Invité
est en ligne
Invité
samedi 24 juillet 2021 sur la plage, Guadeloupe Maxalexis ; Des mots d'amour rien que pour toi (2013) a écrit:❝ Vivons l'instant présent, sans maudire le passé ; arrêtons les montres, bannissons les calendriers ; faisons que chaque moment soit une éternité, faisons que chaque seconde dure toute une vie : Toi et moi, nous deux, seuls en ce monde à l'infini. ❞
Une nouvelle journée s'éteint pour laisser le ciel se griser. Des étoiles se distinguent avec finesse dans une noirceur rassurante. Il n'est plus question que le noir réveille les peurs. Depuis notre première soirée, depuis nos retrouvailles, le soir est synonyme d'apaisement. Il nous a couvert d'anonymat, offrant au vent le plaisir d'entourer nos paroles pour empêcher quiconque de nous entendre. Et puis, nous nous sommes offerts l'un à l'autre. Malgré les frayeurs qui t'incombaient, malgré le coeur qui se pinçait, d'un pas l'un vers l'autre, nos lèvres se sont touchés et depuis ont peiné à se quitter. Tes mots ont cependant résonnaient, ton"ne te prive pas pour moi. tu as le droit de voir qui tu veux" a ravivé cette lente douleur qu'est celle de la trahison. Avais-tu peur d'apporter sur mon battant une cicatrice en ton nom si je venais à apprendre ce que tu faisais de ton côté ? Et que fais-tu ? T'es-tu laissé prendre au jeu d'autres hommes ? Ces questions ont cherché à me tourmenter, et comment faire autrement ? Dans cette phrase, j'y ai entendu une peur de promesses non tenues, un reflet de tes propres pensées, et j'ai eu mal. Un simple picotement ayant suffi à me couper le souffle par la suite, et à me pousser à voir ailleurs les vertes herbes au loin. Les sueurs se sont échangés, tout comme les baisers, mais personne ne m'a réveillé comme tu le fais. Nul n'a su connecté les pièces du puzzle, et ce malgré plusieurs tentatives. Il t'aura fallu un regard pour réunir les pièces. Un baiser pour les organiser. Une coucherie pour les raccrocher les unes aux autres. Et je me retrouve complet, perdant des pièces si je m'éloigne de trop, et toi, au loin, tu les rattrapes pour les replacer à chacune de nos retrouvailles. Tu perds mon esprit et pourtant, tu me fais me retrouver.
Un nouvel instant rien que tous les deux, de retour dans un contexte familier où la plage accueille nos ectoplasmes pour leur apporter l'intimité qu'ils désirent. Il me suffit de t'apercevoir au loin, tes mèches devant au vent, pour sourire comme si des années nous avaient séparé. Une semaine s'est écoulée. Plus d'une semaine où nous avons été plus discrets, où nous avons cherché à ne pas se marcher dessus, mais nos bras n'ont cessé de nous dénoncer à l'autre en se reconquérant à chaque fois. Et quelques jours de calme où tu devais voir ton ami, celui qui allait possiblement lancer sa malédiction sur nous. J'ai peur, Easton. Quelques pas décidés et je me retrouve devant toi, les yeux pétillants de te voir le dos de plus en droit comme si tu te remettais de la peine qui t'incombe. ❝ Bonsoir Easton ❞ plaisante-je en usant d'une politesse cordiale, tout en plaçant mes mains jointes dans mon dos et mimant une révérence. Les petits rires trouvent le chemin jusqu'à tes oreilles, et te voyant réagir, je me dénoue et t'enlace. Qu'il est bon de pouvoir sentir nos chaleurs se retrouver, de te sentir vivant et vibrant contre moi. ❝ Tu m'as manqué. ❞ Le ton aura beau être aussi joyeux que possible, mon étreinte confirme que te lâcher m'est difficile. J'ai peur, Easton. Je ne veux pas que la nuit m'engloutisse sans t'avoir comme lampe pour m'éclairer jusqu'au bout du tunnel. D'un revers de contentement d'être ici, je chasse cette diablerie de voix interne pour te lâcher et te faire face. ❝ Alors, t'en penses quoi de ce changement ? L'été m'a officiellement contaminé. ❞ Je commence à faire le beau, posant différemment à la seconde en mettant en évidence la blondeur de mes cheveux.
w/ @Easton Argall
(Invité)