tu auras des étoiles qui savent rire. (lara-jean)

Le grand jour est arrivé, l'accouchement de sa jumelle. Et berlioz est étrangement stressé alors que ce n'est pas lui qui est allongé sur un lit d'hôpital. Mais sa jumelle c'est son pilier dans son ce monde, sa moitié et forcément il ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter pour elle mais également pour sa nièce. Il a passé une nuit mouvementée à se réveiller presque toutes les heures, l'angoisse au ventre. Pourtant il sait très bien que le fiancé de sa jumelle et très probablement avec elle, qu'il a passé la nuit en sa compagnie. Et être maintenant devant l'immense hôpital ne le rassure pas pour autant. Il pousse presque un soupir de soulagement quand il arrive enfin devant la chambre de sa jumelle après avoir demandé son chemin à une dizaine d'infirmières différentes. Du coup il est un petit peu grognon mais il espère bien que la rencontre avec le bout de chou suffira à l'apaiser un peu. il toque à la porte avant de faire son apparition. — Bonjour bonjour tout le monde ! Il a décidé de ne pas se rendre au summer camp pour profiter un peu des vacances auprès de sa soeur - et honnêtement le summer camp c'est pas franchement son truc. Il préfère de loin sa tranquillité et avoir le nez dans ses bouquins plutôt que faire une fête différente tous les soirs. — Comment tu vas ? Tout s'est bien passé ? il a mille questions différentes à lui poser mais se retient, elle est très probablement exténuée après avoir donné naissance et il ne veut pas la fatiguer davantage.

C’était un moment que lara avait attendu avec impatiente mais en même temps, pour lequel elle avait pas mal angoissé aussi. Sa mère avait beau la rassurer sur le faire que tout allait bien se passer, l’irlandaise ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il risquait d’y avoir un problème durant l’accouchement et partait donc à la maternité la boule au ventre même si Haryong tentait de la rassurer le plus possible. Il avait fallut plusieurs heures de travail pour enfin pouvoir rencontrer sa progéniture, plusieurs heures d’efforts qui avaient mit un sourire radieux sur un visage épuisé. Une courte nuit de sommeil, c’est tout ce qu’elle avait eut puisqu’au petit matin, à peine les heures de visites autorisées, sa famille étaient déjà venue l’embêter pour voir la petite crevette. c’est justement quand la chambre se vide et qu’elle pense enfin pouvoir faire une sieste que son jumeau se ramène, tout sourire, comme à son habitude. Un oeil entrouvert, une esquisse qui fend ses lippes, lara est heureuse de pouvoir voir sa moitié mais comprend rapidement que son fiancé à elle est endormit sur le fauteuil de la chambre, sûrement exténué par la nuit blanche qu’il venait de passer. — parles pas trop fort poussin, Haryong fait dodo… elle laisse le garçon s’approcher et venir s’asseoir sur le lit, prendre place à côté d’elle pour mieux discuter alors que les deux amours de sa vie déjà présents étaient assoupis. Elle se redresse doucement puis vient caresser doucement la joue de son jumeau. — ça va t’inquiètes pas. J’suis juste hyper fatiguée. qu’elle lui dit d’une petite voix. Elle tourne doucement la tête vers le couffin à côté d’elle avant de pointer le bébé qui était en train de faire sa meilleure sieste. — maman à pas arrêté de monopoliser ce matin du coup elle dort. Tu veux la voir d’un peu plus prêt ?

maintenant qu'il est dans la pièce auprès de sa jumelle, il peut enfin souffler et se détendre. la naissance s'est bien passée, il n'a plus aucun raison de penser au pire. sans faire un bruit il entre dans la chambre d'hôpital pour rejoindre la jeune femme, jette un coup d'oeil vers le fiancé de cette dernière qui s'est assoupi dans le fauteuil. il esquisse un sourire amusé. — c'est lui qui a accouché ou c'est toi ? il lâche un petit rire à peine audible pour ne pas le réveiller de son somme et s'installe sur le lit près de sa jumelle. — est-ce que tu préfères que je repasse plus tard ? il n'a pas envie de la fatiguer encore plus si elle a envie de se reposer un peu. tout ce qu'il souhaite c'est qu'elle se porte bien, que son enfant se porte bien aussi et toute cette petite famille. — ça ne m'étonne pas de maman, tiens. doucement il se lève et s'approche du couffin à pas de loup pour pencher son visage au dessus de sa nièce. —qu'est-ce qu'elle est belle, dis. il s'empresse d'ailleurs de revenir près de la petite table à l'entrée de la chambre pour prendre son cadeau et le tendre vers sa jumelle. un petit ours en peluche tout doux. — tiens, un cadeau pour la petite puce.

un léger fou rire prit la jeune maman qui pencha doucement la tête sur le côté pour observer son fiancé en train de dormir sur le fauteuil posé là, dans un angle de la chambre. il était mignon, réellement et Lara ne pouvait s'empêcher de lâcher un awwn alors qu'il se tournait quelque peu pour etre un peu mieux installé, toujours endormit. — le pauvre, il a passé la nuit à profiter de Mia. il a dût supporter les parents et surtout maman ce matin... mais alors qu'il lui demande si elle préfère qu'il revienne plus tard, elle secoue négativement la tête parce qu'elle ne voulait pas qu'il parte. c'était peut-être celui qu'elle attendait le plus de voir depuis qu'elle avait donné la vie. elle lui parle rapidement de ses parents puis lui propose d'aller voir sa nièce de plus près, après tout, ce n'est pas un bébé qui allait le manger, et pour l'instant, elle dormait et elle n'avait pas à se préoccuper de la nourrir. — maman a dit exactement la même chose. elle a même accentué qu'elle était aussi jolie que sa maman, j'me sens flâté. qu'elle ricane avant de regarder son jumeau récupérer un truc à l'entrée, elle sourit alors en voyant qu'il s'agissait d'une peluche, une énième qui allait trôner dans son berceau à la maison. mais il était mignon et puis, ça venait de berlioz alors, c'était beaucoup plus personnel. elle se redresse un peu plus pour rapprocher le couffin d'elle, posant la peluche dedans avant de passer doucement son index sur sa petite joue rose et charnue. — j'suis vraiment heureuse qu'elle soit là, j'avais beaucoup trop hâte de la voir en vrai et je suis pas déçue. mais ça allait lui faire bizarre tout de même d'être mère de famille, devoir se lever la nuit pour donner le sein à sa progéniture, la voir grandir et se faire des cheveux gris avec haryong.

un sourire heureux trône sur ses lèvres, il est heureux de voir la petite famille s'agrandir et il sait que le fiancé de sa jumelle sera disponible pour l'aider au quotidien, qu'il est un homme bien pour elle. puis c'est sa jumelle, elle mérite tout le bonheur du monde et gare à qui la rendra malheureuse. mais pour l'instant elle semble être sur un nuage et il partage cette joie. — oh non, supporter maman c'est terrible, le pauvre. un petit rire s'échappe de sa gorge mais très peu fort pour ne pas réveiller l'endormi. la petite est absolument adorable, il espère se révéler un bon tonton parce que les bébés c'est pas vraiment son fort, il ne sait pas comment s'y prendre. mais bon, sans doute que c'est quelque chose qui s'apprend. — elle essaie juste de t'amadouer pour la garder le week-end prochain. il lui adresse un clin d'oeil, elle est parfois un peu trop présente leur mère. mais même si berlioz n'en parle pas il garde cette rancune d'avoir été séparé aussi jeune et aussi longtemps de sa jumelle. — prête à ne plus dormir de la nuit ? compte pas sur moi pour ses biberons nocturnes par contre, le sommeil c'est précieux.

La mère Kim, c’est vraiment une personne adorable, pleine d’entrain et de bonne humeur mais parfois voire même trop souvent collante et du genre à se mêler de ce qui ne la regardait pas. Lara c’est la fille qui aime pas vraiment qu’on empiète sur son privé et qui devait supporter tant bien que mal une génitrice qui était là, à monopoliser futur mari et enfant pour assouvir un besoin qu’elle ne comprenait pas. — maman quoi… qu’elle lâche simplement avant qu’un rire ne traverse délicatement ses lippes afin d’éviter de réveiller le beau garçon assoupit sur le fauteuil. — je sais qu’elle veut la petite, elle à déjà acheté tout le nécessaire pour une nursery chez elle. mais il ne fallait pas compte sur Lara pour laisser sa progéniture entre les mains de sa mère durant l’été, à ça… non. Elle voulait profiter de son nouveau statut et pas la regarder lui voler une nouvelle fois sa fille. Un énième ricanement se fit entendre avant qu’elle ne relève les yeux vers son jumeau. Il avait raison, les bébés c’était réputé pour pleurer constamment et vouloir manger ou qu’on les changent alors, elle se disait qu’elle n’allait plus vraiment profiter de l’extérieur mais réellement se concentrer sur Mia qui elle, ne saurait pas à quel point sa mère à galéré pour lui offrir une vie descente. — non t’inquiètes pas. Haryong sera à disposition. Il a prit ses congés paternité donc il sera à la maison assez souvent. après, elle savait s’occuper d’un bébé, elle avait eut des cours avant la naissance de la petite donc bon. — mais j’espère que tu vas au moins essayer d’apprendre, au cas où elle reste avec toi quelques heures, j’voudrais pas que tu la nourrisse au café ! qu’elle plaisante.

il hausse les sourcils, un sourire se dessine sur son visage. il garde une certaine rancoeur envers ses parents de l'avoir tenu éloigné de sa jumelle pendant de nombreuses années. et cette rancoeur ressurgit parfois sur les traits de son visage tendu ou dans ses propos. et pour le coup ses paroles ne sont pas purement ironique, une part de lui pense réellement que c'est compliqué de supporter leur mère malgré sa gentillesse. parce qu'il continue de lui en vouloir même des années plus tard. — je sais pas, mais lui laisse pas trop longtemps, elle serait capable de l'emporter à l'autre bout du monde. une grimace crispe ses traits quelques secondes. rancoeur coriace et tenace qui continue de pourrir dans son coeur et dont il ne se débarrassera pas de si tôt, peut-être même jamais. — c'est vraiment un type bien, garde le précieusement celui-ci ! il a pas pour habitude de se mêler de la vie privée de sa jumelle mais il garde quand même un oeil sur elle, prêt à bondir sur le moindre type qui lui fait du tord. mais il peut dormir tranquillement quand il sait que c'est haryong qui partage la vie de sa soeur. — il fera un très bon père, c'est sûr. puis il a sut le concevoir, y'a intérêt qu'il sache l'éduquer. un petit rire s'échappe de sa gorge, il n'a aucun doute là-dessus. par contre ses propres capacités à garder un enfant ? il est tout de suite moins rassuré par cette idée. — oui alors ma soeur chérie, je te rappelle que je ne suis pas surdoué et qu'il me faut bien ma dose de caféine pour me tenir éveillé toute la nuit histoire que j'obtienne les mêmes notes que toi ! même s'il n'est pas en compétition avec elle, loin de là.

Lara n'allait pas faire la moindre réflextion sur leur mère suite aux paroles de son jumeau. elle comprenait totalement ce ressentiment de la part de Berlioz, c'était lui qui des deux, avait eut le plus de mal à se faire à l'idée d'être totalement séparé de sa frangine. ils étaient fusionnels, ils avaient partagés tellement de choses ensembles et pourtant, leurs parents avaient prit la décision de les arracher quand le père de famille à trouvé un boulot sur Boston. Berlioz à du suivre ses géniteurs sans avoir le droit de protester pendant que sa soeur était resté dans leur pays natal. c'est lui qui avait été le plus brusqué des deux. mais voilà qu'il avait réussit à la faire sourire encore un peu. elle tourne la tête pour regarder le beau au bois dormant sur son fauteuil avec une esquisse qui lui fend les joues jusqu'aux lèvres. — j'suis contente que tu l'apprécies vraiment. parce qu'une chose était importante pour Lara, c'est que son jumeau s'entende bien avec son partenaire de vie. puis voilà que la phrase suivante la fait tiquer. Lara avait pourtant parlé du fait que Haryong n'était pas le père biologique de la petite à ses parents, pourquoi Berlioz avait l'impression de croire que c'était lui qui l'avait engrossé ? — Ahaha... Oz... Haryong c'est pas le père de Mia hein. qu'elle lui lâche comme ça, pensant clairement qu'il blaguait. elle lui en avait déjà parlé ? non ? elle ne savait plus et envoyant la réaction de son frère, visiblement, il n'était pas au courant. — attends... j't'ai jamais dis que c'est pas lui qui avait mit la petite graine ?? damn et maman t'as jamais rien dit non plus, c'est étonnant pour le coup. elle roule des yeux Lara, parce qu'elle se voit déjà devoir lui expliquer l'histoire de A à Z, des passages qu'elle aimerait oublier, des choses qu'elle aimerait garder secrètes pour que son jumeau garde toujours une image positive d'elle.

des rancoeurs qu'il continue de nourrir bien des années après, peut-être que ça irait mieux s'il se décidait à en parler mais il ne parvient pas à s'y résoudre. il a toujours eu du mal avec les relations sociales, avec les discussions. ce n'est un secret pour personne qu'il est timide et qu'il préfère avoir la tête plongée dans les bouquins plutôt qu'être invité à une soirée bruyante. et peut-être que juste parler à ses parents ça lui paraît encore plus insurmontable que d'aller dans un bar. cependant il ne renchérit pas et ne s'attarde pas sur le sujet. de toute façon il n'a plus le temps d'y penser parce que sa jumelle lui fait une révélation qui le laisse sans voix. il cligne plusieurs fois des yeux, incline légèrement la tête : est-ce qu'elle plaisante ? c'est une mauvaise blague ? — attend, quoi ? comment ça c'est pas le père ? il fronce les sourcils, la nouvelle ne passe visiblement pas très bien. — c'est forcément lui le père, c'est ton mec. qui ça peut être si ce n'est pas haryong de toute façon ? et le fait que leurs parents soient au courant n'aide pas à apaiser la situation, bien au contraire. sa langue claque contre son palais, il fronce les sourcils. c'est rare de le voir énervé, mais il n'apprécie pas cette nouvelle. — d'accord donc tu préviens notre mère qui en a jamais rien eu à foutre de notre bien-être mais moi on me met pas au courant ? si tu me disais que la doyenne est au courant avant moi ça m'étonnerait même pas, lara-jean.

Un claquement de langue contre son palais résonne dans la pièce qui s’en suit par un soupir. Berlioz était tout pour elle, il était beaucoup plus important que sa propre vie mais, il y avait encore des choses qu’elle avait du mal à lui avouer. Leur mère était au courant, parce qu’elle l’avait deviné elle-même et que d’après ses calculs de femmes ayant déjà eut un enfant, il était impossible que Lara soit enceinte d’Haryong au moment où Mia était arrivée. — Non Oz, c’est pas lui le père biologique de Mia. qu’elle lui soupire. Après tout, à y regarder d’un peu plus près, la petite avait aucune ressemblance avec Haryong et c’était tout à fait normal. Elle tourne la tête vers le berceau, cligne des yeux et se rappelle de ce moment d’égarement qui fit d’elle une future maman. — j’peux t’expliquer si tu veux mais… ne me juges pas s’il te plait. c’était déjà assez compliqué comme ça de se dire qu’elle aurait préféré que Mia soit la fille biologique de son fiancé pour qu’en plus, son frère ne la renie par la suite. — maman l’a apprit toute seule, papa l’a su parce que maman lui en a parlé, j’ai jamais rien dit de moi-même. qu’elle lâche d’une voix éraillée, parce qu’elle savait qu’il était en colère, il ne l’appelait jamais par son prénom complet quand ça allait bien. Un long soupir se fit entendre à nouveau. — j’ai merdé, je le sais ça. J’m’en suis assez voulu au début mais si tu me laisses tout t’expliquer, tu comprendras pourquoi j’ai fais tout ces choix. et pour une fois qu’elle voulait être sincère, même si Haryong ne connaissait pas toute l’histoire et qu’il venait à l’entendre, elle n’arrêterait pas son explication.