cry me a river. (Reyes)

Il pleut dehors. A croire que le temps s’est acclimaté à ton humeur. Tu sens les gouttes qui perlent le long de ton visage et qui se mélangent au goût salé de tes larmes qui viennent échouer à la commissure de tes lèvres. Ton mascara tâche ton doux visage et te donne des allures de panda terrorisé au milieu de cette ville dans laquelle tu erres sans but précis. Tu caches la misère avec la capuche de ton sweat. Sweat que tu as emprunté à ton mec si tu peux dire les choses ainsi. Tu renifles de façon disgracieuse avant de fondre en sanglots. Tes pieds heurtent les flaques, de rage et non pour le plaisir. Tu as passé l’âge de rire de ses conneries. Non toi, c’est la colère qui te gagne. T’es énervée contre toi, contre Nico. Ton cerveau au bord de l’ébullition, le corps à bout de force. Tu pourrais t’écrouler à même le sol. Tu pourrais te rouler en boule et disparaître ici, tu le ferais. A la place, tu te retrouves devant chez ton meilleur ami et tu hésites un instant à faire demi tour. Sur le pallier de la porte, tu te dis qu’il vaudrait mieux que tu gagnes ton appartement pour supplier Nico d’oublier tout ce que tu as pu dire. Que vous effaciez vos doutes, qu’il ne prenne pas de décisions stupides. Il est hors de questions que tu récupères les filles dans cet état. Stan va surement de détester de l’avoir laisser autant de temps avec les filles. Tu pries secrètement pour que Louve soit rester à ses côtés. Il a sûrement du en raconter des conneries. Mais n’importe quel baratin t’irait, temps qu’il reste à leurs côtés. T’as plus de batterie sur ton portable. Tu commences à avoir froid. T’es yeux sont rouge, brillants. Ta vision trop trouble pour marcher pendant plusieurs minutes encore. Alors, tu t’avoues vaincue. Tu frappes à la porte, doucement. Tu te dis qu’avec un peu de chance, il n’aura pas entendu. @Reyes Rothschild

Tes iris scrutent avec attention les nombreuses lignes et chiffres du dossier que venait de t'envoyer ton paternel. Ces derniers temps, il avait lever un peu le pied sur la masse de boulot qu'il pouvait te confier – sans doute ta mère y avait mis son grain de sel, tu la reconnaissais bien là. Cependant tu avais compris à la tonalité de sa voix qu'il avait besoin de toi et de ton opinion sur ce projet là. Tu planchais donc dessus depuis un peu plus d'une demie heure lorsque la pluie c'était mise à battre fortement contre la porte fenêtre de ta chambre. Assise sur les genoux sur le rebord aménagé de façon confortable et cosy, Emma observe les gouttes de la pluie s'échouer contre la vitre puis glisser sur le long des murs. Elle observe un moment le paysage au dehors avant de croiser ton regard alors que vous échangez un sourire sincère et complice. Tu la considères d'un clin d’œil alors que ta poupée reporte son attention sur l'énorme puzzle qu'elle tente de terminé. Tu reportes ton attention sur l'écran de ton ordinateur avant que tes doigts ne tapent avec dextérité sur le clavier pour écrire un rapport que tu enverras dans a foulé à ton père. Moins de dix minutes plus tard, ton résumé est envoyé à son destinataire et c'est à ce même moment où l'aboiement de Wolf attire ton attention. Tu te lèves pour aller en direction du salon. Le chiot aboie une seconde fois dans l'entrée principale, sautillant dynamiquement sur ces pattes arrière. « Doucement, mon grand, on se calme. ». Lui dis-tu tout en souriant lorsque tu ouvres la porte pour découvrir ta meilleure amie trempée jusqu'aux os et la mine déconfite. « Colombe ! ». Tu viens passer une main autour de ses épaules pour la faire entrer avant de la guider jusqu'au salon et de l'inciter à s'installer et d'aller enfin chercher une serviette éponge afin qu'elle puisse s'essuyer … Tu l'observes en silence car rien qu'avoir son expression faciale, tu sais que ça ne va pas et que quelque chose de grave s'est passé. Reste à savoir quoi ?
@Colombe Perol

C'est comme si tout ton monde s'était écroulé. Comme si plus rien n'avait d'importance. Le temps est en suspend. L'avenir n'hésite plus. On t'a tout retiré en l'espace de quelques secondes à peine. Et tu aimerais en vouloir à quelqu'un voire au monde entier. Mais la seule personne en cause dans cette histoire, la responsable, c'est toi. Toi et tes sauts d'humeur. Toi qui es incapable de savoir ce que tu veux réellement. Tes incertitudes à la con que tu te sens obligée d'écouter. T'as pourtant réfléchi un milliard de fois à la façon dont tu lui apprendrais. T'as pesé le pour et le contre. Seulement, lorsque tu l'as eu face à toi, les mots sont sortis instinctivement. T'as pas réfléchi à la formulation ni même à l'impact des mots prononcés par tes lèvres. Les sons sont sortis sans que tu ne puisses rien contrôler et maintenant, tu t'en veux. T'as la gorge nouée, le coeur qui se pince et l'impression que d'un instant à l'autre, tu ne pourras plus respirer. C'est comme si on t'arrachait chacun de tes membres, un par un et que toi, tu observais la scène impuissante. Cette douleur, tu ne l'as jamais ressentie aussi fortement. La dernière fois que t'a été brisé de la sorte, c'était lors de l'annonce de ta grossesse. Et pourtant, la finalité des choses est merveilleuse. Aujourd'hui, c'est différent parce que tu sais que rien de beau ne peut t'attendre. Et c'est dans cet état d'esprit que tu vas toquer à la porte de chez ton meilleur ami. Tu ne réfléchis pas. Tu ne te dis pas que, peut-être, Emma est en train de dormir. En réalité, tu préférerais qu'elle ne soit pas là. Evidemment, elle risquerait de te redonner le sourire mais, tu ne veux pas qu'elle te voit dans cet état. Reyes finit par ouvrir la porte. Toi, t'as la tête baissée, les os congelés, le make-up en vrac et les yeux gonflés. Il te prend par les épaules, te fait entrer et tu t'installes dans le canapé. Droite comme un piquet, rien ne sort. T'es comme pétrifiée. Tu ne réagis même pas quand il te donne une serviette pour que tu puisses te sécher. Tu sais que c'est le seul moment dans lequel tu pourras craquer parce qu'après, tu vas devoir rentrer chez toi et il y aura les jumelles et tu devras t montrer forte. Tu vas devoir reprendre des forces, ne pas te laisser abattre voire faire comme si de rien était. @Reyes Rothschild

La serviette toujours entre tes mains, tes iris azuréennes demeure ancrés sur le regard semi éteint de ta meilleure amie. Elle qui n'a toujours été que cette fleur emplit de jovialité au sourire communicatif et à l'énergie collective. Une habitude qui parsème l'ensemble de vos années d'amitiés et pourtant à l'instant précis, la jeune Perol te semble avoir perdue toute trace de confiance et d'espérance. Tu t'accroupis à sa hauteur, déposer la serviette en éponge sur le sommet de sa tête avant de retirer sa capuche car elle était trempé jusqu'aux os. Et l'expression était loin d'être imagée à ce moment précis. Tu te redresses pour aller des vêtements secs et propres dans ton armoire. Tu avais de quoi faire surtout que tes frangines oubliés souvent des fringues lorsqu'elles venaient à la maison. Assise en tailleur, Emma t'observes en silence avant de t'interroger en signant avec ses petites mains. « C'est qui ? ». « Colombe, elle ne va pas très bien ma puce. ». « Je peux l'aider ? ». Dès lors, tu exprimes un sourire tendre à ta petite fille qui du haut de ses cinq ans dépeint déjà une grande maturité mais aussi un coté altruisme et généreux. « Tu viens m'aider dans quelques minutes afin de préparer un chocolat chaud ? ». Emma comprend vite, bien trop vite, que tu as besoin de temps pour discuter avec ta meilleure amie et elle hoche lentement la tête, sourire enfantin mais teinté de réalité dessiné sur sa moue. Tu sors de la chambre avant de regarder le grand salon où Colombe n'a pas bougé d'un iota. Tu déposes les vêtements sur le canapé juste à coté d'elle avant de t'abaisser à sa hauteur. Juste assez pour capter enfin son regard. « Colombe, il faut que tu te changes sinon tu vas attraper la mort. Je suis sérieux, aller viens. ». Cette fois, tu ne lui laisses pas le choix et la force à se lever avant de la conduire à la salle de bain. Une fois devant la porte, tu soulèves son menton pour qu'elle te regarde encore une fois. « Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ma belle, mais il va falloir que tu m'en parles. Tu n'es pas venue ici par hasard, je te connais assez pour ça. » Lui dis-tu avant de la prendre dans tes bras, une étreinte complice de votre lien si soudé et solide à la fois. Les sweat de Colombe trempe une partie de ta chemise bleu foncé mais tu t'en fiches. « Va prendre une douche, te réchauffer et on en discute après. ». Une assertion posée mais qui laisse guère de choix à la conversation d'ici quelques temps. Tu l'observes disparaître derrière la porte de la salle de bain et tu demeures là pendant une fraction de secondes, peut être plusieurs minutes avant de revenir dans la cuisine. Tu aperçois la bouille de ta puce dissimuler par l'entrebâillement de la porte du couloir. Tu la considères d'un clin d’œil complice avant de lui faire signe de d'approcher. Elle se glisse dans tes bras et tu la hisses sur ta hanche tandis qu'elle te fait un énorme câlin que tu lui retournes. Tu la déposes sur le tabouret et elle s'assoit tout en observant sortir les ingrédients gourmands pour préparer un bon chocolat chaud pour votre invité.
@Colombe Perol

Un zombie. Un corps sans âme. C'est comme si tu flottais au dessus de cette carcasse qui ne te correspondait plus. Comme si tu avais assisté à la scène d'en haut car dorénavant, tu n'étais plus rien. Juste l'ombre de toi-même, un fantôme dépourvu de sentiments. Les larmes coulent sans que tu ne saches plus pourquoi. De la tristesse, de la colère, du regret, de la haine, de la peur ou du soulagement. Un mélange de tous ces ressentiments à la fois. Tu l'ignores. Tu t'installes sur le canapé puisqu'il t'incite à le faire. Tu renifles à peine quand il se penche faire toi pour te retirer ta capuche et essayer rapidement tes cheveux à l'aide de la serviette éponge que tu n'as même pas pris la peine d'accepter. Tes yeux sont perdus dans le vague et la silhouette de Reyes qui se dresse devant toi est floue, presque inexistante. Lorsqu'il revient, tu n'as pas bougé. La scène tourne en boucle dans ta tête. Ton cerveau est près à exploser tant tu analyses intérieurement ce qui a pu se passer et comment vous en êtes arrivés là. Tu tentes de te rappeler ce que tu as dit, ce qu'il t'a répondu et à quel moment les choses ont dégénéré. Comme une enfant, tu attends qu'on te dise quoi faire, qu'on te force à exécuter certains mouvements, certaines tâches parce que tu ne sais plus comment agir. Tu traînes des pieds jusqu'à la porte de la salle de bain suite à des paroles incomprises. Il t'oblige à lever la tête pour capter ton attention. Il te dit quoi faire, te serre dans ses bras et de nouveau les larmes coulent comme s'il avait appuyer sur le bouton invisible, contrôle de tes émotions. Tu pivotes machinalement et pénètre dans la salle de bain. Tu mets un instant avant de comprendre ce qu'il faut que tu fasses. Tu retires ton sweat avec beaucoup de difficultés, comme si avoir autant pleurer t'avait fait perdre toute ton énergie. L'eau chaude brûle ta peau. Un goût salé permanent qui ruisselle sur tes joues pour mourir aux coins des lèvres. Tu prends ton courage à deux mains pour sortir de la salle de bain quelques minutes plus tard, dans des vêtements propres, secs. Tes cheveux continuent malgré tout de perler délicatement dans ta nuque. Tes yeux sont toujours brillants mais, quand tu vois Emma dans la cuisine, tu te retiens de pleurer à nouveau. Tu ne le ferais pas devant tes filles, tu ne le feras pas devant la princesse. Tu regretterais presque d'être venue trouver ton meilleur ami. Tu n'as pas envie de l'obliger à assister à cette scène. Comme pour te réconforter, c'est directement vers la petite que tu te diriges pour la prendre dans tes bras, venant embrasser le sommet de sa tête. Tu fermes les yeux un instant, respires les bonnes ondes, récupères la force nécessaire de rester à leur côté et de te tenir tête haute aussi longtemps que possible. Merci... Que tu te contentes de murmurer à leur attention, la voix cassée et le coeur serré. @Reyes Rothschild

Le lait est en pleine ébullition dans la casserole alors que tu tournes le fouet afin de bien mélanger le chocolat que tu avais ramené de la capitale française. Les deux bras croises sur l'ilot central, ta fille observe les mouvements ronds dans la casserole. Un sourire insouciant se dessine sur sa moue enfantine et tu déposes ta paume sur sa joue pour attirer son attention. Emma te sourit avec jovialité et silence, une bouille que sa défunte maman aurait été heureuse d'admirer. « On peut mettre les guimauves blanches et mauves, c'est coloré pour faire plaisir à tata Coco. ». Te dit-elle en signant de ses petits doigts alors que tu hoches lentement la tête pour attraper le paquet de gourmandises favorites de ta gamine. « Tiens, mais fait attention en les mettant pour ne pas que cela déborde, mh ? ». Répondant à ta demande par un signe de tête, tu éteins le feu éclectique puis verse le chocolat chaud dans une tasse à l'effigie de Miraculous – le dessin animé préféré de la petite puce. Cette dernière en profite pour mettre les guimauves dans le chocolat chaud puis de saupoudrer le tout avec un peu de cannelle. Vos regards se croisent et vous souriez de concert tel le binôme complice père et fille que vous êtes depuis toujours. C'est à ce moment là que Colombe se joint à vous sortant fraîchement de la salle de bain. Elle se dirige vers vous puis prend Emma dans ses bras avant de murmure un remerciement chuchoter. La petite blondinette serre sa tante dans ses bras comme pour lui transmettre de la force. Une image qui t'arrache un sourire bienveillant et fier de ta fille ainsi que de ta meilleure amie qui était très importante dans sa vie. Tu fais  glisser doucement la tasse de chocolat chaud en direction de la Perol. « Tu n'as pas à me remercier, je suis là et je le serais toujours Colombe. ». Une assertion calme mais catégorique sur laquelle tu ne reviendrais jamais. Emma sent qu'il est temps pour les adultes de disserter et elle finit par s’éclipser dans le salon où un aboiement du votre beagles retentit. « Qu'est-ce qui s'est passé ? ».
@Colombe Perol

L'eau chaude caresse ta peau. Tu fermes les yeux comme pour effacer tes peines par la même occasion. Tu espères qu'en les réouvrant, tout ne sera qu'un mauvais rêve. Tu espères que ce cauchemar disparaisse et qu'en ouvrant la porte, tu retrouve les filles en train de gambader dans le salon sous les yeux émerveillés de Nico. Tu t'installerais à ses côtés et vous rêveriez d'un avenir en commun, comme il y a peu de temps encore, juste avant de rejoindre les bras de Morphée. Au lieu de ça, c'est l'odeur du chocolat qui réveille tes papilles. C'est la silhouette d'Emma qui te réconforte alors que tu tires un peu plus sur les marches de ton pull, comme mal à l'aise d'en être arrivée là. Tu es à la fois gênée de te montrer vulnérable face à la petite et heureuse de croiser son doux visage et de pouvoir la prendre dans tes bras. T'as les yeux qui pétillent alors que la princesse te serre fort comme pour t'apporter tout son courage. Cette gamine est vraiment une perle. T'as le coeur qui bat un peu plus vite alors que t'embrasses son crâne avant de passer ta main dans ses cheveux. Mais qu'est-ce que je ferais sans toi ?! Que tu glisses à la gamine avant de caresser sa joue. Mais son père décide de passer aux choses sérieuses. Il fait glisser la tasse dans ta direction alors que tu le remercies d'être toujours là pour toi, dans n'importe quelle situation. Emma s'éclipse pour laisser les grands discuter. A peine a-t-elle quitté la pièce que tes larmes décident de reprendre de plus belle. On s'est engueulés avec Nico et... Et on s'est séparés... Ta voix se brise, tes épaules se soulèvent. Qu'est-ce que tu peux dire de plus. Tu reposes le chocolat que tu avais pris entre tes mains parce que, c'est trop difficile de faire deux choses à la fois dans un moment comme celui-ci. J'ai recommencé... J'ai fait ma putain de princesse et j'ai tout gâché... Parce que c'est bel et bien ta faute. A chaque fois que ça merde, c'est ta faute. Il a déjà eu la patience de te supporter jusque là, il fallait bien s'en douter ! @Reyes Rothschild

la première interrogation de la jeune Perol à le don de capter l'attention entière de ta gamine. Un air de déjà vu sans aucun doute car c'est quelques mots ressemblent exactement à ceux que disaient Carla en la berçant des ses bras. Emma finit tout de même par lui offrir un grand sourire en la serrant dans ses petits bras avec toute l'attention véridique et l'insouciance consciente dont elle fait preuve au quotidien. Une fois que ta fille s'est éclipse de la cuisine, tu poses enfin la question fatidique que ta meilleure amie espérant fuir. Tu n'aimes pas la mettre à mal mais tu sais qu'il faut qu'elle te dise ce qui ne va pas car sans cela tu seras incapable de l'aider au mieux. Alors tu lui poses doucement avec patience jusqu'à ce que sa réponse te surprenne un peu ... instinctivement, tes sourcils se froncent à l'interrogative. Aurais-tu loupé un arrêt ? Comment s'est possible que ces deux là amoureux comme au premier jour, sur le point de se marier se séparent ? L'expression faciale de Colombe se décompose alors qu'elle dépose le chocolat chaud sur l’îlot central tout en s'accusant d'être la responsable de cette situation. Sans perdre une minute, tu fais le tour pour rejoindre ta meilleure amie et la serrer dans tes bras en une étreinte complice certes mais forte de soutien qui se renforce au fur et à mesure des années qui parcourt le témoignage de votre amitié. Tu lui murmures des mots doux, des mots de soutien tandis que les minutes s'écoulent telle les gouttes de la pluie au dehors. Tu recules d'un pas pour capturer son regard, essuyant ses larmes du bout des doigts en douceur. « Ca va aller Colombe. Il y a bien une réponse à tout cela, mh ? Qu'est-ce qui s'est passé exactement ? ».
@Colombe Perol

T'aurais pu aller chez Louve mais, avec sa grossesse, elle avait d'autres chats à fouetter. Tu ne voulais pas qu'elle se fasse du soucis pour toi en plus du bébé et de sa situation avec Nabil. Tu pouvais aller chez Eva mais, elle était surement avec Roméo. Tu ne voulais pas la déranger et elle n'avait pas un regard extérieur. Elle était autant ta meilleure amie que celle de Nicolas. Tu ne voulais pas te rendre chez Camille parce que c'était sa soeur et qu'il aurait également surement besoin d'elle. Ce n'était pas à toi de lui apprendre votre dispute. En fait, il n'y a que vers Reyes que tu pouvais et que tu voulais te tourner. T'étais contente de voir Emma bien que triste de devoir te montrer sous ce mauvais jour. Quoiqu'il en soit, elle s'éclipsa rapidement pour vous laisser entre adultes. Elle était intelligente la petite, elle comprenait avant même qu'on ne lui indique quoi faire. Déglutissant, tu abandonnes finalement ton chocolat chaud sur l'ilot central pour expliquer à Reyes que tu as merdé, que Nicolas ne veut plus de toi et qu'il a bien raison. T'arrives pas à te retenir de pleurer parce que c'est comme si tout ton monde était en train de s'écrouler. Nicolas était ta force, ton pilier depuis plus d'un an. Tu ne te voyais pas vivre sans lui, tout simplement. Il te prend dans ses bras, inutile de parler. Tu pleures en silence contre son épaule, laisser tes larmes finirent leur course sur son bras et tant pis. Il essaie de te rassurer, de te réconforter. Parfois, tu secoues la tête. Tu inspires profondément. Tu tentes de te calmer et ravales tes larmes du mieux que tu peux. Reyes les balayer d'un geste de la main et tu reprends : Je lui ai dit que je ne voulais plus me marier... Déjà ça, c'est horrible. Parce que c'est tout ce que tu voulais avant de te rendre compte que c'était trop de pression. Je lui ai dit qu'il était jamais à la maison... qu'il travaillait trop et que ça serait de pire en pire. Que j'arrivais pas, que j'avais besoin de lui. J'ai fait ma petite princesse capricieuse alors que je savais très bien dans quoi je m'embarquais quand on a commencé à sortir ensemble. Je le prenais avec les responsabilités que son statut comprenait et il m'acceptait avec les filles et pourtant... j'ai dit tout le contraire Reyes. Je me suis importée et j'ai été ignoble... Une gamine pourrie gâtée. Comme quoi le naturel revient vite au galop ! @Reyes Rothschild

Les joies et les peines, le bonheur et la tristesse, la paix et la colère … tant d’événements et d'émotions ont jalonnées votre amitié, celle que l'on dit aussi vieille que le monde. Parce que c'est bien ainsi que l'on perçoit votre relation amicale. Colombe avait été on ne peut plus présente lorsque l'être aimé t'a été arraché brutalement quand bien même vous aviez un doute. Étrange sensation que de tenir la main de ta meilleure amie , une main serré comme au premier jour de l'école primaire tel le grand saut. Aujourd'hui, il te semble que la souffrance pare un manteau de lourdeur sur les épaules et la conscience de celle qui que tu adores telle une troisième frangine. Attentif à ses paroles, ton écoute et totale alors que la première tonalité éveille une réalité que tu n'avais pas envisagée. Après tout, Nicolas et Colombe formait un couple solide mais les peurs sont parfois plus profondes que l'on ne le pense. La jeune Perol énonce une vérité où elle y reconnaît ses torts mais aussi ceux de celui du prince blond. Tu connais l'ensemble des facettes de ta camarade, là dessus tu n'es pas surpris. Pour autant, une partie de toi se demande si elle ne lui as pas dit tout cela parce qu'elle nourrissait des craintes sur l'avenir, ou encore sur la pression qui semblait l'entraver. Tu la prends une énième fois dans tes bras, une étreinte complice mais teinté de ce soutien inébranlable que tu seras toujours pour elle, pour ses jumelles. « Je sais comment tu peux te comporter, je le sais bien. Mais j'ai l'impression – dit moi si je me trompe  mais … j'ai l'impression que tu lui as dit tout cela parce que tu te sentais sous pression et que tu avais peur de la suite entre vous ? ». L'interroges-tu tout en reculant légèrement pour croiser son regard bordés de larmes. Tu avais appris apprécier Nicolas, il était arrivé à une période où l'existence de Colombe était compliquée. Il avait été super avec les filles, avec leur mère également. Seulement, tu sais mieux que quiconque que la solitude peut soit être un échappatoire soit  un piège pour le myocarde trop fragile. « Où est Nico à l'heure qu'il est ? ».
@Colombe Perol