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even though you're gone, i'll always call you mine

tw : cancer - 13.05.2021
Stade 2. Le silence règne dans la pièce pendant une demi-seconde, qui semble pourtant éternelle. Sa main n’a pas quitté celle de Beth depuis qu’elles sont entrées dans le cabinet du cancérologue et ses doigts viennent se serrer un peu plus autour de ceux de son ex-fiancée alors qu’elle hoche la tête. « Quelles sont mes options ? » Victoria a beau être chirurgienne, elle n’est pas cancérologue et tient à entendre qu’elles sont les choix qui s’offrent à elle à présent. Elle s’est préparée, a fait ses recherches ce dernier mois mais peut-être a-t-elle raté quelque chose, alors que le Docteur Hemingway est confronté à ce résultat chaque jour. « La première option, conseillée, est de passer par une colpo-hystérectomie, elle-même précédée du curiethérapie sur les six semaines qui la précède. Bien sûr, ce choix… » Vic lève la main pour le couper, bien consciente de ce qu’implique cette opération. Elle a fait ses recherches dans tous les manuels de médecine à sa disposition et a, surtout, appris cela lors de sa quatrième année de médecine. « Quelle est l’autre option ? » Le choix a beau être déjà fait, dans sa tête, l’ancienne chirurgienne a besoin d’entendre qu’il y a une porte de sortie, une autre option moins radicale bien que plus douloureuse et surtout limitée en résultat. « La chimiothérapie est une option, à ce stade, mais il y a le risque que la tumeur s’étende et qu’il ne soit plus possible d’être opérée. » Il ne lui apprend rien qu’elle ne sache déjà. Vic hoche la tête pour lui signaler qu’elle l’écoute et l’entend et inspire profondément avant de mieux s’installer dans la chaise sur laquelle elle s’est affaissée au moment de l'annonce. « J’ai combien de temps devant moi, pour prendre une décision ? » Elle est prise mais la jeune femme n’est psychologiqument prête à la rendre publique. Naïvement, elle espère pouvoir attendre quelques mois de plus avant d’agir, afin de passer sa période d’essais à la caserne. Qui dit pas d’emploi dit aussi pas d’assurance et Vic a bien conscience qu’elle n’a pas les moyens de couvrir de tels frais médicaux. « Le plus tôt sera le mieux. En cas d’opération, on pourrait commencer les rayons dès la semaine prochaine pour réduire les risques. » La semaine prochaine. Vic soupire, la respiration saccadée, et se reprend aussitôt pour adresser un maigre sourire au docteur, avec qui elle a travaillé à quelques reprises de son temps à l’hôpital. Le meilleur en ville, l’un des meilleurs du pays. « Je vais prendre quelques jours pour y réfléchir. »  Il acquiesce, lui remet un tas de documentation qu’elle possède déjà, avant de leur serrer la main à chacune et les laisser sortir du cabinet. La main toujours dans celle de Beth, Vic ne prononce pas un mot pendant qu’elles traversent les couloirs de l’hôpital qui fut un temps une bonne partie de sa vie et qui, malheureusement, risque de le devenir à nouveau mais pas pour les mêmes raisons. Une fois dehors, Vic prend une grande bouffée d’air et fait face à Beth, prenant ses deux mains entre les siennes. « Je suis désolée de t’imposer ça Beth. Je suis égoïste. » Comme d’habitude. Malgré tout ce qu’il s’est passé entre elles, Victoria ne se voyait pas affronter cette journée sans la brune à ses côtés. Elle a pensé à lui envoyer un message mardi pour lui annoncer des résultats positifs et l’annulation du rendez-vous d’aujourd’hui, mais elle lui a bien assez menti et s’interdit de continuer, même pour la protéger. C’était aussi son intention, l’année dernière, et le résultat fut tout autre. « Je crois que j’ai besoin d’un shot. Ou dix. » Dit-elle avec un sourire, relâchant les mains de son ex fiancée. Histoire de guérir le mal (sa gueule de bois) par le mal.
@Elizabeth McCarthy

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Le couperet tombe et Beth ne bouge pas d’un iota. Sa main enserre toujours celle de Victoria mais elle a l’impression que le choc de la nouvelle a propulsé son esprit en dehors de son corps et qu’elle regarde désormais la scène de l’autre bout de la pièce. Elle aimerait venir secouer son corps, lui dire de se rapprocher de son ancienne fiancée, l’enlacer un peu plus mais Victoria est méthodique dans ses questions. Liz tourne la tête pour observer son visage et elle comprend que son ex-fiancée était beaucoup plus prête à entendre ces résultats d’examen que la skieuse. Naïvement, elle s’est convaincue depuis dimanche qu’il n’y avait pas matière à s’inquiéter, que c’était un excès de prudence de la part de la gynécologue de la jeune femme et rien d’autre. Beth ferme les yeux une seconde quand Vic interrompt le médecin et essuie une larme qui menaçait de couler. Il est hors de question qu’elle pleure alors qu’elle est là pour soutenir la femme de sa vie et encore moins quand cette dernière encaisse la nouvelle avec une grâce dont Liz ne serait jamais capable. Elle resserre un peu plus ses doigts autour des siens quand elle demande combien de temps elle a pour prendre une décision et vient poser sa main libre au-dessus des leurs, comme si cela avait le pouvoir de les protéger. Une part d’Elizabeth a envie de protester quand Vic annonce qu’elle prend quelques jours pour réfléchir à tout ça mais elle sait pertinemment que cette décision ne lui appartient pas et que Vic prendra la meilleure décision possible. Beth, elle, aurait bien posé des tas d’autres questions mais elle se doute que la jeune femme a déjà toutes les réponses, qu’elle a fait elle-même les recherches et décide donc de s’abstenir. Elle demandera les précisions dont elle a besoin à la jeune femme ou à un autre médecin, en temps voulu.
Alors qu’elle s’apprête à l’enlacer une fois la porte du docteur fermée, Vic se met à marcher et Beth la suit, sans rien dire. Elle comprend le besoin de prendre l’air, surtout dans cet hôpital où la jeune femme s’est épanouie mais refuse de retourner, pour des raisons qui échappent encore à la skieuse. Occupée à chercher les mots qu’elle pourra bien dire à son ancienne compagne, Beth ne réalise qu’elles sont dehors que quand Vic prend ses mains entre les siennes. Tout de suite, elle secoue la tête. “Vic, non.” Son ton est ferme et Beth ne retire ses mains de celles de Vic que pour venir prendre son visage contre ses mains, son front collé au sien. “C’est moi qui suis désolée que tu sois malade. Mais je serai là avec toi à chaque étape, à chaque minute même si c’est ce dont tu as besoin.” Elle esquisse un léger sourire avant de prendre la jeune femme dans ses bras, la serrant aussi fort que possible. “Je t’interdis de me laisser en dehors de tout ça, d’accord ?” Plus qu’une interdiction, il s’agit d’une supplication et aussi d’une volonté de faire comprendre à Ria qu’elle sera à ses côtés, quoiqu’il arrive. Elles sont des partenaires, des coéquipières dans cette vie et le fait qu’elles ne soient plus ensemble n’y change rien. Si ce n’est que Beth doit se retenir de justesse de ramener cette conversation à elles, pour lui dire que puisqu’elle l’aime, il faut qu’elles arrêtent de perdre leur temps à vivre “loin” l’une de l’autre, que ce foutu cancer est la preuve que la vie est trop courte. Elle n’en pense pas moins mais c’est la dernière chose que Vic a besoin d’entendre en cet instant et Beth veut tout faire pour rendre la couleuvre un peu plus facile à avaler si tant est que ce ne soit possible. Elle relâche au bout de quelques secondes son étreinte, venant retrouver ses mains et esquisse un sourire quand la jeune femme lui parle de shots. “J’ai de la tequila dans la voiture.” Même si elle l’avait pris dans l’espoir de l’ouvrir pour célébrer une bonne nouvelle. “Vic…” Elle hésite, cherche ses mots, pince ses lèvres, et souffle, quand elle accroche le regard de la jeune femme. “Ca va aller.” Les yeux légèrement humides, elle force un nouveau sourire et hoche de la tête comme pour approuver ses propres propos, alors qu’une part d’elle cherche surtout à ce que Vic le lui assure. C’est difficile d’être forte pour elle quand elle comprend mieux que Beth ce qui se passe dans son corps, les risques, les tenants et les aboutissants de chaque solution proposée.
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tw : cancer - 13.05.2021
D’une manière inexplicable, Vic savait, avant même de franchir cette porte, le résultat de ces examens passés il y a plus de trois semaines. Ou peut-être est-ce juste humain de se préparer au pire afin de ne pouvoir être qu'agréablement surprise en cas de résultats contraires ? Elle n’en aura malheureusement pas la réponse, pas cette fois. La gorge serrée, elle écoute attentivement les options qui s’offrent à elle et lâche la main de Beth pour placer les dépliants dans son sac à main, avant de nouer ses doigts à ceux de son ex fiancée à nouveau. Elle n’aurait jamais dû l’impliquer là-dedans, ne méritant pas le soutien de la skieuse alors qu’elle l’a abandonné à l’été dernier, lorsque la brune avait le plus besoin d’elle. Peut-être que ce cancer n’est qu’un juste retour des choses, que la vie qui lui fait comprendre qu’on finit toujours par payer le mal qu’on fait aux autres, histoire de rétablir l’équilibre. La liste de ses erreurs est trop longue pour tenir sur une seule page, Victoria devrait même s’estimer heureuse que le karma n'ait pas frappé un peu plus fort. L’ancienne chirurgienne sort ces pensées de sa tête pour se concentrer sur la conversation en cours, qu’elle mène rapidement vers la fin afin de s’échapper de l’hôpital. Le bâtiment est synonyme de mauvaises nouvelles et beaucoup de ses anciens collègues, à commencer par son ex mari, y travaillent, hors Vic n’a sincèrement pas envie de croiser qui que ce soit aujourd’hui. Elle marche d’un pas contrôlé jusque la sortie et observe son ex fiancée qu’elle continue d’embarquer avec elle lorsqu’elle devrait lui rendre sa liberté et lui permettre de tourner la page. Pourtant, il n’y a personne d’autre que Vic voudrait avoir à ses côtés aujourd’hui. Aucune autre main qu’elle aurait voulu dans la sienne lorsque la sentence est tombée. « Je n’étais pas là, quand tu avais besoin de moi. » Elle souffle et ferme les yeux lorsque son front vient se coller au sien. Il serait si facile de rompre la distance entre elles, de poser ses lèvres sur les siennes, mais Victoria profite simplement du souffle chaud de Beth qui vient lui caresser les lèvres. « Ne sois pas désolée. Même si tu m’avais jeté un sort, je l’aurais bien cherché. » Et malgré son cœur qui se serre, ses lèvres s’étirent dans un maigre sourire. Sa fiancée est bien des choses, mais une mauvaise personne, une sorcière, n’en fait pas partie. Malgré leurs échanges houleux en début d’année, l’ambulancière sait pertinemment que Beth ne lui aurait jamais souhaité le moindre mal. « T'avais tout prévu dis donc. » Un rire nerveux s’échappe de ses lèvres lorsque la brune lui signale avoir de la tequila dans la voiture. Lorsque les bras de Beth se nouent autour de ses épaules, Vic reste quelques secondes de marbre avant de nouer ses bras autour de sa taille et la serrer contre son cœur. Pour Elizabeth, qui a peut-être besoin de cette étreinte plus qu’elle. A cet instant, la nouvelle qui vient de tomber n’est pas ce qui fait le plus mal. C’est elles, leur séparation, la peine qu’elle lui inflige, même de manière involontaire, qui la tourmente. Vic s’écarte doucement et vient croiser les bras contre sa poitrine pour être certaine de ne pas glisser ses mains dans celles de Beth à nouveau, tant par réflexe que par besoin. « Ça va aller. » Elle répète et hoche la tête d’un air convaincu. « Pour du vrai Beth, je ne veux pas que tu t’inquiètes. » Elle allait juste devoir renoncer à son plus grand rêve, à être mère un jour, mais Victoria n’avait pas trop de craintes concernant sa guérison, à ce stade peu développé du cancer. « Est-ce que ça te tente de descendre cette bouteille sur la plage ? » Elle n’a aucune envie de rentrer s’enfermer à l’appartement et n’a pas oublié qu’elle lui a promis une conversation, honnête.
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Jamais deux sans trois. Ce dicton est dans un coin de la tête de Beth depuis que le verdict est tombé. Naïvement, la jeune femme est pourtant partie du principe que les événements traumatiques de sa vie devaient nécessairement se cantonner à l’année 2020 et qu’elle n’aurait plus à en subir pendant un petit moment. Ce n’est pas vraiment elle qui le subit, ce traumatisme, mais c’en est quand même. Beth aurait vraiment pu mettre sa main à couper que Victoria n’aurait strictement rien. Loupé, et pas qu’un peu. Elle a l’impression d’être en mode automatique depuis l’annonce de cette nouvelle; le choc est si fort qu’elle est anesthésiée mais elle sait pourtant qu’il lui faut se réveiller. Pas pour laisser ses émotions parler, c’est probablement la dernière chose dont son ex-fiancée a besoin mais justement pour être là pour elle, et lui apporter tout ce dont elle aura besoin, sans exception aucune. Elizabeth secoue la tête quand Ria lui dit qu’elle n’était pas là, elle, quand elle avait besoin d’elle. La jeune femme a beaucoup de choses à dire sur ce point et très peu d’entre elles sont agréables mais ce n’est certainement pas le moment d’en parler.  Et surtout, cela n’a pas la moindre espèce d’importance dans la décision que prend Liz d’être là pour elle, tout au long de sa maladie - et de sa vie, en réalité, qu’elle puisse être la plus longue possible. “Ce n’est vraiment pas la question.” répond-elle, sur un ton doux mais ferme. Il est hors de question pour Beth de se lancer dans ce débat-là et encore moins maintenant. Elles auront toute l’occasion d’en reparler quand Victoria guérira - parce qu’elle guérira, pas vrai ? Le coeur de Beth se serre quand Vic lui dit qu’elle l’aurait bien cherché si elle lui avait jeté un sort et la regarde, incrédule. “Tu ne peux pas dire ça, Victoria. Tu ne mérites pas ce qu'il t’arrive.” précise-t-elle, en caressant doucement sa joue avant de la serrer dans ses bras et d’ajouter. “Et j’aurai bien évidemment été plus inventive si j’avais dû te jeter un sort…” Faible tentative d’humour sans vraiment de conviction. Elle relâche ensuite son étreinte et soupire doucement avant de proposer de prendre de la tequila.
Quand la femme de sa vie lui dit qu’elle avait tout prévu, Beth sent immédiatement les larmes lui monter aux yeux et soupire. “Pas ça, non.” Elle ferme les yeux directement et pince les lèvres avant de prendre une grande inspiration. Il sera toujours tant de craquer une fois qu’elle ne sera pas en compagnie de la jeune femme, mais ce n’est pas le moment. “J’étais sûre qu’on aurait quelque chose à fêter, pas à oublier.” Elle rouvre les yeux et esquisse un mouvement pour retrouver la main de Victoria dans la sienne mais la jeune femme a les bras fermement croiser contre sa poitrine. Beth laisse retomber son bras et lui dit que ça va aller, parce qu’elle ne sait pas vraiment quoi lui dire d’autre. Ses sourcils se froncent quand elle lui dit de ne pas s’inquiéter. C’est ridicule, et Vic le sait tout aussi bien qu’elle. Evidemment qu’elle va s’inquiéter. “On sait toutes les deux que c’est plus compliqué que ça, Ria…” Et qu’il ne s’agit pas (que) de s’inquiéter de sa survie mais tout ce cancer signifie aussi. Ce qu’ils peuvent entraîner et de savoir quel traitement Vic choisira. Beth a bien conscience de ce que cela signifiera pour l’ancienne doctoresse. “Tout ce que tu veux.” Elle ne peut s’empêcher de se dire que ce n’est pas très bon pour sa maladie mais il sera toujours temps d’être sage demain. “On passe prendre des trucs à manger, par contre.” Probablement quelque chose de bien gras, histoire que ce soit aussi bon pour la santé mais elle n’a pas non plus envie que Victoria se rende malade. Sans mauvais jeu de mot. Beth hésite une seconde à la reprendre dans ses bras mais lui fait signe de monter dans la voiture à la place. Elle n’est pas sûre de réussir à la relâcher une seconde fois. Elle grimpe alors dans la voiture et allume tout de suite la radio, comme pour les forcer à se focaliser sur autre chose que la nouvelle qui leur a été annoncée. “Tu veux en parler, ou tout l’inverse ?” demande Liz alors qu’elle démarre la voiture, pour les mener jusqu’à la plage.
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tw : cancer - 13.05.2021
Accepter le soutien d’Elizabeth est quelque chose de difficile pour Victoria, qui n’estime pas mériter quoi que ce soit de la jeune femme, si ce n’est peut-être sa colère. Pourtant, il n’y a pas une personne ici bas qu’elle souhaiterait avoir à ses côtés plus qu’elle lorsque la sentence tombe. L’ancienne chirurgienne sait que ce choix de l’informer de sa condition de santé est purement égoïste, mais l’altruisme n’a jamais fait partie de ses plus grandes qualités malheureusement, ce dont Victoria est parfaitement consciente. Un instant de panique à l’idée d’être seule, aujourd’hui, a suffit à informer son ex fiancée et les voilà à présent devant l’hôpital avec le poids de cette nouvelle sur leurs épaules. Après des mois de séparation, il est difficile de savoir comment agir et réagir. Vic réalise que, peut-être, informer Beth n’a fait qu’ajouter une couche de stress à tout cette histoire mais il est trop tard pour faire marche arrière à présent. « Si ça l’est. » Murmure-t-elle, plus pour elle que pour l’ancienne skieuse. La dernière chose que Vic cherche est de déclencher une énième dispute entre elles, mais rien ne la fera changer d’avis sur ce point. Lorsque Beth avait le plus besoin d’elle, Victoria a fait le choix de l’abandonner complètement, ce qui est une décision avec laquelle elle doit vivre chaque jour. Elle n’argumente pas lorsque Beth lui affirme qu’elle ne mérite pas son diagnostic, car elles ne pourront définitivement pas tomber d’accord sur ce point. « Plus inventive que me priver d’une potentielle maternité ? La barre est haute. » Un rire nerveux s'échappe de ses lèvres et Vic se recule de quelques centimètres pour prendre une bonne inspiration. C’est ça qui fait le plus mal. Pas de savoir qu’elle est partie pour des semaines, voir des mois, de traitement, mais de savoir que quoi qu’il arrive à présent, ses chances d’être mère sont réduites à néant. Vic a beau être anesthésiée par la nouvelle, cette information tourne en boucle dans sa tête. Elle ne peut empêcher ses pensées de la projeter six années en arrière, lorsqu’elle a dû avorter. Si elle sait qu’elle n’avait pas d’autres choix, la jeune femme ne peut s’empêcher de se demander pour la millième fois s’il n’y avait vraiment aucune autre option pour ce bébé. Pour elle.
Lorsque Beth lui annonce avoir de quoi noyer leur peine dans la voiture, Vic ne réfléchit même pas aux mots qu’elle prononce et regrette immédiatement en voyant les larmes monter aux yeux de son ex fiancée. Elle profite que celle-ci aie les yeux fermés pour déposer un baiser sur sa pommette et se recule ensuite pour ne pas prolonger d’une manière ou d’une autre leur contact. ​​« Ne pleure pas Beth. » Vic la supplie pratiquement, tout en sachant que ses larmes finiront par sortir que ce soit en sa présence ou lorsqu’elle rentrera chez elle ce soir. Seulement, elle n’a pas envie de devoir y faire face maintenant en sachant qu’elle est une nouvelle fois la cause de sa peine. « La bonne nouvelle c’est que la tequila est très utile dans les deux scénarios. » Dit-elle d’un ton encourageant avant de déglutir lorsque sa fiancée insiste sur le fait que c’est un peu plus compliqué que ce que Vic laisse entendre. « Ma vie n’est pas en danger Beth. Je te le promets. » Il y a toujours cette micro possibilité que le cancer se propage à vitesse folle, le risque n’est jamais de zéro, mais Victoria est assez confiante sur les chances de succès de son traitement, même si elle n’a pas encore choisi ou commencer ce dernier. Elle a suffisamment étudié ce genre de cas, ses dires ne sont pas basés sur le rêve d’un monde où tout va bien mais sur des études, des cas pratiques, des preuves. C’est l’avantage et le désavantage de sa carrière, elle sait exactement à quoi s’attendre pour la suite même si la jeune femme n’est pas cancérologue. « Tu choisis. Tout sauf des sushis. » Parce que l’idée de mixer le poisson cru à la tequila lui donne la nausée avant même d’avoir avalé quoi que ce soit. Vic grimpe dans la voiture, pose son coude contre la fenêtre afin de pouvoir reposer sa tête dans la paume de sa main, et tourne ensuite la tête vers Beth. « Non. Mais on va le faire, parce que je veux que tu saches exactement ce qui m’attend et que tu comprennes que tout va bien se passer. » Elle force un sourire et tourne la tête vers les rues qui défilent, gardant le silence jusqu’à leur arrivée devant un fast-food où elles passent commande. Vic ne prononce pas un seul mot et augmente un peu la musique sur la route qui les sépare de la plage, où elles s’installent, la bouteille de tequila plantée dans le sable entre elles. « Je t’ai promis des explications. » Vic souffle et tourne la tête vers son ex fiancée, ne souhaitant pas la brusquer si Beth n’est pas prête à les entendre après cette matinée. Une partie d’elle l’espère, quand l’autre rêve d’enfin se soulager de ce secret qu’elle garde depuis près d’un an, quelles que soient les conséquences à assumer derrière.
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Avant Victoria, Lizzie n’avait aucune idée de ce qu’était l’amour. Elle ne s’était attachée à personne - amoureusement parlant, en tout cas - et la jeune femme est arrivée dans sa vie comme une tornade. C’est d’abord une attraction physique, sexuelle, qui a poussé la skieuse à lui parler, une façon de se faire son propre cadeau d’anniversaire mais rapidement, les éclats de rire sont venus se mêler aux gémissements et cris de plaisir raisonnant contre les murs de leurs chambres respectives. Il a fallu qu’Elizabeth aperçoive une jeune femme en train de la draguer, alors qu’elle passaient la soirée ensemble, pour qu’elle réalise que si son coeur battait plus vite quand elle la voyait, ce n’était pas uniquement par ancipation de cette façon si délicieuse que Victoria avait de l’essoufler entre ses cuisses. Non, c’est de l’amour, le pur, le vrai. Celui qui n’attend pas de réciprocité, qui se contente de ce qu’on lui donne. Cela ne veut pas dire que Lizzie n’est capable de ressentir d’autres émotions vis-à-vis de la jeune femme, Dieu sait qu’elle ne sait pas exactement décrire ce qu’elle ressent encore pour elle, tant les sentiments positifs et négatifs se mélangent. Mais elle l’aime, c’est la seule constante, la seule servitude. Assez pour mettre de côté tous leurs problèmes, pour être là quand elle a besoin d’elle et ravaler tous ses sentiments compliqués, même si ça veut dire s’en faire un ulcère. Alors, quand Vic insiste, lui dit que c’est la question, Liz secoue mais garde les lèvres fermées. Elle pourrait lui dégueuler son amour tant il est là, présent, mais elle ne veut pas ou plus le faire. Elle sait qu’elle doit avancer et essayer de tourner la page mais chaque fois qu’elle pense à ses sentiments et qu’elle lui dit qu’ils sont là, qu’ils n’ont pas changé, elle sait qu’elle espère un peu plus. Peut-être devrait-elle se lancer dans une guerre d’usure, comme savent si bien le faire certains mecs, mais elle ne veut pas que leur histoire soit réduite à ça. Et elle ne veut pas non plus que leur histoire reprenne sans qu’elle n’ait toutes les cartes en main, de peur que le château de cartes qu’elles construiraient s’effondrent au moindre coup de vent. “Pour toi, peut-être. Pas pour moi.” répond-elle alors avec tendresse avant de corriger son ex-fiancée quand elle aurait pu lui jeter un sort. Liz secoue la tête vivement en l’entendant et la laisse s’éloigner avant de déglutir. “Tu pourras toujours être maman, Victoria… Je sais que ça ne sera jamais pareil, mais ça ne t’empêche pas d’être mère…” Pas plus que de faire sa vie avec une femme ne le fait. C’est un sujet dont les jeunes femmes avaient longuement discuté et Beth lui avait même proposé qu’elles se séparent si elle pensait que son rêve de maternité se compliqueraient de part la présence de Beth dans sa vie; pour ça, elle devait bien l’avouer, Gabriel avait été un bien meilleur candidat. Consciente que la jeune femme allait sûrement éviter ce sujet de conversation, elle passa doucement une main dans les cheveux de l’ancienne chirurgienne avant de forcer un sourire sur son visage : “Non, j’aurai… rendu des cheveux secs comme de la paille et les aurait fait tomber jusqu’à ce que tu sois chauve.” Rien de tout ça. Elle lui aurait jeté un sort pour qu’elle revienne vers elle surtout.
Beth rassemble tout son courage et souffle “promis” à Victoria quand elle lui demande de ne pas pleurer. Elle garde les yeux fermés quelques secondes et acquiesce d’un signe de tête avant de prendre une grande inspiration et de réouvrir les yeux. Elle force son sourire à s’étirer un peu lorsque Vic lui dit que la tequila a le mérite de fonctionner dans les deux situations. “C’est pas faux.” souffle-t-elle avant de secouer la tête en entendant Vic chercher à la rassurer. Si ca ne tenait qu’à elle, elle serait encore dans ses bras. Elle a l’impression qu’elle risque de disparaître d’une seconde à l’autre si elle ne sent pas sa peau contre la sienne. “C’est ce que je te dis, Vic… On sait toutes les deux que c’est plus compliqué que ça et que ça va être une période difficile.” Elle est rassurée, bien sûr, de savoir que Vic n’est pas sur le point de perdre la vie mais cela ne transforme pas ce combat en vulgaire promenade de santé pour autant. Quoiqu’en dise son ex-petite-amie. “Tu n’es pas seule, Victoria. Je ne te lâcherai pas, et c’est inutile de protester. Ce n’est pas une question ni une suggestion.
Elle lui propose ensuite d’aller boire sur la plage mais pose comme condition sine qua none qu’elle dîne. Elle se doute que se mettre à l’envers n’est pas le traitement approprié pour le mal qui ronge sa fiancée mais elle n’est pas prête à lui retirer les minutes de répit qui s’annoncent, quand elle doit encore plus avoir besoin d’accepter la nouvelle qu’elle. “Du gras.” dit-elle en prenant la route de leurs burgers préférés. Elle lui dit - en d’autres mots - qu’elles peuvent en parler pendant des heures ou ne plus aborder le sujet jusqu’à ce qu’elle soit prête à le faire et vient serrer doucement le genou de la jeune femme, avant de le relâcher après quelques secondes à peine. “On pensera à moi, plus tard d’accord ?” dit-elle avant de passer commande et de prendre la route pour la plage. Une fois qu’elles sont installées, Liz attrape la bouteille de tequila pour l’ouvrir et la tend à Vic. A elle l’honneur. Elle ferme les yeux quand Vic lui dit qu’elle lui a promis des explications et soupire doucement. C’est la dernière chose à laquelle elle a envie de penser à l’heure actuelle mais puisque cette journée est ruinée à jamais… est-elle vraiment à cela prêt ? “Laisse-moi boire un peu avant.” dit-elle en l’incitant à prendre une gorgée avant de lui tendre son burger. “Et que tu manges, aussi.” Elle prend une longue gorgée de tequila, ne cherche même pas à dissimuler sa grimace et en reprend une seconde. Quelque chose lui dit que son monde va s’effondrer une seconde fois. Elle attend de s’être assurée que Vic ait un peu mangé avant d’acquiescer d’un signe de tête : “Ok, vas-y. Je suis aussi prête que je le serai jamais.” Et sans attendre de lire la moindre expression sur le visage de son ex-fiancée, elle se décale, de quelques millimètres à peine, et regarde droit devant elle, résolue à absorber l’information mais craignant que ses pires craintes ne soient confirmées.
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tw : cancer, chantage, grossesse, avortement - 13.05.2021
Parce qu’elles ne seront jamais d’accord sur ce que mérite ou non Victoria, Beth ne cherche pas à obtenir le dernier mot et Vee ne rajoute rien de son côté non plus afin de ne pas débattre inutilement sur le sujet. Verbalement, elle a gagné cette bataille mais réalistiquement, son ex fiancée est à ses côtés. A raison ou à tort, elles ont chacune leur opinion sur la question mais le fait est que Victoria ne voudrait encaisser cette nouvelle avec personne d’autre que l’ancienne skieuse. Elle a toujours été son contact numéro un pour partager ses joies et ses peines, où même la chose la plus insignifiante qui soit, et si la chirurgienne a dû oublier son numéro cette dernière année, elle en a récemment retrouvé l’usage. Victoria sait que leur relation actuelle, quelle qu’elle soit, n’a rien de sain et qu’avant de se projeter, elle doit au minimum une explication sincère à Elizabeth, mais chaque chose en son temps. Accepter la nouvelle qu’elle vient d’apprendre est déjà difficile, la jeune femme n’est pas certaine que la surplomber d’une autre conversation difficile soit la meilleure chose à faire. Pourtant, d’une certaine façon, ça va lui permettre de penser à autre chose. La question est de savoir ce qui est le plus difficile à supporter, entre sa maladie et son cœur brisé depuis près d’une année… Et Vic est à peu près certaine de connaître la réponse. Elle arque un sourcil lorsque Beth lui dit que la barre n’est pas si haute pour elle et ne sait pas si cette réflexion lui donne envie de rire ou pleurer. Elle la déteste donc au point de pouvoir faire pire qu’une tumeur ? Ça lui brûle les lèvres de lui poser la question mais Victoria s’abstient. Son estomac se noue si fort lorsque Beth tente de la rassurer sur un future maternité que Vic en vomirait presque. Peut-être qu’il y a une infime part de vérité dans ce qu’elle lui dit mais la jeune femme ne souhaitait pas seulement être mère, elle souhaitait porter la vie. Elle a toujours rêvé de voir son ventre s’arrondir et ne compte pas le nombre de fois où, gamine, elle a passé un coussin sous son t-shirt pour se visualiser enceinte. Pas que gamine d’ailleurs, Vic l’ayant encore fait il y a quelques années après son avortement forcé. Elle rêvait de sentir le fœtus grandir en elle, lui donner des coups puis de chercher leurs traits communs lorsque le bébé serait né. Alors non, elle ne pourra plus jamais être mère comme elle l’aurait voulu et c’est ce qui fait le plus mal aujourd’hui.  « Beth, je… Laisse-moi faire ce deuil. » Elle souffle d’un ton doux en espérant que la jeune femme n’essayera pas de la consoler sur ce point. Victoria a besoin de pleurer cet enfant qu’elle n’aura jamais, d’accepter que son corps a échoué et n’a aucune envie d’entendre les autres options qui s’offrent à elle. « Ton voeux va peut-être se réaliser. » Dit-elle avec un rire nerveux en pensant à son traitement et la possibilité de finir par perdre ses cheveux. C’est, cependant, le dernier des soucis de Victoria pour l’instant.
Vic fait promettre à la brune de ne pas pleurer, n’ayant pas la force d’affronter ses larmes. Elle sait pourtant que celles-ci risquent de couler à flot, pour une toute autre raison, d’ici quelques minutes - ou heures - mais elle tient à les retenir le plus longtemps possible. Victoria sait que si les rôles étaient inversés, malgré ses connaissances en médecine, elle ne pourrait s’empêcher de s’inquiéter mais elle aimerait que Beth n’imagine pas le pire. « Depuis quand es-tu devenue si pessimiste ? » Demande-t-elle. La question est sincère, pas accusatrice, mais elle ne se souvient pas que sa fiancée voyait le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein. « Bien sûr que ça va être un moment difficile Beth. Je ne vais pas prétendre que ça va être un long fleuve tranquille mais ma vie n’est pas en danger. Les chances de ne pas réussir à me débarrasser de cette tumeur sont minimes. » Et c’est à ça qu’elle veut penser, s’accrocher. Victoria n’a pas envie de réfléchir au traitement qui l’attend, à tout ce qui pourrait mal se passer… Elle aura tout le temps du monde de s’inquiéter lorsque son cerveau refusera de se mettre sur off pour la nuit. « D’accord. » Elle souffle lorsque son ex petite-amie lui affirme qu’elle ne la lâchera pas, tout en gardant en tête qu’il y a de grandes chances que Beth change d’avis lorsque Vic lui aura tout avoué.
La blonde hoche positivement la tête lorsqu’elles optent pour de la nourriture grasse, dont elles vont avoir besoin pour éponger la tequila - et leur peine. Elle ne bronche pas, non plus, lorsque Beth lui dit qu’elles penseront à elle plus tard, même si elle aimerait lui donner les étapes dès à présent, ignorant si elle aura toujours envie de l’écouter plus tard. « Ok. Tu décides quand et si tu veux les entendre. » Vic ne pense pas qu’un peu Tequila vont suffire à la préparer, mais elle attrape la bouteille et descend quelques gorgées pour se donner du courage, avant d’attraper son coca pour en faire passer le goût. L’estomac noué par l’appréhension, elle tente de manger un petit peu mais a bien du mal à avaler chaque bouchée qu’elle doit faire passer avec sa boisson, jusqu’à ce que Beth se tourne vers elle pour l’informer qu’elle est prête. La jeune femme déglutis et se tourne vers son ex fiancée, reposant son burger dans sa boite. « Je veux commencer par le traitement, Beth, parce que tu as besoin de l’entendre. » Et si elles en viennent à se quitter précipitamment après leur conversation, au moins la brune sera informée. « J’ai l’option de faire de la chimio, et peut-être que ça suffirait mais c’est aussi prendre le risque que la rumeur grandisse, que les métastases se propagent. » Ce choix pourrait sauver son utérus, ou la tuer, elle. « Ou je peux faire de la radiothérapie quelques semaines, dans l’espoir que la tumeur diminue, et ensuite passer par une hystérectomie totale. Adieu utérus. » Elle bouge les doigts pour mimer sa disparition comme par magie et inspire profondément. « C’est beaucoup plus radical mais il n’y a pas photo sur les chances de réussite. La radiothérapie sera 5 jours sur 7, quelques minutes à peine, et l’opération dans 8 à 10 semaines, si tout va bien. » Si tout va bien. « Je ne vais pas prendre de risque. » Son choix est déjà tout fait, d’autant plus que ses chances d’être mère était déjà proche de zéro avant l’annonce du cancer, ce serait stupide de sa part de risquer sa vie pour le 0.01% de chance qu’il lui reste.
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Elle a beau être là pour son ex-fiancée, comme elle l’aurait été si elles ne s’étaient jamais séparées mais cela ne fait quelque part qu’accentuer le fait qu’elles soient séparées. Beth tente d’agir le plus naturellement possible, de mettre tout ça derrière elle mais elle ne se sent pas tout à fait libre de ses mouvements, de ses gestes ni de ses paroles. Il y a des choses qu’elle n’a simplement plus le droit de faire ou de dire puisque la jeune femme n’est plus sienne. En temps normal, elle prendrait son visage entre ses mains, déposerait un long baiser en écrasant ses lèvres contre les siennes en lui disant qu’elle lui laissera tout le temps dont elle a besoin pour faire son deuil, qu’elles pourront passer des heures, des jours et même des semaines à en parler, ou au contraire, à tourner autour du pot si c’est ce dont elle a besoin mais qu’elle voulait juste que les phrases qu’elle vient de prononcer traînent un peu de son esprit, l’aide à se raccrocher à cette idée quand elle sait que cela ne change rien. Beth sait mieux que quiconque la façon qu’a le regard de l’amour de sa vie a de s’illuminer quand on parle de grossesse, quand elle croise une femme enceinte ou qu’elle apprend qu’une de ses connaissances l’est. Elle sait aussi la tristesse qui se cache derrière ce regard, qu’il paraît parfois si lumineux parce que la lumière se reflète dans ses yeux humides. Elle se souvient de la façon dont sa main s’était refermée sur la sienne quand elles avaient appris la grossesse de la belle-soeur de Lizzie, et de combien la jeune femme avait eu du mal à s’endormir après cela. Mais elle ne peut se permettre de lui parler librement, de lui dire qu’elle sait alors qu’elle se contente d’acquiescer d’un signe de tête, penaude avant de souffler, sur le même ton qu’elle : “Bien sûr”. Elle ne lui dit pas qu’elle sait comme ce sera dur pour elle et qu’elle est là et se contente de capturer son regard quelques secondes, en espérant qu’elle y lise tout ce qu’elle ne peut plus lui dire. Beth soupire légèrement quand Vic lui dit que son vœu va peut-être se réaliser. Elle aurait mieux fait de se taire. Elle sait bien - espère, en tout cas - que Ria sait qu’elle n’est pas comme ça, que jamais elle ne lui souhaiterait quelque chose comme ça mais n’ajoute rien, de peur d’avoir une parole encore plus malheureuse. “Ca te permettra de tenter des perruques rigolotes, si c’est le cas.” Mais Liz ne lui souhaite pas, et un peu égoïstement, ne le souhaite pas pour elle non plus ; elle a toujours tant aimé passer sa main dans les cheveux de son ex-fiancée.
Elizabeth soupire doucement quand Victoria lui demande quand elle est devenue pessimiste. S’il est vrai qu’elle ne rayonne plus vraiment par son optimisme ces derniers temps, elle n’a pas l’impression que la question soit pertinente ici. Elle pose simplement un fait qui lui semble réaliste. Elle se retient de dire quoi que ce soit, parce qu’elle sait aussi au fond d’elle qu’il y a un an, elle aurait forcé un sourire et rassurer sa fiancée sans même avoir tous les tenants et aboutissants de la maladie. La différence, au-delà de la période difficile dont Liz ne semble pas parvenir à se dépêtrer, est qu’elle s’attendait tellement à ce que l’issue de ce rendez-vous soit différente qu’elle a l’impression qu’une chape de plomb lui est tombée sur la tête. Elle hausse alors doucement les épaules et laisse Victoria continuer, sans l’interrompre. Beth cherche dans le regard de la jeune femme la moindre trace de doute mais le fait que Vic semble tellement convaincue que toutes les chances sont de son côté pour se sortir de cette maladie la rassure. C’est le monde à l’envers quand c’est elle qui devrait la consoler mais Beth se fait la promesse qu’une fois qu’elle sera dans la voiture, les rôles s’inverseront.
Loupé. Aussitôt arrivées sur la plage, Victoria lui rappelle la promesse qu’elle lui a faite : de tout lui expliquer. En toute franchise, ce n’est que la discipline sportive qu’elle a travaillé pendant des années qui lui empêche de prendre ses jambes à son cou. Elle veut savoir mais le redoute tout autant. Elle sait que cela fera mal et que quelle que soit la raison, elle aura besoin de temps pour pouvoir digérer ce qu’elle va lui dire. Liz sait aussi qu’elle va devoir serrer les dents, probablement plus qu’elle ne l’a jamais fait, car quoique la jeune Lahey ait à lui avouer, il est hors de question que le ressenti de McCarthy l’empêche d’être là pour elle. “Merci.” souffle-t-elle, presque fébrile quand Victoria lui dit que c’est à elle de donner le top départ. Elle est tentée de lui dire qu’elle ne veut rien savoir, une fois de plus, mais sait qu’elle le regrettera à la seconde où ses mots seront prononcés. Elle laisse alors l’alcool d’agave lui brûler l’osage et attends quelques minutes que cela commence à lui monter au cerveau avant de dire à Victoria qu’elle peut commencer. Liz tourne  la tête vers elle quand elle lui dit qu’elle veut commencer par le traitement et quelque part, elle en est soulagée. C’est un peu plus de répit, se concentrer sur ça lui rappelle également combien elle ne peut se permettre de réagir avec trop d’émotions quand Victoria doit traverser la pire période de sa vie. Silencieuse, elle écoute attentivement ce qu’elle a à lui dire, tâchant de ne pas réagir aux possibilités de traitement qui s’offrent à elle. Ce choix doit être celui de Victoria, et uniquement le sien. Ce n’est pas question qu’elles soient séparées; Beth aurait pensé exactement la même chose si elles avaient été ensemble. “Quoique tu décides, je serai là. A chaque étape. Tu ne traverseras pas ça seule, et si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux m’appeler.” Liz déglutit un peu, parle doucement pour être certaine de ne pas se laisser submerger par ses émotions puis prend doucement les mains de son ex-compagne dans les siennes. “J’aimerai que tu le fasses, vraiment, si tu as besoin de quoi que ce soit. Je sais que tu considères que tu n’en as pas vraiment le droit, mais je tiens à être là pour toi, Ria. Jour et nuit, tu peux m’appeler.” Et cette promesse, elle tient à la faire avant que tout ne soit dit, parce qu’elle le pense et elle sait qu’au fond qu’elle le pensera toujours, mais selon ce que Victoria a à lui dire, elle ne sera peut-être plus en mesure de lui dire.
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tw : cancer, chantage, grossesse, avortement - 13.05.2021
Si elle a pris elle-même la décision d’informer son ex fiancée de son état de santé, dans un moment de panique, Victoria n’est pas certaine de pouvoir accepter tout le soutien que Beth semble prête à lui donner. L’ancienne chirurgienne sait qu’elle ne mérite absolument pas que la brune se montre présente pour elle et peut-être que d’ici une heure ou deux, Beth verra enfin les choses du même angle. Après près d’un an de séparation, Vic lui a fait la promesse de tout lui révéler et si elle craint ce moment au point de ne pas pouvoir réellement s’inquiéter pour sa santé, elle sait aussi que ça va la soulager de ne plus garder tout ça pour elle. Le monde de Beth s’est écroulé, tant sur le plan professionnel que personnel, en quelques semaines à peine et la moindre des choses est qu’elle en sache la raison même si Victoria était jusqu’ici déterminée à ne rien lui dire. Après dix mois séparée de l’amour de sa vie, elle sait aussi qu’il ne peut réellement pas y avoir pire répercussions que celles que les deux jeunes femmes subissent déjà. « Merci. » Vic souffle et lui adresse un sourire triste lorsque Beth n’insiste pas sur ses options pour devenir mère à l’avenir. L’ambulancière sait qu’elle perd ses chances de porter la vie et non d’être mère mais elle ne souhaite pas être consolée ou rassurée sur ce point pour l’instant. Ses mains encerclent un instant le visage de sa fiancée qu’elle observe en silence, avant de toucher une mèche de ses cheveux et s’éloigner afin de rompre le contact entre elles. Elle aimerait sincèrement l’embrasser, lui dire que tout va bien aller, tant d’un point de vue médical que sur leur relation, mais Vic ne souhaite en rien lui mentir à nouveau avec des promesses qu’elle sera bien incapable de tenir. « Ou je me la jouerai Britney. » Dit-elle en secouant la tête, une grimace au visage. La possible perte de ses cheveux n’est peut-être pas sa source principale d’angoisse mais cela ne veut pas dire qu’elle est prête à leur faire ses adieux et finir la tête chauve.
Après un passage au fast food, elles se retrouvent installées sur la plage où Vic se concentre sur son burger qu’elle peine à avaler, attendant le feu vert d’Elizabeth pour lui conter la tragique fin de leurs fiançailles et de la carrière de la skieuse. La peur au ventre, l’ambulancière a d’une certaine façon hâte de se libérer de tout ça même si elle a bien conscience que toutes ces informations vont venir blesser un peu plus Beth. Elle ignore ce qui est le plus difficile entre l’absence d’explication et la vérité mais quoi qu’il arrive, Beth ne la quittera pas sans avoir chaque détail de l’histoire. L’ex championne en fera ensuite ce qu’elle souhaite. Elle commence cependant par lui détailler le traitement qui l’attend, juste au cas où la jeune femme décide de la planter car Vic sait parfaitement que si Liz quitte cette plage en la maudissant, cela ne l’empêchera pas de s’inquiéter pour elle. Elle hoche la tête lorsque Beth affirme à nouveau qu’elle sera à chaque étape et se retient de se pencher en avant pour l’embrasser et goûter, peut-être pour la toute dernière fois, à ses lèvres. « Promis, je ne te tiendrai pas à l’écart. » Si c’est encore ce qu’elle souhaite à la fin de leur conversation du moins. Vic n’a d’ailleurs pas l’intention de confier son cancer à qui que ce soit d’autre, ne souhaitant pas inquiéter inutilement ses proches ou qu’on la regarde différemment. A défaut de l’embrasser, Vic porte les mains de son ex petite-amie à ses lèvres et y dépose un long baiser avant de les reposer doucement sur le sable. La jeune femme inspire profondément et s’apprête à parler avant de refermer la bouch sans qu’un seul mot ne sorte, ignorant par où commencer. Par le début, oui, mais elle ne veut rien oublier. Ne plus rien lui cacher. « J’ai fait une erreur médicale en janvier 2020, après une garde interminable. J’étais épuisée, j’ai été distraite et j’ai inversé deux dossiers médicaux. » Beth ne peut pas encore voir le rapport avec nous, mais c’est important de commencer par là pour qu’elle comprenne la suite. « L’une des patientes a fait un arrêt cardiaque suite à un médicament auquel elle était allergique, que je lui ai administré. Elles s’en sont toutes les deux sorties sans conséquences et j’ai paniqué pour ma carrière. Personne ne savait que j’étais responsable et je n’ai rien dit. » Là était ma première erreur, stupide, qui au pire m’aurait vallut une suspension si j’avais choisi de la confier à mon supérieur. « Quelqu’un s’en est rendu compte, je ne sais pas qui, mais on a commencé à me faire chanter quelques semaines après. J’ai volé des médicaments et du matériel médical. J’aurais pu et dû tout confier à l’hôpital mais j’étais prise au piège, j’ai paniqué. Surtout après les vols. » A l’époque, je n’avais pas vu d’issue de secours hors avec le recul, je réalisais tout ce qui aurait pu être sauvé si j’avais dit la vérité directement. ​​« Ils en demandaient toujours plus et début juin, je leur ai dit qu’ils n'obtiendraient plus rien. J’étais prête à faire une croix sur ma carrière, je voulais juste que ça s’arrête. » Je marque une pause pour reprendre mon calme et respirer, m’interdisant formellement de verser la moindre larme. « Ils t’ont menacé. Ils m’ont dit qu’ils n'hésiteraient pas à s’en prendre à toi si je refusais de les fournir et quelques jours plus tard… » Je m’arrête et accroche le regard de Beth, espérant qu’elle comprenne seule. Je ne veux pas prononcer ces mots mais j’inspire une nouvelle fois et conclus, sans jamais quitter son regard. « C’était pas un accident Beth. »  
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Beth sait qu’il n’y a aucun autre endroit sur terre où elle devrait être en cet instant. Ce n’est pourtant pas facile de trouver sa place. Même si elles ont repris contact et construit un semblant de quelque chose qui n’est ni de l’amitié, ni une histoire d’amour - ni vraiment quoi que ce soit à dire vrai, l’ancienne skieuse ne parvient pas à être totalement à l’aise. Elle ne peut pas se comporter cent pour cent naturellement avec elle - l’aimer a toujours été naturel mais garder ses distances ne le sera jamais - et pourtant, elle tient à lui faire comprendre qu’elle est là pour elle et qu’il ne doit pas y avoir de gêne entre elles. Ainsi, si Liz accepte de ne rien dire de plus sur le statut de mère de son ancienne compagne, elle est d’ores et déjà frustrée de ne pas avoir la certitude de pouvoir avoir à nouveau cette discussion quand Vic sera prête. Elle espère que si elle n’en a pas l’occasion, quelqu’un d’autre l’aura avec elle et parviendra à lui faire voir les choses différemment mais elle sait aussi que la femme de sa vie aura besoin de quelqu’un pour la consoler quand elle réalisera, probablement en diverses occasions, qu’elle n’aura pas l’occasion de voir son ventre s’arrondir alors que cela constituait, sans aucun doute pour Liz, le rêve numéro un de la vie de la jeune femme. “L’un n’empêche pas l’autre, tu sais.” souffle-t-elle doucement en la voyant grimacer. Elle dépose doucement un baiser sur son front et passe une main dans ses cheveux avant de lui dire : “Une chose à la fois, Vic, ok ?” Sauf si elle a besoin de parler de tout mais il faut qu’elle prenne son temps pour tout assimiler et ne pas s’inquiéter de tout ce qu’il va passer.
Elizabeth le fait de toute façon bien pour deux et c’est une bonne chose que Victoria tienne autant à la rassurer. La jeune femme ne peut s’empêcher de s’en vouloir quand cela devrait surtout être elle qui rassure la jeune femme mais les connaissances médicales de la jeune femme provoquent cette inversion des rôles. Beth la croit, sans hésitation, quand elle lui dira que tout ira bien et si elle est sincèrement heureuse de l’apprendre, elle sait aussi que savoir que l’issue sera positive, ne signifie pas que le chemin ne sera pas compliqué pour arriver au sommet. Surprise quand Victoria lui dit qu’elle lui promet de ne pas la tenir à l’écart, Liz acquiesce et hésite quelques secondes. Elle frissonne en sentant Ria déposer ses lèvres sur ses mains et ne la quitte pas des yeux jusqu’à ce qu’elle repose ses mains. “Vic…” souffle-t-elle avant de se retenir en dernière minute. Elle aimerait lui dire de ne plus la tenir à l’écart tout court, de la laisser mettre de côté pour elles ces dix derniers mois et qu’enfin, elles se retrouvent, qu’il est temps et que même si elle ne risque rien avec son cancer, selon ses dires, cela reste un rappel que la vie est courte - trop courte pour être vécue sans elle, en tout cas. Mais lui balancer ça maintenant ne serait pas juste, c’est une pression en plus dont la jeune femme n’a pas besoin. Elle secoue doucement la tête et lui fait signe de continuer. Une part d’elle sait aussi qu’elle a besoin de savoir les raisons de son départ. Cela ne changera rien aux sentiments qu’elle lui porte, rien n’y changera probablement rien d’ailleurs mais Beth a besoin de cette information pour reprendre sa vie en main - après avoir accompagné Vic tout au long de sa maladie.
Quand Victoria commence à parler, Liz laisse son regard se perdre sur l’horizon. Elle n’a aucune idée de ce que son ex-fiancée va lui dire et n’est pas certaine de vouloir voir son visage en l’entendant. Les lèvres d’abord pincées, elle s’efforce ensuite de relâcher ses muscles et souffle doucement, espérant pouvoir mieux contrôler la situation. Ses sourcils se froncent quand la jeune femme dit qu’elle a fait une erreur médicale en janvier 2020. Beth ne se souvient pas d’avoir entendu parler de cette erreur et se tourne alors vers la jeune femme, piquée par la curiosité pour voir où elle veut en venir. Ses muscles sont toujours aussi tendus, mais elle devra sans doute faire avec jusqu’à ce que Victoria ait fini son histoire. Beth voit bien dans son regard que lui parler de tout ça est difficile - comme si le fait qu’elle lui ait tout caché pendant près d’un an ne soit pas un indice suffisant. Sa main vient se poser sur son bras qu’elle serre doucement en signe de compassion et l’incite à continuer. Elle la retire rapidement, avant même de savoir le dénouement de l’histoire et finit par se frotter le visage en entendant cette histoire de chantage. La jeune femme sent la moutarde lui monter au nez : si elle ne comprend pas encore le lien avec leur rupture, elle ne comprend surtout pas comment Vic a pu lui cacher ça aussi longtemps. Si Beth a bien vu que la jeune femme n’était pas au mieux de sa forme, elle ne s’est jamais rendue compte de la gravité de ce qu’elle traversait. Elle s’en veut mais en veut aussi à Ria de ne jamais s’être confiée à elle. Liz acquiesce quand elle lui dit qu’elle leur a dit qu’elle voulait juste que tout s’arrête, et elle se dit que Victoria a du se sentir terriblement seule jusqu’à ce que la jeune femme lui dise qu’ils l’ont menacée et vienne attraper son regard. Beth fronce les sourcils, la regarde sans la voir et met un temps à réaliser ce que Victoria veut dire quand elle lui dit que ce n’était pas un accident. Figée, elle l’observe et ne dit rien. Son cerveau peine à remettre tous ces éléments dans leur contexte et elle finit simplement par acquiescer : “Ok.” avant de se lever et de rester là, les bras croisés sur sa poitrine sans savoir quoi dire ni quoi faire. “Mais tu as entendu parler d’eux après ?” Pas que cela change quoi que ce soit au fait que si elle dit vrai, la fin de sa carrière était sauf un bête accident mais Liz a du mal à mettre toutes les pièces du puzzle ensemble. Petit à petit, le sang semble monter à son cerveau et la jeune femme demande, interdite : “Pourquoi t’es partie, plutôt que de tout me dire ?” Elle se doute du pourquoi du comment, mais elle a besoin de l’entendre. Elle a besoin de gagner quelques secondes aussi, parce qu’elle ne sait absolument pas quoi penser de tout ça.
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