and I had to ask to (tovael)

Un jeu, des taquineries qui fusent dans la discussion de groupe. T'as plus ou moins vendu la mèche pour Fallon. T'as pas su fermer ta grande gueule, Markovich, t'es un boulet. Et tu sens que quelque chose est passé sous silence, tu sens que ça te ronge au fond des tripes. Alors tu laisses revenir ce que tu avais laissé enfoui au fond de toi. Tu laisses la diablesse revenir, celle qui joue avec le feu et qui se laisse calciner. Tu provoques comme tu l'as toujours fait. Après tout, t'es pas à ça près. L'appétit insatiable finira toujours par refaire surface, tu le sais. Mais tu veux tenir bon, malgré tout. Combat manichéen qui se joue dans l'esprit perturbé. Est-ce que tu vas vraiment te glisser sous sa douche ? Est-ce que tu sauras faire preuve de sagesse ? Est-ce que la question qui tourmente ton esprit sur son silence au sujet de Fallon trouvera une réponse ? Tout ça, ça t'occupe le temps que tes pas quittent ta cabine pour la sienne. Ton poing qui s'abat sur la porte de la cabine marque peut-être la fin des questionnements interpersonnels, qui sait.

Provocations. Taquineries. Des sous-entendus. Des approches sans jamais outrepasser les paroles. Puis le syndrome du soufflé. Quand ce putain de gâteau arrive à la cuisson parfaite et flop salement. C'est ce qui était arrivé sur la convo des Chastes quand Fallon fut évoquer par Tov' et là, j'ai compris que j'allais sacrément dans la merde et plus encore quand elle a commencé à mener l'enquête. Si j'avais joué celui qui comprenait pas, je me voyais pas du tout lui mentir ou même confirmer ses doutes. Elle allait venir. Et je sais pas comment ça allait se passer mais l'honnêteté allait primer. Je sursaute quand elle toque et j'ouvre à la volée et me mets à parler à toute vitesse. Alors avant que tu me frottes le dos ou que tu me claques le beignet, oui j'ai couché avec Fallon. Je me voyais pas te répondre devant tout le monde. Mais je ne savais absolument pas pour vous deux. Elle l'a jamais évoqué. Et clairement Tova Markovich en couple, c'est assez irréaliste. On se connait de longues dates avec Fall, mais je n'aurais jamais fais quoi que ce soit, si je savais que ... bah que vous étiez ensemble. Je tourne la tête et montre ma joue. C'est bon, tu peux frapper.

La porte s'ouvre et t'as le sourire. Mais ça ne dure pas bien longtemps. Entrée en matière originale qui annonce la couleur de l'ascenseur émotionnel qui vient te donner une bonne droite. Il a couché avec la femme que tu aimes. Ca soulève le coeur et de nouvelles interrogations. Les iris jaugent le sol, et derrière ton masque d'apparat, le visage se fend. Une longue inspiration pour retrouver tes esprits. Au moins, il a été honnête, lui. Et il a pas affiché à la vue des autres que t'as été, peut-être, le dindon de la farce. Retour de bâton assez violent sur tes actes du passé. « C'était quand, la dernière fois ? » Parce que t'as peut-être rien à dire, finalement. Même si ça te brûle à l'intérieur, même si tu l'enverras sans doute dans la gueule de Fallon le jour où ça viendra à éclater entre vous. « On s'est mises ensemble y'a quatre ans, on s'est séparées y'a deux ans, on s'revoit depuis quelques temps, mais j'saurai pas dire si on est ensemble ou non, en fait. J'sais même pas pourquoi j'en ai parlé tout à l'heure. Tu me laisses rentrer quand même ? » T'as pas envie de t'épancher sur le sujet alors que des gens peuvent surprendre cette conversation. Alors qu'il s'attend à ce que tu le gifles, tu viens faire un bisou sur sa joue. « Finalement, j'crois que c'est toi qui va devoir me frotter le dos. »

La dernière fois remonte en Avril. Depuis, on discute mais rien de plus. On est potes avant tout. J'aurais pu esquiver, bégayer. Mais je l'admets depuis mon retour de Bali, depuis ma rupture, je voulais plus faire trainer les choses. Je voulais plus de doutes entre moi et les gens à qui je tiens. J'ai perdu gros, ça ne se reproduira plus. Je réalise quand même, que leur histoire dure depuis un bon moment. J'essaye de pas paraitre choqué mais je crois que c'est peine perdue. Baiser sur la joue, et le sourire s'affiche, je finis par me décaler. Je ferais des mouvements circulaires les plus doux possibles. Mais d'abord ... J'arrive pas à croire que je vais faire ça .. Attends si quand même. Je m'approche, attrape son visage et l'embrasse jusqu'à perdre le souffle puis je me recule. Je pouvais pas passer à côté de ça. Je me racle la gorge. T'es un sacré fantasme. Et je rage fort que ça arrive maintenant. Mais j'ai promis à quelqu'un de ne coucher avec personne. Surtout qu'il arrive dans deux jours. Et j'ai pas envie de débuter notre relation comme ça. Je veux bien te frotter le dos, prendre un bain, tout ce que tu veux, appeler le room service, dormir ensemble mais tu resteras que mon fantasme. J'aurais pu profiter de la situation. Il ne l'aurait jamais su, ou quelqu'un du groupe pouvait vendre la mèche. Mais je voulais rester une personne de confiance.

Avril. Ça pique. C'était peut-être avant Toronto. Comme c'était peut-être après. T'en sais rien, t'as pas envie de questionner. Pas plus que ce que tu sais déjà. « D'accord. Elle était libre de faire ce qu'elle voulait de toute façon. » Peut-être qu'elle jouit encore de sa liberté quand toi tu fais tout pour être le plus droite possible. Mais l'envie de vengeance commence à s'insinuer dans ton esprit. Tu finis par entrer en souriant. Promesse de frottement dorsal intéressant, puis ce baiser inattendu, partagé quand même. « T'es plein de surprises mon petit Nate. » que tu répliques en souriant en coin. Déclaration qui surprend, t'as pas l'habitude d'être le fantasme des gens. Tu étais de celles qu'on prenait quand l'occasion se présentait, quand l'envie était là, mais jamais d'être celle qu'on regarde et qu'on désire sans la toucher. « Pourquoi t'as jamais rien tenté ? T'as jamais capté les appels du pied ou tu t'es dit que j'allais rester au stade de fantasme pour pas sentir une quelconque déception ? Je.. On va juste kiffer tous les deux sous la douche, se frotter le dos et passer la soirée ou la nuit ensemble si tu veux. Et je vais faire en sorte de respecter ton choix. » Frustration latente dans le ventre. Tu sais que tu vas avoir envie de déraper, c'est ça le problème.

Liberté pour Fallon. J’ai l’impression que ca sonne extrêmement faux. Comme Jagger qui n’osait pas s’exprimer clairement. J’aurais peut-être pas dû l’inciter. Mais bon, parole donnée, je n’allais pas la briser. Je ris quand elle enchaine. « Je suis la surprise » Douche confirmée. Suis-je naif ? J’ai envie de le croire. Première épreuve avant d’officialiser. Karma je te hais. Je ne réponds pas tout de suite a ses questions, l’embarquant dans la salle de bain. Une douche c’est rien, non ? Rien du tout quand je laisse apparaître un corps moins enfantin, plus de bleus. Et les muscles récemment acquis, si on peut dire. Les cicatrices moins rouges et moins voyantes. Je glisse sous l’eau en boxer. Par sécurité. Alors que l’esprit s’imagine deja bien autre chose. Penser Jagger. « Si on vide l’eau chaude, c’est toi que j’accuse. » Je ris doucement puis je reprends. « Je ne sais pas pourquoi tu es devenue un fantasme au fil des annees. Ce jeu qu’il y a entre nous me plait. Faut croire qu’il le sera pour toujours. Et je ne pense pas être déçu. On m’a conté tes talents maintes fois. Mais je resterais le seul qui ne confirmera pas. » Je me console ainsi.

Qui tu crois berner au fond ? T'as aucune envie qu'elle soit libre, la canadienne. T'aurais préféré ne pas savoir ça, mais les retours en arrière sont impossible. Maintenant tu le sais et tu vas te demander qui d'autre encore a pu noyer son chagrin dans le creux de ses reins. Et toi t'es là, devant cette tentation qui n'ira pas plus loin, car il a tenu une promesse. « Une surprise super sexy que j'peux même pas déballer. » Autant le prendre avec humour. Il t'entraîne dans la salle de bain et t'es docile, tu suis sans sourciller. Corps qui se dévoile complètement quand le sien garde une partie secrète. La ceinture de chasteté en tissu qui provoque un sourire moqueur quand tu viens te glisser avec lui. « J'ai l'habitude de défendre les accusés et les innocents, pas d'être accusée, monsieur Ducret. » que tu répliques en riant en commençant à poser tes mains sur son corps. « Tu seras sans doute le seul à pouvoir dire que tu m'as vue à poil et que je suis restée sage. Alors j'resterai ton fantasme, j'continuerai de jouer avec toi sachant qu'il se passera rien. »

Ta surprise était sous tes yeux depuis 2017. Je fais une moue triste. J'ai manqué d'audace mais t'as pas fait un geste pour la déballer non plus. Et tu te réveilles quand je suis sur le point de me foutre en couple. Timing douteux. Je secoue la tête. Pas spécialement blasé mais le karma paie cash aujourd'hui. Mais bon, je viendrais à tes jugements pour fantasmer tout en révisant mes cours. Je ris doucement mais j'étais réellement capable. Ne serait-ce que pour aller prendre des nouvelles. Je me penche, pour répondre au creux de son oreille, limitant les frôlements entre nous. Je suis persuadée que jouer les coupables ne t'a jamais gênée. Mains qui tâtonnent pour régler l'eau quitte à la mettre sous l'eau froid pour conserver nos esprits au frais. Tu joues avec ma volonté, mais je suppose qu'au moins, je pourrais dire à Monsieur que j'ai un mental d'acier. J'accepte ce jeu. Regarder droit dans les yeux. Pourquoi, j'ai pas dit que j'étais malade. Bon, prête à passer de superbes vacances ?

Tu pinces tes lèvres. Bien sûr qu'il était là, devant toi depuis tout ce temps. Et non, t'as rien fait, à part le chercher, sans jamais le trouver. « Peut-être parce que j'ai toujours pensé que t'étais trop bien pour moi et que tu méritais pas que je joue avec toi. T'es trop adorable pour une fille comme moi. J'ai raté ma chance. » Tu souris légèrement, plus amusée d'avoir foiré une occasion que blasée, parce qu'au moins, ça ne change pas vos rapports. Et du moment qu'il est heureux dans sa vie, c'est tout ce qui t'importe. « Tu pourras même venir fantasmer dans mon bureau si tu veux. » Tu seras heureuse de l'avoir près de toi, ça rendra tes moments au bureau et à la cour moins compliqués. Il s'approche, sans que vos corps n'entrent vraiment en contact. Prudence est mère de sureté, visiblement. Léger rire qui s'échappe. « Je joue rarement les innocentes, tu sais.. » Provocatrice que tu es. L'eau fraîche calme légèrement tes ardeurs. Mais il en faudrait bien plus pour éteindre l'incendie que tu incarnes. Tes mains se posent sur son torse, glissent doucement jusqu'à son ventre, sourire joueur au coin des lèvres. « Tu sais que jouer avec moi, c'est dangereux ? J'espère vraiment que ton mental est prêt et que Monsieur sera fier de toi. » L'inferieur disparait légèrement sous les canines. « J'espère qu'elles seront à la hauteur de mes espérances. Et toi, t'es prêt à passer des vacances de folie ? »

Des annees a me demander si je meritais d’etre avec quelqu’un quand je ne cessais d’enchaîner les relations pour finalement entendre que j’etais trop bien pour la jolie brune. C’est là que je realise que j’avais parfois l’impression d’avoir une double Vie tant je me trouvais pas adorable certaines nuits. Mais je ne rétorque pas, preferant sourire. Il y a des souvenirs et des personnes dont les évoquer ne menent a rien. « Tant pis oui » que je conclus, franchement amusé. Et j’éclate de rire. Tova. Sa robe d’avocate. Son bureau. Ok stop stop. « Pour etudier. Juste etudier. » l’anatomie que hurle ma mauvaise conscience. Qu’importe si elle est froide cette douche, elle n’apaisera en rien l’incendie qui reside en moi. J’ai presque envie de reparler de Fallon pour nous calmer. Mais faut croire que j’etais encore plus joueur depuis mon retour de Bali. Attraper un de ses poignets, torse flirtant avec le sien, choper la fleur de douche et lui mettre dans la main. Visage qui s’abaisse, baiser deposé dans son cou, profiter pour prendre le gel douche et le poser dans son autre main. Me redresser et lui montrer mon dos - par sureté. « Allez rends toi utile. On fera les dangereux en sautant d’une cascade. » Je me maudis intérieurement mais pas de tromperies. Non je peux pas faire ça à J. Ma raison est d’accord. L’entrejambe me fait procès.