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night changes (jem&ella)

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night changes

Certains jours, je réalise très bien ce qui se passe lorsque d'autres, j’ai l’impression d’être sur le point de me réveiller. Notre couple n’était plus attendu et si les derniers mois de l’année 2020 nous ont énormément rapprochés, j’ai bien cru la perdre totalement en ce  début d'année. La jalousie et la rancœur ont eu raison de moi mais d’une certaine façon, je suis convaincu que nous avions besoin de cet éloignement pour se retrouver et surtout se trouver en tant que couple. Je ne suis pas naïf au point de me dire que tout sera toujours aussi beau, pure et facile entre nous mais je suis convaincu que rien ni personne ne peut venir se mettre sur notre chemin à présent. J’aime à penser que je suis ma propre personne mais cela n’empêche pas Ella de faire partie de moi, de mon tout. J’ai besoin d’elle dans ma vie comme j’ai besoin de l’air qu’on respire et ne pourrai plus jamais me contenter de moins que ce que nous avons aujourd’hui. Je hoche la tête lorsque ma petite amie me dit que nous allons déjà essayer d’avoir un premier enfant et me retiens de lui dire “ un à la fois “, ne souhaitant pas lui mettre la pression d’une quelconque manière. Si j’ai toujours su que souhaite être papa, fonder une famille, le schéma n’a jamais été clair et précis dans mon esprit. Un, deux, trois… Il y a un énorme point d'interrogation sur tout ça et si nous pouvons déjà connaître ce bonheur une seule et unique fois, je serai éternellement reconnaissant. Je n’ai pas besoin de plus pour être heureux, surtout en ayant déjà la chance d’avoir Cameron dans ma vie. « Un petit mélange de toi et moi. » Je souris à cette idée et effleure son nez du mien. Un mini Marriott-Williams, que je vais pouvoir faire graver à nouveau sur la porte de la chambre du bébé. C’était l’idée initiale pour faire connaître ma décision à ma meilleure amie et je souhaite faire revenir la décoratrice d’intérieur au plus vite afin de convaincre Ella que ce bébé viendra et que nous devons juste être un peu patients. Nos étoiles ont mis du temps à s’aligner et je ne veux pas penser au fait que le bonheur pourrait s’arrêter là pour nous car je sais que nous l’aurons cette famille. Peut-être pas dans les mois à venir mais nous n’abandonnerons pas.
Je la quitte quelques secondes à peine pour lui remettre les clés de la maison et suis agréablement surpris de ne pas la voir me parler d’un nouvel achat, en commun, qu’elle pourra choisir avec moi. A terme, c’est sans doute ce qui nous attend car je peux comprendre que ma petite amie ait envie de prendre à la décision sur l’endroit où nous allons faire notre vie, mais pour l’instant nous sommes bien ici. Cette dernière année a été faite de changements et s’ils sont en grande partie positifs, j’ai envi et besoin de me poser un petit peu et profiter de ce tout nouvel équilibre. « Pas vraiment, on va peut-être devoir faire construire une extension à la maison juste pour tes vêtements. » Je le dis en riant mais je ne suis pas si loin de la vérité. C’est grand, c’est spacieux, mais je n’avais clairement pas envisagé qu’une femme - et pas n’importe laquelle - partage ma vie de si tôt. « Je propose que tu gardes la suite comme dressing. Tu y laisseras nos vêtements d’hiver l’été et inversement. » Avec les cinq minutes qui nous séparent de l’hôtel, ce n’est même pas si fou comme idée mais je me doute qu’Ella et Dim ne voudront pas garder une suite juste pour nos vêtements, même en étant propriétaires de l’hôtel. « Ma mère me le dit assez souvent. » J’arque un sourcil et souris, avant de refermer mes bras autour de sa taille. « Si tu parles de cuisiner, toi, pour toute la famille, c’est peut-être un peu optimiste mon coeur. » Je lui dis moqueur et lui rends ensuite son baiser. J'imagine très bin tout ça ; les cris de Thaïs et Cameron qui courent au jardin, une grande table pour réunir les Marriott et les Williams, lorsque les miens pourront faire le déplacement. Aucun doute sur le fait que ça risque d'arriver plus souvent si nous avons un bébé, je sais d'avance que ma mère souhaitera le voir le plus souvent possible pour ne rien raté. Comme moi, elle n'a pas eu la chance de connaître ces premiers instants avec Cameron et je sais qu'elle fera tout pour se rattraper sur son deuxième petit-fils ou petite-fille. « J’ai hâte aussi. » Mais pas trop, car je suis déjà parfaitement comblé actuellement. Juste elle et moi.
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Un petit mélange de lui et moi. Jeremiah et Ella. Les inséparables. Plus de dix ans que nos chemins se sont croisés parce que j’ai décidé de quitter ce pays qui est le mien et où il a désormais ses marques et repères. Il y a des jours où je regrette mon départ de Washington, l’éloignement qu’il y a eu avec mes deux frères, ma petite sœur et aussi mon père ainsi que ma mère. Dix-huit ans et un caractère bien trempé, j’ai décidé de retourner de là où je venais pour prouver à tout le monde que je n’avais pas besoin de mon père pour y arriver mais aussi que je méritais tous ces privilèges qu’il octroyait spécialement à Dimitri. Mais s’il y a bien un chose dont je me rends compte aujourd’hui, c’est que sans cette crise, je n’aurais jamais étudié à Oxford, je n’aurais jamais rencontré la personne formidable qu’est Jeremiah et nous ne serions pas là, imbriqués comme deux dominos à planifier une vie à deux. Le plus beau bébé de la nurserie. Je sais bien que chaque parent trouve toujours son enfant comme étant le plus beau mais vous nous avez regardé, tous les deux ? Une œuvre digne de Léonard De Vinci. Rien que ça. Bon, j’espère juste qu’il ou elle n’aura pas tout mon caractère sinon on est dans la merde. Que je souffle en riant légèrement, mon corps se collant encore un peu plus contre le sien. On aura le temps d’y penser, à tout cela, de gérer aussi parce qu’on ne sait pas quand - ni même si - ça finira par arriver. Je l’espère. Il n’y a rien que je souhaite plus que cela mais je crois que les gens ont raison, à me mettre trop la pression, c’est aussi en bas que ça se ressent. Le stress n’apporte jamais rien de bon alors il faut que je me détende purement et simplement. Plus facile à dire qu’à faire mais j’espère que les vacances vont m’aider à tout gérer, à relativiser mais aussi à me distancer de ce qui me tord les boyaux à longueur de journée. Parti et rapidement revenu, je souris aux mots - et gestes - de mon petit ami. Je regarde les clés et me souviens de ce cadeau que je lui avais fait, en début d’année, mais jamais donné. J’avais missionné Snow pour délivrer le porte clé Spotify mais me suis vite ravisée en voyant la réaction de Jem à mes tentatives de discussions. Brusquer ne sert à rien mais la peur contrôlait tout… Aujourd’hui, tout est différent et bien plus sain, ce qui me fait le plus grand des biens. Un walk-in closet ! Que je souffle, des étoiles dans les yeux. Ça va être une galère monstre avec mes centaines de tenues, mes robes plus encombrantes que coûteuses pour certaines et mes chaussures… N’en parlons même pas. C’est ce que je voulais faire. Laisser une partie de mes affaires là bas mais Dimitri à d’autres plans. Qui ne me plaisent pas le moins du monde et qui me font très mal au coeur rien que d’y penser. Je soupire doucement et tente de me concentrer sur la conversation, relevant le visage vers Jeremiah et ne souhaitant pas laisser mon petit frère entacher ce moment sans même être là pour le faire. Il faut que j’applique mes nouvelles fonctions professionnelles à la vie de mes frères et les laisser se démerder tous seuls. Quand ils souffriront à nouveau, peut-être que je serai là ou peut-être que je ne serai pas là. Seul le futur nous le dira et l’étendu des dégâts aussi. Et parler de sa famille est la meilleure façon de gérer tout cela. Je le regarde, presque choquée de ses mots et dis Je parlais d’organiser les dimanches, pas de les préparer ! Chez les Marriott-Williams, c’est l’homme derrière les fourneaux. Et ce n’est pas pour me déplaire. Quand au sujet de sa perfection et de l’avis de sa mère, je souffle Ta mère n’est pas très objective entre Lewis et toi, tu es au courant, rassures moi ? Je ne peux m’empêcher de sourire mais je sais que je serai la même lorsqu’un mini nous entrera dans nos vies. Nos enfants sont nos merveilles et à moins qu’ils nous fassent la pire crasse du monde, on les aime plus que tout. Même ma mère - qui ne parle pourtant plus à Dimitri - me demande sans cesse de ses nouvelles, comment il va et il lui manque tout particulièrement… Mais les excuses ne viennent pas et voilà. J’ai encore plus hâte de mettre mon nom sur la boîte aux lettres ! Ma toute première boîte aux lettres, tu te rends compte ? Une joie un peu débile pour le commun des mortels mais j’ai passé toute ma vie en hôtel alors forcément… Voilà tous ces petits plaisirs auxquels Jeremiah me permet de goûter, de vivre. Et je lui en serai toujours éternellement reconnaissante. Je vais aller prendre ma douche - chez nous !!! - Rendez-vous dans une demi-heure au lit pour regarder un film ? Que je demande rapidement. Cameron n’est pas descendue donc elle doit vraiment dormir. Je vérifierai en montant de toute façon. Enfin… Tu peux venir avec moi sous la douche... J’embrasse rapidement ses lèvres et me lève pour filer à l’étage. Otis dort dans son panier près de la télé et ne bouge pas. Pas d’enfants, pas de pots de colle, juste lui et moi.
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Je pense que tant que ce petit être ne sera pas parmi nous, je ne parviendrai pas à réaliser qu’Ella et moi formons à présent une famille. Peut-être que la pièce tombera une fois que son ventre va s’arrondir mais pour l’instant, tout ceci me semble juste trop beau pour être vrai. Ces projets sont les plus beaux que j’ai jamais eus et j’ai hâte de les réaliser, tout en prenant notre temps. Si l’utérus de Ella est récalcitrant, nous avons tout le temps du monde pour le reste. « Exactement. » D’ici à ce que notre petit.e prince.sse entre à la nurserie, Cameron sera elle certainement à sa première année d’école, si tout se passe bien et que nous parvenons à concevoir dans les délais qui nous sont accordés. Et si ce n’est pas le cas, nous trouverons une autre alternative, je n’ai aucun doute là dessus. S’il y a bien une chose qu’on peut accorder à Ella Marriott, c’est qu’elle n’abandonne pas et ce bébé, elle le veut plus que tout autre chose. « Ne parle pas de malheur. » Dis-je avec un sourire narquois, tout en resserrant mon étreinte pour lui faire savoir que je n’en pense pas un mot. C’est certain que ma petite-amie à caractère difficile, que tout n'est pas toujours rose, mais ça ne m’empêche pas de l’aimer de tout mon cœur depuis le jour où j’ai posé les yeux sur elle. On a eu nos hauts et nos bas, nos prises de tête, mais nous n’avons jamais eu trop de souci à trouver un terrain d’entente et se retrouver.
Rapidement, je lui remets les clés de la maison dont je suis l’heureux propriétaire depuis quelques mois. Quitter Londres n’a même jamais été une option, une possibilité dans ma tête, pourtant je me sens de mieux en mieux à Boston. Certains jours sont plus difficiles que d’autres mais dans l’ensemble, j’ai tout ce dont j’ai besoin ici ; ma fille et la femme de ma vie. Je mentirais si je disais que les dîners en famille et les longues conversations avec ma mère et mon grand-père ne me manquent pas mais j’ai appris à faire passer ça en second plan, après la famille que je construis à présent. « C’est peut-être pas impossible, faudrait se renseigner auprès d’un architecte. » Je n’ai pas forcément envi qu’on se retrouve dans la poussière et les travaux pendant plusieurs semaines mais c’est peut-être mieux qu’on s’en charge directement, avant la grossesse d’Ella et l’arrivée du bébé. A mes yeux, la maison est bien assez grande, mais je n’avais clairement pas prévu son emménagement, moins encore celui de son dressing. « Tu n’as pas ton mot à dire? » Je ne souhaite pas créer d’embrouilles entre eux et comprends parfaitement l’envie de Dimitri de récupérer une certaine partie de l’espace puisque Ella n’y vivra plus, mais elle reste propriétaire de l’hôtel au même titre que lui. Je préfère cependant ne pas trop m’en mêler et les laisser tomber d’accord entre frère et soeur, car même si cette histoire est une dose de stress supplémentaire pour ma petite-amie, elle ne me regarde pas. « Il me semblait bien. » Dis-je avec un sourire, ravi d’avoir ce rôle dans notre famille. Si je n’avais pas été dans le monde du sport automobile, c’est certainement derrière les fourneaux que j’aurais fait carrière, j’ai hâte de cuisiner pour nous, nos familles et nos amis. « Ma mère est tout-à-fait objective, je ne vois pas de quoi tu parles. » Dis-je innocemment avant de déposer un baiser du bout des lèvres sur les siennes, glissant mes doigts dans ses cheveux pour écarter une mèche de son visage. « Marriott-Williams. » Je répète, car j’ai toujours un peu de mal à y croire. Nos deux noms, alliés. Pas encore légalement mais déjà à tout jamais. D’habitude, c’est sur la façade qu’elle met son nom, grand et fier sur les hôtels du monde entier, mais j’ai hâte de la voir inscrire son nom à côté du mien, chez nous. « Je te rejoins dans deux minutes.» Un baiser volé et je m’empresse de placer nos verres dans le lave vaisselle et ranger les deux-trois trucs qui trainent sur la table, avant de me rendre à l’étage pour rejoindre la future mère de mes enfants.
TOPIC TERMINÉ
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