Nan mais t'crois vraiment que tu vas récupérer mon ex ? ⊹ Robbin

J'avais entendu des rumeurs. Puis, j'suis pas comme d'autres hypocrites qui disent ne se fier qu'à ce qu'ils voient, moi, j'écoute ces putains de rumeurs. Parce qu'en général, elles partent toujours d'une base véridique, m'voyez ? Et là, si c'était vrai.. d'une part, ça m'détruisait encore plus, ça réouvrait la blessure dans mon coeur, dans ma poitrine, mais d'autre part, ça me foutait la rage. Hendrix qui essayait déjà de se caser, alors que ça faisait que deux semaines qu'on avait rompu. Putain, il perd pas de temps lui. J'croyais qu'il allait mal mais en fait, Monsieur fricotte avec les premières venues. Ou alors, il était tellement affecté qu'il s'laissait manipuler par toutes les garces qui attendaient que notre couple explose. Notamment une. Robbin. Une vraie sainte en apparence hein. Mais en fait que chi. Une bitch de base s'il vous plaît. La meuf, elle veut mon Hendrix, le mien ? Mais qu'elle essaie donc. Qu'elle essaie au risque d'se faire tuer. D'habitude, j'suis pas comme ça, mais là, j'pourrais délibérément employer mon statut de présidente et faire en sorte qu'il y ait de fortes conséquences à ses actes. Nan mais dans quel monde on vit j'vous demande ? Puis j'suppose que maintenant qu'un mec la regarde, elle doit pu s'sentir hein. Vous savez, Robbin, c'pas vraiment le genre de filles qui doit beaucoup sentir le regard des hommes hein. J'suis pas méchante, j'suis réaliste. Nan mais observez la deux secondes et voyez comment qu'elle est fade et après vous pourrez me comprendre. J'étais donc depuis quelques jours aux aguets. Si jamais j'la voyais dans un couloir, c'était sa fête. Manque de bol pour elle, alors que j'passais dans le grand hall pour aller au secrétariat pour ma bourse d'études, je la remarqua. J'arqua un sourcil avant de changer de direction. Robbin ! Je m'avança vers elle, avec un sourire absolument pas heureux sur les lèvres. Sinon.. naaan, j'suis pas jalouse. Du tout.

J'ai toujours eu beaucoup de mal à me faire des amis. Sans savoir vraiment pourquoi, je suis le genre de nana dont les autres jeunes gens de son âge se moquent à cause de sa timidité, de son côté frêle, du fait qu'elle n'ai que très peu de conquête, de sa virginité flagrante à chaque fois que l'on pouvait poser les yeux sur elle. Rare sont les personnes qui faisaient un pas en avant pour venir à ma rencontre pour me sortir du fond du seau dans lequel je me trouve. En Pologne, seul le patinage comptait et venait rythmer ma vie. J'avais encore moins d'amis qu'ici. Je passais le plus clair de mon temps sur la glace pour devenir la meilleure, pour gagner l'un de ses titres que je convoitais tant depuis ma plus tendre enfance. Et j'ai réussi. Triple championne du monde et tenante du titre ce n'est pas donné à tout le monde. Ici, j'ai un petit peu plus d'amis, mais je ne sais pas vraiment si cela est dû à ma soudaine notoriété dans le monde sportif ou si, au contraire, les gens viennent vers moi car j'ai un côté mystérieux et intéressant. Les histoires d'amours ? Oh rien de bien palpitant ... mise à part peut-être le fait que le jeune homme que j'admire en silence depuis quelques mois déjà s'intéresse enfin à moi. Une grande histoire d'amour ? Seul le temps nous le dira. Pour le moment, on flirte et on passe du temps ensemble à parler de tout et de rien et puis peut-être un petit peu plus par moment, mais cela ne va jamais bien loin. Il respecte mes choix et c'est bien la première fois qu'un garçon ne se met pas à rire en entendant que je n'ai pas envie de coucher avec pour y ou x raison. Peut-être est il l'homme idéal ? Je me pose trop de question. Je viens juste de le quitter pour rejoindre au plus vite la patinoire, traversant le grand hall, une voix féminine m'appelle. Robbin ! En parlant de l'homme idéal, voilà que les ennuis arrivent, son ex marche à grand pas vers moi et elle n'a pas l'air très contente. Je m'efforce de lui adresser un sourire. Ce dernier est toujours aussi timide, prude. Euh ... salut. Ouai, je suis pas très forte en accroche de conversation, mais bon c'est l'intention qui compte.

Depuis que j'avais appris qu'elle tournait autour de mon Hendrix, j'avais fait quelques recherches sur ma future victime. Car oui, faut pas s'faire d'illusions, j'vais la massacrer c'te fille. J'vais la trucider. La découper. La faire cuire aux petits oignons. Quoique.. nan ptete pas. Sauce carbonara, ce sera mieux que petits oignons, plus de goût. Tout ça pour dire qu'elle va pas faire long feu la ptite hein. Wow quel jeu de mot Briony, je t'admire. Voui, en faisant donc des recherches sur Robbin, pour savoir à qui j'avais affaire, j'avais remarqué qu'elle était championne internationale de patinage. Une artiste. Mais quelle connerie sérieux. C'est clair que désormais ça m'faisait peur de m'attaquer à une telle figure emblématique de la discipline ouh là là.. Nan, en fait, j'en ai rien à foutre. Je me dirigea vers elle, l'hélant pour qu'elle s'arrête. Est-ce qu'elle savait qui j'étais ? Bon, j'suppose que mon visage lui était quand même un minimum familier vu que j'avais été la vp des mathers de Septembre à aujourd'hui et que j'étais présidente maintenant.. Puis ptete qu'elle stalke Hendrix depuis un ptit moment et qu'elle sait que j'suis sa dernière copine en date. La jeune femme se retourna et osa essayer de me faire un sourire. What da fuck ? Un animal sourit avant d'aller à l'abattoir ? Elle est maso c'te fille c'pas croyable, elle aggrave encore plus son cas. Euh ... salut. Ouai, c'est ça, hésites. Je me plaça enfin devant elle, sans aucune émotion dans mon regard, si ce n'est être hautaine. N'empêche dans cette situation, c'était hard de savoir qui était la plus biatch des deux.. car après tout, Hendrix n'était pu à moi, je devrais rester dans mon coin. Parait que t'essaies de jouer ta grande. lançais-je froidement. J'attendais de voir ce qu'elle allait encore m'sortir comme explications foireuses. Ou alors, elle allait être honnête.

Le fait que Briony, l’ex du garçon avec qui je flirtais ces derniers temps, m’aborde dans les couloirs du campus, ne laissait rien présager de bon. J’étais plutôt du style fluette et je ne cherchais pas les embrouilles, mais là je ne pourrais très certainement pas éviter la colère de Briony. Cette dernière s’approchait de moi à grand pas. Si elle avait eu des mitrailles à la place des yeux, elle m’aurait très certainement tué. Parait que t'essaies de jouer ta grande ? Parlait-elle de ma liaison naissante avec Hendrix ? Très certainement. Je faisais un ou deux pas en arrière, comme si je cherchais à la fuir, avant de regarder tout autour de moi. Non, personne n’arrivait pour venir me sauver. « Je … non, enfin … je … ne vois pas vraiment de quoi tu parles. » Après tout, peut-être qu’elle parlait d’autre chose, comme de ma prise récente de cocaïne lors d’une soirée chez les Mather en compagnie de Elysia, ma chaperonne. Un nouveau sourire timide et gêné se dessine sur mes lèvres avant que je ne rajoute d’une petite voix douce, comme à mon habitude : « Je suis vraiment désolé, mais … je dois y aller. Bonsoir. » Faisant volte-face, je commençais à marcher, priant pour qu’elle ne me suive pas et qu’elle me laisse tranquille.

De toute façon, à un moment donné, avec toutes les merdes que j'avais, fallait que j'pête un câble à un moment donné. Et au lieu que ce soit sur un de mes amis, autant que ce soit sur une biatch de base qui voulait m'piquer Hendrix alors que j'avais encore espoir que ça s'arranger un jour vous voyez ? « Je … non, enfin … je … ne vois pas vraiment de quoi tu parles. » Mais oui, c'est ça. Elle veut juste éviter d'assumer ses actes. Pas sûr qu'Hendrix aime ce genre d'attitude, à éviter le conflit quand y en avait besoin pour briser l'abcès. M'enfin, c'est moi qui dit ça et c'est pas comme si j'avais été sa meilleure amie pendant deux ans avant d'être sa petite amie hein. « Je suis vraiment désolé, mais … je dois y aller. Bonsoir. » Whut ? Seriously ? Premièrement, qu'elle ravale son putain de sourire narquois qui montrait qu'elle était la plus forte et ce genre de conneries et deuxièmement qu'elle reste dans le coin pour qu'on en discute.. à ma manière va t-on dire. Je la rattrapa et la fis cesser d'avancer en mettant sa main sur son épaule. Je me mis face à elle, l'empêchant d'avancer un peu plus. Tu t'rends compte que t'assumes même pas l'fait de fricoter avec un mec ? Tu m'étonnes ça doit faire une nouveauté pour toi.. manques de bol, plein d'gens sont au courant. Dont moi, manque de bol again. Tu dragues mon ex, okay. Mais assumes quoi. Je la regarda de bas en haut. Putain, chais même pas ce qu'il te trouve.. mais regardes toi deux secondes. Observes comment que t'es fade. T'as vraiment aucun intérêt..

Tu t'rends compte que t'assumes même pas l'fait de fricoter avec un mec ? Tu m'étonnes ça doit faire une nouveauté pour toi.. manques de bol, plein d'gens sont au courant. Dont moi, manque de bol again. Tu dragues mon ex, okay. Mais assumes quoi. Je n’avais pas le temps de faire un pas de plus que déjà la demoiselle venait m’arrêter en posant sa main sur mon épaule. Ses paroles résonnaient comme une accusation. Je n’osais pas me tourner. Je n’osais pas l’affronter du regard. Elle ne me faisait pas peur. J’étais seulement impressionnée de la façon dont elle me parlait et surtout de son culot. La nana, elle osait venir m’agresser dans les couloirs alors que c’était elle qui l’avait cocufié. Non, mais sérieusement, on était en train de marcher sur la tête là. Putain, chais même pas ce qu'il te trouve.. mais regardes toi deux secondes. Observes comment que t'es fade. T'as vraiment aucun intérêt.. Elle continuait de m’agresser verbalement sans que je ne bronche. Je fermais les yeux un très court instant, encaissant la critique comme je le pouvais, avant de pousser un soupir d’exaspération et de prendre l’initiative d’enfin lui faire face. Je restais sur la défensive, croisant mes bras sous ma poitrine, un brin mal à l’aise. « Et bien Hendrix, lui, il m’en trouve de l’intérêt et bien plus que ce que tu peux imaginer. » Je baissais les yeux quelques secondes avant d’oser la regarder à nouveau. Je n’étais pas sûre de ce que je venais de lui, mais, en quelques secondes, j’avais essayé de tirer une conclusion de ce qu’il avait pu me dire jusqu’à présent. D’ailleurs, sans le vouloir, je venais lui officialiser mon flirt avec le jeune homme.

J'comptais même pu le nombre de fois où on s'était disputés avec Hendrix à propos de notre jalouse. Enfin.. si on veut voir le bon côté des choses, c'est qu'il n'y en a pas juste hein qui est super possessif. Mais ce sont bien les deux. Alors les disputes.. y en avait eu quoi. Même quand on était que meilleurs amis. C'est d'ailleurs à cause de cela qu'on s'était pas parlés pendant deux longs mois, pendant les vacances d'été.. parce qu'on s'était engueulés violemment.. et il avait fallu attendre une fête mather en début d'année pour qu'on s'reparle. Ouai, on ets des cas. Mais je l'aime comme ça. Et c'est pour ça que je fais une crise de jalousie, disons le, pathétique à Robbin. Mon dieu, elle devait m'prendre pour une demeurée.. ouai, bah c'est juste parce qu'elle connait pas l'amour que je portais pour Hendrix. Et j'suis sûre qu'il l'aime pas.. il peut pas m'avoir remplacé aussi facilement, j'pouvais pas l'croire. Ca faisait à peine deux semaines qu'on était séparés. Finalement, Robbin soupira d'un air hautain et dédaigneux. J'pourrais la frapper. J'aimais pas la façon dont elle se comportait face à moi. « Et bien Hendrix, lui, il m’en trouve de l’intérêt et bien plus que ce que tu peux imaginer. » J'avais mal au ventre d'un coup. Et au coeur surtout. Parce que cette bitch là, elle venait de dire qu'elle sortait avec Hendrix. Fin qu'il se passait vraiment un truc entre eux deux.. nan. J'avais mal. Mal à un point que vous pouvez même pas imaginer. C'était limite pire que lors de la rupture. Je ressentais enfin le poids de la trahison qu'Hendrix avait eu quand j'lui avais annoncé qu'il était cocu.. on se sent.. démuni, en colère, déçu. Tu mens. Il joue avec toi, te fais pas trop d'espoirs. J'essayais de m'auto-convaincre là.. et c'était vraiment compliqué.

Le fait qu’elle me dise qu’elle ne comprenait vraiment pas Hendrix, qu’elle ne savait pas du tout de qu’il pouvait me trouver, que j’étais fade et tout un tas d’autre choses dans le genre, me donnait envie de m’effondrer dans un coin et de pleurer toutes les larmes de mon corps. Moi qui commençais à peine à prendre confiance en moi, à m’ouvrir aux autres, la petite grenouille venait de me rabaisser en quelques secondes seulement. Je ne voulais pas qu’elle puisse voir mes failles, même si, comme tout le campus, elle devait très certainement être au courant de ma timidité maladive, de la peur que j’avais de me retrouver dans le même lit qu’un homme, que je n’avais pas tant d’amis que ça, que j’étais plutôt solitaire et surtout du fait que j’étais l’une des sportives de haut niveaux les plus en vogue du moment. Je respirais un coup, prenais mon courage à deux mains pour suivre les conseils d’Elysia et ne plus être cette petite fille fragile que tout le monde connait. Je trouvais mes paroles un petit peu dures, mais je ne devais pas perdre de vue qu’elle venait de me rabaisser dans un couloir bondé où tout le monde pouvait nous voir, nous entendre. Briony semblait étrange soudainement. Mes paroles l’avaient très certainement blessé étant donné qu’il s’agissait de son ex, mais je ne pouvais pas me laisser marcher sur les pieds de la sorte. Un brin gênée, je croisais les bras sous ma poitrine, haussait les épaules très légèrement et tirait une petite grimace de compassion, mais ses paroles me faisaient bien vite retrouver la terre ferme. Tu mens. Il joue avec toi, te fais pas trop d'espoirs. J’avais bien du mal à avaler la pilule. J’avais même les larmes au bord des yeux. Elle disait peut-être vrai, mais je ne voulais pas y penser. Après tout, pourquoi je n’avais pas droit au bonheur, à l’amour ? J’étais une jeune femme comme les autres non ? Bon d’accord, un petit peu trop timide et réservé, mais je n’étais pas méchante. J’avais du mal à comprendre ce que j’avais fait aux autres pour qu’ils m’évitent ainsi. Moi qui me faisais une montagne d’un rien, j’en étais toute retournée. Retour au point de départ. Remettant mon sac sur mon épaule, je faisais quelques pas en arrière et sans rien dire, lui tournais le dos pour m’enfuir le plus loin possible. Je ne courrais, mais je marchais vite, très vite. J’avais peur que d’une chose, qu’elle me suive et qu’elle continu à me rabaisser, à essayer de me faire perdre cette minuscule partie de confiance que j’avais eu l’occasion d’acquérir ces derniers jours.

Spoiler:

J'me sentais mal. J'avais qu'une envie : m’effondrer là maintenant, contre le sol et pleurer toutes les larmes que mon corps pouvait trouver. J'en avais marre. Marre de la vie, marre de tous les trucs que je foirais, marre de moi; J'voulais crever. A quoi bon continuer de vivre ? J'faisais que décevoir les gens, j'servais à rien du tout si ce n'est à attirer les ennuis ou le malheur. J'les faisais souffrir sans le vouloir. Sans moi, ils seraient bien mieux, j'en suis sûre et certaine. Puis, de toute façon, sans Hendrix à mes côtés, c'était juste mort. J'pouvais plus rien faire, j'étais bloquée. Remonter à la surface, respirer, arrêter de boire, fumer, m'entailler la peau ? Laisses tomber, c'pas possible du tout. Vous vous rendez vous que le seul moyen que j'ai trouvé pour voir la paix pendant quelques instants c'est me couper le bras pour sentir la peau se déchirer, le sang couler le long de mon avant-bras et ne ressentir que la douleur ? C'était ça. Et j'en devenais dépendante. C'est comme de la drogue.. et j'suis sérieuse. Bon effets négatifs.. les marques qu'on récupérait sur la peau. Beaucoup moins cool ça. Cet été, ça va être magique quand on va de nouveau porter des débardeurs, des t-shirts et ce genre de choses.. Bref. Robbin se tenait devant moi et j'voyais très bien que je l'avais désarmais. Tant mieux. Au moins, j'pouvais un peu reprendre le dessus désormais. Parce que cette garce m'avait affligé un coup qui faisait mal, en officialisant son début d'histoire, son flirt, son chais pas quoi avec Hendrix. J'pouvais pas imaginer qu'il m'ait remplacé comme ça mais surtout avec.. elle quoi. Elle était toute calme contrairement à moi. Mon radical opposé en fait. Il cherchait à faire quoi ? M'rendre jalouse ? Pathétique. Mais ça avait le mérité de marcher. La Quincy commença à s'barrer et je la rattrapa rapidement. Tu veux un conseil ? Tu l'approches pu okay ? Ca t'évitera d'avoir des ennuis.. ce serait moche que ton joli minois soit touché. Ou bien que tu puisses pu faire de sport.. Oui, je la menaçais. C'était pas la vraie Bri, j'devenais folle.. mais ma foi, si c'est ce qu'il faut faire..

Tu veux un conseil ? Tu l'approches pu okay ? Ca t'évitera d'avoir des ennuis.. ce serait moche que ton joli minois soit touché. Ou bien que tu puisses pu faire de sport.. Des menaces. Elle était en train de me menacer la petite grenouille verte. Je haussais les épaules, tenant toujours l'une des bretelles de mon sac dans l'une de mes mains. Ce que j'avais envie de me tourner et de lui retourner une claque à celle là, mais je n'allais pas le faire car j'étais bien trop gentille, trop bien élevée pour faire cela. Et puis j'étais une trouillarde. Je n'avais pas envie qu'elle se jette sur moi par la suite pour m'assommer d'un bon coup de poing dans la tête. Je n'aimais pas la violence. Je n'étais pas le genre de nana qui aimait admirer les mecs se battre en soirée, ou à la sortie du bahut, pour un oui ou pour un non. Briony marchait à mes côtés, attendant très certainement une réaction de ma part. Je n'avais pas envie de lui faire plaisir. Je ne voulais pas la laisser gagner cette bataille. Je n'avais pas spécialement envie d'être, une fois de plus, la perdante dans l'histoire. Quelques pas plus loin, je m'arrêtais, mais bien trop trouillarde je ne me tournais pas vers elle. Je prenais la parole sans prendre la peine de la regarder.  « Pourquoi tu viens me parler de la sorte devant tout le monde ? Pour te rendre intéressante ? Pour que tout le monde sache que tu es triste ? » Une toute nouvelle fois, je risquais d'être dure dans mes paroles, mais je n'avais pas envie de lui laisser une victoire aussi large que belle. J'osais enfin tourner la tête vers elle et plonger dans le sien.  « Tout comme moi, tu sais que tu termine toujours par avoir ce que tu veux car tu es l'une des jeunes femmes les plus populaires du campus et que tu n'as pas besoin de taper un scandale ici pour que les gens te remarquent. Je n'ai pas envie d'être ton souffre douleur. Je n'y suis pour rien dans ton histoire avec Hendrix, alors laisse moi tranquille et surtout … laisse le tranquille. » Plus je parlais, plus les larmes venaient embuer mes pupilles. Je voulais qu'elle le laisse tranquille car j'avais peur qu'elle arrive à me le piquer, à l'avoir à nouveau. Après tout, si elle n'avait pas couché avec Andy, je ne serais très certainement pas en train de flirter avec lui, donc autant voir la vérité en face. Il suffisait qu'elle lui fasse des yeux de cocker pour qu'il lui pardonne et moi, je me retrouverais à nouveau sur la touche. Je tournais la tête. Je n'avais pas envie qu'elle puisse voir qu'elle venait très certainement de gagner ce petit combat de poule.