Nan mais t'crois vraiment que tu vas récupérer mon ex ? ⊹ Robbin

Nyah, qu'elle m'énervait c'te fille. J'sais pas elle avait des manières, une façon de marcher, d'avancer, de respirer, de me regarder qui me plaisaient pas du tout. Madame s'croit importante maintenant qu'un mec populaire, dealeur en plus donc ça fait badass m'voyez ? s'intéresse à elle. Bon sang, ça doit être les jours les plus excitants de toute sa vie ouh là là. Elle aurait pu faire ça avc n'importe qui, jor y a plein de mecs du même style d'Hendrix chez les mathers, mais nan, elle avait choisit le mien. Okay, pourquoi pas. Qu'elle assume les conséquences. Je l'avais menacé mais j'voulais juste lui faire peur. J'serai ptete aller au point de me trouver des potes pour aller la voir genre Jeno, Dimitri et Alexander, mais c'tout. On l'aurait pas tabassé. « Pourquoi tu viens me parler de la sorte devant tout le monde ? Pour te rendre intéressante ? Pour que tout le monde sache que tu es triste ? » What ? Le rapport.. ? On m'explique.. ? Pour me rendre intéressante ? Tu m'expliques en quoi j'veux m'rendre intéressante là merde ? T'as déjà.. ah bah nan, t'as jamais eu de ruptures comme ça, douloureuses, qui t'prennent aux tripes, qui te font pleurer tous les soirs, qui font que t'as mal au coeur et que t'as envie de récupérer ton copain. Intéressante.. j't'en foutrais des intéressantes. Robbin plongea ensuite enfin son regard dans le mien, tandis que je la regardais d'un air dédaigneux ou même sans émotion. « Tout comme moi, tu sais que tu termine toujours par avoir ce que tu veux car tu es l'une des jeunes femmes les plus populaires du campus et que tu n'as pas besoin de taper un scandale ici pour que les gens te remarquent. Je n'ai pas envie d'être ton souffre douleur. Je n'y suis pour rien dans ton histoire avec Hendrix, alors laisse moi tranquille et surtout … laisse le tranquille. » Alors là j'étais.. surprise ouai. Par ses premières phrases. Une fille populaire moi ? Haha. Mais oui bien sûr que c'est évident voyons, suis-je bête. Totu le monde m'aime sur le campus c'est certain. Mais ça m'faisait plaisir qu'elle s'rende compte que j'ai toujours ce que j'veux. Pour le scandale, on repassera. J'pourrais faire pire m'enfin, la flemme et pas l'envie non plus. Laisses le tranquille. Si c'est pour te le laisser, nan, ça ira. J'te mets juste en garde de ne pas approcher d'un gars qui n'est pas du tout du même univers que toi. Tu veux pas être mon souffre douleur ? Haha, mais voir ailleurs alors, okay ? Ptete qu'après j'te verrai pu comme une bitch et ça ira mieux entre nous. Maintenant.. si c'est pas l'cas.. j'pourrais me servir de ma popularité comme tu l'as dis et tu risques de te brûler les ailes à vouloir faire la grande trop longtemps. Restes donc sur ta glace, t'es mieux là bas. Elle pleurait ? Mais qu'elle chiale si ça lui fait du bien, j'en ai rien à foutre. La jalousie est un terrible défaut.

Lui parler de la sorte ? Je n'en avais pas spécialement l'envie, mais je n'arrivais pas à faire autrement. Je me trouvais odieuse à son égard, mais je ne pouvais pas faire autrement si je voulais qu'on ne me marche plus sur les pieds, si je voulais que l'on ne me piétine plus comme une vulgaire serpillière. Les conseils d'Elysia semblait porter leurs fruits. Ne pas se taire et dire ce qui me passait par la tête qu'importe le moment, qu'importe le lieu. Je n'en revenais pas moi même. J'arrivais à tenir tête à une nana telle que Briony. Enfin, cela ne durait pas vraiment longtemps, mais il s'agissait tout de même d'un pas de géant vers l'avenir. J'te mets juste en garde de ne pas approcher d'un gars qui n'est pas du tout du même univers que toi. Tu veux pas être mon souffre douleur ? Haha, mais voir ailleurs alors, okay ? Ptete qu'après j'te verrai pu comme une bitch et ça ira mieux entre nous. Maintenant.. si c'est pas l'cas.. j'pourrais me servir de ma popularité comme tu l'as dis et tu risques de te brûler les ailes à vouloir faire la grande trop longtemps. Restes donc sur ta glace, t'es mieux là bas Ce qu'elle venait me dire traversait mon corps, me déchirait de part en part, comme si je n'avais jamais été capable de me montrer forte rien qu'une seule seconde, comme si j'étais destinée à rester aussi timide et prude qu'une gamine de quinze ans devant un homme. Mes yeux étaient pleins de larmes, mais je ne pouvais pas me laisser aller à les faire couler devant elle. Je n'étais pas du même univers que lui ? C'était certains, mais je pouvais changer tout comme tout un tas de gens sur cette planète. Il suffisait d'un rien, d'un grain de sable, d'une goutte d'eau pour que tout bascule et que l'on se retrouve dans un monde opposé au notre. Je n'avais pas envie de jouer les grandes, je voulais simplement m'ouvrir aux autres et surtout ne pas rester seule pour le reste de ma vie. Son monologue se terminait par une invitation à ce que je reste sur la glace. Et là, c'est le drame. En me disant de rester à patiner, elle me disait la même chose que tout le monde, que je n'étais bonne qu'à être une machine à médaille en patinage et puis c'était tout. Depuis que je suis gamine, je ne rêve que d'une chose, quitter ma glace quelques instants pour vivre une vie normale, être comme toutes les nanas de ma génération, mais je n'y parviens pas. Prise d'un élan sauvage, que je ne me connaissais pas, je la pointait du doigt et lui disait d'une voix pleine de dégoût :  « Je te souhaite de finir, un jour, aussi seule que ce que je l'ai été jusqu'à présent. »

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J'me reconnaissais pas. J'vous jure que j'avais l'impression d'être une autre personne. C'est le début du dédoublement de personnalité ça ? J'en savais rien. Mais j'me faisais peur. Elle méritait pas ça la pauvre. Fin si. Mais pas autant. Après tout, elle n'y était pour rien dans cette histoire quoi.. c'était juste entre Hendrix et moi. Il avait choisi de me faire souffrir de cette manière, elle allait vraiment souffrir quand elle se rendra compte qu'il se sert d'elle.. enfin, si c'est ce qu'il fait vraiment, ce que j'espérais le plus possible. Elle pleurait. Les larmes coulaient le long de ses joues. Nevada me frapperait d'avoir ainsi parlé à une Quincy mais merde à la fin. Faut piger que j'suis pu une Quincy mais bel et bien une mather, qui se fout des conséquences de ses actes. De toute façon, c'est pas comme si j'voulais faire comme Marloes et retourner chez les oranges hein. Loin de moi cette idée. J'avais ptete des problèmes d'alcool et de drogues mais j'peux me démerder toute seule, en restant chez les verts. Bref. D'un coup, alors que j'my attendais pas du tout, Robbin me pointa du doigt et reprit la parole avec une voix remplie de dégoût. Tu m'étonnes qu'elle doit être dans son état erm.  « Je te souhaite de finir, un jour, aussi seule que ce que je l'ai été jusqu'à présent. » Aw. Bah cool, c'est gentil de sa part hein. Ca fait peur hein, qu'elle me souhaite. Ouai, j'suis effrayée. Ca s'voit pas, mais j'le suis vraiment. Je soupira, la regardant comme si c'était une petite fille qui était en train de faire un caprice ou du moins qui parle pour ne rien dire. Tu vois.. la différence entre toi et moi, c'est que moi, j'serai jamais seule, parce que j'ai toujours quelqu'un près de moi qui m'aime. Contrairement à toi, qui a juste tes patins, j'crois.. non ? C'est dégueulasse ce que j'viens de dire et j'assume qu'à moitié. Fourbe, petit. Mais qu'elle vienne pas essayer d'attaquer et tendre le bâton pour s'faire battre hein.

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Tu vois.. la différence entre toi et moi, c'est que moi, j'serai jamais seule, parce que j'ai toujours quelqu'un près de moi qui m'aime. Contrairement à toi, qui a juste tes patins, j'crois.. non ? La petite grenouille verte venait de me faire tomber bien plus bas que terre. J'ouvrais la bouche sans savoir quoi dire. Aucun son n'en sortait. J'étais comme sous le choc de ce qu'elle venait de me dire. Il s'agissait là, et cela depuis le début de notre conversation, les mots les plus abominables qu'elle pouvait me cracher en pleine figure. Je ne la pensais pas si violente, si méchante, si agressive. Les larmes coulaient sur mes joues. Je baissais la tête. Elle avait raison et c'était cela qui me rendait encore plus triste. Je n'étais qu'une bonne à rien après tout. Essuyant les perles qui roulaient sur mes joues, à l'aide de la manche de ma veste, je remettais, à nouveau mon sac sur mon épaule, faisais quelques pas avant de faire demi-tour. La patinoire était dans la direction opposé et là, j'avais besoin de me défouler sur la glace avec mes patins, la seule chose capable de me donner de l'amour d'après Briony. En passant, je bousculais, sans le faire exprès, la petite verte.  « 'scuse moi, mais j'ai mieux à faire que de discuter avec toi. » C'est surtout que je ne voulais plus l'entendre me dire que j'étais bel et bien seule.

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J'étais horrible avec elle mais j'avais plus rien à perdre désormais. Ma réputation ? Alors là, j'pouvais pas faire pire, car en tant que présidente mathers, on essuyait toutes les rumeurs donc ma foi, ça change pas beaucoup. Ma dignité ? Mais j'en ai pu depuis un ptit moment vous savez. J'avais couché avec Andy McDougall. Où elle est la dignité dans cette situation hein ? Piouf disparue. Hendrix ? Lui j'l'avais perdu à jamais j'crois. A cause de ce qui s'était passé au spring break et j'pense que la scène de jalousie que j'venais de faire à Robbin n'allait pas vraiment aider erm. J'devrais ptete commencer à regretter mais j'étais tellement aveuglée par la haine que j'éprouvais envers elle que j'pensais à rien d'autre. Qu'elle soit dans cet état, pleurnicharde, gémissante, choquée, ça m'saoulait et j'avais envie de la remuer autant que de la mettre définitivement à terre pour cesser cette discussion complètement inutile désormais. Finalement la jeune Quincy commença à bouger. Alléluia. Elle remit son sac comme il le fallait sur soin épaule avant de me cogner l'épaule pour pouvoir passer tout en m'disant « 'scuse moi, mais j'ai mieux à faire que de discuter avec toi. » Ah bah oui c'est certain. Pour une fois qu'une personne lui adresse la parole -bon, même si actuellement ce n'est pas une conversation très bénéfique-, elle s'casse. Faut pas s'poser de questions après aussi. C'est ça, barres toi. dis-je en la fusillant de dos, la suivant du regard quelques secondes. J'avais pas envie de la rattraper, ça ne servirait à rien, j'crois qu'elle avait compris le message de toute façon, j'avais rien d'autre à ajouter. Je souffla un peu pour essayer de ralentir mon rythme cardiaque qui avait été malmené ces dernières minutes et passa une main dans mes cheveux. Je jeta un rapide coup d'oeil au Hall avant de m'remettre en route en direction du secrétariat. Après tout, à la base, j'étais ici pour ma bourse et pas pour une biatch quelconque.

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