wesley + une éclaircie dans la tempête.

Et me voila assise dans ce bar, je me cache des regards indiscret. Si on savait que la directrice du centre allait noyer son chagrin dans l’alcool. Je sais pas comment c’est arrivé, mais la noirceur m’a rattrapé. Je suis encore anéanti par la mort de mon frère et j’ai passé ses six derniers mois à faire comme ça allait. Quand je regarde ma vie, j’ai la sensation d’avoir vécue une multitudes d'échecs. J’en ai assez, je veux vivre des choses palpitantes, je veux me sentir à nouveau vivante. Je demande un autre verre de whisky. Au moins le liquide me saisi et ça me fait du bien. Je lève les yeux de mon verre et tourne ma tête sur ma droite. Tu es en train de commander un verre et je souris en te voyant. Wesley, c’est bien ça ? Je me souviens encore de notre rendez-vous, il y a quelques jours. Homme charmant et élégant. Don vraiment généreux et une super bonne impression. Je suis ravie de te revoir.

@Megara Coríon & @Wesley Patterson-R
Juillet 2021

'L'amour c'est comme une tornade. Ça ravagera toujours des cœurs qui finiront émiettés.' Le mien n'est pas en mille morceaux, il est seulement éteint. Foutu sur arrêt pour ne plus jamais connaitre ce sentiment et sa chute. Mais parfois, cette souffrance est bien trop présente, et il est nécessaire de la faire taire. Rien de mieux qu'une soirée arrosée pour remédier à ce problème. C'est comme ça que je termine dans un bar plutôt bondé, au comptoir à siroter ma vodka. S'enchainent les minutes, un gars s'installe à coté de moi et nous commençons à échanger des banalités de loups solitaires qui tente de sympathiser. Rien qui ne m'anime, mais au moins il m'occupe le temps de terminer mon verre. Je pourrais m'arrêter là, appeler mon chauffeur et repartir chez moi, mais j'ai bien envie d'un deuxième. J'interpèle le serveur et lui demande de me remettre la même chose, quand mon prénom se fait prononcer par une voix féminine. Mon regard se tourne dans ta direction, il me faudra environ trois secondes pour savoir de où, j'avais déjà vu ce visage. La barrière professionnelle semble tomber à partir du moment où ce n'est pas mon nom de famille qui résonne dans mes oreilles. "C'est ça... Très bonne mémoire, Megara." Un sourire qui accompagne mon compliment. Et ma façon à moi de montrer que, je sais aussi qui elle est. Il faut dire que notre rendez vous ne date pas d'il y a trois ans. Mais je me plais à dire que je marque les esprits. "C'est un plaisir de vous revoir..." Et autant ne pas tourner autour du pot "Est ce qu'on peut se tutoyer?" Que je demande, mes yeux plantés dans les tiens.  

Je laisse mes doigts glisser sur le bord de mon verre. Je suis perdue dans mes pensées. Quand, je regarde mes relations, elles ont toujours mal fini. Je ne suis pas faite pour être heureuse. Et pourtant, je l’ai frôlé à deux reprises le bonheur. Je crois que c’est comme ça. Moi, je suis la fille pleine de noirceur et de ténèbres. Celle qui vagabonde depuis tellement longtemps, qu’elle ne sait plus très bien où est son foyer. Je porte mon verre à mes lèvres et je bois. Je bois à mes échecs et à ce que je veux faire de ma vie. Je fini par revenir à la réalité quelques instants, assez pour remarquer ta présence. Je ne suis pas sûr mon lieu de travail, je suis donc une toute autre femme ici. Bien que j’aurais aimé que tu ne me vois pas seule à un bar en train de boire. Sombrer en silence. Peut-être que tu as une bouée sur toi. Où que tu es assez bon nageur pour me sauver. J’esquisse un sourire dans ta direction et lance la conversation. Alors, toi aussi tu te souviens de qui je suis. Plaisir partagé, soyez en sûr. Je viens planter mon regard dans le tien. Tu m’as fait bonne impression lors de notre rendez-vous et l’idée d’en savoir plus me plaît. Je hoche la tête pour t’accorder ce droit. Tu veux prendre un verre avec moi ? Ce soir, nous ne sommes pas sur mon lieu de travail. dis-je en te montrant le siège à mes côtés.

@Megara Coríon & @Wesley Patterson-R
Juillet 2021

'We accept the love we think we deserve.' On mérite mieux. On mérite mieux que ça. Que ce bout de rien qui ne nous fait pas de bien, qui nous bousille de l’intérieur et nous fait du mal quand on se regarde dans le miroir. Personne n’a le droit de nous faire ça, personne n’a le droit de faire ça. C’est interdit. On mérite un bel amour, un vrai amour, quelque chose de grand, qui nous fait oublier tout le reste, le reste qui n’existe plus, ces autres qui ne sont plus que des mauvais souvenirs. On mérite qu’on nous soulève dans les airs, qu’on nous dise que l’on est beau ou belle, qu’on nous parle et nous soutienne, qu’on nous écoute et qu’on nous aime. Putain oui ! Qu’on nous aime ! Entièrement, totalement, passionnément, à la folie ! Que ça nous transporte, que les papillons s’affolent dans nos estomacs et qu’ils nous donnent envie de défaillir. On a le droit de sourire bêtement, de chanter bêtement, d’avoir un sourire niais scotché sur le visage. Plutôt qu'un alcool fort qui déchiré notre gorge. Puis d'un coté, que je meurs à l'instant, si l'envie me reprendre de remettre ma tête dans la gueule du serpent. L'amour, ce n'est peut-être pas pour tout le monde. Deuxième verre commandé, et la soirée prend une autre tournure. Ta proposition m'enchante plus que ces conversations sans gout avec l'inconnu. Je me retourne d'ailleurs vers lui, lui souhaite un bonne soirée, et je viens immédiatement m'installer à tes cotés en réajustant ma veste de costume. "Ce soir, j'ai donc le droit à une toute autre version de toi?" Le verre qui vient en main, que je lève en ta direction. "A nous." Et je viens l'entrechoquer légèrement avec le tien avant d'en prendre une bonne gorgée. La langue qui en essuie les gouttes, et je laisse mes yeux sur ton visage avant de te demander si "Tu viens souvent ici?" Dans ce bar, d'apparence seule mais pourtant bien entourée de ses démons.

Je voudrais qu’on puisse être aimé au point d’être tout pour l’autre. Son repère dans le quotidien, sa force dans les épreuves et son bouclier contre les autres. Je voudrais qu’on m’aime pour moi et pour qui je suis. Qu’on m’accepte avec le bon et le mauvais. J’ai trop souvent essayé d’être quelqu’un d’autre et j’en ai assez. Assez d’être en permanence le second choix. Celle qui apaise, celle qui console dans un lit et se retrouve seule au matin. L’avenir, je veux le vivre à deux, ne plus me retrouver seule face à tout mes projets. J’en ai assez de ce bordel qu’est ma vie en générale. Je veux qu’on m’aime, je veux cette relation amoureuse qu’on me montre dans les films. Je veux un homme qui voit son avenir avec moi. Seulement, entre ce que je veux et la réalité il y a un faussé. Ta présence pourtant me paraît agréable et je me dis que la soirée va peut être mieux terminée. Je n’ai pas fais attention que tu étais déjà avec quelqu’un alors je te laisse le temps de lui dire au revoir. Quand tu viens près de moi, je plonge mon regard dans le tien en pinçant les lèvres. Je vais pas te mentir, je crois que tu as droit à la version la plus sombre. Je suis consciente que je peux te faire fuir en disant ça, mais je ne sais pas, j’ai envie d’être honnête ce soir. De ne plus faire semblant. Je lève mon verre et trinque à mon tour en portant mon verre à mes lèvres. Ici ou ailleurs, mais oui les bars ont souvent ma visite. Et toi dis moi, un homme aussi charmant ne devrait pas être seul.

@Megara Coríon & @Wesley Patterson-R
Juillet 2021

Ce qui peut me plaire avec toi, c'est que tu ne sembles pas avoir tapé mon nom entier sur un site de recherche. Tu ne donnes pas l'air de t'être renseigné sur qui je suis. Cet homme d'affaire, multi-millionnaire, célibataire, bien connu pour sa dureté dans le monde des affaires. Et si nous avons des personnes en commun, tu auras deux versions : Wesley, le plus protecteur des amis ou Wesley, le plus gros batard de l'univers. Je suis une drogue ou un poison. Et si tu t'aventures à vouloir me connaitre, tu apprendras à connaître mon passé et mes douleurs. Tu prendras conscience de la profondeur de mon être et de la noirceur de mon âme. Je ne me dévoile pas. Figure toi que je me protège. Je garde toutes mes failles en moi, afin de ne pas donner la possibilité à quiconque de me nuire. Je porte cette carapace pour garder mon intimité, pour ne pas exposer ma nudité complète aux yeux de tous. Je parais hautain, dur, sur les bords même un peu trop connard et parfois charmant. On attribue à ma personne, à ma figure, à ma gueule, un cliché constant. J'ai une image à tenir. Mais je ne suis pas plat d'esprit. Mon intelligence n'est pas limitée. J'ai ma part de sensibilité, j'ai ma part de faiblesse. Je ne suis pas né pour mourir. Je ne suis pas sans peine, je ne vis pas sans peur et je ne suis pas irréprochable. Je suis blessant, car j'ai été blessé. Chaque cicatrice à posé une pierre à l'édifice que je suis. "Si tu te trouves sombre comme ça.. Je vais adorer l'obscurité." a coté de mes ténèbres, tu es bien éclairée. "Pourtant c'est le cas. Enfin, je ne suis plus seul maintenant." Un sourire que je t'offre avant de reprendre une gorgée. Le verre ensuite posé, je m'interroge "Tout va bien?"

C’est vrai, je ne connais rien de toi, si ce n’est ton identité. Ce soir, nous sommes deux connaissances qui vont se découvrir dans l’intimité. Sans doute que tu vas finir par apprendre que je suis une âme brisé depuis l’enfance. J’ai cru être sauvée et puis non, la vie a repris ce qu’elle m’avait donné. Depuis mes sept ans et l’assassinat de mes parents, j’ai été seule. Je suis devenue sauvage sous le poids des coups que j’ai reçu à l’orphelinat. Orpheline, j’ai grandi avec cette image de moi, seule devant combattre le monde. Monde que j’ai parcouru pour y trouver ma place. Un frère qui apparaît il y a quatre ans, frère qui est décédé il y a neuf mois. J’ai eu toute les étiquettes. Celle de la fille facile. Celle de la fille sans attache. Celle de la fille qui est toujours en colère. Je suis pas celle qu’on veut pour une vie, tout le monde finit toujours par me quitter. On m’a tellement fait souffrir, que la souffrance elle-même est devenue un réconfort tant elle est familière aujourd’hui. J’aspire à mieux autours d’un verre, rêvant à une vie qui m’est inaccessible. As-tu déjà eu le sentiment d’être incompris des gens qui t’entourent ? Je tourne la tête dans ta direction, surprise par cette agréable réponse. Et bien, je crois qu’il y a de la place pour deux dans mes ténèbres. dis-je en te regardant dans les yeux quelques instants. Je prends mon verre et en bois une autre gorgée. Je repose mon verre et encore une fois je joue l’honnêteté. Pas vraiment, non. Je crois que cette fois ci, j’ai plongé trop profond dans ma noirceur. Je ne parviens plus a trouver la lumière. Ça exprime plutôt bien ce que je ressens.  

@Megara Coríon & @Wesley Patterson-R
Juillet 2021

J'ai plein de défauts visibles et plein de qualités cachées. Je suis comme on dirait, parfaitement imparfait. Certains diront même que je ne suis pas commun. Je ne suis surtout pas un commun des mortels. Surnommé 'Le Diable', ce n'est pas un surnom venu de nulle part. Il est mérité, et sous coté. Peu de gens connaissent mes secrets, peu peuvent se vanter de tout savoir de Wesley. Dans un sens, ce n'est pas plus mal. Une mauvaise langue, et je termine derrière les barreaux. Ou pire,.. Quoi que, je préfère de loin la mort à une privation de liberté. Est ce que j'ai une façon de penser un peu décalée? Est-ce que je pourrais être sans-cœur à vie sans jamais m'en vouloir? "Je suis ton homme alors." Les yeux qui parlent tout autant. Tu te confies, laissant entrevoir ta crainte d'être trop profondément ancrée dans ta noirceur. Qui de mieux que le roi des enfers pour en juger? "Quelle est la ou les raisons de ce plongeon?" Le corps qui pivote presque entièrement vers ta direction, afin de montrer que tu as toute mon attention. Satan sait se montrer charmant, et ce soir, je donne tout de mon charisme. Le petit sourire, le regard perforant, et l'air assuré qui n'est jamais une simulation chez moi. "Confies moi tes songes. Je me chargerais d'allumer la lumière juste après." Et si tu acceptes, tu viendras de signer ton pacte. Mais promis, tu ne vas certainement pas le regretter. Juré sur ma tête.  

Je suis loin d’être la femme que l’on voit au quotidien. J’ai tenté depuis bien trop longtemps de rejeter la sombre Megara. Celle qui vivait au Mexique et était capable du pire pour s’en sortir. Depuis la mort de mon frère, je mens et je joue avec les apparences. Quand je ne suis pas ici à boire, je rode dans les ruelles de la ville pour aller déloger les dealers de la ville. La haine et la colère sont devenue mon moteur si bien que je ne n’arrive plus à trouver de plaisir dans le quotidien. J’aime le danger, j’aime mettre un crochet dans la tête d’un gars et me demander si je serais encore vivante le lendemain. Tout ça, parce que je n’ai plus personnes à qui me raccrocher. Je suis sans attache et je ne crois plus en rien. Je ne veux plus être ce qu’il faut que je sois. Je veux être qui je suis. Ça me rend plus forte, mais moins humaine. Je voudrais faire taire mes émotions et ne plus rien ressentir. Tu balances ces mots comme ça naturellement, alors que nos regards sont accrochés et je souris. Toi, tu veux en savoir davantage, connaître mes tourments. Ton corps qui basculent vers moi, je fais de même rapprochant nos deux êtres. J’accepte, je veux voire ce que tu as à m’offrir. J’accroche ma lèvre entre mes dents alors que tu éveillés quelques choses en moi qui m’intrigue et en même temps qui me galvanise. Principalement, la mort de mon frère et accessoirement la seule famille que j’avais encore en vie..  Le ton de ma phrase est neutre, je ne souhaite plus me laisser envahir par l’émotion que m’évoque sa mort.

@Megara Coríon & @Wesley Patterson-R
Juillet 2021

Ton visage, ton visage... Montre moi ce qui se cache derrière. Cesse de camoufler ton âme sous ce masque de chair. Tu sais, moi, même si je tente de tout cacher ; elles sont nombreuses les plaies du passé. Elles n'ont jamais cicatrisé, parce que je ne l'ai pas permit. Je garde mes blessures à vif. Je ressens une certaine jouissance dans cette noirceur. Et bien que mon coeur arraché et sanglant hurle : 'Recule! Ne m'approche pas.'   Nos corps s'aimantent. Je ne suis pas un homme à Aimer. Aucune lumière n'adoucit le feu de ma géhenne. Mieux vaut souffrir milles maux que d'aimer à nouveau. Tel est mon credo. Mais ce que je peux donner, c'est du feu pour enflammer tes ténèbres. "J'aime ton goût du risque." Mon sourire qui s'accroche au tien, et nos regards qui eux ne décrochent pas. Je pourrais oublier le verre que je caresse de mes dernières phalanges. Je ne me sens pas maladroit de t'amener sur le terrain des confessions, surtout quand tu ne te remplies pas d'émotion. "Je vois... Triste histoire." Je crois. Un silence, le temps que mes lèvres se pincent pour une réflexion rapide. "Je n'ai jamais perdu quelqu'un d'aussi proche. Je ne sais pas quoi dire pour soulager la peine,.. T'façon, je suis sur qu'aucun mots ne peut atténuer ça." La tête qui se penche légèrement "Tout ce que je sais, c'est que toi tu es en vie. Et qu'il te faut vivre." Je me lève de mon tabouret, je viens tendre une main vers toi. "Allons danser. Tu continuerais de me conter tes songes sur la piste." Drôle d'alliance n'est ce pas? Je n'ai aucunement l'envie d'être normal et raisonné ce soir.