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Les délicats touchés qui détendent les muscles, ces doigts qui circulent sur ma peau comme sur une autoroute tandis que je tente du mieux possible de redescendre de ce paradis sur lequel nous nous sommes envolés. C'est en reprenant mes esprits que je viens à me questionner si tout ceci est réel. L'est-ce ? Ou viens-je d'halluciner ce qu'il se passe ? Ta peau salée et humide colle encore à la mienne, et quand je m'effondre à tes côtés, cette rupture fait pencher la balance. C'était différent, si différent, mes jambes frétillent encore un peu, et ma respiration n'est toujours pas entièrement remise. Et je me sens vide - de corps et d'esprit, presque triste de sentir ce vide contre moi. Mes regard dans ta direction essaie de capturer ce faciès et l'imprimer à jamais sur ma rétine pour qu'à chaque fois que mes paupières se ferment, je n'ai plus peur du noir. Car tu seras là, l'air heureux, à m'apporter cette lumière que je pensais depuis bien longtemps partie avec bon nombre d'espoir. Mon prénom. Putain, mon prénom dans ta bouche et dit de cette manière, c'est un appel au coeur, une convocation des tripes. Je te jure que je ne me souhaite qu'une seule mort, et c'est celle d'être contre toi à périr sous nos désirs, sous ce plaisir muant en nécessité. D'un bras tendu, glissant sous ta tête, je te rapproche de moi à nouveau, et te laisse déposer une jambe sur ma cuisse. Je me sens mieux, bien mieux, comme si c'était le tableau que je veux peins, accroché dans ma chambre et rayonnant sous la lumière. ❝ Merci à toi de me faire confiance. ❞ Et merci à toi de me faire réaliser que les âmes s'enflamment même après s'être heurtées. Alors, je te sers fort, ta tête tombant sur mon bras et ma bouche sur ton front, ton crâne, se mêlant à ta chevelure humide. Des doigts touchent des zones atteignables, des douceurs inspirantes qui relèvent d'un lointain passé. Que me réserves-tu, Easton ? Je veux savoir, je veux pouvoir contrôler ce que tu comptes me faire. Pourtant, en cet instant, mes pensées sont tournées sur maintenant, et un futur plus radieux dans lequel tu marches à la vitesse de mes pas, nos mains qui se croisent comme nos regards pour que les sourires naissent et les peines s'estompent, à jamais rassurés que nos coeurs n'explosent en bombes.FIN
w/ @Easton Argall
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