avait l'air d'avoir comprit que sa présence était nécessaire vu à la vitesse à laquelle lui aussi s'habillait. J'enfilais une veste et prit quelques affaires dans un sac, et nous quittions la maison pour prendre ma voiture jusqu'à l’aéroport. Je ne décrochais pas un mot, enchaînant les cigarettes, espérant que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. A l’aéroport, nous nous dirigions vers l’accueil au plus vite.

"Deux billets pour le premier avion à destination de New-York."

L'avion n'était qu'à 10 heures. Je tournais en rond dans le hall, gardant mes lunettes de soleil sur les yeux. Je n'y croyais pas trop, c'était une mauvaise blague. Un sale coup de John pour voir comment je réagirai. C'est bien ça non ? Des gamines assises sur un banc proche de nous lisais sur leur smartphone les news people et semblaient être bien plus au courant de la situation que moi. "Oh regarde ! John Warner a eu un accident de voiture - Ouais, il devait être encore complètement drogué ! - Ils disent qu'il est à l'hôpital entre la vie et la mort." Des larmes s’échappèrent de mes yeux et je fis signe à Matty de me rejoindre pour qu'on aille plus loin. A peine se rapprochait il de moi que je me blottis contre lui, sans dire un mot. J'avais pas envie de parler. J'avais rien à dire de toute façon.

Nous arrivions à l’hôpital vers 13 heures, des photographes et des groupies en pleurs étaient présent sur place aussi. J'avais tous envie de les tuer, ils n'avaient rien à faire ici, c'était tellement malsain, c'était pas leur place. C'était mon père, pas le leur. J'avais le coeur de plus en plus serré, j’appréhendais, j’espérai tant qu'il ne lui soit arrivé rien de grave, de retrouver mon père le bras cassé ou une connerie du genre. Je m'approchais de l’accueil, de plus en plus désespéré, ma voix tremblait tellement que je n'étais même pas sur qu'elle soit compréhensible.

"Luke Warner, vous m'avez appelé ce matin pour mon père."

La secrétaire passa un coup de fil et nous ordonna de nous asseoir dans la salle d'attente des soins intensifs. Une infirmière vint nous chercher quelques minutes plus tard pour nous emmener dans la chambre où John était soigné. C'était pas un bras cassé. J'arrivais plus à retenir mes larmes, tous ces tuyaux, tous ces fils, c'était trop pour moi. J'avançais rapidement vers John, j'avais envie de le serrer dans mes bras, et qu'il en fasse de même, mais c'était pas possible. Je m'assis sur une chaise près de lui et lui prit la main en baissant la tête.

"T'es vraiment qu'un gros con papa."

"Bonjour monsieur Warner, Dr Herbert, vous m'avez eu au téléphone ce matin. Je suis vraiment désolé pour vous. Quand les secours sont arrivés, il était déjà trop tard. Seules les machines le tienne encore en vie. C'est à vous de décider, en tant que sa seule famille, quand tout arrêter."

Je me tournais vers le médecin, les yeux pleins de larmes. Comment osait il me demander de faire ça, d'avoir le droit de vie ou mort sur mon père, celui que j'admirais tant, que j'aimais tant, et que je détestais tant. Je ne répondis pas, et me retournais vers John. Je pouvais pas, j'y arriverai pas. Je voulais pas le laisser partir. Lui aussi, était ma seule famille.

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« Luke & Matty»


« Je me pressais de m’habiller, et encore plus quand Luke accepta mon offre de le suivre à New-York. Il ne pouvait pas affronter ça seul, même si je n’avais même pas idée des sentiments qu’il pouvait ressentir à cet instant. Et j’avais beau avoir eut cette histoire avec John, je n’aurais jamais put lui souhaiter ça. Ni à lui, ni à Luke. Quelques minutes après, nous étions déjà en chemin pour l’aéroport. Tout se passait très vite, mais encore pas assez. Je me contentais de prendre la main de Luke, essayant de le réconforter par ce simple geste. Ce n’était presque rien, mais je ne pouvais pas me résigner à ne rien faire. Et en faire plus serait déplacé, j’imagine. Heureusement, nous arrivions vite à l’aéroport, où Luke réserva les billets d’avion. Je me contentais de le suivre en silence, réalisant que ce n’était sans doute pas la solution. Je ne me voyais juste pas tenir une conversation avec lui, pas à cet instant.

Je m’étais assis sur un des bancs en acier, attendant notre avion qui ne décollait qu’à 10 heures. C’était tard, beaucoup trop tard. Et Luke n’avait de cesse de tourner en rond, comme cherchant une solution à un problème. Je le regardais, puis baissais la tête en entendant ces gamines parler. Les news peoples concernaient John, et ça voulait donc dire que tout ceci était bien sérieux. Je relevais la tête pour regarder la réaction de mon petit-ami, qui me fit justement signe de la rejoindre. Mon nœud l’estomac s’intensifia quand je vis les larmes dans ses yeux, prêtes à couler. Je le suivais dans un coin plutôt isolé de l’aéroport. À peine étions-nous dans ce lieu, à l’abri des regards, qu’il vint se blottir contre moi. Les larmes commençaient à monter pour moi également. Je le serrais fort contre moi. C’était pour ainsi dire, tout ce que j’étais capable de faire.

À 13 heures, nous arrivions enfin à l’hôpital. Il s’était écoulé beaucoup trop de temps depuis ce matin, et j’étais partagé entre la tristesse de ce qui était arrivé et l’angoisse de ce qu’un médecin pourrait dire. Quant à Luke, il était perdu et désespéré. Ça se comprenait, et je n’osais encore rien faire. Je me contentais de la suivre comme son ombre, le visage sombre. La réceptionniste nous indiqua d’attendre dans la salle d’attente, et une infirmière ne mit pas longtemps à arriver. Elle nous emmena dans la chambre, et on découvrait alors un John branché de partout. J’eus un sentiment de recul. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi grave. Je m’étais même préparé à me faire rembarrer par John en personne lorsque j’entrerais dans la chambre. Ce dernier n’était pas conscient.

Luke vint s’asseoir aux côtés de son père, et je me contentais de rester debout, assez loin de ce dernier. Le médecin arriva, et expliqua la situation en choisissant des mots sans doute un peu trop cru. C’était mon avis en tout cas. Mon cœur se serra encore un peu plus, et je baissais la tête. Si l’un de nous devait être fort, c’était moi. Je devais être celui qui tient le coup, même si le simple fait de voir Luke dans cet état suffisait à me faire fondre en larme. Je m’approchais de Luke, posant mes mains sur ses épaules. Encore une fois, j’étais incapable de comprendre ce qu’il pouvait ressentir. Pour autant, toute cette situation était éprouvante, et j’avais du mal à garder un visage stoïque par rapport à tout ça. J’espérais juste que Luke ne remarquerait pas mes larmes.
Tout reposait sur lui. La vie de son père était sur ses épaules, et c’était un choix trop dur pour lui. Je fis signe au médecin de sortir, le plus poliment possible. Il ne faisait que son travail finalement. Je reportais ensuite mon attention sur Luke.


« Tu n’es pas obligé de faire un choix tout de suite… Tu as tout le temps qu’il te faut… »

Ce n’était qu’une question de temps finalement. John n’était déjà plus là. Son âme était coincée dans son corps sans vie désormais, n’attendant que de monter au ciel. À cette pensée, je laissais une nouvelle larme coulée. Dieu faisait mal les choses, cette fois encore. »


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Matty & Luke

Les larmes coulaient sur mes joues sans s'arrêter. Je gardais la tête baisser, les yeux fermés, espérant encore que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. Mais ça ne l'était pas. Tout était bien réel. Le bip des machines, les tuyaux qui permettaient à John d'être encore physiquement là. Après une vingtaine de minute, je relevais la tête. Je le regardais, il avait l'air apaisé malgré tout. Il fallait. Il fallait que je le laisse partir. De toute façon, personne n'y pouvait plus rien maintenant. Je me retournais vers Matty, et prononça d'une voix à peine audible.

"Tu peux leur dire. Il peut s'en aller maintenant."

Je me relevais et me penchais vers mon père. Je lui glissais à l'oreille, espérant qu'il puisse encore m'entendre : "Je t'aime papa. Malgré tout ce que nous avons pu nous dire, t'as toujours été mon héro." Puis, je récupérai le collier qu'il avait autour du cou, celui qu'il avait toujours porté depuis qu'il était connu, un médiator avec gravé ses initiales dessus J.A.W., John Andrew Warner. Je le mis autour du mien et je savais au fond que je ne le quitterai plus, pour qu'il soit toujours présent avec moi. J'appelais un taxi pour que nous puissions rentrer à l'appartement de John. J'avais besoin de calme et tous ces journalistes n'allaient pas me rendre la tache facile. A peine avions nous franchis la porte de l'hôpital qu'une bonne dizaine de journalistes se jetaient sur moi. Le premier osa prononcer quelques mots.

"Monsieur Warner, dans état se trouve votre père ?"

C'en était trop. Trop pour aujourd'hui, trop pour toute une vie même. Je ne les supportaient pas, surtout dans les instants comme ça. C'était si indécent, malveillant. Prendre plaisir à la souffrance des autres. Je fixais le journaliste, les yeux plein de larmes cachés par ces lunettes de soleil fumées, et mon point parti se coller dans son visage. C'était la moindre des choses après tout ça. Je me foutais de ce qu'on pourrait dire ou me faire après ça. Leurs réactions à tous avaient été ignobles, inhumaines. J'attrapais Matty par la main et nous nous engouffrions dans le taxi qui nous attendait. J'avais pas les épaules assez large pour endosser ce rôle d'unique famille pour John. Tous ces papiers à faire, tous ces gens malveillants qui allaient sans doute en vouloir à ses biens, à ce qu'il avait amassé toute une vie. Je pouvais pas. J'en étais pas capable. J'avais même pas été capable d'aller voir le médecin pour lui dire de tout arrêter. Je gardais la main de Matty entrelaçait dans la mienne. Nous arrivions à l'appartement, et je m'empressais d'entrer pour m'effondrer sur le canapé. Tout était comme d'habitude, rien n'avait bouger, les meubles, les bouteilles d'alcool, et les cendriers un peu trop pleins. Je m'allumais une cigarette, et quittais enfin mes lunettes de soleil. Mes yeux étaient rouges et gonflés à force de laisser sortir des larmes.

"J'aurai aimé que tu le connaisses un peu plus, et que tu vois qu'il n'était pas si méchant."

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« Luke & Matty»


« Je restais derrière Luke, les mains posées sur ses épaules. Cette décision était tout simplement affreuse à prendre. Et je ne savais pas quel comportement adopter. De mon côté, je n’avais jamais eut à souffrir de la mort d’un proche, et je ne connaissais même pas ce sentiment de perte à proprement parler. Mais je ne pouvais que lui apporter mon soutien profond et sincère, même si j’estimais que ce n’était pas suffisant. Je m’en voulais, de ne pouvoir en faire plus. Ainsi, quand je l’entendis me dire d’avertir les médecins que John pouvait partir, je m’exécutais d’un pas lourd. J’étais prêt à tout pour aider Luke. J’aurais voulu lui retirer un peu de sa souffrance, mais c’était malheureusement impossible. Je m’eclipsais donc, sortant de la chambre pour aller parler au médecin. Quand je revins, Luke était penché sur son père, en train de se passer le collier de ce dernier autour du cou. J’essayais de me faire tout petit. Ce moment était le sien, son dernier avec son père. Et ça me déchirait le cœur pour lui, sincèrement.

On sortait rapidement de l’hôpital. J’étais toujours assez perdu quant au comportement à adopter envers Luke. Tout me paraissait déplacé, mais pour autant j’avais ce sentiment de ne pas être utile. Ainsi, quand il fut assailli de journaliste à la sortie, ma réaction première fut de protéger mon petit-ami à l’aide de mes bras pas très musclés. Cependant, je ne pouvais pas les empêcher de parler, et l’un d’eux venait de poser la question de trop. La réaction de Luke fut immédiate. Son poing vint heurter le visage du journaliste en question. Les autres furent tellement choqués qu’ils n’osaient plus assagir le pauvre fils du défunt, et nous en profitions pour nous éclipser. J’avais beau être d’un naturel pacifiste, je ne pouvais que comprendre la réaction de mon petit-ami. Ces gens n’avaient aucune morale, aucune décence. Ils étaient pitoyables, à se nourrir du malheur des gens pour avoir un scoop bien juteux à vendre. Je trouvais ça grotesque et dégoutant.
Nous montions donc dans ce taxi, qui se mit alors à rouler. L’appartement de John n’était pas très loin, et j’imaginais que nous allions là-bas. À présent, les choses seraient plus administratives. Luke allait devoir s’occuper de l’après-mort, avec l’enterrement et tout ce qui s’en suivait. Au moins, j’allais peut-être servir à quelque chose en ce qui concernait cette partie pénible. Je gérais assez bien les parties administratives, et je pouvais donc l’aider sur ce point. S’il était d’accord.

Quoiqu’il en soit, on ne mit pas longtemps à arriver à l’appartement de John. On se mit à monter rapidement les marches. La main de Luke n’avait pas quitté la mienne depuis la sortie de l’hôpital, et je trouvais ce signe de présence plutôt maigre en comparaison de ce dont il avait besoin. Il ne lâcha ma main qu’une fois arrivé dans l’appartement, où il se précipita dans le canapé où j’avais vu très souvent John. Rien n’avait changé, et tout était comme je m’y attendais. Luke s’allumait une cigarette, et je fus étonné qu’il ne l’ait pas fait avant. Il quitta également ses lunettes de soleil, et je vis ses yeux rouges abimés par les larmes qui avaient coulées. Je m’empressais de le rejoindre sur le canapé, tandis qu’il m’expliqua qu’il aurait aimé que je le connaisse mieux. Que je vois qu’il n’était pas si méchant. J’entourais mes bras autour de lui, et le serrais contre moi.


« Je suis désolé mon cœur, de ne pas m’être entendu avec lui dès le départ. Je… je ne peux pas imaginer ce que tu ressens… Quoiqu’il en soit, je suis là pour toi… Et je… je… »

J’étais incapable de finir ma phrase, ma voix commençant à trembler. J’étais déjà sensible à la base, mais voir mon petit-copain dans cette peine sans mot, c’était trop pour moi. J’avais conscience de ne pas avoir le bon comportement, ni les bons mots, et ça me tuait de ne pouvoir en faire plus. Je déposais un baiser sur sa tempe, d’un geste protecteur. J’étais juste tellement désolé de l’avoir mis dans cette situation, entre son père & moi, durant ces dernières semaines. Et je m’en voulais à propos de ça… »


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Matty & Luke

Je restais blottis contre mon petit ami. Il était le seul qui pouvait m'apporter son soutient dans ce moment là, parce qu'il savait à quel point mon père était important pour moi, et parce que Matty était la seule personne avec qui j'avais envie d'être dans les moments comme celui-ci. Je posais ma tête dans le creux de son coup et lui dis doucement.

'Merci, d'être là."

Je reçu un SMS de ma mère, de qui je n'avais plus eu de nouvelles depuis le mois d’août. Je me frottais les yeux et le lit attentivement "Je viens d'apprendre ce qui s'est passé. Je prends le premier avion pour New-York. J'arrive à 23 heures. On se rejoint à l'appartement." Je ne savais pas quoi penser. Je soufflais longuement. J’espérai juste qu'elle viendrait seule. Ma mère avait été le grand amour de mon père, et il ne l'avait jamais vraiment oublié. Il n'avait juste pas su la garder quand elle était à lui. Elle n'avait juste pas supporter ses addictions. Elle l'avait éjecté vite de sa vie quand elle était enceinte, en espérant que son enfant ne suive pas l'exemple de son père. Raté. Je me retirais des bras de Matty et le regardais sérieusement.

'Ma mère débarque dans quelques heures."

J'avais déjà évoqué avec lui la crise qui s'était passé dans la famille Lewis, et le fait que nous avions coupé tous les ponts depuis cet été. J'avais peur de la revoir, bien que je savais que dans ces moments là, nous allions être unis. Je me levais du canapé, me dirigeant vers la cuisine où je pris une bière qui traînais dans le frigo et une bouteille d'eau que je ramenais à Matty. Je savais pas trop quoi faire. Quels papiers remplir ? Qui contacter ? Je me rassis sur le canapé et allumais une nouvelle cigarette.

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« Luke & Matty»


« J’avais le cœur toujours aussi serré. C’était injuste pour Luke, qui ne méritait pas de souffrir autant. Le bon Dieu était juste très cruel par moment. Je le gardais contre moi, tandis qu’il venait enfouir sa tête dans le creux de mon cou, me remerciant d’être là. C’était le strict minimum. Je me sentais toujours aussi inutile, mais au moins je pouvais lui apporter ma présence. Je le gardais contre moi encore quelque instant, quand il se redressait légèrement pour jeter un coup d’œil à son téléphone. Il mit un certain temps à lire le fameux sms qui ne comportait pourtant que quelques lignes, à ce que j’avais put voir. Il se sépara de mes bras, pour se retourner et me regarder. Je ne mis pas longtemps à savoir ce qui le retournait autant. En effet, sa mère allait débarquer dans pas longtemps, seulement quelques heures. J’ouvrais de grands yeux. Il m’avait confié son petit conflit avec sa famille maternelle. Ce n’était pas vraiment étonnant dans un sens. J’imaginais qu’elle avait aimé cet homme, qu’elle voulait lui rendre un dernier hommage. Et par la même occasion, venir apporter un certain soutien à son fils. Dans ces moments-là, les conflits devraient être oubliés…

Je le regardais se lever et s’éloigner, et j’en profitais pour essayer de m’imaginer la mère de Luke. À ce qu’il m’avait confié, cette dernière était plutôt rangé et assez différente de son père. Mon petit-ami aurait besoin d’elle, j’en étais convaincu. Ce dernier revint vite d’ailleurs, les mains chargées. Une bouteille d’eau dans l’une, certainement pour moi, et une bière dans l’autre. Il me tendit la bouteille que je pris avec plaisir. Je l’ouvris, bus une rapide gorgée, puis reportais mon attention sur Luke. Il paraissait toujours aussi perdu.


« C’est une bonne chose qu’elle vienne, tu sais. Elle pourra t’aider sur beaucoup de points. »

Je me trouvais ridicule à lui dire ce genre de phrase toute faite. Encore une fois, je n’avais jamais dut affronter ce genre de situation et ça me rendait mal à l’aise. Quoi dire, et quoi faire dans ces cas-là ? J’étais présent, certes, mais ce n’était pas assez. Luke se rassis à mes côtés, et j’admirais ses boucles brunes. Et accessoirement sa cigarette. Tout ça n’allait pas ralentir son addiction à la clope, bien au contraire. Je me rapprochais un peu de lui, et lui pris sa main encore disponible en entremêlant mes doigts aux siens. »


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Matty & Luke

'Oui, c'est sur."

J'angoissais terriblement de la voir. Je sais qu'elle n'avait jamais voulu ce qui s'était passé cet été, que c'était surtout mes grands-parents qui tenaient les fils de toute la famille, mais malgré tout, je lui en voulais. J'angoissais aussi sur le fait de lui présenter Matty, c'était vraiment pas le bon moment pour lui annoncer que je sortais avec un homme, mais je n'allais pas non plus lui cacher que Mat' était l'homme que j'aime éperdument.

L'envie. Elle revenait encore plus fort avec les événements, j'avais terriblement envie d'Elle. Juste un joint, peu être une pilule, rien de plus. J'attrapais ma sacoche et sorti la boite de médicament de substitution que le psychiatre m'avait prescrit, et en avala un. Je portais mes mains sur mes yeux et les frottais longuement. Mon téléphone se mit alors à sonner. Je reçu un sms du batteur du groupe de mon père, qui était aussi son meilleur ami "Désolé p'tit gars, je passe tout à l'heure. Courage." Apparemment, on allait pas rester seul ce soir, fait chier.

'Je vais aller prendre un bain, j'ai besoin de faire le vide. Vient si tu veux."

Je me dirigeais vers ma chambre, jetant mes sacs sur mon lit ainsi que ma veste, puis vers la salle de bain où je commençais à faire couler un bain bouillant. J'allumais une autre cigarette. La soirée allait être chargée en nicotine. Et j'avais presque plus de cigarettes.



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« Luke & Matty»


« Autant j’étais capable de l’aider au niveau administratif, je ne serais jamais aussi capable de l’aider que sa propre mère. Elle devait savoir comment s’en sortir dans ce genre de cas, et je pensais sincèrement que c’était une bonne chose qu’elle vienne le soutenir. Peu importe les évènements qui se sont passés entre eux. C’était une présence qui était indispensable dans ce genre de cas. C’était ce que je croyais. Il fut d’accord avec moi. Il avait oublié que je le connaissais par cœur, et que je pouvais sentir cette pointe d’angoisse dans sa voix. Il redoutait ces retrouvailles.

Pour autant, je n’ajoutais rien de plus. Je n’avais pas besoin d’en rajouter, et je me tiendrais prêt de lui au moment voulu. Et ce, même si je ne connaissais pas cette femme. Elle ne savait même pas qui j’étais, et ce n’était pas le meilleur moment pour des présentations. J’espérais juste que ma présence ne soit pas un problème. Lorsque son téléphone se mit à sonner, je baissais la tête. Je connaissais Luke. Malgré tout la compassion qu’on pourrait lui apporter, et souvent sans mauvaises intentions, il n’apprécierait pas qu’on vienne s’immiscer dans son petit cocon. Et à sa tête, je devinais que quelqu’un venait de mentionner la mort de son père.


De ce côté-là, je me faisais toujours aussi discret. C’était vraiment le genre de sujet dans lequel je n’étais pas à l’aise. Je levais les yeux en l’entendant me dire qu’il allait prendre un bain, et j’acquiesçai d’un signe de tête. J’allais bien le rejoindre, mais je resterais simplement à côté de la baignoire. J’avais à la fois envie de le laisser dans sa bulle rassurante, j’imaginais qu’il avait sans doute besoin de réfléchir à tout ça seul. Pour autant, je savais que ma présence n’était pas une mauvaise chose pour lui.
Ainsi, je laissais passer quelques minutes une fois qu’il eut partit. Juste le temps d’envoyer un texto à une camarade de classe, lui avertissant que je n’irais pas en cours. Je me levais ensuite, allant directement en direction de la salle de bain. Luke était déjà allongé dans l’eau qui paraissait très chaude. Je m’approchais alors, et m’assis à côté de la baignoire. Le silence le plus complet régnait, et je me sentais ridicule de ne rien trouver à dire. Je décidais alors de lui prendre la main, cette dernière n’étant pas encore noyée par l’eau bouillante. Je rapprochais mon visage de cette main que je venais de saisir doucement, et lui déposais un rapide baiser. Il n’y avait pas besoin de mot. J’étais là, pour lui. C’était certainement le plus important.
»


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