help me, please. | charlize

help me, please.
w/ @Charlize Seaton

tu savais que ça allait mal tourner un jour. malheureusement pour toi, ils étaient deux, t'étais seul. c'est ça de vouloir rendre service à un de ses potes. c'est bien d'être le plus blindé de ta bande de potes. du moins, pour eux. pas pour toi finalement. apparemment, il manquait la moitié de ce que devait ton pote à ces mecs. c'est pas ce qu'on t'as dis toi. t'as voulu payer pour lui. mais quand tu disais 'payer', tu parlais de tunes hein. pas de te prendre des coups dans la tronche. arcade et lèvre en sang, t'en a pris pour ton grade. t'auras surement un bel hématome sur les côtés, mais c'est pas comme ci ce serait la première fois. sauf que la situation est un peu plus grave que les autres cette fois ci.

non loin de chez ton meilleur pote, t'hésites pourtant à t'y rendre. manquerait plus que tu tombes sur charlize et qu'elle pense encore que tu t'es mis dans une merde pas possible à cause de tes mauvaises fréquentations. alors que t'essayais tout bonnement de sortir quelqu'un de la merde. mais ça, elle en doute pas une seule seconde parce qu'elle t'a pris en grippe depuis le début, parce que t'aimes jouer avec ses nerfs aussi. tu ne peux t'en prendre qu'à toi même si la soeur de ton meilleur ami te détestes. t'essayes d'ouvrir la porte d'entrée de chez isa' mais voyant qu'elle est fermée à clés, tu frappes. grimaces légèrement de douleur en grognant faudrait peut-être qu'il pense à me faire un double... faut tout leur dire aux gens, c'est ouf. alors t'attends, en marmonnant, faisant les cent pas devant la porte. puis, l'impatience prend le dessus, tu te rues sur la porte et tambourines encore et encore.

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w/ @Iwan Lockhart

ça y est. la fin des examens a enfin sonné. tu es plus que ravie d'en avoir terminé. évidemment, tu n'avais aucun doute sur ton taux de réussite qui était surement proche de la perfection. parce que tu t'es toujours donnée les moyens de réussir. c'était important pour toi, d'y arriver, de terminer rapidement ta formation pour enfin pouvoir faire de l'argent et quitter ce taudis qui vous sert d'appartement. de toute façon, c'était soit tu réussissais, soit tu quittais Harvard pour pouvoir bosser à plein temps. tu ne pouvais ni te permettre de perdre ta bourse, ni retaper une année alors que c'était déjà compliqué de joindre les deux bouts à la fin du mois sans piocher dans le peu d'économie qui vous restait. quoiqu'il en soit, c'est un joli poids en moins. le service de ce soir fut blindé et pour cause, tous les étudiants fêtait la fin des examens. tu n'as donc pas eu l'occasion de parler à Liam. tu voulais lui expliquer si s'il avait des extras à te faire faire, tu acceptais volontiers, tout comme un job durant les vacances d'été. malheureusement, il était parti un peu plus tôt dans la soirée et le rush ne t'a pas permis de quitter ton poste une seule seconde. tu ajoutais donc cette tâche à la liste des choses à faire le lendemain. tu avais également rendez-vous avec DeSean au centre communautaire. apparemment, il avait un service à te demander et cela impliqué des cours particuliers. pourquoi pas après tout, il fallait t'occuper maintenant, les portes d'Harvard allait bientôt se terminer.

tu prends donc rapidement ta douche en énumérant tout ce qu'il te reste à faire pour ne rien oublier. t'enfiles un t-shirt, un petit short et sèches tes cheveux. le bruit de l'appareil ne te permet pas d'entendre les coups frappés à la porte. du moins, les premiers car quand tu finis par entendre tambouriner dans l'entrée, des coups de poings qui font trembler les murs, tu te mets à flipper. j'arrive ! tu ranges ton sèche cheveux avant de trottiner jusqu'à la porte. tu t'imagines le pire. les flics. pour t'annoncer quoi ? une descente ? une arrestation ? un accident ? ton coeur bat la chamade et rate un battement quand finalement, la porte s'ouvre sur Iwan. Iwan en train de faire les cent pas sur le pallier, le visage en sang. merde, qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? question débile, tu te doutes bien qu'il s'est battu. pas un pour rattraper l'autre. ce n'est pas un frère que tu as mais bel et bien deux bébés à charge. tu t'écartes pour le laisser entrer, en soupirant malgré tout parce que ça ne t'enchante guère. t'as pas non plus envie que les voisins se fassent des films quand à vos fréquentations douteuses.

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w/ @Charlize Seaton

c'est les cent pas que tu fais sur le pas de la porte. l'attente est beaucoup trop longue et t'es à deux doigts de te barrer. sauf que ça pisse quand même pas mal là. tambourines comme un con contre la porte, au risque d'ameuter tout le quartier. mais au moins, si t'ameutes le quartier, ya de fortes chances que les premiers soient les principaux intéressés. porte qui s'ouvre enfin. eh merde. évidemment, ça tombe sur elle. tu pries intérieurement pour qu'elle te foutes pas à la porte. votre dernier échange n'a pas été très cordial. comme d'habitude vous allez dire. mais la dernière fois c'était quand même assez tendu pour le coup. fronces les sourcils puis rentres rapidement dans l'entrée histoire d'éviter de te faire remarquer par d'autres qui pourraient passer par là. cette fois, à l'intérieur, tu décides de la jouer un peu à la iwan, même si putain, t'as juste hâte qu'elle te files un truc pour te soigner j'étais en chemin pour venir et j'ai croisé ton frère. j'lui ai dis que t'étais une mégère, dans une convers' à la con. il m'a soutenu le contraire, mais t'sais je suis têtu. donc j'ai maintenu que t'étais vraiment une mégère.. bref, il m'a démonté. j'l'ai pas vu venir le con. tu marques un temps de pause, puis grimaces sous la douleur parce que bon, tu sais d'avance qu'elle te croira pas. puis en fait, t'as pas super envie de faire de l'humour là je me suis battu. rien de fou. sur 10, il en restait deux. aussi étonnant que ça puisse paraître j'suis pas surhumain. bon, tu peux toujours pas t'empêcher de raconter des conneries, avec ton petit air de con. tu t'appuis dos contre le mur de l'entrée puis grimaces encore une fois ton frère est pas là ? et s'il est pas là, qu'en adviendra-t-il de toi ? elle va te finir à coups de pieds ou elle va t'soigner ?

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w/ @Iwan Lockhart

tu finis de t'apprêter pour la nuit. tes cheveux presque secs. ta crème déjà appliquée sur le visage dans l'espoir qu'elle cache un peu plus chaque jour les traits offerts par la fatigue. un t-shirt, un petit short sans doute trop indécent pour le porter dans la vie de tous les jours. tu tires d'ailleurs dessus lorsque tu entends les coups de poings pressants sur la porte. tu accélères le pas. lorsque tu ouvres, tu aperçois Iwan, le visage ensanglanté, en train de faire les cent pas dans l'espoir de pouvoir entré. tu ne t'attardes pas plus, tu entrouvres davantage, t'écartant pour lui laisser l'opportunité de se réfugier chez toi. t'as aucune envie que tes voisins vous voient comme une famille de dégénérés. tu ne veux pas qu'ils pensent que tu héberges un voyou qui, une fois la nuit tombée, règle ses comptes à coups de poings mal placés. tu t'inquiètes forcément, comme tu l'aurais fait pour n'importe qui d'ailleurs. vos rapports sont conflictuels mais ce n'est pas pour autant que tu lui souhaites du mal. t'es bien trop gentille pour cela. tu te mords la lèvre, tu lui demandes ce qu'il s'est passé et comme toujours, il joue la carte de la provocation. ah ouais et du coup, je devrais sans doute terminer le travail. le mettre ko au moins une fois, ça lui ferait sans doute pas de mal. seulement, il est déjà bien amoché. d'ailleurs, il ne peut s'empêcher de grimacer lorsqu'il sourit bêtement à sa propre vanne. il revient sur sa déposition. ils étaient plus nombreux. tu soupires, passes une main dans tes cheveux en le jugeant du regard, bien évidemment. si les reproches ne fusent pas, t'en es pas plus fière. non, Isaiah n'est pas là. tu te rappelles, tu la croisais toute à l'heure. bien évidemment, tu savais que c'était faux. tu secoues la tête avant de lui faire signe de te suivre. vas t'installer à la salle de bain. quand c'est pas l'une, c'est l'autre. et après, on te demande d'arrêter de te comporter comme une daronne. s'ils gagnaient en maturité tous les deux, peut-être que tu ne tiendrais pas ce rôle ! tu vas chercher de quoi désinfecter, des strips et même de quoi recoudre, juste au cas où. tu n'as pas encore vu l'ampleur des dégâts derrière tout ce sang.

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w/ @Charlize Seaton

tu sais pas si ton meilleur ami est dans les parages, mais t'espères. faut dire que vu que ton entente avec sa soeur n'est pas très cordiale, dans des moments comme celui ci, tu serais plus à tes aises s'il était là. faudrait vraiment pas qu'elle te finisses. t'es déjà bien amoché. il manquerait plus qu'un coup mal placé derrière la tête et, plus d'iwan. tu commences légèrement à angoisser là d'ailleurs. tu rentres rapidement, invente pas mal de conneries, qu'elle ne croira surement pas, mais qu'elle y croit c'était pas l'effet voulu. tu sais pas mentir en plus. t'as juste pas envie qu'elle connaisse les vraies raisons de tes blessures. déjà que sa confiance envers toi est quasi inexistante... elle te croira jamais. et puis eh, ça la regarde pas. tu veux pas de ses leçons de morale. regard inquiet, tu t'écartes un peu d'elle tout en massant ta mâchoire histoire de faire partir la douleur déjà bien présente eeeh, tranquille ! sait-on jamais, même si c'est pour déconner, elle reste une meuf et on ne sait jamais vraiment ce qu'elles sont capables de faire quand un truc leur passe par la tête. vraiment si isa' serait là ce serait bien quoi. pour le coup, tu fais moins le malin. tu regardes un peu partout, lui demande s'il n'est pas là. sa réponse te fais lever les yeux au plafond. ouais ouais, bon. contrairement à d'habitude, t'attends qu'elle te dises d'aller dans la salle de bain pour y aller. non mais tu fais pas le fier là. t'es limite tout penaud. t'attends qu'elle se ramène avec de quoi te désinfecter. inspection de la face devant le miroir, grimaces à répétitions. putain, il t'a pas loupé ce con. et franchement, tu sais même pas dans quel état tu l'as mis toi. t'ouvres le robinet, puis te rinces le visage deux trois fois de suite put-aoutch ! ça pique, ça brûle. wow, lèvre et arcade enflée. c'est pas ouf. t'espères que ça partira avant le bal. sinon t'auras pas l'air fin tiens !

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w/ @Iwan Lockhart

tu t'attends à ouvrir la porte sur Isaiah mais à la place, c'est Iwan qui te fait face, le visage ensanglanté. tu essaies de comprendre ce qu'il s'est passé. dans le fond, tu te doutes bien qu'il ne s'est pas mangé un mur et que ses égratignures sont le résultat d'un combat. gagné ou perdu, telle est la question. ses motivations ? inconnues au bataillon. tu tentes d'en savoir plus mais bien évidemment, il n'accorde pas sa confiance aussi rapidement. il se met à raconter tout un tas de conneries et l'envie d'écraser à ton tour ton poings sur sa lèvre se fait sentir. mais tu te retiens parce que t'es beaucoup trop altruiste. il faut toujours que tu aides les personnes dans le besoin, que ce soit un ami, un inconnu ou encore... Iwan ! tu l'invites à entrer et à marcher en direction de la salle de bain parce que c'est plus fort que toi, les habitudes sont persistantes. tu vas donc chercher de quoi arranger les choses, tu prends tout ce dont tu pourrais avoir besoin avant de le rejoindre dans la salle de bain. tu déposes le matériel nécessaire sur l'étagère en attendant qu'il termine et prenne place sur le rebord de la baignoire. un juron s'échappe de ses lèvres mais, faut dire qu'ils ne l'ont pas raté ! heureusement toi, ça ne te fait pas peur. ton père est déjà rentré dans de pires états. tu te rappelles au début, quand tu as commencé en tant qu'infirmière personnelle, tu pleurais toujours en soignant ses plaies. il te répétait sans cesse de le regarder dans les yeux alors, tu plongeais ton regard inquiet dans ses iris et tu respirais profondément. ensuite seulement, tu prenais soin de ne pas lui provoquer davantage de douleur en nettoyant avec attention et douceur chacune de tes égratignures. et les autres ? ils sont dans quel état ? tu le laisses s'admirer un instant avant de le tirer par le bras pour qu'il s'installe et que tu puisses regarder l'ampleur des dégâts. tu fais d'abord une inspection, l'attrapant par le menton pour lui faire tourner la tête dans tous les sens. je ne pense pas que les stries suffiront au niveau de l'arcade. je devrais peut-être faire un point... pour la lèvre, tu devrais rapidement t'en remettre. tu passes délicatement ton doigt dessus. non, elle n'a pas l'air si explorée que ça. tu ouvres d'abord un paquet de compresses que tu imbibes d'antiseptique. ça risque de piquer. même si tu fais attention !

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w/ @Charlize Seaton

au final, lui révéler les vraies raisons de tes blessures la ferait avoir encore plus de doutes sur toi qu'elle en a déjà et franchement t'as pas besoin de ça. non pas que ça te fasses chier par rapport à toi ou à elle. mais plus par rapport à ton meilleur pote qui se trouve depuis trop de temps, le cul entre deux chaises. faut dire les choses. qu'elle pense que t'as une mauvaise influence sur son frère, c'est une chose. mais qu'elle pense que te fréquenter le mènera à sa perte, prendre le risque qu'elle lui demande de choisir entre elle et toi, s'en est une autre. aucune envie que ça en arrive là. tu sais pertinemment que son amour pour sa soeur est bien plus important que votre amitié. qu'il cèderait face à l'ultimatum de sa soeur pour éviter de se la mettre à dos. tu regardes l'ampleur des dégâts dans le miroir, grinces des dents, grimaces et grogne de douleur. t'en a vu d'autres, tu prends des coups quasi tous les jours, mais ça ne veut pas dire qu'à chaque fois, t'en chies pas ta race. elle t'attrape par le bras, t'installes pour qu'elle puisse te soigner. tu soupires, captes son regard en grognant un peu, puis hausses les épaules pareil, je dirais. ou pire ? ah non. d'après tes souvenirs, ils allaient plutôt bien. facile quand on est plusieurs contre un. elle saisit ton menton pour inspecter ton visage, t'agitant la tête dans tous les sens. t'inspectant avec insistance. et tu grognes, encore et encore. tu te stoppes net quand elle te parles de points. what ? elle, elle va te faire des points ? no way. t'es à deux doigts de te lever, le palpitant en alerte en l'imaginant te recoudre là, tout de suite. non, t'es pas préparé. puis, ya aucun médecin dans le coin au cas où ça tournerait mal. drama king, comme à ton habitude. mais tu te ravises et te calmes lorsque son doigt passe sur ta lèvre. pourquoi ? t'en sais foutrement rien, mais sa douceur, aussi étonnante soit-elle, t'apaises d'un seul coup. tu déglutis, ne te rendant mêem pas compte que t'arrives pas à la quitter des yeux. elle attrape des compresses, se veut assez rassurante et pour le coup, t'as juste envie de lui faire confiance. d'une parce que t'as pas vraiment le choix, puis parce qu'elle te mets vraiment à l'aise. un peu trop ? t'ignores pourquoi, mais cette proximité active ton palpitant, encore un peu plus. et c'est agréable. j'te fais confiance, vas y. regard braqué dans le sien, tu te racles la gorge quand tu te rends compte que tu dois être un peu trop insistant, mais surtout parce qu'il s'agit quand même d'elle. c'est pas n'importe qui. c'est la soeur de ton meilleur pote. aucun droit de fantasmer sur elle. pourquoi tu fantasmerais sur elle d'ailleurs ? wow, ok. t'as du prendre un coup à la tête là. en même temps, une meuf pas dégueu qui joue l'infirmière pour toi, ça laisse pas indifférent hein ?

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w/ @Iwan Lockhart

Qu'est-ce que tu devrais faire au juste ? Le laisser tambouriner à la porte jusqu'à ce qu'il finisse par abandonner au risque de réveiller tous tes voisins ? Lui expliquer que Isaiah n'est pas là et lui ordonner de rentrer chez lui dans cet état ? Tu sais pertinemment qu'en lui demandant d'aller à l'hôpital, il ne fera que râler. Suivre tes conseils, ça n'a jamais été sa tasse de thé. Peut-être même que parfois, il est d'accord avec toi mais préfère faire l'inverse juste pour te faire sortir de tes gonds. T'as le sang qui bouillonne quand il te traite à nouveau de mégère mais, tu l'autorises tout de même à gagner la salle de bain pour que tu puisses soigner ses blessures. La conscience professionnelle, sans doute. L'habitude, aussi. C'était ton père à l'époque. C'est ton frère maintenant. Et quand ce n'est pas Isa, c'est Iwan qui prend le relais. T'es un brin désespérée. Tu te demandes s'ils grandiront un jour. Des enfants qui ne peuvent s'empêcher de cogner en prétextant que c'est la vraie vie. T'es pas certaine que tout se règle via la violence. Tu pourrais lui faire à nouveau la morale mais tu sais que déjà intact, il ne t'écoute pas alors dans cet état, il ne fera que soupirer voire, il fera abstraction à tes paroles. Tu l'inspectes sous tous les angles pour évaluer l'ampleur des dégâts derrière tout ce sang coagulé. Tu le vois devenir livide quand tu parles de points de suture. Fallait pas jouer au dur Iwan ! Tu le penses si fortement que tu es certaine qu'il l'a entendu. Tu passes ton doigt sur sa lèvre. Juste quelques égratignures. Il dit te faire confiance et pour la première fois, tu le sens sincère. Tu t'arrêtes un instant, esquivant un petit sourire avant de te rentre contre que ton doigt s'attarde un peu trop sur son visage et que ça ne se fait pas. Tu t'éloignes donc pour prendre des compresses, de l'antiseptique. Ça risque de piquer. Tu l'appliques d'abord sur l'arcade, faisant attention de ne pas trop presser tes gestes. Y a que ton visage Iwan ? Ils ont pas frappé dans les côtes ? Est-ce qu'il est resté debout ? Est-ce qu'il s'est pris des coups ailleurs ? Est-ce qu'il a fini au sol ? Se sont-ils servis que de leurs poings ? T'as besoin de savoir. Tu ne veux pas passer à côté de quelque chose. Je tente les strips. On va surveiller et si ça se referme pas correctement, je devrais recoudre. T'as pas spécialement envie de lui faire des sutures à vif. T'as peur qu'il ne supporte pas. Il manquerait plus qu'il claque un malaise dans ta salle de bain !

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w/ @Charlize Seaton

t'aurais peut-être dû rentrer chez toi finalement. mais t'étais si près de chez isa que tu pouvais pas non plus reprendre la voiture au risque de foutre du sang partout sur les sièges. évidemment, il fallait bien que ton meilleur soit absent. ce serait pas drôle sinon mh ? c'est pas comme ci t'avais de la chance.. et pourtant, tu pensais pas être accueilli comme ça. ouais, tu t'attendais, si par malheur tu devais tomber sur la soeur d'isa, qu'elle te saoules pour savoir comment tu t'étais fais ça, pour quelle raison... au lieu de ça, elle se contente des conneries que tu lui sors. ok, parfait. tu passes dans la salle de bain pour qu'elle te soignes. t'aurais pu le faire seul, ça serait pas la première fois, mais faut dire que c'est pas désagréable. à part le passage où elle commence à te parler de point de suture. t'es à la limite du malaise en l'imaginant te recoudre. t'as besoin qu'il y ait au moins un médecin sur place. d'habitude, c'est ta mère qui s'occupe de ça. mais là... il est où le médecin hein ? son doigts qui passe délicatement sur ta lèvre te fais tout oublier le temps d'un court instant. il t'en faut peu. t'es du genre à en faire des caisses pour pas grand chose. et comme à un gosse, suffit de l'occuper à autre chose pour lui faire oublier ses bobos. grimaces lorsqu'elle vient déposer la compresse. ça pique, mais pas trop. elle sait exactement ce qu'elle fait, est hyper délicate dans ses mouvements. parce que franchement, elle pourrait être plus sèche avec toi. mais non. t'hausses les épaules lorsqu'elle te demandes si t'as été frappé autre part non j'pense pas. je sais que j'étais par terre à moment donné mais si c'est des bleus ça partira tout seul. j'ai l'habitude. là oui pour le coup. entre la boxe et ton père, t'as l'habitude d'avoir des bleus un peu partout. tu te relèves, tires sur ton col pour regarder si t'as des égratignures sur le torse. apriori non. tu retires le tee-shirt, te retrouvant torse nu. putain, tu pries pour qu'isa arrive pas à ce moment là, malheur. j'vois rien. peut-être dans le dos ? puis t'acquiesces d'un signe de tête en te rasseyant lorsqu'elle parle de te faire des strips fais donc..

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w/ @Iwan Lockhart

ce soir, tu ne t'attendais pas à panser les plaies du meilleur ami de ton frère. en réalité, tu t'imaginais sortir de la douche, prendre soin de ta peau, de ses cheveux, attraper un bouquin et te glisser sous ta couette jusqu'à l'arrivée de ton frère. une fois que la porte aurait claqué, t'aurais tout bonnement éteint la veilleuse, fermer ton livre et plonger de bon coeur dans les bras de Morphée. au lieu de ça, Iwan te tient compagnie dans la salle de bain. tu tires sur ton t-shirt à chaque fois qu'il a le dos tourné en te maudissant de ne pas avoir enfilé quelque chose de plus décent. tu ne t'attendais pas à avoir de la visite à une heure aussi tardive. tu ne te bas pas avec le jeune homme. t'as eu une longue semaine entre le drink et l'ouverture du centre communautaire. autant dire que t'as pas la force de t battre avec lui pour savoir ce qu'il a encore foutu. dans tous les cas, tu sais que ça ne te plaira pas. tu te bats toi aussi mais, avec des sacs de boxe ou encore contre un adversaire consentant et équipé. tu ne vas pas chercher le premier merdeux qui passe pour lui filer une correction. tu ne règles pas tes différents avec la violence. bref, vous ne serez jamais d'accord là-dessus. malgré cette haine que vous éprouvez l'un envers l'autre, tu restes professionnelle. tu soignes ses maux sans qu'il ne proteste. il t'avoue même avoir confiance, c'est pour dire ! tu finis la lèvre et passes à l'arcade. t'en profites pour lui demander s'il n'a que le visage abimé. tu remarque son poing aussi, quand il se lève. tu te recules, tu baisses la tête alors qu'il retire son t-shirt. t'as toujours été hyper timide avec les mecs, torse nu qui plus est ! t'as le rouge qui te monte constamment aux joues et tu remercies le ciel d'avoir la peau matte pour cacher ce vilain défaut. tu as du mal à le regarder parce que, c'est le meilleur ami de ton frère et t'as pas forcément envie de poser tes yeux sur ses abdos bien dessinés. tu déglutis. euh... ouais... mh... non. non, y a juste de beaux hématomes. tu t'attardes sur l'un d'entre eux. il a une sale couleur. tu vois bien qu'il n'est pas récent. d'ailleurs, plusieurs sont moins marqués. pourquoi tu te bats autant...?! c'est pas forcément un reproche. c'est surtout un cri de désespoir. un soupir qui lui demande d'arrêter de se comporter de la sorte. tu sors les strips avant d'appliquer chaque petites bandes. une. deux. trois. une quatrième et le tour est joué. tu sais qu'il va falloir que tu restes tranquille pour qu'elle n'éclate pas ? on serait bons pour te refaire la paupière. et t'as pas spécialement envie de le voir débarquer à l'hôpital.