and I had to ask to (tovael)

Ca se voit qu'il ne connait pas ta vie entière, Nate. Il sait que t'es une joueuse, que tu aimes séduire les hommes et les femmes, que tu aimes le séduire lui. Mais il ne sait pas, rien de tout ce que ça cache. Les huit dernières années de ta vie ne comporte que des secrets, des non-dits, des fautes, des tromperies. Alors oui, tu penses vraiment qu'il mérite mieux que ce que tu es. Tu n'es pas la femme que tout le monde pense que tu es. Tu es bien pire que ça. T'as blessé deux personnes que tu aimais profondément parce que t'as jamais su lâcher cette addiction. Tu souris quand tu baisses les yeux et que tu découvres que l'idée de te voir dans ta robe d'avocate lui fait cet effet. « Promis, je ne te pousserais pas à la faute consciemment. Au pire, ce qu'il se passe dans mon bureau relève du secret professionnel. » Tu charries, le pousse dans ses retranchements pour t'amuser. Et tu résistes, bordel. Tu résistes pour ne pas qu'il trahisse sa parole, mais bon dieu, t'as envie qu'il se découvre. Et l'envie se fait encore plus forte quand il saisit ton poignet, corps à corps qui dévoile les canines. Tout ça pour te refourguer la fleur et le gel douche. Satané jeu où les cartes sont mal distribuées. « T'es un enfoiré de me donner chaud pour que j'te frotte le dos. Je te maudis, Ducret. » Tu finis par rire, pressant le gel douche sur la fleur et la faire mousser, avant de t'appliquer sur la zone dorsale. « Avant ça, on va jouer les dangereux quand ça sera à toi de me frotter le dos. » Sourire sournois aux lèvres, tu lui claques une fesse gentiment.

C’est plus fort que moi ; j’aime le danger, froler des limites. C’est nouveau, car la trahison aura le gout d’infidélité et je m’y refuse. Ni meme de commencer par un mensonge. J’aurais dû pas repondre. Mais la Brune, c’est bien le dos qu’elle frotte, et je suis heureux d’avoir eu la conscience de conserver mon boxer. J’aurais réellement ete dans la mouise à titiller mes instincts. « Tu sais que j’aime jouer. Autant que tu m’aimes. Tu peux pas me maudire, je suis ton préféré .. apres Ilan. » Je ris doucement, me detendant quand meme. Erreur ? Me faire plus serieux - que penser qu’une femme est nue sous cette fichu douche - en la questionnant sur l’avenir. « Et où va etre ton bureau aux milles secrets ? »

Jouer les tentatrices, seconde nature depuis le temps. Huit ans que tu portes ce rôle mieux que ta nature profonde. Huit ans que séduire pour le plaisir et pour l'argent a pris le pas sur le reste. Garder un semblant de conscience pour lui, pour son avenir amoureux. Ne pas déclencher une tempête dans une idylle naissante. Ne pas détruire ce qui peut être beau pour lui. Fleur de douche que tu colles sur son visage en riant. « Jaloux. Vous êtes tous les deux mes préférés, à égalité. » L'un te résiste quand l'autre cède aux plaisirs que tu proposes. « Dans le centre de Boston, là où j'ai fait mon stage de dernière année. Une vue panoramique sur la ville. Entourée de plusieurs avocats de diverses spécialités, mais chacun son espace sans empiéter sur les autres. » Dos bien frotté, tu passes tes bras autour de lui pour frotter son torse et poser ta tête contre son épaule. « Robe ou tailleur toujours de mise. » Titiller son esprit, l'inviter à divaguer. Frôler la ligne sans la franchir.

Je veux pas être à égalité. Juste l'exclusivité. Je la regarde en coin, avant de rire. La possessivité, n'est jamais loin. Surtout avec mes amis. Enfin bon, ça va c'est Ilan, il n'est pas dégueu. Vraiment pas. Et salement hétéro, ce con. Enfin bref. Je me laisse chouchouter tout en l'écoutant et j'admets, c'est plaisant. Tova en tailleur. Ma conscience bave. Tu t'es jamais montré en robe avec nous, injustice. Moue faussement boudeuse. Et je veux une place dans ton bureau où y'aura gravé Nate sinon, je fais un procès. Le gamin râle, exige. Gâté mais toujours rieur. J'attrape la fleur de douche pour la rincer et y mettre du gel. Allez décrassage. Et tentation pour moi. Hm ..T'es pas effrayée à l'idée d'entrer dans la vie active ?

« L'exclusivité n'a jamais été ma spécialité, mon petit chéri. » Autant l'assumer, ta réputation te précède bien assez comme ça. Pourtant, tu t'en amuses de cette situation, de ce statut de trainée qui te colle à la peau. Si tous savaient comme ils ont raison à ton sujet. « C'est ton fantasme au masculin, hein ? » Le charrier, avant de pouvoir lui conter les prouesses du brun. Bon amant. Beau comme un dieu. « Tenue de travail, au travail. Les robes, c'est en soirée. J'aime mes fringues chill et mes converses défoncées. Tu seras le seul à me voir moulée dans mon tailleur, si tu traînes dans mon bureau. » Sourire qui s'étire, moqueur. « En rentrant sur Boston, je ferai graver une plaque à ton nom qui prendra place sur mon bureau. » T'en es largement capable, et il en sera fier, le monégasque. A son tour de prendre soin de toi. A toi de profiter de l'instant. « Un peu.. ça remet un tas de choses en question dans mon esprit. Mais c'est une étape que tout le monde passe à un moment donné. » Et dieu sait que ça cogite en ce moment.