we ain't ever getting older — mael

@B. Mael Velasquez soirée du premier août, basseterre. tu levas les yeux au ciel, lâchant un léger soupir. — ce n'est pas du tout honteux, arrête d'exagérer, répondis-tu. — ça serait trop facile, tu ne trouves pas ? tu m'respectes pas et j'devrai retomber dans tes filets d'un claquement de doigt. la vie ça ne marche pas comme ça mael, lui répondis-tu d'un sourire mesquin. oh que non, même si l'ambiance du summer camp te donnait envie de te faire plaisir, tu n'allais pas aussi facilement céder. — personne ne décide pour moi. mes potes me remettent juste dans le droit chemin lorsque j'fais des conneries, lui répondis-tu, coup d'œil lancé à ta bande de potes. ils continuaient tous à papoter et à rigoler, bien qu'ils avaient vu avec qui tu étais. tu savais qu'ils te surveillaient du coin de l'œil, s'apprêtant à intervenir si les choses tournaient au vinaigre. mais ils n'auraient pas besoin de se lever puisque mael ne ferait rien. — j'ai pas glow up depuis la rentrée 2018 ? j'le prends mal, rigolas-tu doucement. ouais parce que u n'étais âgée que de dix-huit ans lorsque vous étiez ensembles. tu espérais donc t'être embellie depuis le temps. — un tout petit peu, lui avouas-tu lorsqu'il parla de son entrejambe.

je pousse un soupir à mon tour. je t'ai toujours respecté. j'ai juste fait le con. parce que même si je n'ai aucun regret dans ma vie, je sais que j'ai agi comme un idiot avec elle. j'ai pas eu les couilles de lui dire stop avant de la tromper, d'aller voir ailleurs. et elle l'a su. erreur de ma part, ou intentionnel, peut-être. je ne sais pas, longue histoire que tout ça. ok, j'vois. même si je n'y crois pas vraiment. non, je préfère vraiment être seul. seul à dicter ma vie, à faire ce que je veux, quand je veux et à n'importe quel moment que je veux. un petit peu, tu restes la même malgré tout. elle a un peu changé, mais ça s'arrête au physique. plus jolie qu'avant, elle fait toujours autant craquer; il n'y a pas à dire. un tout petit peu? mauvais mensonge. m'amusé-je à dire, portant mon cocktail à mes lèvres pour m'enivrer un peu plus.

@B. Mael Velasquez soirée du premier août, basseterre. retomber dans les bras de mael ne serait-ce que pour une nuit, pourquoi pas. mais ta fierté prenait le dessus. même si tu en avais envie, tu te ressassais sans cesse le manque de respect et l'humiliation que tu avais subis par sa faute. te faire tromper alors qu'il n'y avait pas plus cool et plus attentionnée que toi. tu croyais rêver. — tromper c'est un manque de respect, lui répondis-tu d'un soupir. vous n'aviez clairement pas la même vision des choses. — un petit peu ? tu abuses. déjà j'ai pris des hanches et de la poitrine, sans oublier que j'ai moins l'air d'une ado, bien évidemment. après, c'était ton point de vue. qui sait, peut-être que tu n'avais absolument pas changé depuis la fin 2018, ce qui serait extrêmement dommage pour toi. — ouais un petit peu le mot est faible, avouas-tu d'un haussement d'épaules, portant à ton tour ton verre aux lèvres. tu te penchas vers lui, sourire en coin. — disons que tes mouvements de bassin étaient divins et que je n'ai pas encore trouvé mieux, lui avouas-tu avec malice. avec le nombre incalculable de verres que tu t'étais enchaînée ce soir, t'étais moins sur la réserve. sobre, tu ne lui aurais jamais avoué ça.

t'es juste arrivée à la mauvaise période de ma vie. mauvaise période de ma vie qui dure encore aujourd'hui. mais, mauvaise période pour les autres, pas pour moi. je vis ma meilleure vie de mon côté, enfin c'est clairement ce que je suis en train de penser. alors que je dis qu'elle a changé un petit peu, elle le prend un peu mal mais à la plaisanterie parlant de ses hanches et de sa poitrine. mes yeux se posent d'ailleurs dessus, c'est vrai qu'elle a pris. il me faudrait te voir nue pour voir ça plus clairement. je sais comment elle a été à l'époque, mais aujourd'hui. aujourd'hui, tout reste un mystère. enfin, elle vient à assumer. assumer que je suis un bon coup et que ça lui manque un petit peu. elle n'a pas encore trouvé mieux que moi. ravi de l'entendre. je te l'ai dit, je suis disponible si tu veux remettre ça, te rappeler de bons souvenirs. parce qu'il y en a quand même des bons souvenirs entre nous. je bois quelques gorgées de mon cocktail. tu me suis ? dis-je en terminant mon verre d'une traite et me levant de mon tabouret de bar.

@B. Mael Velasquez soirée du premier août, basseterre. tu inspiras profondément. la mauvaise période de sa vie. cela n'excusait pas son comportement mais qu'importe. ce qui était fait était fait et tu ne pouvais pas changer le passé. désormais, t'étais plus méfiante et tu te laissas moins bernée par les belles paroles de ces messieurs. — tu le devines pas sous mes fringues ? moi qui pensais que tu avais des yeux qui transperçaient les fringues, plaisantas-tu, terminant ton verre de jagërbomb que tu déposas sur le comptoir. tu hésitas quelque peu, tes yeux passant de mael à ta bande de potes, à mael, puis à ta bande de potes pour finalement se positionner sur ton ex. — allez, soupiras-tu, vaincue. t'avais tellement envie de t'envoyer en l'air que tu cédas aussi facilement. sans regarder tes potes, tu suivis mael en dehors du bar. — tu m'amènes où ? tu sais que j'suis pas une nana d'extérieur hein, lui rapelas-tu. rien de mieux qu'un lit pour passer un bon moment. t'étais pas une fana des plages, des toilettes publiques, des voitures ou même des cinémas. tu voulais un lit, absolument. un peu d'intimité tout de même.

petit haussement d'épaules de ma part. j'avoue que je peux voir qu'il y a eu une petite évolution au niveau de son corps. elle a poussé, elle a grandi, tout comme moi. loin d'être le gamin d'il y a trois ans. mes muscles ont poussé, des tatouages ont fleuri un peu plus sur chaque parcelle de mon corps. et je lui lance un défi. lui rappeler de bons souvenirs et elle regarde ses potes puis moi à plusieurs reprises avant de succomber à mon charme. on sort du bar, sous le regard de sa bande de potes. ouais, j'sais, j'ai pas oublié. l'aventure, ça ne t'a jamais tenté. et ça me fait rire de dire ça, repensant alors à ce qu'elle m'a dit plus tôt dans la soirée. sa main dans la mienne, je décide de l'amener jusqu'au bateau. jusqu'à ma cabine. on y sera plus à l'aise, finalement. heureusement que nous ne sommes pas très loin, lui dis-je alors. pas la peine de perdre plus de temps que cela.

@B. Mael Velasquez soirée du premier août, basseterre. tu quittas le bar en suivant mael. tes pensées se bousculaient dans ta tête. qu'étais-tu en train de faire ? tu t'apprêtais à remettre les couverts avec ton ex et ce n'était pas le genre de chose que tu avais l'habitude de faire. — j'suis une aventurière, mais pas sur le plan sexuel, rectifias-tu en le suivant dans la nuit, tes cheveux volant en rythme avec la brise nocturne. ta main serrant la sienne, tu arrivas sur le bateau de croisière. tu pris une profonde inspiration, décidant de lâcher prise. tu étais ici pour kiffer, et non pour te prendre la tête. alors c'est ce que tu allais faire. kiffer. profiter de ta jeunesse et de ton insouciance. arrivant devant la cabine de mael, tu pénétras à l'intérieur lorsqu'il t'ouvrit la porte. la lumière illumina la petite pièce. — c'est donc ici, ton antre sexuelle, rigolas-tu en marchant à travers la pièce. — il y fait bon, j'aime bien. en effet, la température de sa cabine était parfaite. ni trop froide ni trop chaude. tu te tournas vers lui, esquissant un sourire. — où est le monopoly ? plaisantas-tu, simple blague pour te détendre toute seule alors que ton corps bouillonnait d'une envie sexuelle plus que palpable.

je me mets à sourire, c'est peut-être pour ça aussi que je suis allé voir ailleurs. parce qu'elle n'est pas aventurière sur le plan sexuel, alors que moi, je suis le genre de mec à vouloir découvrir plein de choses différentes. c'est tout ce que j'apprécie. la nuit noire, on traverse basseterre pour se rendre jusqu'au bateau. on ne met pas très longtemps pour arriver jusqu'à ma cabine. dis comme ça, c'est pas très reluisant. petit sourire aux lèvres. on finit par se regarder, elle me demande, riante, où est le monopoly. et sans quitter ce sourire sur mon visage, je viens à retirer alors mon tee-shirt. tiens, là, t'as rue de la paix. lui dis-je en montrant mon pectoral de ma main. tu veux y passer ton pion?

@B. Mael Velasquez soirée du premier août, basseterre.