it's okay not to be okay [maiwan]

chez @Iwan Lockhart , along charles river, dans un penthouse

les nerfs à vif, le crâne qui risque d'exploser à tout moment, tu frappes avec véhémence et fermeté contre sa porte. la pluie qui ne cesse de tomber, l'eau qui ruisselle sur tes vêtements, nullement préoccupée par cet orage en arrière-plan.

(Invité)

que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur, l'orage gronde. t'es rentré chez toi pour la soirée, évitant ton père au mieux. t'as besoin de ton sac de frappe. t'as besoin de te défouler. seul. chez toi. et rien que de savoir qu'il se trouve à l'étage, ça te mets encore plus la rage. tellement la rage qu'il t'arrive d'en avoir les larmes aux yeux. t'as tellement de choses à évacuer. quelques coups contre la porte qui te forcent à faire une pause. surement maï linh. qui d'autre ici et à cette heure ci ? t'ouvres, la trouvant toute ruisselante, tu te dégages vite de l'entrée pour la laisser passer rentre vite. tu refermes et attrapes vite une serviette que tu lui lances sèche toi, tu vas attraper la mort.

@Maï Linh Langford

(Invité)

tempête qui s'intensifie à mesure que tes pensées s'assombrissent. ce besoin d'évacuer cette colère qui véhicule tes états-d'âme, incapable de réfléchir correctement. la porte qui finit par s'ouvrir, son visage familier qui apparait dans ton champ de vision. il s'efface pour te laisser entrer et tu t'exécutes sans broncher. le visage fermé, la gorge nouée. tu saisis la serviette qu'il te lance, la posant simplement sur ta tête. tes prunelles désemparées qui s'ancrent dans les siennes. "c'est pas de ça dont j'ai besoin..."

@Iwan Lockhart

(Invité)

tu sais pourquoi elle est là. tu sais ce qu'elle attend de toi. acquiesces d'un signe de tête, retires rapidement ton tee-shirt, les quelques hématomes encore visibles. cette fois, ton père n'en est pas la cause. juste les entrainements à répétitions de ces derniers jours, tu te retournes vers ton sac de frappe, puis lui balance la paire de gants, puis te pointes devant elle, tel un piquet, écartant légèrement les bras. léger signe de tête vers ton propre buste toujours opé pour ça langford. lâche toi. qu'elle se lâche. t'es prêt à encaisser, comme d'habitude. parce que toi, tu sais à quel point ça libère.

(Invité)

sourcil arqué quand tu vois les hématomes visibles sur sa peau, désormais nue. curiosité qui s'éteint, persuadée qu'il n'était pas encore prêt à t'en parler. le silence qui s'installe entre vous. ayant parfaitement capté ce à quoi tu faisais référence. t'interceptes les gants, les enfiles en quelques secondes et tu te mets face à lui. prenant une grande inspiration. "essaye de pas trop bouger" tu le taquines, avant de frapper. possédée par la rage. chaque mouvement que t'essayes de contrôler. le suppliant mentalement de rester statique. et d'encaisser, sans réchigner.

(Invité)

sourire narquois au coin des lèvres face à sa remarque. tu relèves pas. qu'elle garde son énergie pour frapper au lieu de raconter des conneries. abdos contractés, comme le reste de tes muscles, t'attends que ça, qu'elle frappe. t'es maso. t'as envie de ressentir sa rage. toute cette rage qu'elle a en elle, t'as juste envie qu'elle l'extériorise sur toi. pas sur ce sac de frappe. tu sais d'où elle vient cette rage. arthur. sa disparition. et c'est pour ça que tu fais tout ça. pour elle. pour lui. t'encaisses ses premiers coups. ton regard qui jongle entre les gants et les prunelles de la copine de ton défunt ami plus fort oui, c'est un ordre. elle donne pas tout. qu'elle frappe jusqu'à ce que tu te plies en deux, tellement la douleur sera forte.

(Invité)

le regard qui se perd, perdant toute notion du temps. oubliant tout ce qui vous entourait. y'avait que lui. et ces mains qu'il te tendait. pour que tu les frappes. sans t'arrêter. focalisée sur lui. arthur. il te manque. terriblement. et tu frappes encore. respiration qui se fait plus saccadée. t'en as conscience, tu te retiens. alors que tu ne devrais pas. "c'est ce que je fais" tu t'écries, ne lui donnant aucun répit. violence incontrôlée qui vient s'inscrire dans chacun de tes traits, dans chacun de tes gestes. et tu te mets à crier. ton corps qui se rapproche du sien. espérant le faire reculer. "qu'ils aillent tous se faire voir putain" tu balances, la rage dans ta voix. enchainant les coups, force qui se décuple à mesure que tu te remémores son accident.

(Invité)

secrètement t'espères qu'elle va pas frapper trop fort. tu viens de bouffer un tacos que ta soeur t'as ramené et faut dire qu'elle l'avait bien dosé. à ses risques et périls. mais toi tu détestes vomir. c'est genre une phobie. pourtant, ton esprit se focus sur bien autre chose. ce qu'elle donne. la rage qu'elle extériorise. c'est pas assez. tu lui ordonnes de frapper plus fort. bras tendus face à elle, paumes bien ouvertes et ton regard qui ne la quitte pas. tu elle se lâche de plus en plus, venant même à te faire décoller légèrement par moments. et toute cette rage qu'elle a en elle, qu'elle essaye d'extirper depuis des années, tu la ressens aussi. parce qu'elle a perdu son mec, mais toi, ce jour là, t'as aussi perdu ton ami de longue date. et plsu elle frappe, plus tu te raidis. grimaçant de plus en plus. quoi iwan ? t'as voulu qu'elle frappe fort. elle frappe fort.

(Invité)

tout semble désormais sans importance. la tête sur le point d'imploser qui finit par se vider de toutes pensées négatives. de cette énergie dévastatrice. tu frappes sans t'arrêter. sans lui laisser le temps de respirer. sans prendre de pause. sans relâche. son image qui te torture. nuit et jour. et t'as cette douloureuse impression que tu vas finir par te noyer. si tu ne frappes pas. alors tu le fais. avec hargne. te livrant complètement à iwan. nullement besoin de mots, tout passe par les poings. tellement concentrée sur ta rage que t'en oublies presque qu'iwan commence à flancher. un court instant. l'air commence à te manquer. ta respiration devient plus difficile. t'es épuisée. mais tu relâches rien. parce que t'es bornée, et qu'il t'a demandé d'y aller de toutes tes forces. t'enchaines les poings. jusqu'à ce que tu sois presque à court d'air. alors t'en assènes un dernier. tes jambes qui menacent de se dérober, tu recules de quelques pas, tes mains sur tes genoux, penchée en avant. "à... à ton tour ?"

(Invité)

tu restes focus sur elle, ne la lâchant pas du regard une seule seconde. décolles de quelques millimètres. wow, elle y mets toutes ses trippes, tout son coeur, toute sa rage. et même toi, ça te fais un bien fou de la voir se défouler comme ça. meilleur punching ball humain iwan. et une fois qu'elle t'annonces que c'est à ton tour, tu retires les pattes et lui lances yes. allez. mets les pattes, j'mets les gants et positionnes toi comme moi. 'fin, tu sais quoi. vous avez l'habitude, mais ya toujours un truc qui cloche. et là encore, ça cloque. tu donnes quelques légers accoups contre sa cheville gauche, la faisant tanguer légèrement ml... ton pied d'appui. t'as aucun soutien là. hausses les sourcils, attendant qu'elle corrige ça. tu positionnes ses deux bras correctement. puis te recules enfin. tu te mets toi en position maintenant. tu frappes doucement. t'iras petit à petit pour éviter de la faire valser à l'autre bout du garage.

(Invité)

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