be my favorite thing ever — matteus

et l'instant d'après, plus rien. d'un coup, sans prévenir, plus rien. il ressentit immédiatement et subitement un vide, le voyant totalement paniqué, et le voyant récuperer ses affaires. — mais ? qu'est-ce qui se passe ? et il préta l'oreille pour entendre que des personnes allaient s'introduire dans la villa. ses parents ? il prit ses mêmes affaires, se rhabillant maladroitement, n'ayant même pas le temps de reboutonner à moitié son short qu'il se fit embarquer par drake à l'étage pour s'enfermer dans sa chambre. il parlait évidemment de ses parents. il soupira - un rêve qui se brisa en un clin d'oeil, le cauchemar qui s'installait. — je... euh. il ne savait que dire, il ne savait pas du tout, qu'aurait-il fait à sa place ? — mais... tu veux pas leur dire ? genre j'sais pas que ton copain est là... ou... il ne se voyait pas passer la soirée à ne aps faire de bruit, caché aux yeux de tous. il croisa les bras, inquiet. — tu ? tu veux que je parte ? en passant par la fenêtre, il allait attérir dans le jardin et il pouvait s'enfuir mais qu'adviendrait-il de l'avenir ?

ce n'était pas réellement une proposition. il voulait rester, il voulait rencontrer ses parents, connaitre d'avantage l'univers de drake. il le regardait avec un air de pitié, le suppliant du regard d'assumer son monde. mais la décision du copperfield était inflexible. il ne voulait pas, il ne se voyait pas le dire, il ne se voyait pas tout perdre à cause de matteus. — attends, t'exagères pas un peu ? mais il se doutait que dans ce genre de situation, qu'importe ce qu'il dirait, drake avait les idées bien arrêtées. il en démordrait pas. mais les mots qu'il tenait le heurtait plus que de raison. — ah ouais... un mec... il se râcla la gorge. voilà que dix jours plus tôt il lui avait dit qu'il n'était pas qu'une distraction, qn'importe qui mais là il était un mec. drake voulait qu'il parte. soit, il partira. — okay, message bien reçu. dit-il d'un ton mauvais. — j'te laisse mes affaires. tu pourras les bruler, les foutre à la poubelle ou quoi. il n'allait pas se trimballer dans les rues de los angeles encombré. il essuya ses yeux commençant à être embués par les larmes. et il ouvrit la fenêtre, ne lui accordant pas un regard. il était habillé, il avait son portable et il allait affronter une ville qu'il ne connaissait pas le moins du monde. et ce serait la dernière fois qu'il verrait drake copperfield, il s'en faisait la promesse.