bienvenue au summer camp. (mona)

Tu esquives un petit sourire en haussant les épaules quand elle approuve tes paroles. Qu’est-ce que tu peux dire au juste ? Bien entendu, elle a raison. Il est super canon King. Mais putain, qu’est-ce qu’il t’énerve. Tu as encore la haine contre lui. A croire que jamais ça ne passera. Elle remarque ton malaise et te demande comment ça se passe entre vous. Tu souris avant de la rassurer, pour lui dire que tout va bien dans le groupe, que tu ne vas pas tout gâcher. Ça va. Faudrait que tu tires définitivement un trait sur lui. Il faudrait que tu l’oublies et si possible, avec quelqu’un d’autre qu’un ex. Sauf que tu es un peu miss catastrophe en ce qui concerne les relations amoureuses. Ouais c’est sûr. Et tu préfères largement quand c’est la faute du mec que la tienne. Comme quand tu es partie au Sri Lanka et que dans la tête de King, ça signait la fin de votre couple. Pour te changer les idées, Mona te parle de Zed alors, tu grimaces avant de rire devant ses explications. Bien évidemment, Zed est plus beau que Georges ou Brad mais, c’est top frère. Toi, t’as une raison valable de dire cela. L’abus. Tu sais qu’il est pas aussi connu Zed. Du coup, y a un peu plus de chance pour que ça arrive. Et Mona est canon. Tu trouves d’ailleurs ça bizarre qu’il ne se soit rien passé entre eux jusqu’à ce jour. En vrai, il n’a jamais tenté ?? Que tu demandes curieusement. @Mona Schneider

@Léonie Burgess trente-et-un juillet, aéroport de basseterre. en demandant à léonie comment est-ce que son entente avec king se déroulait, tu ne t'attendais pas à un miracle. tu savais que c'était tendu entre eux et que, afin de garder un bon équilibre dans votre bande de potes, léonie prenait beaucoup sur elle. — d'accord, répondis-tu simplement à ses paroles, préférant changer de sujet. tu savais que ça n'allait pas alors autant ne pas forcer. tu lanças le sujet de zed. zed ou ton crush éternel. en y repensant, t'étais gênée de ta propre personne. dès lors où tu l'avais rencontré en août 2018, t'avais flashé pour lui et pourtant, tu n'avais jamais tenté de moove. rien du tout. t'étais restée passive, à sourire, à faire comme s'il s'agissait de ton meilleur ami du monde alors que tu rêvais qu'il se passe plus. — pour avoir plus de chance, il faut que j'ai plus de courage, assuras-tu d'une légère grimace. et ça, du courage, tu en manquais cruellement. — il ne s'est absolument jamais rien passé avec zed. incroyablement triste, pouffas-tu amèrement. — des petits regards, des petits gestes et des attentions mignonnes, mais rien de plus. en même temps, je n'ai jamais rien fait pour que ça change donc bon, avouas-tu. à vrai dire, zed avait tellement enchaîné les meufs que tu avais été sans cesse sur le banc de touche. le chauffeur de taxi se gara sur le côté. tu regardas par la fenêtre, le remerciant avec entrain tout en descendant du véhicule. — ça y est, on y est ! t'exclamas-tu en récupérant ta valise dans le coffre. les vacances allaient enfin pouvoir commencer.

Tu ne te vois pas développer le sujet. Par où commencer ? Tu te demandes si vous avez déjà été sur la même longueur d’ondes avec King. Qu’est-ce qui vous a rapproché alors que vous êtes si différents l’un de l’autre ? Tu pars et il ne se rend même pas compte que tu l’aimes malgré tout et que ce n’est pas un abandon, juste une pause que tu t’accordes pour te recentrer sur toi-même. Il le savait pourtant, que tu étais bizarre avant que vous ne sortiez ensemble. Comment il a pu ne pas s’en rendre compte ? Tu inspires, dis que ça va parce que c’est toujours plus facile de faire semblant. Mona a assez de respect pour ne pas te prendre la tête avec ça. A la place, vous finissez par parler de son fantasme pour Zed. T’as pas besoin de lui dire. Ça se voit. Tu rougis quand il est dans les parages. Une véritable ado. Connaissant ton frère, tu te dis qu’il a déjà du craquer pour la jolie blonde mais elle, elle t’assure le contraire et forcément, ça te fait rire. T’es trop gentille. Tu sais pas t’imposer. T’as peut-être un peu plus de caractère qu’elle pour le coup. Quand quelque chose te plaît pas, tu n’hésites pas à le dire franco. Vous arrivez sur les lieux. Mona est sauvée ! Tu coupes la conversation pour sortir de la voiture et récupérer ses affaires. Vous allez déposer ses affaires au bateau pour pouvoir sortir par la suite et entamer les choses sérieuses. Tu vas voir, le bateau est encore plus beau quand on est dessus ! @Mona Schneider

@Léonie Burgess trente-et-un juillet, aéroport de basseterre. tu grimaças quelque peu. tes émotions passaient toujours par ton teint de peau. dès que tu étais gênée, embarrassée ou que la présence de quelqu'un te perturbait, tes joues viraient en un claquement de doigt en rouge pivoine. zed était sans aucun doute le garçon qui te faisait rougir d'un simple battement de cils. — foutues joues ... grommelas-tu. — j'te jure, j'vais finir par me tartiner la tronche de cinq couches de fond de teint comme ça je ne me cramerai pas toute seule, plaisantas-tu avec amertume. de toute évidence, l'attirance que tu éprouvais pour zed crevait les yeux. léonie le savait, zed le savait et toute votre bande de potes le savait aussi. — je sais m'imposer pour certaines choses. mais pour d'autres, je bosse encore dessus, conclus-tu. pour les cours, tu savais défendre ton opinion, tout comme ton positionnement politique. tu savais défendre tes idéologies mais lorsqu'il s'agissait de ta vie personnelle, c'était totalement différent. descendant du véhicule, tu le contournas afin de récupérer ton énorme valise dans le coffre. tu le refermas et tu te tournas vers le port de basseterre, où un immense bateau de croisière prenait toute la place. — c'est donc ça, le bateau de croisière ? mon dieu, soufflas-tu en te dirigeant vers l'entrée. — c'est vrai qu'il y a une boîte à l'intérieur ? et un bar ? et une putain de piscine ? t'exclamas-tu, un sourire étirant tes lèvres jusqu'aux oreilles.

Parfois Zed peut être aussi naïf que toi et ne pas voir ce qui est évident, ce qui se passe sous son nez. Comme Mona et son crush inavoué. Peut-être que si elle ne t’en avait pas parlé, tu n’y aurais pas fait attention toi aussi. Maintenant que tu le sais, tu vois bien qu’elle est différente lorsque ton frère est dans les parages. Elle a les joues qui rougissent et elle ne sait plus où poser les yeux. Tu te mets à rire avant de lever les épaules. Ouais ou alors tu lui en parles comme ça, c’est réglé ! Enfin, t’as pas trop envie qu’ils sortent ensemble. T’aimes pas partager ton frère, encore moins avec tes amis. T’es trop possessive. Quoiqu’il en soit, tu décides de laisser passer. Tu n’as rien de plus à dire sur le sujet. Tu préfères te concentrer sur le bateau qui se dresse devant vous. Tu sors de la voiture et l’aides à porter sa valise hors du taxi. Tu parles au chauffeur pour qu’il vous attende ici le temps que vous alliez déposer la valise. Oui, il y a tout ça ! Je vais te montrer. Tu vas kiffer ! Qui n’aimerait pas ?! Tu lui fais signe de te suivre à bord. Je t’annonce officiellement… le début de tes vacances ! Tes petits jambes tapent le sol avec enthousiasme avant d’arriver sur le pont supérieur. @Mona Schneider

@Léonie Burgess trente-et-un juillet, aéroport de basseterre. lui en parler ? non, tu n'en étais clairement pas capable. voilà bientôt trois ans que tu connaissais zed et tu savais pertinemment que si ce crush n'était pas réciproque, tu mettrais bêtement votre amitié en péril. pour le bien de votre groupe de potes, mieux valait pour de garder ça pour toi. — lorsqu'il me tendra une perche, je la saisirai. mais de moi-même, je ne ferai rien, assuras-tu. cette histoire durait depuis si longtemps que tu perdais espoir. voilà pourquoi tu essayais de capter un maximum de mecs afin de te le sortir de la tête, de trouver quelqu'un de mieux. — mon dieu ! la légende disait donc vrai, souris-tu, les yeux pétillants d'admiration lorsqu'ils se sont posés sur cet immense bateau de croisière. jamais tu n'en avais eu vu avec une piscine, une boîte ou encore un bar. c'était incroyable. avec enthousiasme, tu suivis léonie à grandes enjambées, traînant difficilement ta lourde valise derrière toi. — j'pouvais pas rêver mieux comme endroit, déclaras-tu en observant les divers couloirs dans lesquels vous passiez. — j'dors avec toi ? ou j'ai une autre cabine ? lui demandas-tu. c'est vrai ça, tu n'y avais pas pensé.

Tu hausses les épaules. Tu proposes à Mona de parler de ce qu’elle ressent ou de ce qu’elle veut à Zed. Après tout, elle a été honnête avec toi, pourquoi elle ne le serait pas avec lui ? Peut-être parce qu’ils sont potes avant tout et qu’elle n’a pas envie de tout gâcher ? Avec Hae, ça a bien fonctionné à l’époque et même s’ils ne sont plus ensemble aujourd’hui, ils restent amis. Est-ce que tu as envie de lui partager l’astuce ? Il vaudrait mieux que tu arrêtes d’en parler. Tu n’as pas envie que ça se produise. Mona est ton amie et tu as envie qu’elle le reste. T’as pas envie qu’il se passe un truc avec Zed et que ça gâche tout. De plus, s’ils en viennent à tout foutre en l’air, tu sais que tu prendras forcément la défense de ton frère. Ouais non, t’as raison. Et puis, certains fantasmes sont faits pour rester des fantasmes. En effet, tu ne te taperas jamais Brad Pitt. Vous arrivez sur les lieux. Tu lui montres le bateau d’abord, de l’extérieur. Elle est émerveillée et encore, elle n’a rien vu. Oh pardon, je te prends un truc. Bon avec tes petits bras, t’as oublié de l’aider. Tu ne te vois pas porter la valise mais, tu lui arraches son sac des mains en continuant la visite. Vous grimpez sur le bateau et tu lui montres d’abord l’avant avant de continuer dans les couloirs. Tu parcours ces derniers avec beaucoup de facilité. T’as fini par t’y faire. Tu te stoppes quand elle te parle de cabine, large sourire collé sur le visage. T’as pas réservé de cabine ?! Trop cool !! Tu peux venir avec moi. Ouais t’es même trop contente de pouvoir partager ta chambre avec Mona. Vous allez trop vous amuser. T’es encore plus excitée pour la suite de ce summer camp ! @Mona Schneider

@Léonie Burgess trente-et-un juillet, aéroport de basseterre. tu acquiesças ses paroles. léonie avait sûrement raison. et puis il était temps pour toi d'aller de l'avant, de cesser de tourner en rond. ça faisait quasiment trois ans que c'était le cas et il était plus nécessaire pour toi d'avancer plutôt que de stagner pour rien. qui sait, peut-être que tu allais pouvoir rencontrer de beaux mecs qui te taperaient dans l'œil. — j'vais surfer sur meets à fond. j'veux absolument un date avec un beau-gosse ici. c'est mille fois mieux qu'à boston, lui dis-tu tout en continuant d'avancer sur le bateau. un date sur la plage, face à l'océan clair et cristallin, avec le coucher de soleil. que demander de plus ? encore fallait-il trouver la personne idéale. tu remercias léonie lorsqu'elle prit ton sac à main. avec ton énorme valise, tu galérais quelque peu, manquant de percuter plusieurs personnes dans les couloirs du bateau. la question de ta cabine se posa. — putain j'savais pas qu'il fallait réserver une cabine ! j'suis vraiment une touriste, grommelas-tu en levant les yeux au ciel. — heureusement que tu es là meuf, sinon j'aurai dormi dehors, la loose, pouffas-tu en arrivant devant la chambre de ta camarade. tu observas le numéro affiché sur la porte. — j'vais le noter parce que me connaissant, j'risque de me perdre en rentrant de nuit. t'as un double des clés d'ailleurs ? lui demandas-tu tout en pianotant sur ton téléphone, notant le numéro de la cabine dans tes notes.

C’est le summer camp et qui dit summer camp dit que tu as le droit de faire tout ce dont tu as envie, même les trucs les plus dingues. Les hommes se promènent tous en maillot de bain, c’est l’occasion de voir la marchandise avant de la tester. Tu encourages Mona sur cette pente, bien trop possessive pour laisser ton frère se taper ta copine. Tu sais qu’il est dans sa période « je ne veux pas de meuf, juste des plans cul » et tu sais que Mona n’est pas prête pour cela. Elle est beaucoup trop sérieuse pour se contenter d’une seule nuit. Peut-être que tu la pousseras dans ses bras au moment où Zed voudra s’enfuir une nouvelle fois. C’est vrai qu’un coucher de soleil accompagné d’une coupe de champagne, il n’y a rien de plus romantique. Leo la petite fleur bleue le retour. T’as des cœurs dans les yeux et le regard dans le vide jusqu’à ce qu’elle te parle du bateau de croisière et que tu reconnectes. Tu m’aides avec son sac à main alors qu’elle galère avec sa valise. C’est plus facile dans les couloirs qui mènent jusqu’à ta chambre. Je suis contente que tu aies oublié. J’en avais marre d’être toute seule. Et puis, ça m’évitera de faire des bêtises. Tu lèves les yeux au ciel et lui laisses noter le numéro de la chambre avant d’ouvrir la porte pour lui faire découvrir ton petit monde. En effet, c’est le bordel. T’as jamais été une fille trop organisée. Tu te sens mieux au milieu de ton bordel et tu grimaces déjà en entendant les remarques de Mona dans ta tête. C’est ça d’être le bébé du groupe. Enfin tu espères qu’elle soit tolérante après tout, c’est les vacances ! Tu fouilles dans tes affaires à la recherche du double de tes clés que tu finis par agiter sous son nez. Je vous offre les clés de mon palais très chère ! Vraiment jamais dans l’abus cette petite ! @Mona Schneider

@Léonie Burgess trente-et-un juillet, aéroport de basseterre. fallait que tu profites de ton été. t'étais pas venue ici pour enfiler des perles, enfermée dans ta chambre. non, t'allais sortir, profiter des sublimes paysages que le voyage t'offrirait et tu étais bien déterminée à flirter de gauche à droite, en espérant trouver de quoi te satisfaire. — m'en parle pas ! souris-tu, des étoiles dans les yeux. un pique-nique romantique sur la plage, lors du coucher de soleil. voilà un goal que tu réaliseras un jour dans ta vie. tu doutais fortement que cela puisse arriver cet été. c'était bien trop officiel pour faire ça avec un inconnu. — des bêtises de quel genre ? demandas-tu avec un sourire malicieux. — j'espère juste que tu as changé les draps sinon je n'ai pas envie de savoir ce qu'il s'est passé dans ta piaule pendant mon absence ! rigolas-tu en t'approchant de la porte. la cabine de léonie s'ouvrit et tu pénétras à l'intérieur, un sourire rayonnant greffé aux lèvres. — merci mademoiselle, souris-tu en mettant les clés dans ton sac à main. tu tournas sur toi-même, observant la cabine dans laquelle tu allais crécher. — ok, c'est pas mal du tout, assuras-tu. — faut qu'on mette des règles en place. par rapport aux garçons. on se tient toujours au courant si on veut ramener quelqu'un ici ? comme ça, si tu ramènes un mec ici, j'pourrai aller dormir ailleurs, et inversement, ok ? dis-tu en lui tendant ta main en guise d'officialisation de votre pacte.