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@Daemin Beauregard Cela va devenir une habitude, de se cacher chez l'un ou chez l'autre, dans les draps, sur la plage, sur un rocher. Et si ça devenait une routine ? Une routine ennuyante. Je n'en veux pas. J'ai la crainte qu'un jour ça te suffise plus tout ça, que je pourrais plus t'apporter autant de plaisir. Je me mets la pression pour être le meilleur, pour qu'il n'y ait que moi dans ta tête. Car savoir que tu donnes ton corps à d'autres, ça me dérange. Je ne sais pas pourquoi, mais égoïstement, j'ai plus tellement envie de te partager. C'est comme ça. Comme un enfant qui n'a pas envie de partager son jouet préféré, qu'il préfère le garder pour en prendre soin. Bien que tu ne sois pas un jouet à mes yeux Daemin. Et quand bien même je suis un jouet pour toi, je veux alors être ton préféré. Que tu ne regardes plus les autres. Je sais que je t'ai pris de cours, que ça t'a bousculé. C'était juste une envie, pas un caprice. Que tu me dises oui ou non, rien n'aurait changé entre nous. Mais t'as dit oui, t'as dit que j'étais suffisant et rien que ça, ça me donne de la force à mon ego. L'estime de soi qui s'était envolée depuis un moment. Elle est revenue à bloc dès que tu m'as fait ce discours sur le rocher. Ce qui me fait peur Daemin, c'est que notre relation intime ne soit qu'éphémère. Je n'en connais pas beaucoup, pratiquement pas à par nous, des gens qui couchent ensemble régulièrement sans que ça finisse bien. Y'a toujours un truc qui foire. Soit l'un tombe amoureux, soit l'autre, soit aucun des deux. Je redoute ce moment où le premier va craquer. Ce sera peut-être moi, toi, aucun de nous deux. Je veux pas y penser. Profitons tant qu'on se sent bien dans... ce qu'on a. Je ne sais même pas comment appeler ce qu'on vit tous les deux mais qu'importe. Ah et, y'a pas que ça Daemin. J'angoisse à l'idée que tu dises que tu ne veux plus qu'on se cache. Tu assumes les gens que tu fréquentes, t'es plein d'assurance. Pas moi. Personne n'est au courant pour toi. Personne ne sait à quel point tu m'fais perdre la boule. Pourtant tu sais, j'ai essayé d'en parler, mais je ne trouve pas les mots. Alors je fais l'autruche. Vivons heureux, vivons cachés. Cette fois-ci, je t'invite dans ma cabine. C'est pas juste d'avoir mon odeur sur tes draps si moi, je n'ai pas la tienne dans les miens. Un peu nerveux d'accueillir quelqu'un dans la chambre que j'ai avant partagée avec mon ex. Mais elle est triste cette chambre. Elle a accueilli trop de larmes. Il faut lui mettre des paillettes. J'ai glissé le numéro de ma chambre à Beauregard et au lieu de passer un début de soirée à Saint-Barthélemy comme tous les summer campers, on reste enfermé dans une cabine. Au moins, on a la paix. Il fait plus calme. Ca frappe à la porte et j'ouvre en montrant ma petite tête pour le laisser passer. Y'a déjà son parfum qui se propage dans mes narines et dans la pièce. Oh oui. Quelle douceur. “ je suis ton plan de ce soir. ” ” que je dis d'une voix différente en jouant la comédie, l'homme en chien qui essaye de plaire. Parfois on dit que je suis drôle. Je suis en théâtre à Harvard, ça doit peut-être aider. “ qu'est-ce qui ferait plaisir à monsieur ? ” jouette, je trottine jusqu'à lui et attrape ses poignets pour qu'il recule de la porte. Propage ton parfum plus ici, voilà, et sur les draps aussi.
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