you... here ? (neal & jo hee)

vendredi 14 mai, 04:30pm.
j'ai eu un rêve. funambule sur le fil des songes. danseuse sur la pointe des pieds, à effleurer l'herbe longue de la pulpe des doigts. oui, cette nuit, j'ai eu un rêve, de te retrouver. au corps qui s'abandonne sur le rythme effréné d'un groupe de jeunes femmes, à savoir m'oublier sur un sourire quand une partie de moi s'est perdue. au vide qui s'estompe, juste un peu, les iris qui observent les danseuses dans leur grâce. et l'être solitaire, au détour d'une gorgée d'eau.

@Neal T. Hood

(Invité)

23/11/2019

Vendredi 14 Mai. 04:30 pm.

Ordre planant à l'intérieur de la tête. Un lieu se dessinait dans ma tête si bancale. Une heure apparaissait dans ma tête qui avait trop oublié. Des flashs. Des souvenirs. Appelez cela comme vous le voulez. C'était comme les miettes du petit Poucet. Des miettes de ma vie semées de façon trop aléatoire. Des miettes qui me poussaient dans certaines directions sans rien y comprendre. Retrouver mon quotidien. Retrouver ceux qui faisaient partis de ma vie. Retrouver le Neal qui s'était effacé de moi et qu'ils voulaient revoir. Ne plus être ce Neal d'Italie. Devenir le Neal de Boston. L'idée me déplaisait. Gamin simplement désireux de rentrer chez lui en sécurité. Gosse voulant juste redevenir le pantin de la Mafia sans libertés. Impossible réalité. Et la liberté venait me charcuter encore. En ce Vendredi après-midi, une nouvelle exploration se lançait. Incapable de résister à l'appel. Ça sonnait comme un ordre dans ma tête. Un ordre auquel je me devais d'obéir. Alors, j'avais marmonné que ça recommençait à Lukas ou peut-être que je lui avais juste écrit quelque part parce qu'il n'était pas là. Souvenirs flous du gamin déjà obéissant. Gosse qui se pliait à la demande et occultait le reste. Rues traversées avec attention. Campus découvert avec dévastation. La capuche montait sur ma tête comme pour me noyer. M'effacer. Ombre d'un être qui n'existait plus vraiment. Les pas me guidaient. Mains enfoncées dans les poches, je m'arrêtais soudainement. La bonne place. La bonne heure. Et la musique trop forte qui me faisait froncer les sourcils. Et des filles trop nombreuses qui me poussaient à reculer de quelques pas. Danger apparent. Incompréhension cognant.

(Neal T. Hood-Spritz)

I thought I saw the devil, this morning
Looking in the mirror, drop of rum on my tongue
(...)
But the blood on my hands scares me to death
Maybe I'm waking up today

you... here ? (neal & jo hee) Sr4b9u7

my perfect husband:

et le havre de paix n'a que quelques minutes de résistance. le havre de paix n'a que quelques minutes de bonté. la musique résonne, comme un mauvais écho sur le vaste jardin. terrain que l'on foule. avant que le havre de paix ne finisse par s'envoler. chute. de haut ? pas réellement. figure ratée. le dos qui cogne contre la terre, l'herbe qui effleure l'épiderme. juron en coréen. les filles qui se séparent, laisse l'air venir à moi. s'inquiètent sûrement, quand mon regard se perd sur le ciel dégagé, la douleur persistante.

(Invité)

23/11/2019

Les iris sombres ne quittaient pas le groupe. Gamin qui osait observer pour une fois. Gosse qui n'obéissait pas à Antonio. Sa voix cognait pourtant dans ma tête. Ne regarde jamais trop longtemps les autres. C'est un manque de respect. Ils sont supérieurs à toi. Tu leur est soumis. Ne regarde pas plus de quelques secondes. Les secondes s'étiraient là alors que je les observais. Les mouvements enchantants sous mes prunelles. Les filles qui ne venaient pas détruire mon être. Et moi... Moi l'ombre simplement perdue à l'écart de ce spectacle divin. Je n'y comprenais rien. Pourquoi j'étais là ? Ça ne me plaisait pas. Miette erronée qui s'était invitée dans ma tête ? Je n'en savais rien et j'étais incapable de faire demi-tour. Enfant obéissant à l'ordre d'être ici. Gosse accroché par un fil invisible qui ne pouvait pas s'effacer. Je sursautais soudainement lorsqu'une des filles chutait. Mon visage se tordait dans une grimace alors que mes prunelles se baissaient enfin. Était-ce de ma faute ? Est-ce que le déchet avait causé la chute à distance à cause du regard ? Je mâchouillais nerveusement ma lèvre reculant d'un pas une nouvelle fois. Enfant désireux de s'effacer au loin alors que le coup de ceinture imaginaire venait effleurer ma peau. Gamin qui fermait les yeux un instant. Respiration coupée. Cœur affolé. L'envie de fuir cognait trop fort. Mais, obéir était plus important toujours. Alors, les prunelles s'ouvraient de nouveau et je fixais la scène le cœur battant. Est-ce la danseuse s'était fait mal ? Bordel... Pourquoi je me posais cette question moi ?

(Neal T. Hood-Spritz)

I thought I saw the devil, this morning
Looking in the mirror, drop of rum on my tongue
(...)
But the blood on my hands scares me to death
Maybe I'm waking up today

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se dispersent, les unes après les autres, dans un silence assourdissant. l'amie qui se penche, tend la main. et moi, hésitante, je refuse. les filles demeurent absentes, une à une. entraînement annulée. pauvre poupée encore à terre. deuxième juron. langue maternelle hachée. au corps qui se redresse seul, pause. c'est juste une pause. à me relever, étirer le corps, dévoiler l'épiderme, tissu qui quitte celui-ci le court d'un instant. chevelure libérée, à me retourner, machinalement... et nos regards. fil invisible qui me déchire. il est là. devant moi. inconscient, perdu. et je l'observe, simplement, visage tiré dans la douleur qui me rappelle à la réalité.

(Invité)

23/11/2019

J’observais la danseuse entourée de trop de monde. Je restais dans l’ombre à mâchouiller ma lèvre comme si j’avais fait une bêtise. Je restais planqué comme espérant devenir invisible sans avoir besoin de courir au loin. Déchet qui avait trop fixé. Gamin qui devait être puni. Les frissons remontaient le long de mon être lorsque la punition se dessinait à l’intérieur de ma tête. Ces coups venant écorcher ma peau. Ces coups que je ne sentirais sans doute jamais. Adulte libéré de la Mafia et libre ici à Boston. J’avais encore tant de mal à y croire. J’avais encore tellement de mal à me dire que cette vie pouvait être la mienne. Enfant qui attendait de voir la caméra surgir pour me dire que tout n’était qu’une blague. Gamin qui attendait qu’Antonio apparaisse pour m’enfermer chez lui. Les filles s’effaçaient. Lentement. Réellement. Elles disparaissaient les unes après les autres. Et moi… Moi, je restais là dans mon coin. Gosse qui attendait quelque chose sans savoir quoi. Gamin qui obéissait à l’ordre sans en connaître la finalité. Pourquoi est-ce que je m’étais senti obligé de me rendre dans ce complexe sportif ? Pourquoi aujourd’hui à cette heure précisément ? Je ne comprenais rien. Et mes iris sombres se relevaient soudainement captant le mouvement de la blessée. Elle se levait s’étirant. Les yeux glissaient sur la peau dévoilée et je me foutais une claque mentale. Désir venant tordre le ventre de façon trop étrange. Myocarde s’accélérant de façon trop incontrôlable. Qu’est-ce que je fichais ? Je n’avais pas le droit de regarder d’autres personnes. Pas si elles n’avaient pas payées pour m’avoir. Pas si elles ne me demandaient pas de les regarder. Je m’empressais de détourner le regard. Gamin qui tentait réellement de rester dans son moule Italien. Rester le dominé. Rester l’utilisé. La langue glissait sur les lèvres et je m’apprêtais à partir. Jeu de piste bancal qui ne me permettait pas de comprendre ce que je fichais ici. Mes prunelles se levaient une dernière fois et mon regard captait le sien. Celui de la danseuse blessée. Celui de cette fille qui parlait à ma tête. Celui de cette fille à la voix d’ange qui m’avait interpellé à l’hôpital. Alors… Je la connaissais ? Jo Hee il me semblait si j’avais bien enregistré. Était-ce pour elle que j’étais là ? Incompréhension cognant. Angoisse montant. Je reculais d’un pas de nouveau sans parvenir à la lâcher du regard. Capturé par ce je ne savais quoi.

(Neal T. Hood-Spritz)

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étrange. sensation qui tord l'estomac. te souviens-tu ? les sentiments que tu désires oublier. ô délicieuse nymphe, te souviens-tu, des promesses de savoir faire taire les sentiments ? pas qui recule, corps immobile, nous sommes loin l'un de l'autre, où nos regards ne savent plus se quitter. incisives qui se plantent lentement, trop lascif, dans ma lèvre inférieure. " neal... " salines qui menacent, un pas en avant, puis en arrière. à souffler le prénom. et aucun son, aucun autre, perdue. jusqu'à lever une bouteille d'eau, le regard malicieux, jusqu'au sourire tendre. à proposer de boire de l'eau, sans aucun mot, juste des gestes, à une distance respectable. tenter de ne pas l'effrayer plus.

(Invité)

23/11/2019

L’angoisse cognait. Là. Quelque part. Dans le ventre. Dans le cœur. Dans la tête. Elle m’étouffait. Elle me donnait envie de filer à l’anglaise sans me retourner. Juste partir d’ici même si j’ignorais encore le pourquoi de ma présence en ces lieux. Juste m’envoler loin de cet endroit. Pourtant, je ne bougeais pas. Gamin qui ne savait pas s’échapper. Gosse qui avait été dressé pour obéir. Et là, l’ordre était d’être ici. Ordre sorti de nul part. Ordre qui avait simplement cogné la tête plus tôt. Ordre qui m’avait mené là. Là. Face à la demoiselle un peu trop étrangère. Une voix d’ange qui m’avait approché à l’hôpital. Une fille que je ne parvenais pas à replacer à l’intérieur de ma tête. Étrangère qui m’attirait peut-être un peu trop. Je restais ici face à elle. Yeux dans les yeux. Capturé par la belle sans rien y comprendre. Hypnotisé par l’instant malgré les frémissements de peur me parcourant. Je mâchouillais nerveusement ma lèvre en la voyant s’avancer d’un pas. Elle reculait bien vite cependant laissant les sourcils se froncer. Était-elle mauvaise pour moi ? M’avait-elle fait du mal ? Était-ce pour cela qu’elle maintenant la distance ? Mes iris sombres se perdaient sur la bouteille d’eau qu’elle levait avant de revenir se poser sur son visage. Regard malicieux. Sourire tendre. Un frisson désagréable remontait le long de mon corps. Flash. Silhouette masculine proche d’elle. Silhouette masculine pour qui mon cœur pulsait. Silhouette masculine qu’elle possédait. Qu’elle embrassait. Sursaut soudain. Ma tête se secouait négativement alors qu’un nouveau pas m’emmenait en arrière. Équilibre instable. Ma main se posait sur le mur pour ne pas chuter. Gamin qui sentait une rancœur étrange l’envahir. Gosse qui ressentait cette douleur venir bouffer mon être. Et ça… Ça faisait beaucoup trop mal. Était-ce pour ça que j’avais ressenti le besoin d’être ici ? Pour me faire charcuter ?

(Neal T. Hood-Spritz)

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mouvement de recul... et non, ça étouffait. doigts qui se plantent dans la paume de ma main, aux ongles qui s'enfoncent dans la chair. plus, plus encore. profond. comme une lame qui se saisit de moi. oui, comme c'est douloureux, de le voir ainsi. terrifié, à fuir ne serait-ce que la raison pour laquelle je n'étais qu'un cauchemar, une mauvaise vision qu'il détesterait sûrement demain. salines qui se libèrent, caressent l'épiderme, aux joues de soie, à perdre le pigment si délicat de l'effort. à entendre là-bas, au loin, l'écho de mon prénom. n'entends-tu pas ? jo hee, n'entends-tu pas ? que l'on t'appelle ? bercée par les larmes qui me surprennent. hold on, hold on, hold on... corps prit d'un sursaut, liquide rougeâtre qui se répand un peu sur la paume de main. et les ongles lâchent la proie qui lacèrent. c'était sûrement trop tôt, l'un pour l'autre. " je suis désolée... j'aurais dû cette nuit... j'aurais dû... " quoi, au juste ? la voix à peine audible. et le corps s'approche, simplement. à déposer un sac en papier et une bouteille d'eau face à lui. distance respectée, et corps qui fait volte-face. impossible, de parler, face à lui. impossible de faire taire ces foutus démons qui s'amusent de moi, pantin de leurs vices. mayday, mayday... à lui tourner le dos, à observer les plaies ouvertes dans la paume de main. neal, si tu me détestes, maintenant, sache qu'il m'est impossible de ne plus savoir t'aimer.

(Invité)

23/11/2019

J’étais perdu. Si perdu si vous saviez. Je haïssais cette sensation. Je détestais tous ces sentiments qui tourbillonnaient trop vivement en moi. Moi je voulais juste rentrer. J’avais envie de supplier. Supplier pour qu’on me ramène chez moi. En Italie. Avec Antonio – même si Côme avait dit qu’il n’était plus. Je voulais retourner à ma vie. N’être qu’un pantin entre les doigts des autres. J’avais envie de supplier pour qu’on me laisse m’échapper. Qu’on me laisse partir. Loin d’ici. Loin de tous ces visages que je peinais à reconnaître. Loin de toutes ces personnes avec qui j’avais partagé des choses dont je ne me souvenais même pas. Je voulais partir pitié… C’était tout ce que je voulais. Encore plus lorsque je me retrouvais dans ce complexe sportif et que la tête s’en mêlait. Elle donnait vie à des images. Fausses ? Vraies ? Je n’en avais pas la moindre idée. Sans doute fausses. Ça ressemblait à l’un de ces montages mal fait pour tenter de faire croire à quelque chose. Mais, ça faisait mal quand même. Et je peinais à rester dans le monde réel. L’ange s’approchait soufflant des excuses à peine audible. Elle parlait d’une nuit et je secouais la tête. Je secouais la tête parce que je ne savais pas de quoi elle parlait. Je ne comprenais pas ce qu’elle voulait dire. Je n’avais pas les souvenirs moi. Et elle… Elle était là avec tous les siens. Moi… Moi je n’étais qu’un gamin perdu. Un gosse se noyant dans l’océan. Jo Hee s’approchait et je reculais d’un pas. Équilibre qui valsait. Jambes qui se dérobaient. Les fesses rencontraient le sol. J’y restais. Gamin qui acceptait de subir la douleur. Gosse qui acceptait d’être le dominé. J’observais les mouvements de la danseuse qui déposait une bouteille d’eau et un sac en papier. Distance raisonnable alors qu’elle repartait bien vite dans l’autre sens. Dos qui me faisait face. Je ramenais mes genoux contre mon torse. Je déposais mon menton sur mes genoux en la fixant. Et, dans un murmure suppliant, j’appelais « Trésor… Veux trésor… » Oui je le voulais lui. Lui qui ne faisait pas mal en me touchant. Lui qu’elle ne connaissait peut-être même pas. Et ce trésor ne voulait rien dire pour elle. Je fronçais les sourcils tentant de me souvenir du prénom qu’il m’avait confié. Ce prénom que j’avais longuement répété pour ne pas l’oublier. Ce prénom qui m’échappait à l’instant. Trop bouffé par l’angoisse. Mes doigts tremblants se tendait vers la bouteille d’eau. Gamin timide qui gardait les yeux rivés au sol. Enfant incapable qui finissait par souffler « Je… J’avirpa… J’arrive… Arrive pas… À ouvrir… » Gosse qui ne savait pas se débrouiller alors que les doigts tremblaient trop refusant de répondre à la requête.

(Neal T. Hood-Spritz)

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