wesley + une éclaircie dans la tempête.

Les gens autours de moi finissent toujours par s’en aller. Par prendre leurs distances tôt ou tard. Combien ça te prendra à toi ? Je ne sais pas. Peut-être que ça sera différent. Deux âmes dans les ténèbres se trouvent et se découvrent. Je te parle de la mort de mon frère comme si ce n’était rien d’important. Je comprends alors combien j’ai plongé profondément pour que ça ne m’attriste plus. J’ai laissé mes désirs aux placards et mes rêves s’estomper. Je veux que tu m’entraînes dans ton monde, enlacé tes démons et me nourrir de tes souffrances. Je me laisse prendre aux jeux ce soir. Je n’arrive pas à détacher mes yeux de ton être. Et bien, je n’attendais pas vraiment de réponses. Ni même à une phrase réconfortante. Les gens croient toujours savoir quoi dire, mais ils se trompent. Je porte mon verre à mes lèvres et le fini d’une traite. Vivre pour quoi ? Pour qui ? J’ai la sensation de lutter pour garder la tête hors de l’eau. Personne ne prend ma main pour m’aider. Seulement, c’est ta main que je vois devant moi. Danser. Volontiers. Je prends ta main et descend de mon tabouret. Je te suis vers la piste de danse et colle mon corps au tiens.

@Megara Coríon & @Wesley Patterson-R
Juillet 2021

J'oscille entre tendresse et provocation. Je me sens moins ange que démon. J'aime la vulgarité et la délicatesse. Je crois en l'équilibre de la maladresse et de la justesse. Je fais l'amour avec poésie et je baise avec frénésie. Alors ne sois pas étonné des flammes qui dansent dans mes yeux. Ce n'est là, que le reflet de l'enfer en moi, l'enfer dont je suis le roi. Je ne suis pas choqué de te voir si insensible face à une telle confidence. T'avais bien annoncé être au fin fond des abysses. Que tu dises ne rien attendre de moi, verbalement, me donne l'envie de t'offrir quelque chose d'étonnant. Si je n'ai pas les mots, j'aurais peut-être les gestes. Ma main vient se tendre, et tu l'attrapes sans longue hésitation. Je nous dirige sur la piste de danse, et une fois à une bonne place, je pivote pour que nos corps se collent. Une main dans la tienne, l'autre sur ta hanche. Je suis excellent danseur, et tu vas rapidement le découvrir aux mouvements que je réalise parfaitement. Ma bouche qui s'approche de ton oreille "Il est mort de quoi?" Si les prêtres aiment confesser dans le calme et le discret, le Diable fait cela au milieu de l'assemblée sur un son caliente.  

Ce soir, tu m’ouvre les portes de l’enfer et je me lance sans la moindre hésitation. J’en ai besoin, donner mon âme au Diable et te laisser faire de moi ta proie. Je me laisse porter par la soirée sans savoir comment tour ça va finir. Je ne ressens pas d’émotions particulière si ce n’est envers toi. Je me sens curieuse et envoûtée. J’imagine que c’est à cause de ce qui plane autour de toi. Je te fais des révélations et en même temps je n’attends pas vraiment de réponses de ta part. Et pourtant, à ma grande surprise ce n’est pas avec des mots que tu réponds, mais avec une invitation à danser. Invitation que j’accepte et je te laisse m’entraîner sur la piste. Je fois dire que ça fait une éternité que je n’ai pas dansé. Tu mènes la danse avec légèreté, tout en me maintenant contre toi. Je remarque très vite tes talents dans ce domaine. Tes mots à mon oreille ensuite et je ferme les yeux un instant avant de te répondre. Une overdose. Prononcer ces mots m’arrache la gorge, ça ne fait qu’accentuer mon envie de justice pour mes ados au centre qui sont dans les rues.

@Megara Coríon & @Wesley Patterson-R
Juillet 2021

J'avale douloureusement ma souffrance par petites doses amères. Je bois ma pénitence pour l'avoir aimé, et le faire encore. Je viens de t'accueillir dans mes bras, comme un petit chaton hérissé de chagrin et de colère. Le poil rêche autant que l'âme, tu ironises sur tout. J'aime la chaleur de ta peau, sa douceur et cette insoutenable sensualité dont tu faisais preuve sans même le savoir. "Tu lui en veux?" A ton frère, d'avoir perdu à ce jeu dangereux? De ne pas avoir su maitriser ses démons. Tu sais, je suis le roi des enfers, mais pas toujours maitre des miens. Toi, tu as su contenir ta rage pour en faire un projet admirable. Tu t'occupes des jeunes en difficulté, mais je suis sur que cela n'enlève rien à ta peur de revivre une perte. "Tu as déjà consommé toi?" De la drogue, qu'elle soit douce ou dure. Bon Diable qui tente de te faire confesser tes secrets, tes pêchés et qui sait, tes regrets. Sachant que tout peut être une addiction. Le sexe, la sur-consommation de sucre, le sport,... Le risque de mourir n'est pas que dans une seringue ou dans une poudre que l'on sniffe.  

Est-ce moi qui suit tes pas ou bien mon corps bouge par automatisme ? Je ne sais plus très bien. Je suis devenue depuis bien trop longtemps, la spectatrice de ma propre vie. Je crois avoir trop souvent payé le prix de la souffrance. J’ai aimé autant qu’il m’en a été possible grâce à mon frère. Il m’a donné une âme. Maintenant, il n’y a plus personne pour me sauver. Pourtant, ton corps me semble un si bon point d’encrage. Je me sens plus légère. Quand à toi, tu continues de me questionner sur cet événement qui a changé ma vie. Non. C’est à moi que j’en veux. De ne pas l’avoir suivi parce que je pensais vivre une belle histoire d’amour. Quand ai final ça n’a été que souffrance. Lenny. Penser à lui je me l’interdis. La plaie ne se fermera sans doute jamais. Après lui, je n’ai jamais su garder un homme. Pendant une fraction de seconde je laisse ma tête s’appuyer contre ton buste sous le poids du passé. Puis, je me reprends et te regarde dans les yeux. Je n’ai pas consomme de drogues. Toutefois, il y a eu la période où j’ai enchaîné les partenaires pour me sentir aimé dans les bras d’un autre. Aujourd’hui, je joue avec la mort pour me sentir vivante. Je cherche à exister par tout les moyens, décrocher de qui je suis en réalité : une orpheline.

@Megara Coríon & @Wesley Patterson-R
Juillet 2021

 

Je suis certain que tu te juges comme faible. Voici ma vérité : Tu es seulement fragile. Malheureusement, les gens font bien trop souvent l'amalgame. Tu te tiens sous mes yeux, et j'aimerais te dire et te répéter que c'étais assez, de survivre aux tempêtes. Mais tu ne réaliserais pas tout ce que tu avais bravé. Tu haïs tes failles n'est ce pas? J'ai envie de te murmurer qu'on est tous un peu cassés. T'es du genre à te blâmer de tomber, mais tu oublies de te féliciter à chaque fois que tu vas te relever. "De le suivre où?" Parce qu'il est mort, et j'espère que ce n'est pas là que tu veux en venir. Moi aussi j'ai survécu à des tornades. Les âmes abîmées possèdent une force insoupçonnées, le savais tu? Les coeurs savent persévérer quand on leur arrache leur raison d'être, qui l'aurait deviné? J'ai survécu à des torrents qui auraient pu me noyer si je ne m'étais pas souvenu de l'étendue de mes capacités. Tu es finalement le sauveur que tu attends. "Je ne connais que trop bien cette façon de faire..." Enchainer les aventures. Mais ma raison, c'est pour oublier l'amour que j'ai perdu. L'ultime grand amour, celui de toute une vie. Que j'ai poussé à fuir dans les bras d'un autre. "Et la mort, tu vas la titiller souvent?" Que je demande, tout en continuant de danser. Venant appuyer sur ma main dans ton dos, te serrant un peu plus contre moi. Je suis la faucheuse ce soir.

Je me trouve faible, c’est vrai. Lorsque je réalise que la chose à laquelle j’aspire dans la vie c’est de trouver l’amour. Un être capable de me prendre telle que je suis. Une personne qui aurait envie d’avoir un enfant avec moi. Quelqu’un qui voudrait tout partager. J’aspire au bonheur de pouvoir être la plus belle chose qui soit arrivé à une autre personne. Ce que je voudrais vraiment pour une fois c’est être le premier choix. Celle qu’on veut réellement. Je me trouve dîne banalité quand j’y pense. Je suis bien placée pour savoir que ma vie n’est pas une comédie romantique. Plutôt un drame. Je voudrais avoir ta force, je la ressens et c’est sans doute pour cette raison que je m’autorise le droit ce soir, de te laisser m’envelopper et m’attirer en Enfer. Quand il a décidé de quitter la ville, j’aurais dû partir avec lui. Seulement, je pensais vivre ma plus belle histoire.. Après ça j’ai fini par tout perdre. L’homme de ma vie et mon frère ensuite. Peut-être que ça ne se résume qu’à de mauvais choix dans le fond. Il faut croire que nous avons beaucoup de similitudes. Je sens ton corps se presser contre le mien. Je me mords la lèvre, alors que je viens planter mon regard dans le tien. J’y suis allée souvent ces derniers temps, mais je tente de me canaliser. Trouver un autre moyen. [/color]

@Megara Coríon & @Wesley Patterson-R
Juillet 2021

 

La vie ne vous l'avouera jamais, mais elle a ses préférés. Et tu ne sembles pas en faire parti. Jeune femme au passé douloureux, aux cicatrices apparentes et aux regrets bien trop présents. Je ne cherche pas l'amour moi. Je cherche un bouleversement, une claque, le bord d'un précipice. Puis un saut, un volcan en flammes. Une crise d'angoisse inversée, une brûlure au cigare. Quelque chose de plus comme moi. Une âme qui m'appartienne dès le premier regard, dès la première parole. Un corps qui m'a déjà fait l'amour avant de m'avoir vu nu. Un être qui m'écoute pleurer lorsque je lui souris. L'amour, ça ne me suffit plus. "Tu as fait le choix qui te semblait le mieux à ce moment là. Tu n'as pas à t'en vouloir, ou penser que qu'il fallait faire autrement." Adoucir tes démons, ça m'aide à caresser les miens. "Peut-être plus que tu ne le penses." dit celui qui a conduit sur une autoroute avec un bandeau sur les yeux. Qui a accepté de se joindre au gang de son cousin pour venger la famille. "C'est addictif n'est ce pas?" Cette adrénaline, cet épuisement physique ou émotionnel que l'on ressent juste après. Ma main dans ton dos qui te serre contre moi, descend dans le bas. Juste au dessus de la ligne à ne pas franchir pour dériver dans l'irrespect. Mais juste ce qu'il faut pour commencer à allumer le feu.

Parfois, il suffit de plonger son regard dans celui d’un autre et d’y découvrir son reflet. Écho d’une douleur pas encore digérer. Fantôme d’un amour qu’ils ne retrouveront jamais. J’ai besoin de m’abandonner dans des bras solides. Je veux du frisson. Je veux vibrer et danser en Enfer. Je veux la passion, je veux être consumé. Mon corps qui épouse parfaitement le tien durant cette danse. Je me sens bien. Je n’ai plus conscience de ce qui m’entoure. Doucement, je donne mon âme au Diable. Tu as peut-être raison. De toute façon, peu importe, je ne pas changer ce qui s’est passé. Fatalité que j’accepte aujourd’hui. Je ne me laisse plus atteindre. Mes yeux rencontrent les tiens et je te dévisage. C’est troublant combien nous sommes similaires. J’ai envie d’en apprendre plus sur toi. Je veux découvrir tes secrets les plus sombres. Tu as raison. Aussi additif que ce moment dont aucun ne semble vouloir la fin. Alors on a continuer à danser et à parler. Il planait dans l’air quelque chose de nouveau. Sans que ne nous nous en rendions compte, le temps fila. Les employés du bar finirent par nous mettre dehors. Je ne pensais plus qu’à une seule chose, savoir si nous allions nous revoir.