KARITY ► please, don't judge me ...

Charity n'arrivait pas à croire que le jeune homme ait pu me faire ça et je sentais dans ses paroles qu'elle tentait, elle aussi, de comprendre, moi, j'étais tombée dans une léthargie incompréhensible. J'entendais presque plus ce qu'elle me disait. Je voyais ces lèvres bougeaient mais moi, j'étais ailleurs, je revoyais quelques scènes de cette soirée, sa main sur ma cuisse, moi collé contre un mur, une porte, je ne sais quoi, des flash. Je me doutais qu'elle était entrain de répondre à ce qui visait à la rassurer, car oui, je croyais qu'elle n'était pas horrible, j'assumais complètement. Je secouais la tête comme pour sortir de cette léthargie quand j'entendais de nouveau ces dires, elle était entrain de m'annoncer qu'elle ne pouvait se le sortir de la tête, ça arrivait comme un cheveu au milieu de la soupe, mais ça me faisait si plaisir de la savoir bien avec quelqu'un même si malheureusement, ça allait être compliqué. J’espérais fortement que ça finirait bien en tout cas. Je lui souriais reprenant peu à peu mes esprits. Comme ça, tu voudrais bien être avec lui ? Hein ? Dis-je en tentant de rire un peu pour nous détendre. Je lui poussais gentiment comme pour jouer, la taquiner l'épaule en faisant un clin d’œil. Quand j'avais parlé de la possibilité d'en parler avec Andréa, Charity m'avait semblé perplexe, incertaine et s'était mordu les lèvres surement génée à l'approche de me répondre. Elle pensait qu'elle méritait de savoir et ça, je ne pouvais lui dire le contraire. Je la regardais avec une grimace de gene lorsqu'elle me parla du fait que ce qui aidait a ce qu'elle supporte la "haine" de Constance, était le fait qu'elle aimait Dexter. Ouais, ça me faisait bizarre parce que si je le disais à Andréa, je lui ferais du mal, elle me ferait la tete, et je n'aurais pas de consolation pour ma part, puis rien que de lui faire du mal quoi ... D'un autre coté, je ressens ce truc bizarre pour lui et j'ai beau l'éviter, quand je le vois, je ressens toute sorte de chose alors bon, j'en sais rien, j'en ai marre, ça me saoule a vrai dire. Je regardais mon ami en lui disant : Meuf ... je comprends totalement parce que par moment, ne me juge pas s'il te plait, encore plus maintenant, je me dis que si j'étais près de lui tous le temps, bah je serais extrêmement heureuse et que ça atténuerai ma peine de perdre Andréa mais d'un autre coté, lui faire du mal ... Je tirais une tronche pleine de tristesse. Je me sentais aussi mal à l'aise parce que ouais, j'avouais ressentir un truc étrange pour lui, je ne peux pas dire de l'amour mais une attraction énorme qui y ressemblais anormalement. Je ... je crois que malgré que je le connais pas si bien, y'a ce truc bizarre, tu vois ... je ... oh que c'est chiant !

Elle parlait dans le vide mais ne le remarqua guère. Le bien être de Kara lui importait plus que tout, mais elle avait aussi besoin de s'exprimer. Sa vie n'était pas bien plus rose que celle de sa meilleure amie ses temps-ci. A vrais dire, leurs situations respectives étaient franchement comparables ce qui ne rendait la conversation qu'elles avaient actuellement que plus importante encore. Charity n'avait guère parler de Dexter avec qui que ce soit, mis à part ce dernier et Constance et encore moins de ce qu'il y avait sous la surface. Il n'y avait pas que le baiser. Ils n'avaient guère été plus loin mais Charity ne s'était pas aventuré davantage dans cette situation dans ce sens là. La vérité était qu'elle était retombée amoureuse avec une intensité nouvelle lorsqu'ils avaient échangés ce baiser. Le moment n'aurait pu être plus mal choisi et elle avait trahie une de ses plus proches amies, mais elle ne pouvait nier que ce baiser avait réveillé en elles des sentiments qu'elle ne soupçonnait pas d'être encore présents, en elle, à l'égard de Dexter. Et elle était heureuse, tout bonnement heureuse, d'avoir retrouvé ça. Son amie la taquina, la bousculant un peu. Charity laissa échapper un petit rire. C'était bon de se détendre, de sourire un peu au lieu de pleurer. Je ne voulais pas rompre avec lui la première fois et il me manque. Ce n'est pas très bien, de plus il est encore vraiment mal par rapport à Constance et je ne prendrais pas le risque de le brusquer, mais je suis amoureuse de lui, c'est comme ça. Charity baissa la tête, un léger sourire se dessinant sur son visage. Elle peina à formuler une réponse à la nouvelle question de Kara. L'honnêteté était préférable, toujours, mais perdre une amie, ce n'était pas facile à vivre. Il fallait être prêt à perdre quelqu'un, se préparer au pire. Elle écouta son amie parler, fronçant les sourcils, cherchant à comprendre pour mieux apporter son aide. il n'était pas difficile de comprendre ou son amie voulait en venir et elle semblait si désemparée, perdue... Tu ressens quelque chose de fort pour ce mec ? Demanda-t'elle, piquée par la curiosité.

Ouais je venais d'avouer un truc que je n'aurais jamais imaginé avouer car je ne savais meme pas si c'était vrai ou juste le choc, une impression, c'était si étrange, si fou. Je repensais à mes quelques flashs, mes quelques souvenirs et je pouvais presque ressentir ses sentiments bizarres ressentis alors que j'étais pourtant bien bourrée. Je ne lâchais pas mon regard de mon amie, je voulais qu'elle voit que je l'écoutais un maximum malgré mon désespoir. Elle me racontait qu'elle n'avait pas voulu rompre avec Dexter, qu'il lui manquait et surtout, qu'elle l'aimait encore. Ca me fit sourire car je savais que ça lui faisait à la fois du mal et à la fois du bien, car aimer, c'était si beau, mais là, c'était tout aussi dur. Je lui répondais directement avant qu'elle réagisse à mes dires ; Il ne faut pas le brusquer, oui, mais si tu l'aimes, bats toi pour lui ... je crois que t'as plus rien à perdre, maintenant ! Je tentais un sourire en tentant d'oublier mes souvenirs qui revenaient et tous ce que je pouvais ressentir en tentant pourtant de faire le ménage dans mon drame, dans ce malheur que je me causais par une imprudence faite avant le Spring Break, quand tout allait mal. Elle me demanda de préciser, elle me demanda si je ressentais un truc fort pour lui et je voulais être honnête alors très vite, je me mis à parler de nouveau ; C'est tellement étrange ... Quand je l'ai revu juste avant de Spring Break, ça m'est revenu ... juste quelques souvenirs de la nuit et je voulais pas y croire donc je me mentais à moi-même mais au cours du Spring Break, ça me hantait carrément et un soir, alors que je buvais ... D'ailleurs avec Dexter, je me suis rendue à l'évidence ... Je soupirais d'énervement contre moi-même. Je lui souriais néanmoins, c'était drôle que cela se soit réellement passé entre autre pendant un moment avec mon pote Dexter, potentiellement celui qui lui créer des problèmes. Je veux dire que je l'ai vu plusieurs fois depuis, juste croiser, il me regardait et puis, j'ai ressenti ces choses bizarres, j'ai senti mon cœur s'emballer, une envie de me blottir contre ce mec que je ne connais que peu a vrai dire, mais c'est comme si j'avais eu un truc avec lui cette nuit là en pus de notre faute, presque comme les coups de foudre, comme si j'avais été complète, enfin, mais non non non et non, c'est pas ça ... Hein ? Questionnais-je mon amie comme pour qu'elle me rassure. Je la regardais honteuse et peinée de ressentir tous ça et de me sentir aussi perdue.

Elles s'étaient toutes deux fourrées dans des situations bien délicates. Franchement, elles ne pouvaient pas se trouver deux gentils garçons sans histoire, beaux, futés et capables de soulever des montagnes pour elles ? Non, il fallait qu'elle se fasse une place dans des situations bien trop compliquées pour éviter que quelqu'un en sorte blessé. Elles aimaient se compliquer la vie, vraiment. Charity poussa un soupire. Je vais le faire, comme tu le soulignes, je n'ai plus grand chose à perdre, alors autant ne rien lâcher. Mais je vais attendre le bon moment, tout ce qui m'importe dans cette histoire c'est lui et là... Il doit juste passer à autre chose. Il a besoin de mon amitié et de rien d'autre et c'est ce que je vais lui donner. Elle adressa un sourire confiant et résolu à sa cousine. Puis, elle la poussa à la confidence au sujet du garçon qui occupait ses pensées comme Dexter occupait celles de Charity. Cette dernière écouta son amie avec attention. Kara parlait assez vite, comme si elle avait peur de perdre en chemin la force de continuer son récit. Elle tâchait de suivre, malgré le rythme des mots. Elle faisait de son mieux pour refouler ses propres histoires dans un coin de sa tête afin d'offrir toute son attention à Kara. Cela marchait ainsi l'amitié après tout : il fallait être capable de se préoccuper davantage de ce qui bouleverse votre meilleure amie que ce qui vous chagrine vous car les deux types de chagrins, les deux sources de douleur, vous pèsent autant sur les épaules l'une que l'autre. Charity se fichait bien de trimballer avec elle un peu de la douleur de Kara. Si cela aidait son amie à y voir plus claire dans toutes ses histoires, elle était heureuse de l'aider. Vous en avez un peu parler tous les deux ?... Je veux dire, il a sans doute besoin de savoir tout ça. Mais bon, ce n'est pas super crédible comme conseil venant de moins, Dexter est loin de comprendre l'intensité des sentiments que j'ai pour lui. Fais ce que je dis, pas ce que je fais souffla-t'elle avec une fausse autorité tout en souriant à son amie.

Vraiment, on était deux lourdasses, amoureuses de deux mecs qu'on ne devrait pas aimer, mais au moins, elle, ça devenait plus simple que mon histoire alors ça me donnait un peu le sourire parce que franchement, si je ne pense qu'à mes expériences, croire en l'amour, en la joie, c'est un peu chaud, Castiel, Heath, c'était pas du beau tous ça quoi ... Même si au final, maintenant Heath peut être vu comme un bon souvenir, ça ne l'était guère au départ. Je la regardais me répondre rapidement qu'elle allait se battre et ça me redonnait de sourire rien que de savoir qu'elle voulait le faire. C'était si beau ce qu'elle disait, mais c'était comme si elle se voyait le mal incarné et qu'elle se rendait pas compte de sa bonté. Elle pensait à lui avant, elle pensait à être là pour lui, c'était juste ça qui était bien, le mieux, je ne pouvais que sourire et être heureuse pour celle qui était l'une des personnes les plus importantes à mes yeux quoique la plus importante de tous, ouais. Oh je t'admire ... je crois que tu te rends pas compte a quel point tu es formidable chérie ... Rien que ça, c'est le repenti de ce que tu as fait par rapport à Constance ! Tu penses à lui et pas qu'à toi, et ça c'est bien ! Je sentais dans son regard bienveillant que mon amie ne me jugeait aucunement et était prête à tout assumer avec moi, à tout garder pour moi aussi parce que nous étions comme les deux doigt de la main et je ne pouvais pas me permettre de tirer la gueule rien que pour cette raison; Quand j'eus parlé, elle reprit rapidement la parole pour parler de mon histoire, me demandant si j'avais parlé à Chris, mais justement, non parce que je ne pouvais pas, je n'y arrivais pas, j'avais trop peur, mais peut-être que je devrais ou au moins, l'appeler ou quelques choses, elle avait raison. Faire déjà une première approche, non ? Elle fit un parallèle avec son histoire qui me fit à la fois rire et me gêna un peu. Je ne savais pas trop quoi dire parce que je ne savais pas vraiment comment j'étais, ce que je ressentais, j'étais pommée et je savais pas quoi faire alors simplement, je répondis : Tu as surement raison, je devrais parler, mais même si j'ai l'impression de l'avoir toujours connu, on se connait pas, c'est tellement bizarre comme situation, tu sais ... J'aimais la voir sourire comme elle le faisait à présent comme pour me booster. Je souriais à mon tour, mais on y trouvait toute mon inquiétude, puis je repris ; C'est pas trop dur de vivre ici ? A quelques mètres de la chambre de ta nouvelle ennemie ?

En guise de réponse, Charity secoua la tête. Tu es gentille ma belle, mais non, je ne suis sûrement pas la gentille dans cette histoire. Je ne peux pas arranger les choses avec Constance, elle me déteste et n'en démordra pas, mais je peux essayer d'aider Dexter. Il compte trop pour que je ne me fasse pas. Non, elle ne pouvait définitivement pas se contenter de l'ignorer, l'idée était trop insupportable. Elle était lasse de le perdre et elle voulait sincèrement l'aider car il ne méritait pas tout ça. Sa culpabilité était toujours tenace, doublée par ses sentiments pour Dexter et elle tâchait de faire avec, à défaut d'avoir réellement le choix de faire autrement. Elles se mirent à parler davantage des soucis de Kara et Charity lui demanda si elle avait reparlé au garçon en question. Rester totalement dans le flou dans ce genre de situations, cela n'était jamais bon. Il valait mieux s'extirper de la brume au plus vide. Se sentir perdu, c'était suffisamment fatiguant sans devoir en plus faire perdurer ce sentiment lourd et épuisant. Elle acquiesça, oui c'était compliqué. Un peu trop même sans doute mais elles avaient à l'évidence toutes deux une préférence marquée pour les complications. Oui je peux l'imaginer répondit-elle, compatissant, avant de pousser un nouveau soupire. Kara lui posa une nouvelle question et Charity fit la grimace. Non, c'était une énième chose pas franchement facile à gérer, dormir au sein du même bâtiment que quelqu'un qui la détestait. Un peu, elle rêverait sans doute de me voir rentrer à Boston mais j'ai pas envie de lui faciliter la tâche. Constance est là et elle me hait, mais il y aussi mes amies ici. Ca compense le négatif. Elle parlait de Kara, évidemment. Si elle devait supporter ses ennemies, elle avait au moins sa meilleure amie pour l'aider à faire face. Tu as une colocataire, toi ? Demanda Charity. Elle avait une idée derrière la tête et resta immobile, attendant une réponse.

Je ne voulais plus ne pas sourire, je voulais garder de la lumière sur mon visage, mais ça semblait impossible vu les circonstances. je la regardais tentant de ne pas me fermer complètement et laisser la lumière rester en moi, mais j'y arrivais réellement. Apparemment, Charity non plus et je pouvais que la comprendre quoique ce n'était pas si grave que ma situation. je me sentais si mauvaise, si conne, si traumatisée de savoir que j'avais été capable de faire une telle chose. J'avais tout de même tenté de la rassurer, de la consoler en la complimentant et en montrant ce que je pensais de ce qu'elle me racontait mais elle ne semblait guère d accord. Elle trouvait qu'elle avait fait trop de mal à constance et j’acquiesçai, elle avait raison, mais elle n'était pas non plus mauvaise contrairement à moi. J'aimais voir en tout cas qu'à chaque prononciation du nom de notre amie commun Dexter, ces yeux avaient l'air de scintiller. Je souriais cette fois bien sincèrement lorsqu'elle parla de l'aider. Suite à mes dires concernant mon histoire, je la sentie perdue presque autant de moi face à toute le récit, et explications donnés, Je me mordis les lèvres tentant de vouloir réexpliquer mais après un soupir, elle réagit montrant que je n'en avais pas besoin. Elle me comprenait et compatissait, j'avais eu raison de venir la voir car déjà, ça m'aidait. Oh non, ça n’enlèverait pas la culpabilité mais déjà, j'avais son avis, j'avais son soutien. La blonde se mit ensuite à répondre, grimaçant, à mes quelques curieuses questions. Évidemment, c'était dur de vivre sous le même toit de Constance, qu'une pire ennemie, quelle question ! Je me sentais conne d'avoir posé cela mais bon, elle ne m'en voulait pas parce que bon, je la vis très vite réagir pour me demander si j'avais une colocataire. Oh ... Je souriais à cette question, comprenant presque tout de suite ou du moins, imaginant déjà qu'on pourrait tenter de se mettre dans la même chambre ou ... Enfin bref, je me contentais de répondre, j'allais voir ensuite où cela nous mènerait : Oui, j'ai une camarade de chambre mais si toi, tu es seule, crois-moi que ça ne me dérangerait pas de venir ... J'apprécie Brooke, mais elle ne te vaut pas, je la connais à peine et tu sais très bien que j'ai toujours rêvé qu'on passe le plus de temps ensemble comme avant ! Je souriais franchement mais au fond, je ne pouvais m'empecher de continuer à penser à toute mon histoire concernant Chris et Andréa. Néanmoins, nous avions bien parlé et là, en parlant d'autres choses, on essayait d'avancer un peu car après tout, on s'était lâché, on n'avait parlé mais on pouvait pas faire plus, je crois. Je la regardais, tentant d’être un maximum la Kara joyeuse qu'elle était et reprit, toute folle : En fait, Je pense qu'on devrait carrément voir si c'est possible de se mettre toute les deux dans une chambre, oui ... Quoique tu serais toujours prêt de Constance ... Je grimaçais. On devrait peut-être trouver une autre solution comme l'appartement, si on n'est en colocation, devrait pas y avoir de soucis, niveau argent, ni ambiance, ça c'était certain ! J'attendais néanmoins de voir ce qu'elle pensait en me demandant si j'avais une colocataire.