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« Dans ce cas-là, ne fait pas la fille qui refuse ce qui lui arrive. Tu l’as dit toi-même : tu es sur de ce que tu fais. » Effectivement, il avait raison et cela t'agaçais. Je savais ce que je fais, c'est sûr parce que je voulais rendre ma famille fière de moi, mais en même temps il y avait mes envies que je rêvais d'écouter. Entre mon cœur et ma raison, que choisir ? « Première chose, tu comprendras très vite que dans ce genre de ce milieu il faut garder un visage impassible. Ton père était un aristocrate non ? Donc il t’a sans doute enseigné le comportement qu’il faut adapter à la cour, non ? » Oui, il l'avait fait. Prendre la place de mes grands-parents avait été l'ensemble de mon éducation, comme si j'étais née pour ça. Au début, mes parents voulaient un garçon mais quand ils ont vu arrivé une fille ils se sont dit que ce n'était pas grave, que je pouvais le faire aussi. Quel merde, et dire que je m'en faisais une joie. « Il m'a dit tout ce que je devais savoir, et je compte bien agir comme il me semble bon de faire. Je vais être discrète sur certain point, sur d'autre moins. Je sais faire la différence entre ceux que je peux dire ou non. » J'étais pas bête, et même si je ne savais pas ça j'avais tout le temps pour l'apprendre. Etre vu comme la femme de quelqu'un n'était pas forcement dans mes priorités, ni dans les dix choses que je voulais le plus faire au monde. J'aurai voulu pouvoir arriver à me faire un nom par moi-même, sérieusement, je vois plus une cabot dans le rôle de la femme de quelqu'un, mais bon. « Anya et Alekseï seront forcément présent lors de la réception en Russie donc tu n’as pas à te donner cette peine. Pour le reste, je pense que ce n’est pas la peine d’ébruiter ces fiançailles plus que nécessaire. » Il avait raison, ça n'avait aucune utilité même si d'un autre côté j'avais peur de vexer pas mal de monde si je ne les mettais pas au courant. Même si nous le disions qu'à une personne, tout finira par s'ébruiter et les étudiants seront au courant. [color=salmon« Les gens le seront un jour tu sais. Moi je m'en fiche d'un côté, je le dirai à mes proches amis, mais à toi de voir si tu veux que certaines personne l'apprenne par des rumeurs ou de ta bouche. »[/color] Après quelques minutes, je me laisse m'emporter et je lui dis clairement ce que je pense, ce qui est en total contradiction avec mes paroles de plus tôt, mais je ne savais pas ce que je voulais sur le coup, je ne savais pas où j'en étais et il ne m'aidais pas en me criant dessus. « Tu viens de me dire que tu acceptais, parce que tu ne voulais pas perdre l’héritage familial. Décidément, t’es vachement contradictoire comme fille. » Je lui lance un regard noir, même assez surpris sur le coup et croise les bras bien décidés à ne plus me laisser énerver par un type pareil. « Ecoute, c’est un mariage arrangé. En attendant, tu peux faire ce que tu veux. Tant que tu fais attention, tu peux coucher avec qui tu veux, je m’en fiche. Nous sommes fiancés, mais nous ne sommes pas ensemble. D’accord ? Est-ce que ça te rassure ? » D'une certaine manière, si. Je le considère quelques secondes et le trouve même attachant à un certain moment, je n’arrivais pas à le détester, il faisait son possible pour me rendre la situation vivable, mais je le devais. « Ça n'as rien de rassurant ce que tu viens de me dire, vraiment. Et puis zut, fait ta petite vie de ton côté et laisse mon tranquille. Tu peux courir après toutes les potiches que tu veux, ça m'est égale, compris ? » J'étais toujours désagréable, mais j'avais un peu plus de mal en voyant l'attitude que Calvin pouvait avoir avec moi.
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