megayan + choc émotionnel.

Je n’ai vécue que deux histoire d’amour dans ma vie et tu es l’une d’entre elles. C’est avec toi que j’ai pensé avoir enfin droit d’être heureuse. Tu m’as redonné confiance en moi et en l’être humain. Moi, l’orpheline sauvage et irrécupérable. Alors ça n’a pas toujours été une partie de plaisir. Nos deux caractères se sont confrontés à plusieurs reprises. Seulement, à chaque fois ça ne faisait que renforcer mon amour pour toi. Avec le recul, je me rends compte que je m’en serais foutu que tu vendes de la drogue, tout ce que je voulais c’est qu’on puisse avoir confiance l’un en l’autre. Alors je te demande pourquoi tu ne m’as rien dit ? Pourquoi je suis aujourd’hui si mal de t’avoir perdue ? Nos regards ancré l’un dans l’autre,  je suis hypnotisée. Je t’écoute avec attention.  Ta main sur ma joue, je prends appuie contre ta paume parce que ça me fait du bien. Tu me parles d'Eliott et c’est vrai. Il était déjà accroc depuis un moment. Je n’arrêtais pas de me disputer avec lui à cause de ça. Sans doute, que je n’aurais pas dû t’accuser de tout. C’est vrai qu’il n’a pas eu besoin de toi pour consommer. C’était sa décision.. Je n’aurais pas dû te laisser croire que c’était ta faute. Je pose ma main sur la tienne et grimace d’un air désolé. Tu sais que j’ai du mal à avouer mes tords. Enfin apprendre que tu voulais simplement me protéger ça me touche. Je n’ai jamais vu les choses comme ça. J’ai pas eu envie de le croire sans doute parce que ça aurait rendu les choses plus difficile. T’en vouloir, c’est ce qui m’a permis d’encaisser le fait que tu ne sois plus là. Les deux hommes que j’aimais le plus au monde m’ont abandonné. Wayan, je vous ai perdu tout les deux.. J’ai déjà trop perdue dans ma vie et ça a été trop difficile de revivre ça. Partir pour ne plus souffrir. Si j’étais restée, je n’aurais pas supporté de te voir dans cette prison. Une larme glisse à nouveau sur ma joue et la chasse d’un revers de la main. J’ai déjà versé assez de larmes. Tu es là, maintenant.

Je ne m'attendais vraiment pas à une soirée pareille quand j'ai commencé à donner rendez-vous à plusieurs personnes dans cette ruelle. Je ne m'attendais pas non plus à voir Meg débarquer, moi qui la pensait très loin de Boston pour chercher son frère. Si elle avait l'air très en colère en début, elle semble s'être un peu calmée et ça me fait plaisir. Je ne suis pas étranger à la violence ; je l'ai expérimenté en prison, je n'hésite pas à me battre lorsqu'il y a un problème avec mes client·e·s, avec mes fournisseurs, avec mes boss ; mais me battre avec elle, c'est tout bonnement impossible. Pas après ces années d'absence, pas après la manière dont elle est partie. Je me rappelle encore la seule et unique fois où elle est venue me voir au parloir pour me dire qu'elle partait et qu'elle ne voulait plus avoir à faire à moi. Main sur sa joue, celle-ci descend doucement pour effleurer son épaule puis, son bras jusqu'à aller chercher sa main, "J'ai jamais voulu t'abandonner Meg.."? que je dis doucement dans un souffle. Petit sourire triste sur les lèvres, je baisse le regard, "Pourtant j'aurais aimé que tu sois là. Les visites n'étaient pas nombreuses, le temps n'a pas passé très vite" A part mes parents, je n'avais pas beaucoup de visiteurs. Ma soeur elle-même ne venait pas très souvent, déçue d'apprendre que je vendais de la drogue, nous avons été en froid pendant un petit moment. Si Meg a été abandonnée par les deux hommes qu'elle aimait le plus, j'ai moi aussi été abandonné par les deux femmes qui comptaient le plus dans ma vie : ma soeur et elle.

Te revoir dans cette ruelle m'a sonné. J'ai la sensation d'avoir été dans le noir depuis deux ans. J'étais dans l'incompréhension et ce soir dans ton appartement j'avais enfin une explication. Je me sentais prise de culpabilité,  j'avais été impulsive dans le passé. Depuis la mort de mon frère, je commençais à changer. Alors j'ai essayé de prendre sur moi, pour te laisser la chance de t'expliquer. Maintenant, je te fais face, ta main sur ma joue quand je t'explique que vous m'avez abandonné. Quand tes doigts glissent sur ma peau, je frémis. Tu prends ma main et je la serre doucement en ne te quittant pas des yeux. Sur le moment, tu as fais ce qui te semblait juste je le sais. Mais tu n'as pas pensé que tu me laisserais derrière si tu te faisais prendre. Je soupire. On a tous les deux notre part de responsabilité dans ce qui s'est passé. Je me prends la mienne en pleine face quand tu fais allusion à mon absence au parloir. Je suis tellement désolé. Je t'attire contre moi, alors que je ne peux pas imaginer ce que tu as dû traverser. Je caresse ta nuque du bout des doigts et je murmure : Je t'ai écrit des lettres, mais je n'ai pas eu le courage de les envoyer.. Une par mois. Je n'ai jamais vraiment réussi à mettre un terme à notre histoire. Tu es ma dernière histoire d'amour.

C'est vrai qu'à force de penser au confort de ma famille, de mes parents mais également à mon propre confort, j'en ai oublié que je la laisserai elle si tout ne tournerait pas comme prévu. Dealer, ça n'est pas de tout repos et ça nous met constamment en danger. Le danger des clients instables, des gens au dessus de nous mais également le danger de se faire comprendre et c'est exactement ce qu'il s'est passé il y a deux ans. "Tu as raison", que je lui dis calmement. Je ne suis pas du genre à ne pas assumer mes erreurs et c'est ce que je suis en train de faire. "ne t'excuse pas..", que je lui dis, frissonnant sous ses caresses dans ma nuque. "C'est moi qui ai le plus merdé, de nous deux", que je dis tout simplement. Je souris quand je l'entends parler des lettres et mes doigts viennent replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille, "Si tu les as toujours, je ne dis pas non à les lire" Le corps se rapproche un peu plus du sien, le visage aussi. Dangereusement proche et je m'arrête à quelques millimètres de ses lèvres, soufflant doucement contre celles-ci : "Dis moi que tu m'as pas remplacé.." Parce que la tentation est beaucoup trop forte, parce que je supporterai pas de te savoir avec un autre, même après tout ce temps. Notre relation a beaucoup trop un goût d'inachevé.

Ce matin, je n’y aurais jamais cru si on m’avait dit que j’allais te retrouver. Et pourtant, naturellement chacun à exposé ses explications ainsi que ses reproches. Au bout de deux ans, il était temps que l’on ait cette conversation. Maintenant que je suis dans tes bras, il y a tout qui remonte. Notre histoire, ses mois ensemble, nos disputes et nos nuits d’amour. Je me pince les lèvres en réalisant qu’on était heureux avant que la prison nous sépare. Avant que tu vives l’enfer et que je ne perde mon frère. On a chacun vécue deux ans difficile et maintenant tu es là. On ne pas changer ce qui s’est passé. Il faut avancer. Oui, c’est moi qui dit ça. Et en même temps, je le pense. On a chacun souffert de notre côté, il est temps qu’on arrête de se faire du mal. Mon corps est si prêt du tien. Je fini par avouer que j’ai écrit des lettres à ton attention et je rougis quand tu replaces une de mes mèches. Je pourrais me noyer dans tes yeux. D’accord, je te les donnerais. Y a sûrement des choses que tu n’apprécieras pas. Je te raconte tout ce que j’ai vécue sans toi. Je te raconte ce qu’on aurait pu vivre ensemble. Parfois, mon amour pour toi, d’autre ma colère. Seulement, il y a aussi ces autres qui ont fait parti de ma vie que tu n’étais pas. Sans que je ne réalise, il n’y a plus que quelques centimètres qui me sépare de tes lèvres. Mon regard passe de tes yeux à tes lèvres et y a mon cœur qui s’emballe. Je n’ai aimé aucun autre homme.. J’ai eu d’autres hommes en deux ans, mais notre histoire était encore trop présente.

Je me suis attendu à un moment donné à recevoir des lettres de sa part mais après sa première et dernière confrontation au parloir, j'ai compris que ça ne serait pas le cas. Demoiselle est sortie de la prison grise et lugubre dans laquelle j'ai passé un peu plus d'un an sans jamais se retourner. La colère de mes mensonges, probablement. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres quand elle me dit que le contenu de ses lettres ne me plaira pas forcément ; inutile de me prévenir, je m'en doute très fortement. "Tu étais en colère, déçue.. je le comprends A contrario, j'aurais probablement été dans le même état qu'elle si j'avais appris qu'elle faisait partie d'un massif trafic de drogue. Mes doigts se resserrent sur sa peau à sa dernière révélation, je la regarde dans les yeux et ma main glisse tendrement sur sa joue. Sans plus attendre ou même réfléchir, je me penche pour attraper ses lèvres doucement puis, avec un peu plus de passion, moins de retenue, comme si ces dernières retrouvaient leurs soeurs pour la première fois depuis bien trop longtemps. Je la fais se reculer un peu, buter contre la table à manger et j'enchaine les baisers sans lui donner aucun répit. C'est indéniable, elle m'a manqué et bien que je ne sache pas vraiment ce que tout ça veut dire, je n'ai pas envie de réfléchir ou de me prendre la tête. Je prends la vie comme elle vient et si elle a mit Meg sur mon chemin à nouveau, c'est bien pour une raison.

Je ne sais pas trop ce qui se passe à cet instant. Tout ce que je sais, c’est que tu es de retour dans ma vie. Je peux te toucher, sentir ton odeur et apprécier le réconfort de tes bras autour de moi. Je fini par t’avouer que je n’ai aimé personne d’autres que toi. Je sens la pression de ta main et je te regarde dans les yeux. Je cherche ne serait ce qu’une petite étincelle de notre histoire passée dans ton regard. Feu d'artifice dans mon bas ventre quand tu m’embrasses. J’y réponds, mieux encore je le prolonge. Je tape contre la table, mais je n’y prête aucune attention. Tout ce qui compte c’est toi et ce baiser qui ne semble pas prendre fin. Ma main qui glisse dans ta nuque pour en savourer toute la saveur. Je manque d’air et c’est à contre cœur que je me sépare de tes lèvres. Le coeur battant à ton rompre et la respiration saccader. Je me pince les lèvres et souris. Au cas où ce n’était pas clair,  tu m’as manqué. dis-ja amusée. Tandis que je suis encore troublée par ce baiser.

Je ne réfléchis plus, je laisse mes pulsions sans parler sans me soucier des conséquences de mes actes. Parce que je sais, qu'en lui volant ce baiser, il y aura des conséquences. Le fait est que je suis sorti de prison récemment et que malgré l'amour que je lui porte, malgré les sentiments qui sont clairement présents, je ne me vois pas me remettre en couple. Qui plus est, je dois continuer à dealer pour le moment et je ne veux pas qu'elle soit mêlée à ce monde beaucoup trop atroce pour elle. Il a toujours été question de la protéger, après tout. Heureusement, elle me laisse l'embrasser, sa main glisse dans ma nuque, le contact de sa peau contre la mienne me fait frissonner de la tête aux pieds. La respiration rapide, je lui rends son sourire quand elle sépare nos lèvres pour me dire que je lui avais manqué. "Tu m'as manqué aussi, que je lui souffle contre les lippes, prêt pour une nouvelle danse endiablée avec celles-ci. Mes mains descendent de la chute de ses reins jusqu'à ses fesses afin de la soulever un peu et l'assoir sur le bord de la table, avant que celles-ci ne deviennent un peu plus baladeuses sous son haut au niveau de sa taille. "J'ai tellement regretté qu'on ait pas pu se dire au revoir", que je lui dis entre deux baisers avant de coller un maximum mon corps à elle. J'espère juste qu'elle ne va pas me repousser, ou tout stopper. Parce que tout m'a manqué chez elle, même ça. On a toujours été comme ça, de toute façon. Des fois on se détestait, des fois on s'aimait. Et j'ai aimé chacun de ces virages dans les montagnes russes de notre relation.

Je ne sais pas combien de fois, j’ai rêver de cette scène. Te retrouver et pouvoir à nouveau sentir ton corps contre le mien. Tu m’ais apparut tellement fois en rêve. Et pourtant, c’est si soudain ce qui se passe. Te revoir apparaître dans ma vie deux ans plus tard, ça me retourne. Je me suis souvent imaginé ce qui aurait pu se passer si l’on avait pas été séparé. Est-ce qu’on aurait emménagé ensemble ? Est-ce qu’on aurait décidé de fonder une famille ? Deux ans voilà ce que nous avions perdue. Alors ce soir, je voulais profiter du moment présent. Te retrouver simplement. Alors je t’attire davantage contre moi. Finissant par avouer que tu m’as manqué. Plus que je ne l’aurais imaginé. Tu m’embrasses à nouveau et je prolonge avec envie. Tu me soulèves pour m’asseoir sur la table, je t’accueille entres mes cuisses. Je sens tes mains sur ma peau et je lâche un profond soupire. Moi aussi, si j’avais su qu’on allait être séparé j’aurais profiter de chaque moment. dis-je le souffle court. Le manque, mon corps l'a ressenti lui aussi. Alors, je lâche prise et je veux juste pouvoir être avec toi. Je viens retirer mon haut et le fait tomber au sol. Comme pour te donner la permission, te dire que j’en ai besoin moi aussi. Ces sentiments que j’ai pour toi, ça me consume et je reviens t’embrasser ne voulant plus m’arrêter.