(daeston) wild thoughts

@Daemin Beauregard Mettre des mots sur ce que je vis est très compliqué. Cela fait des années que je suis dans le flou, perdu. A vouloir essayer d'être dans la norme pour ne pas se faire rejeter par la société. On nous met des idées en tête dès qu'on est gosse. Un homme doit trouver une femme pour fonder une famille. Les autres sont les déviants. J'ai lutté tant bien que mal pour ne pas devenir cette personne étiquetée mais ma nature a gagnée. Je n'en peux plus d'être malheureux, de me cacher derrière de faux semblants et pire encore, de faire du mal aux personnes que j'utilise inconsciemment pour me construire cette fausse identité. Ma première copine en a déjà subi les conséquences et maintenant, Alyssia va finir par y passer. Stop. J'peux plus blesser les gens que j'aime, ni ma personne. Je dois commencer à m'accepter tel que je suis. Peu importe si la route fait peur. Daemin sera là pour me montrer le chemin. Pour la première fois de ma vie, je me sens vraiment écouté. Face à l'eau et dos à lui, il vient poser ses mains sur mes épaules aux muscles tendus. Il peut le sentir à travers mon t-shirt blanc. " c'est juste que... elle ne mérite pas de souffrir. " c'est une fille en or. Une personne tellement importante à mes yeux et je crois que l'amour que je porte pour elle ne disparaitra pas de si tôt. Mais avant d'aimer qui que ce soit, je dois apprendre à m'aimer moi-même. Touché au plus profond par les mots de Beauregard, je pivote pour me retourner et lui faire face. Je sèche la dernière larme et prends une grande inspiration pour vider toute la pression. " c'est gentil...  presque irréel. je te nie comme un mal propre et je viens pleurer dans tes bras comme un gros bébé. " j'affiche une petite grimace en essayant de sortir un rire mais il reste muet. Je prends une énième inspiration puis plante mon regard dans le sien. " merci. " ça me fait un bien fou d'avoir échangé tout ça. J'ai l'impression qu'un poids s'est volatilisé de mes épaules depuis que tu y as posé tes mains.

La détresse dans tes mots n'est en rien une douce mélodie à mes oreilles. Cette peine, je l'ai entendu par le passé. Elle détruit des relations, provoque des troubles de confiance en soit et en les autres. Sortir des mensonges est complexe mais tout le monde y gagne à vivre dans la lumière. ❝ Elle ne mérite pas de souffrir, mais ça sera pire si tu continues ainsi avec elle, et tu le sais... Je me doute que tu culpabilises énormément, je le comprends. Elle sera triste, oui, mais après, elle sera heureuse, surtout si elle finit par comprendre pourquoi ça ne pouvait pas marcher. Et toi, tu seras bien. C'est une sale épreuve à passer mais elle n'apportera que du positif sur la durée, fais moi confiance. ❞ Pour le coup, je me sens investi d'une mission, celle de t'aide, t'écouter, prendre soin de toi. L'attirance est toujours là, quelque part, mais elle n'est plus le centre de notre dynamique. La mouvance est en marche. Pourtant, je ne peux nier te regarder plus que je ne le devrais, mais je paierais surement cet affront. Tu finis par te retourner et sécher tes larmes. Tes excuses me font légèrement sourire, juste ce qu'il faut pour te faire comprendre que le passé appartient au passé. ❝ Je t'avoue que tu as une raison plus que valable d'avoir agi comme ça donc je vais pas t'en vouloir, pas pour ça. ❞ Quand ton regard se plante dans le mien, je m'immobilise. Il y a quelque chose qui me fait divaguer, c'est presque irréel. Et là-dessus, tu me remercies. Les dents se font voir quelques instants alors que je m'avance à nouveau. Pardonne encore mes écarts, d'être faible face à ton être, épris d'intentions louables elles-mêmes tâchées par mes pensées voraces. ❝ Merci à toi d'être honnête et de me faire confiance. Ce qui a été dit là ne ressortira pas, c'est entre toi et moi. Et quoi que tu aies besoin, parler ou ne pas être seul, pleurer sur mon épaule, dans mes bras ou boire un coup pour te soulager, je serai là. ❞ Le cabot n'est plus, il est tendre. Et il continue sa lancée, t'enlace à nouveau par la taille et te sert. Il est heureux de te retrouver. Je suis heureux de te retrouver. ❝ J'ai de la force pour nous deux ❞ ricane-je dans une sorte de murmure, baisant ta tempe au passage. Tu as gagné, Easton, bien plus que tu ne l'imaginais, et bien plus que tu ne le penses. Alors que mes muscles te réchauffent, que mes cheveux se soulèvent avec cette soudaine brise passive, je me retrouve serein à donner grand.

w/ @Easton Argall

@Daemin Beauregard Je bois les paroles de Daemin. Peut-être naïvement, mais il a le don de me rassurer. La route est encore longue pour que j'arrête de culpabiliser mais en parler, c'est déjà un premier pas. J'en avais marre de garder tout pour moi. J'étouffais, l'air me manquait et il vient de me donner une bouffée pour garder la tête hors de l'eau. Je crois que je dois faire un sérieux travail psychologique et identitaire, sauf que j'ai pas les moyens, les outils, le mode d'emploi pour y arriver. Beauregard, il me donne un semblant d'espoir. C'est con, mais c'est la première fois que je souris sincèrement depuis longtemps. Adieu les faux semblants, je peux enfin être moi, avec lui. Je gonfle mes poumons pour soupirer librement. Mes yeux se perdent dans les siens. " entre toi et moi. " que je répète. C'est bête, mais ces mots me font chaud au coeur. Agréable à écouter et à prononcer. Je ne te dévoilerais pas tous mes secrets ce soir. Il y en a encore pas mal dont ma maladie. Mais tu n'as pas à savoir tout ça, car on n'est pas ensemble et qu'on a aucune raison de partager le plaisir charnel. Mes paupières se ferment au contact de tes lèvres sur mon front. Un frisson me prend l'échine et mon coeur loupe un battement. L'attirance, celle dont j'ai besoin, celle dont j'ai envie. Ma vraie attirance que j'ai appris trop longtemps à cacher. Ouais, Daemin me fait de l'effet. J'ai peur qu'il en joue, qu'il le lit partout sur mon corps et qu'il en profite. Je passe une main au creux de sa nuque, appréciant sentir son souffle se mélanger au mien. Je rouvre les yeux et je fixe ses lèvres. Je sais qu'il sait que je les dévore dans la pensée. " je... je vais retourner au bar maintenant. " lâche-moi, pour que ce soit plus facile. Car mes doigts, ils sont bien là, à caresser tes cheveux doux. Et j'ai peur qu'ils s'y habituent trop.

Lire dans tes yeux la plénitude te gagner est une victoire si douce, si belle que j'en suis presque ému. Mon coeur le ressent, mon faciès l'exprime par une infime douceur. Je n'aurais pas gagné une bêtise charnelle, mais bien plus. J'ai fait bien mieux et cela me fait me sentir mieux, aussi. T'avoir à nouveau dans mes bras, sous mon emprise, a quelque chose d'horriblement attirant, quelque chose que je ne suis pas sur de totalement contrôler. J'aimerais être celui de qui tu n'as pas à te méfier, qui t'épaulera sans jamais aucune arrière pensée, mais je ne peux mentir, Easton. Malgré ceux et celles que je croise, les beautés que je goûte, aucune n'a ton odeur, aucune n'a ton essence, aucune n'a ce que tu as toi. Et plus je te sers, plus je te sens faiblir. Tu devrais me repousser, me dire que tu n'es pas mon ours en peluche, mais il n'y a rien de mal à ce que nous faisons. Et inutile de le nier, je suis en maitrise car tirer avantage de la situation ne m'excite en rien. Mais ta main qui pianote soudainement sur ma nuque, vient chercher mes cheveux, me fait frissonner. Mes yeux se flouent et se refocalisent finalement sur tes yeux, descendus sur mes lèvres. Que cherches-tu, Easton ? Repousse-moi, car je ne peux pas te résister. Je serais prêt à regretter t'avoir un peu trop près juste pour faire perdurer ton parfum un peu plus sur ma peau. La tension est plus que palpable, et les doigts de nos mains bougent. Les miens se crispent sur tes hanches, s'enfoncent presque, tandis que je semble apprécier plus que de raison le touché dans ma chevelure. Pourtant, tes actes et tes mots te contredisent, et je ne sais quoi penser. Pourtant si calme, pourtant si fort, face à toi, dans le fond, je ne suis que difforme. Alors ma tête tombe doucement en avant, mon front venant se confronter au tien. ❝ Tu es certain ? Je ne vais pas t'emmener dans ma chambre, tu sais ? Pas là, pas maintenant. ❞ Pourquoi nos souffles se calquent si bien ? Et pourquoi ta main est restée accrochée à ma capillarité ? Pourquoi me sens-je faiblir, le coeur me faisant presque mal, alors que nos nez sont côte à côte maintenant, se touchant ? Parce que je suis emporté par les vagues de ce que tu me fais, la mer que tu es, terrible démon qui veut me faire boire la tasse et m'emporter dans ses profondeurs pour dévorer ma carcasse, mon coeur, mon âme. ❝ Je ne t'abandonnerai jamais, Easton, okay ? ❞ Mes bras s'enroulent davantage. Qu'est-ce que je fais ? Ton corps entier se plaque contre le mien. Serions-nous à la dérive ? ❝ Juste, avant de partir, laisse-moi te donner du... Courage ❞ me mets-je à murmurer d'une voix rauque et audible. Nos souffles s'effacent quand la proximité est grande, nos lèvres qui s'effleurent et se touchent. L'artifice dans mon estomac, les explosions qui font pulser mon sang. Et ma bouche qui veut plus que ce simple baiser en retenue mais je les retire. Pourtant, que j'en voulais plus, bien plus. Que ta bouche est agréable, sur laquelle je veux presser la mienne de longues minutes. Cependant, plus nous est impossible, nous est interdit. Tu ne peux commettre d'adultère, je ne peux cautionner ceci. Mes lèvres, je les ravale, tout de même honteux d'avoir goûté les tiennes. Je ne peux devenir le bourreau alors que j'ai été la victime, moi, le couronné cocu de Harvard des mois durant, il y a quelques années de cela. Je ne peux pas faire ceci à ton amie, celle que tu as pris comme copine. ❝ Tu... Tu peux y aller, on se retrouve quand on aura débarqué. ❞ Les yeux qui tombent au plus bas, et moi qui te déserre légèrement sans te lâcher pour autant. Les paupières qui pointent vers le bas également, car je ne veux pas que tu vois de suite mes yeux, humides par l'émotion et la légère culpabilité. Si je dois t'embrasser, d'un véritable baiser, ce sera quand ton esprit et ton coeur en seront gré. Crois-moi, tout de même, que de t'enlacer, je ne compte pas m'arrêter. Toi, Easton, mon teddy bear qu'à jamais je sers.

w/ @Easton Argall

@Daemin Beauregard Merci Daemin car tu m'as éclairé. Rien qu'avec ta présence, même sans les mots. Te voir et te désirer timidement m'a bien fait comprendre que je ne pouvais pas rester plus longtemps avec quelqu'un. Avec elle. Commettre une tromperie n'est pas envisageable chez moi. Hors de mes valeurs. La trahison me fait hérisser les poils. Jamais je ne succomberais quitte à me faire violence. Car je me fais violence, crois-moi, Beauregard. A te résister quand je te parle, quand je m'effondre dans tes bras, quand tu poses tes lèvres sur mon front. Tout mon corps bouillonne et réclame ces gestes masculins dont il a tant besoin. Cette chose horrible qui lui manque pour se sentir heureux. Je ne pensais pas être si fort. Et puis, ce serait trop facile de chercher le réconfort chez l'autre. Il pourrait m'attraper comme il veut. Je suis triste et alcoolisé. Tel un pantin, je me laisserais faire. Tu n'as qu'à m'attraper et je ne suis qu'à toi. " certain. j'ai envie d'être seul. " je prétexte vouloir retourner au bar mais je préfère plutôt me retrouver dans un coin tout seul, à terminer de vider mes larmes de sel et dormir, en espérant y voir plus clair demain. On dit que la nuit porte conseille. La mienne sera surement remplie de rêves plaisants. De toi et moi au bord de l'eau, à regarder l'horizon d'un air insouciant, le sourire aux lèvres. " qu'est-ce que... " non non. Non ! Daemin réduit l'espace entre nous et se permet de plaquer sa bouche sur mes lèvres tremblantes. Ca pulse à l'intérieur et j'ai un léger mouvement de recul au moment où il me libère. Je le regarde, choqué. Mes paupières qui clignent rapidement, la bouche qui reste entre-ouverte. Qu'est-ce que tu viens de faire ? Pourquoi je ressens tout ça maintenant ? Pourquoi j'ai envie que tu recommences et que tu le prolonges indéfiniment ? Paniqué par ce que je ressens, je déglutis, chasse son regard ce qui décolle sa main de mon visage et me mets en retrait. " je... ouais, faisons ça. " que je dis distraitement. Mon regard perdu n'a pas changé. Je lui tourne le dos et m'éloigne en essayant de comprendre ce qui vient de se passer. Mes émotions sont mélangées. J'ai envie de crier, de pleurer et de rire en même temps. Il m'a embrassé ce con. Et bordel, j'ai aimé ça. Sauf que là, je suis sur le chemin pour rentrer dans ma cabine. Chambre que je partage avec une autre. Espérons qu'elle n'y soit pas déjà. Je n'ai pas envie de chercher après une excuse pour lui expliquer pourquoi je suis dans cet état, les yeux rouges et gonflés par les larmes.

rp fini ?