(ravelsie) after hours

@Raven R. Van Horn L'impression que les mois sont devenues des années, quand tu réalises alors tout ce qu'il a bien pu se passer. L'impression aujourd'hui que les secondes deviennent des minutes, quand dans le moindre de ses gestes, de ses mots, de ses regards, t'as l'envie que bien des choses aient été différentes. Le fait qu'elle ne parte pas déjà, enfin surtout le fait qu'elle ne parte pas sans même un au revoir. La lettre de février, est-ce qu'elle s'en souvient encore, est-ce qu'elle y pense parfois ? Ou est-ce juste un souvenir brumeux au fin fond de sa mémoire oubliée ? Dans la tienne le souvenir est toujours là, et n'est jamais redevenu aussi présent que maintenant qu'elle est là, juste devant toi, bien vivante et bien réelle. "commerce international !" tu répètes avec un ton étrangement trop vif, comme pour t'arracher à tes propres pensées. "si tu m'avais dit il y a des années que tu terminerais dans ses études, je ne t'aurais jamais cru." tu ris spontanément, retrouvant de cette complicité si chérie avec les années avant que la distance ne vous l'ai malheureusement faite oubliée. "hm… je comprends… maintenant t'es plus toute seule, tu m'as moi." tu souris tendrement, le sang qui pulse doucement dans les pommettes, la surprise qui prend les traits lorsqu'elle tire son sac pour en sortir quelques paquets. Pleins de souvenirs d'Australie que tu découvres au fil des secondes. Pressant le petit koala contre ton buste, retenant l'émotion très fort lorsque t'arrives à bout de toutes ses attentions. "mais pourquoi Raven… ça me touche trop, fallait pas… merci beaucoup !" Les cadeaux déposés sur ta longue jupe noire tendue entre tes cuisses en tailleurs, pour pas avoir à les déposer dans le sable, pour pas les salir. D'une main tu peines à enfiler le bracelet "tu peux m'aider s'il te plait ?" tu lui tends ton poignet. "j'ai rien pour toi moi, je suis désolé…" tu savais pas qu'elle était revenue avant ce soir mais c'est toi t'es comme ça, faut toujours que tu tentes de faire pardonner pour un oui ou pour non, même quand y'a rien de mal que t'as provoqué enfin pas consciemment au moins.

@Elsie Barlow | le temps est une notion bien étrange lorsqu'on se sent bien ou non avec une personne ou sans elle. et dieu sait comme les quelques mois au bout du monde t'ont semblé une éternité, loin de ce petit bout de femme qui agite tous tes sens. loin de celle qui a éveillé ce sentiment étrange qui fait cogner le palpitant un peu trop fort. sembler aussi naturelle qu'avant, alors que t'as envie de te blottir contre elle, mais en as-tu le droit ? tu ne sais même pas ce qu'il s'est passé dans sa vie. peut-être que la place que tu convoitais n'est plus vacante. peut-être que ce que vous avez partagé n'avait aucun sens. ça serait trop douloureux d'apprendre ça dans un rejet gêné et gênant. tu ris doucement en regardant le fond de ton verre encore plein. « surprenant, pas vrai ? » c'était clairement pas l'avenir que tu imaginais pour toi. tu comprends même pas pourquoi ta grand-mère a choisi ta lignée pour être aux commandes de l'empire commercial de l'hémisphère sud. « si ça dépendait de moi, j'aurai clairement pas changé de cursus. mais bon, je fais partie d'un monde où l'avenir finit par se faire tracer selon les évènements. mon frère a préféré se mettre en retrait de tout ça, alors c'est tombé sur moi parce que je suis plus posée que la petite. bientôt il faudra m'appeler madame la pdg, fais gaffe. » prendre ça avec humour plutôt que de faire la gueule. toujours relativiser. sourire qui s'étire timidement. « t'étais toujours dans un coin de ma tête quand j'me sentais seule, ça m'aidait à ne pas m'enfermer sur moi-même. » aveu coupable. tu la regardes découvrir les souvenirs du bout du monde avec un sourire joyeux, tu vois que ça la touche et que ça lui fait plaisir, et c'était l'effet escompté. « je sais que t'aimes bien les souvenirs des endroits, et comme tu pouvais pas venir à moi, les souvenirs viennent à toi grâce à moi. » tu l'aides à mettre son bracelet, et effleurer sa peau provoque un frisson dans ta nuque. tu déposes tes lèvres sur sa joue. « tant que t'es là, j'ai pas besoin de grand chose d'autre. »

@Raven R. Van Horn Une nouvelle surprise parmi tant d'autre, ce revirement de situation pour ses études. Loin d'être la plus importante des surprises, celle-ci étant tout simplement son retour, sa présence, le fait qu'elle soit là ici avec toi… "oui surprenant, mais tu t'y fera vite, je suis sure que ça t'ira bien." Tout ira bien à Raven, tant qu'elle le veut. "je ne t'appellerai jamais comme ça, j'espère que t'en a bien conscience ?" tu dis avant d'aller perdre ton regard entre vous, les épaules légèrement agitée par le rire. Tu réfléchis pas trop avant de répondre à ses mots. Si t'avais réfléchis jamais t'aurais eu le courage de répondre ça "toi aussi t'étais toujours dans un coin de ma tête quand ça n'allait pas, même quand ça allait… toujours à me demander où tu étais à l'instant présent, si tu allais bien." tu mords doucement dans ta lippe, balaies cet aveu de ton poignet que tu tends dans sa directement pour qu'elle vienne t'aider refermer le bracelet. Oui t'adores les souvenirs, surtout ceux qu'ils savent éveiller dans les esprits. Toi t'étais pas en Australie, t'étais pas avec elle, mais grâce à tous les petits objets qu'elle a ramené pour toi, t'as la sensation tout comme si t'avais pu y voyager un petit peu aussi, par procuration. Elle s'approche pour déposer ses lèvres sur ta joue, tu plisses le nez, paupières fermées, réprimandes le frisons qui te remonte l'échine et souris largement "j'suis là alors, je reste là." T'attrapes le boomerang entre tes mains et le fait tourner plusieurs fois. "une fois rentrées à Boston il va falloir que tu m'apprennes comment le lancer correctement, j'en ai jamais utilisé. Weenie va devenir fou, à courir après sans réussir à l'attraper." tu ris rien qu'à cette pensée. Celui qu'elle a connu n'étant qu'un petit chiot est devenu une vraie grosse boule de poile adulte, bien qu'il adore toujours autant courir après tout ce qui lui passe sous le nez. "comment va se passer ton retour à Boston ? tu prends un ancien appartement ou tu vas retourner à la Currier ?"

@Elsie Barlow | être partie si vite a laissé beaucoup de non-dits, de silences s'installer à cause de la distance, du décalage horaire, des études qui bouffaient une partie de ton temps et ces histoires de succession qui prenaient le reste de ton temps libre. mais ce retour te prouve que même le temps et le silence ne peut altérer ce que vous étiez. pas même cette rose dont vous n'osez pas parler. pas même ce mot qui en disait bien assez. parler de choses communes, de tes études, ce nouveau cursus que tu appréhendes bien plus qu'il ne te ravit, sourire à ces compliments qu'elle te fait sur ta capacité d'adaptation. « on verra bien, au pire j'fais un pied de nez à tout le monde et j'laisse le sale boulot à ma soeur pour reprendre en criminologie l'an prochain. » tu ricanes, parce que t'es capable de le faire. « toi j'espère bien que tu m'appelleras autrement, ça serait trop bizarre que tu m'appelles de cette façon. » ton regard se perd sur elle, incontrôlable. tu la scrutes en souriant, avant de mordre dans ta lèvre en reposant ton regard sur la lagune. coeur qui rate un battement quand elle avoue que t'étais dans sa tête aussi. essayer de ne pas rougir outre mesure. « tu sais, tu pouvais m'appeler, jour et nuit. toujours. n'importe où dans le monde, j'serai là pour toi. » et tu te gardes bien de lui dire que c'est le fait qu'elle te manquait qui t'a le plus motivée à revenir à boston. c'est pourtant la vérité. c'est pour ça que t'as ramené toutes ces choses pour elle. c'est parce qu'à l'autre bout du monde, une partie de toi est restée près d'elle. « donc si j'te propose de passer la nuit ici avec moi, regarder le lever du soleil ensemble, tu restes avec moi sur cette plage ? » tes yeux se posent sur ses mains dans lesquelles se trouvent le boomerang avant de sourire. « j'peux même t'apprendre ce soir. tu verras, c'est pas bien compliqué. on ira faire des balades avec weenie et noctis alors ! » tu ris doucement. elle ne connait pas ton chiot encore. celui que tu as adopté en rentrant à boston et que tu as laissé à ta soeur le temps de profiter de l'été. tes yeux se baissent sur le sable. « j'serai plus à la currier cette année.. j'serai à la pforzheimer.. j'ai toujours mon appart' sur carson beach, aussi. mais promis, j'viendrai toujours t'embêter avec mes séances de ciné maison. » sans savoir pourquoi, tu viens attraper sa main que tu serres doucement dans la tienne. ça te fait du bien. ça t'avait manqué.

@Raven R. Van Horn Les mots qui sont lourds, les mots qu'ont du sens. Maintenant. Avant c'était pas le cas, avant ces mots étaient partis dans les airs, tout comme elle l'était. "t'es partie si vite… si vite… j'ai pas voulu m'imposer à toi, je savais pas trop comment me comporter…" à le dire à voix haute aujourd'hui tu te sens ridicule. T'as eu peur de la réaction de Raven alors qu'elle est pourtant l'une des personnes que tu connais le plus au monde. Depuis des années et encore et toujours plus avec le temps, mais t'es comme ça et le premier pas t'as toujours énormément de mal à faire. Y'a eu la rose, et encore une fois le silence, l'absence… jusqu'à ce soir. Tout se bouscule encore dans tous les sens, tout est flou, tout est fou, une seule chose est sure : c'est que passée la surprise, c'est le bonheur de la retrouver qui s'empare complétement de toi. "oui évidemment !" tu redresses le buste et souris largement, sachant pas retenir ton mouvement vers l'avant, déposer l'une de tes paumes sur le haut de son genou. "mais faudrait pas que le bateau reparte sans nous quand même." tu sais plus trop mais très probablement que seule la soirée à lieu sur la plage, dans la nuit le bateau reprendra de nouveau le large, et t'as pas l'âme assez aventureuse pour te retrouver abandonner sur une ile déserte, même si t'es avec elle. "Noctis ?" tu l'interroges, ce nom ne te dit vraiment rien. Tu regardes vos mains, la tienne qu'elle vient d'attraper, le cœur qui s'accélère et tes doigts qui se resserrent doucement sur les siens. "bien sur, tu seras toujours la bienvenue pour nous rendre des visites à la Currier et… je pourrais venir te voir moi aussi." Le regard toujours perdu dans la contemplation de vos mains, l'ombre de la nuit cache avec courtoisie le rouge qui te monte aux joues. Et finalement tu bouges tes jambes et tes hanches pour te déplacer sur sur sable, venir juste à côté d'elle pour déposer ta tempe sur le coin de son épaule et enrouler tes avant bras dans le creux de son coude "tu m'as tellement manqué." Tout est parfait, l'horizon sombre devant, les étoiles qui brillent au dessus de vos têtes, et elle de retour dans ton quotidien, dans ta vie.

hj : fin du rp ?

@Elsie Barlow | regrets qui s'installent sur le visage quand elle te rappelle à quelle vitesse tu étais partie au bout du monde. regrets qui s'insinuent si forts dans ton âme alors qu'elle dit ne pas avoir voulu s'imposer à toi ni savoir comment se comporter à ton égard. « j'aurai aimé que tu t'imposes.. et que tu agisses comme si j'étais encore là. mais maintenant, tu peux vraiment le faire. » sourire finalement, laisser l'absence derrière vous et profiter du moment présent, de ces retrouvailles que les caraïbes vous offrent désormais. peu importe combien de temps ça va durer, le temps passé ensemble est toujours précieux. parce que tu te doutes qu'elle ne va pas passer tout son été ici avec toi, même si tu le voulais. rattraper le temps perdu est une utopie que seuls les rêveurs peuvent se permettre. six mois se sont écoulés et peut-être bien des choses ont changées dans sa vie. « au pire, on retourne sur le bateau maintenant, on s'installe sur le pont et on profite du lever du jour en étant sûres de ne rien rater. » tout ce que tu veux, c'est vivre cet instant magique avec elle. la magie sera la même dans tous les cas, selon toi. elle, toi, les aurores qui se dessinent à l'horizon. peu importe le lieu où tu te trouves, finalement. « mon chiot. » tu attrapes ton téléphone, ouvre ta galerie et scroll jusqu'à la dernière photo du labrador noir que tu as prise avant de partir. téléphone qui retrouve sa cachette, vos doigts s'entrelacent. « j'croyais que t'étais pas trop à l'aise avec les membres de la pfo, mais promis, je vais te protéger des autres. » que tu dis en riant, un peu moqueuse. l'être de la belle se rapproche de toi, retrouver ces mécanismes d'avant. ta tête se pose sur la sienne un instant, avant que tu n'embrasses son crâne. « toi aussi, tu m'as terriblement manqué.. » plus que tu ne l'avoueras vraiment. rester ainsi un moment, finir ton verre et l'inviter à regagner le pont du bateau, pour passer cette nuit ensemble à la belle étoile.

FIN DU RP