forgive me for my mistakes (louison x raven)

la culpabilité qui te rongeait depuis longtemps éclate au grand jour dans cette vérité qui fait mal. A toi qui l'a avouée, et à elle qui l'a entendue. tu détestes faire du mal aux gens, c'est douloureux pour toi. et même si elle plaisante en te disant qu'elle a un abonnement aux déceptions, tu sais que ça traduit un sentiment profond. « j'ai jamais voulu te faire de mal, j'te jure. » que tu répliques avec un sourire désolé et sincère. la peine au sujet de ta famille, tu ne la montres pas. pas assez proche de ceux qui sont au bout du monde pour ressentir une tristesse infinie. « merci. à vrai dire, je ne connaissais pas vraiment ma grand-mère, j'ai trop bougé dans ma vie pour avoir une réelle attache à ceux qui sont en australie et en nouvelle-zélande. » peu de souvenirs, peu de discussions, mais une montagne de responsabilités qui te tomberont sur le coin de la tronche plus tard. « ça marche pour toi aussi, lou. de jour comme de nuit. ou si la solitude te devient trop dure. » tu ris doucement sur ces derniers mots. « non, rien du tout. juste une fois. maintenant elle est avec quelqu'un. » ne pas dévoiler que t'es touchée par cette information qui t'a pété en pleine face plus tôt dans la journée. « et par pure curiosité, t'as quelqu'un, depuis ? »

Tu la crois. Tu n’as jamais senti Raven comme étant potentiellement la soeur du Diable. Elle paraît si honnête et délicate dans ses propos. Et tu comprends qu’elle ait eu ce besoin d’évacuer ce vilain petit secret, ça devait forcément lui peser quelque part. Sans rancune, tu arrondis les angles, soucieuse de garder à tes côtés celle qui t’avait soutenu des semaines durant. Alors tu proposes toujours ton amitié et elle en fait de même. Le coeur réchauffé, tu te hasardes même à évoquer cette fille qui t’avait quelque peu doublé. « Ah, si ce n’est pas elle, ce sera une autre, t’es magnifique à l’intérieur et à l’extérieur. » Clin d’oeil complice et la réciproque t’est demandé. « Personne. Je ne pense pas que l’été soit la meilleure saison pour se poser. J’attends la rentrée pour entrer en action » C’est vrai quoi, des promesses pouvaient être faites, parce que le soleil et les palmiers rendaient la chose tellement idyllique, mais dès que le gris de Boston reviendrait, qui sait ce qu’il adviendrait. « Tu comptes rester ici ou tu veux que je te raccompagne à ta chambre ? Je commence à me geler les fesses »  

derrière une façade de coeur en glace, tu n'es rien de plus qu'un être sensible au coeur de mousse. dès qu'une fille te plait un peu trop, tu ne peux pas t'empêcher de développer une certaine affection pour elle. ça avait été le cas il y a quelques temps pour alyssia, avec qui tu n'as jamais rien tenté. ça a été le cas avec louison également, de qui tu t'étais entichée malgré le caractère secret de votre histoire. puis elsie, l'aventure qui s'est écrasée comme une vague sur un phare, qui t'a menée à cette révélation tardive. bien sûr, si tu n'étais pas partie du jour au lendemain, la française l'aurai su plus tôt que maintenant. tu aurais pu l'avouer dans un message informel, à des milliers de kilomètres, mais tu es partisane du fait que ce genre d'aveu doit être fait en face à face, qu'il faut assumer le mal qu'on provoque à l'autre en le regardant dans les yeux. sourire amusé qui se dessine. « on verra bien ce que cette nouvelle année à boston m'apportera, j'me fais pas de films. » que tu répliques en haussant les épaules. « tu marques un point. mais tu t'es amusée, quand même ? genre.. t'as pécho ? » que tu demandes, taquine. après tout, l'été, c'est aussi fait pour ça. les rencontres éphémères, les corps à corps torrides, les aventures qui peuvent se transformer en amour.. personne n'est à l'abri d'une belle surprise. « allez viens, va pas choper la crève. tu veux boire un verre avec moi ? »

J’crois qu’on se ressemble sur ce point, on ne se fait pas d’illusions pour cette nouvelle année. On risque d’être déçue ou de ne rien trouver d’exceptionnel. La vie ne nous a jamais fait de cadeau sans qu’il soit empoisonné, c’est sûrement notre destin. « Une ou deux fois, rien d’extraordinaire. J’ai rencontré un chouette type, à voir où ça pourrait mener » Parce qu’il est complètement à l’ouest et qu’il n’est pas étudiant. Peut-être qu’il disparaîtra lorsque l’été prendra fin. Je préfère éviter de tomber dans la rêverie inutile. « Au bar ou dans ta chambre ? » Quelle importance Louison. Raven n’est pas une prédatrice dangereuse. « Allons-y, ça me ramollira peut-être la cervelle pour ronfler » Je me relève, téléphone à la main, zieutant où je fous les pieds pour éviter la chute. « Je te suis ma belle, j’ai pas le sens de l’orientation »