te quiero mal. (clémentine)

C'est dommage que sa meilleure amie ne soit pas présente pour le summer camp, qu'elle soit plutôt dans un lit d'hôpital. Mais il est heureux que son petit bébé soit née, il sait qu'elle est maintenant la maman la plus heureuse au monde et il se console avec cette pensée. Et ça ne l'empêche pas de lui parler quand même, d'ailleurs il a mit son smartphone sur haut-parleur justement pour s'entretenir avec elle pendant qu'il vaque dans la cabine. — Non clémentine est pas avec moi là, elle est partie faire je sais pas trop quoi. Oui bah non on est pas tout le temps collés ensemble hein, je te dis qu'on est PAS en couple. information qui ne semble pas rentrer dans le crâne de sa meilleure amie, ni dans celui de personne d'ailleurs. Il roule des yeux. — Mais j'ai jamais dis que je voulais pas être en couple avec elle, mais je décide pas tout seul déjà et puis moi en couple ? je sais pas faire, elle serait pas heureuse. un bruit derrière lui qui l'oblige à se retourner, la silhouette de la principale concernée qui se dessine. — OH PUTAIN. cri qui vient du coeur, il met brutalement fin à l'appel, les joues rougies. — t'es là depuis quand ?

Après avoir baladé sur le pont supérieur, Clémentine s’était empressée de s’acheter des snacks en tout genre, avant de retourner dans la cabine qu’elle partageait avec son ami et plus si affinité, Namkyu. Elle ne savait pas si le garçon était en train de se reposer alors, il est vrai qu’elle avait ouvert la porte avec la plus grande délicatesse de l’univers pour finir par tomber sur une conversation en haut parleur qu’elle n’aurait visiblement pas du entendre. Mais est-ce que c’était mal de ne pas signaler sa présence et de rester dans un coin de l’entrée ? la porte qui se referme doucement, et elle s’adosse contre le mur, écoutant les paroles de l’asiatique avec sa meilleure amie, un sourire espiègle en commissure. C’était marrant quand même d’entendre des paroles la concernant mais au fond, elle plisse doucement les yeux, se concentrant sur la question. j'ai jamais dis que je voulais pas être en couple avec elle, mais je décide pas tout seul déjà. alors comme ça, elle lui plaisait peut-être plus que ce qu’elle ne l’aurait cru. Lui, le garçon grognon qui aime pas spécialement se mettre en couple ne niait pas qu’elle lui avait tapait dans l’oeil. Un léger rire se fit entendre avant qu’elle ne pince les lèvres. Un sourire s’affiche un peu plus sur ses lèvres avant d’exploser de rire. — désolée ahah, c’était beaucoup trop tentant de t’écouter parler !

ses joues sont rougies par la gêne, ses yeux fixés sur la silhouette de la jeune femme. il a l'air visiblement contrarié et c'est rare chez lui, le mec joyeux toujours prêt à faire une blague. mais cette fois-ci ses sourcils sont froncés et sa lèvre pincée, il n'a visiblement pas très envie de plaisanter. surtout quand il comprend qu'elle a entendu toute la conversation. parce que c'est quoi la suite des événements ? qu'ils se disent qu'ils se mettront jamais ensemble pour commencer et ensuite ça ne sera plus jamais pareil entre eux parce qu'elle a fait sa curieuse. un soupir bruyant s'échappe des lèvres du garçon. — tu fais chier clémentine. sa langue claque contre son palais. — c'était une discussion privée t'aurais pu, je sais pas moi ... juste frapper pour signaler ta présence, non ? d'un geste un peu rageur il balance son téléphone sur le lit et croise ses bras pour se renfermer.

un rire franc s'échappe de ses lippes, amusée par la situation bien qu'elle n'aimerait pas se retrouver à la place du canadien à l'heure qu'il est. clémentine finit par s'avancer dans la chambre avant de venir poser les snacks sur le lit qu'elle partageait avec le garçon durant la traversée des caraïbes puis vient s'y asseoir avant de titiller doucement ses mèches brunes pour le taquiner. — bon, t'arrêtes de faire ton caca nerveux un peu ? lui dit-elle. parce qu'au fond, c'était clairemen la fin du monde pour elle qu'il puisse avoir une conversation privée de la sorte avec sa meilleure amie. il est vrai qu'elle n'aurait pas dût écouter mais la curiosité est un vilain défaut, que voulez-vous ? elle hausse doucement les épaules avant de soupirer, les mains en arrière, posée contre la matelas pour soutenir son poids. elle finit par attraper le téléphone du garçon et le lui tendre d'une main. — vraiment c'est pas grave nam... j'ai pas tout entendu, t'inquiètes pas. et puis, même si elle avait tout entendu, ça ne changerait pas son point de vue sur le garçon. elle l'appréciait énormément, c'était peut-être une de ses meilleures rancontres ici, à harvard et il en faudrait beaucoup pour la faire changer d'avis.

il boude comme un enfant mais c'est parfaitement son droit, non ? une conversation privée qu'elle vient d'écouter sans la moindre gêne, forcément que ça l'énerve. surtout que cette conversation la concerne, donc maintenant elle sait tout ce qu'il pense d'elle. il fronce les sourcils, un long soupir s'échappe de ses lèvres, il roule des yeux. — alors déjà je fais un caca nerveux, si je veux. namkyu n'aime vraiment pas tenir des conversations sérieuses, c'est pas son truc alors forcément quand en plus on l'écoute sans qu'il ne le sache ça le gêne. parce que ouais, pour une fois il est juste mal à l'aise. danser devant toute l'université ça ne lui pose aucun problème mais parler de ses sentiments c'est autre chose. — ouais bon, qu'est-ce que t'as pris à manger ? il est toujours grognon alors qu'il se laisse tomber sur le lit et commence à fouiller dans le sac plastique. il y trouve un paquet de viande séchée qu'il ouvre avant de fourrer un bout dans sa bouche, la mine toujours boudeuse. — ça n'empêche que t'exagère, clémentine. et puis te fais pas des idées, hein. je parlais d'une autre clémentine, pas de toi. clémentine lelièvre, voilà. un nom complètement lambda, il espère juste qu'aucune fille de ce nom n'existe.

Clémentine n’avait vraiment pas fait exprès, si c’était le cas, elle aurait sûrement fait beaucoup plus attention à ce qu’elle faisait et n’aurait pas fait de bruits, au contraire, elle s’était montrée totalement maladroite par le fait d’être choquée à l’entende de ces quelques révélations dites. Doucement, elle s’installe sur le lit, tentant de faire comprendre au garçon que ce n’était rien. Après tout, c’était pas la fin du monde et puis, ça lui avait rapidement fait ouvrir les yeux sur le fait qu’elle n’était pas simplement qu’une amie avec qui il passait du bon temps, il se pouvait qu’il l’envisage comme plus. Elle le regarde alors engloutir quelques tranches de viande séchée avant de soupirer, venant tapoter son épaule de son petit poing. — arrêtes, ça va… l’univers va pas s’écrouler parce que j’ai malencontreusement entendu des choses que j’aurais pas du. et elle explose de rire en l’entendant parler. Les lèvres qui se pincent en une moue, elle hoche la tête. Quelle était la probabilité pour qu’il tombe sur une autre clémentine dans la même université ? — ouais ouais… j’vais te croire ! qu’elle lui lâche avant de prendre un bout de viande séchée elle aussi et le coincer entre ses dents. — aller, arrêtes de bouder un peu. Tu vas te faire des rides super vite après ça va pas être cool pour ton toi futur. et elle lui attrape le visage en coupe entre ses mains avant de s’amuser à pincer ses joues. — en tout cas, j’suis pas contre l’idée d’être en couple avec toi si un jour tu me le demandais. parce qu’au moins c’était clair et il pouvait sûrement se positionner sur sa vie amoureuse.

il fronce les sourcils, lève les yeux au ciel. un soupir s'échappe de ses lèvres, il ne risque pas d'arrêter de bouder de si tôt. parce que c'est son caractère, parce qu'il est gêné, parce qu'il est vraiment mal à l'aise parce qu'elle a entendu une conversation privée. il est tellement pudique sur sa vie sentimentale, il ne sait pas comment s'y prendre pour être en couple de manière durable. coucher avec une fille il sait faire mais être amoureux ? c'est totalement autre chose. il mastique le bout de boeuf séché en fronçant les sourcils et en levant les yeux au ciel dès qu'elle reprend la parole. — hein ? t'es pas contre ? il a occulté tout le reste de la conversation pour se concentrer seulement sur ça. évidemment que ça lui ferait super plaisir d'officialiser leur relation en se mettant en couple avec elle mais il doit prendre en compte tellement de détails différents. — mais ... et si t'es pas heureuse avec moi ?

Clémentine arque un sourcil à la question du garçon. Pourquoi est-ce qu’elle serait contre le fait de sortir avec lui ? Elle appréciait déjà énormément le garçon et si ce n’était pas le cas, elle ne pense pas qu’elle serait là à prendre du bon temps avec lui depuis plusieurs années. C’est sûr que ça serait étrange, elle qui aime profiter de la vie devrait mettre les freins avec lui. Est-ce qu’elle en avait envie ? Oui, du moins, elle se disait que Namkyu valait le détour et donc, qu’elle ferrait des efforts pour lui. Elle n’avait pas encore de sentiment pour sa personne, elle savait qu’elle était attachée à lui mais de là à dire qu’elle en était amoureuse ? Non, ça viendra sûrement avec le temps. — non ? j’vois pas pourquoi je le serais ? elle sait qu’il n’est pas très chiant comme garçon, après, à voir comment il allait agir en tant que petit ami. Elle finit par hausser les épaules, pinçant ses lèvres avant de claquer sa langue contre son palais. — j’peux pas te dire si je vais l’être ou pas mais, qui ne tente rien à rien au final. et au pire, ça ferrait sûrement mal au coeur mais ils pourraient sûrement s’en tenir au statut d’ami avec plus si affinité. — après, j’sais pas si toi t’aurais envie d’être en couple avec moi donc…

il ne s'attendait pas à un tel retournement de situation mais ce n'est pas pour lui déplaire. il apprécie clémentine et les moments qu'ils passent tous les deux. alors oui, ça pourrait lui plaire de se mettre en couple avec elle.
c'est juste qu'il est pas très doué comme petit-ami.
mais il peut s'améliorer et apprendre à ses côtés, de toute façon il ne peut pas faire pire qu'avec sa dernière copine en date. puis au fond la fidélité ne le dérange pas, il peut bien se contenter d'une seule fille tant que la fille en question c'est clémentine. un soupir s'accroche à ses lèvres, il mordille l'intérieur de sa joue. c'est le bazar dans sa tête. — si, évidemment que si ça me plairait ! ils sont sur la même longueur d'onde, ils se prennent pas la tête tous les deux donc y'a aucune raison que leur relation tourne mal, bien au contraire. il s'approche donc du visage de la belle pour le prendre entre ses mains et déposer un baiser sur ses lèvres. — tous nos potes vont se foutre de notre gueule, tu le sais ?
à force d'avoir répété à qui voulait l'entendre que non, ils se mettraient jamais ensemble parce qu'ils n'étaient que des amis.

Une esquisse finit par se former à la commissure de ses lèvres alors qu’elle entendait la réponse du garçon. C’était étrange de se dire qu’ils venaient de passer un cap, qu’ils n’avaient plus un statut de sex friends mais bel et bien de couple. Clémentine ne pouvait pas prévoir ce qui allait arriver à l’avenir mais elle sait qu’elle ne regretterait jamais de s’être mise dans une relation avec Namkyu. Ça pouvait très bien marcher comme ça pouvait être une catastrophe dans quelques mois. De plus, ils étaient au summer camp, ils avaient la vie pour eux pour l’instant mais qu’allait être leur relation de retour sur Boston avec toutes ses personnes qui n’étaient pas au courant pour eux maintenant avec les yeux rivés sur eux ? Elle ne préférait clairement pas y penser et se contente de laisser ses lèvres se coller tendrement contre celles du garçon alors que sa main se coince à la naissance de ses cheveux sur sa nuque. Un fou rire finit par la prendre avant d’hausser les épaules. — Alix va se venter c’est certain. Betty va être contente mais elle va râler parce que ça sera la seule célibataire de la coloc. qu’elle lui dit. Elle entendait déjà les filles lui dire qu’elle le savaient déjà ça allait finit ainsi. — j’sais même pas si j’ai envie de leur en parler pour le moment en vrai… parce qu’elle savait qu’elle serait vite saoulée si elles commencent à s’y mettre et au fond, elle voulait plutôt profiter de son nouveau statut relationnel.