JELENA ❈ Counting all different ideas, drifting away.

Jelena (3)

Think it's not what you say; what you say is way too complicated. For a minute though I couldn't tell how to fall out.

Tu te haïssais de te sentir aussi faible, tu essayais tant que mal d'avoir le sourire, tes cours suivies de tes tests, tu les avais tous ratés comme une merde qui s'étalait sur le sol, tellement que t'avais pas la tête à étudier, t'avais même pas la force de pleurer...Et tu ne savais d'ailleurs pas pourquoi tu devrais le faire ? C'est quand tu pressais entre tes doigts le papier que Jeno t'avais glissé dans le paume de la main que des larmes sortaient de tes yeux. Parce que ces derniers temps, il t'avait dit clairement qu'il n avait envie de voir personne et tu ne savais pas pourquoi,...Maintenant, tu le sais, quand tu vus des étendards verts se lever vers le Mount Auburn Cemetery, des lueurs vertes sans espoir se glisser entre les autres couleurs de la maison. Solweig ! hurlait certains en pleurant et toi, tu étais là, à regarder la scène de loin. Tu savais que le cimetière représentait la mort, mais tu n'arrivais pas à y croire, celle qui avait été ton ennemie depuis longtemps avait rendu les armes...Elle n'était plus. Le jeu était ainsi terminé ? La guerre aussi ? Tu ne pouvais rien faire tu l'avais toujours détesté, elle n'était pas dans ton coeur, alors tu n'allais pas faire faux-cul. Mais, c'est les mots de Nevada qui ont osé percer la carapace que tu t'étais forgé, jamais, tu ne te laissais faire, tu vivais dans une sorte de rébellion d'adolescente déchu parce que c'était ta manière à toi de faire en sorte que l'on pense à toi. Au fond, elle avait raison peut-être que tu étais égoïste et peut-être que si des gens comme toi n'avait pas été là, elle n'aurait pas fini ainsi.

Il était tôt, très tôt même, le soleil venait à peine d'éclairer le Harvard square de quelques faisceaux lumineux qui semblait-il annonçait déjà une journée ensoleillée. Mais tu t'en-foutais. Au fond, tu n'étais pas dans une bonne humeur, Jeno t'avais passé cette petite feuille pliée en quatre pour que tu puisses le recontacter. C'est ce que t'avais fait deux jours plus tard, tu ne voulais surtout pas faire la fille qui avait tant besoin de lui, non, tu voulais qu'il te désire, qu'il cherche à savoir où tu étais. En le rappelant, il t'a laissé sans réponse, sa voix fut sans effet de surprise, même très dégoutée...Il t'avait promis ! Mais, promis quoi ? Que vous vous recontacterez que...Fin, tu t'imaginais mieux. Il te parlait comme s'il ne voulait plus te voir d'ailleurs, il te le fit comprendre assez vite que tu raccrochais à son nez agacé. Ton frère t'avais vut toute la semaine, la mine abattue et c'est quand tu appris le suicide de Solweig que tout te vint en tête, elle était une Mather, ouai, elle en fut une. Mais, quel rapport avec Jeno ? Tu ne l'avais jamais vu lui parler ou quoi ? La connaissait-il particulièrement ?...Ton coeur t'arracha quelques frayeurs, non...
Revenons à où nous étions, tu étais donc dans ce petit shop 7-eleven à choisir quelques articles, tu pensais bien aller chez Oscar, tu savais que tu avais besoin de parler à quelqu'un, il était d'ailleurs la personne parfaite. Dans un rayon tu tentais de prendre une boite de sauce, sérieux, t'étais grande, mais pas à ce point. La boite se trouvait au-dessus de toi et quand tu essayas de sauter pour l'attraper tu n'y arrivais pas. Il fallait que ce soit quelqu'un d'autre qui la prend à ta place ! Et ça te donnait de la rage déjà que t'étais pas bien...MAIS y a plus de respect ou quoi ?! C'est la mienne je vous signale !

Jelena (3)

Think it's not what you say; what you say is way too complicated. For a minute though I couldn't tell how to fall out.

Tes yeux étaient tellement faibles que tu ne voyais pas qui se trouvait devant toi, tu avais pleuré au fond sans t'en rendre compte, mais tu l'avais fait. Au 7-seven, tu voulais y aller, tu avais décidé de faire les courses le matin, tu pensais déjà à ce que tu allais ingurgiter. Ce n'était sans doute pas une partie de plaisir pour toi, tu te forçais à manger pour ne pas devenir plus maigre que tu ne l'étais, ces temps-ci plus rien n'allait dans ta vie. Et c'est lorsque quelqu'un osa prendra ta boite de conserve que tu pétas un câble, au fond, il te fallait trouver une excuse pour exposer ta haine sur ce quelqu'un. En te retournant, tu étais pleinement dans tes dépréciations envers la personne qui venait de gâcher une petite partie de ta journée. Désolé ... Ton coeur s'arrête et ton visage ne peut vraiment pas cacher tes émotions. Il a fallu que tu tombes sur lui, le jour où tu n'étais pas bien, le jour où tu avais la gueule par terre, le mascara qui coule sous tes paupières, un air de Bob Marley avec tes cheveux noirs sous un bonnet vert qui partent en cauchemar...Je savais pas que t'avais réellement envie de ... il réfléchit...sauce ... à cette heure de la journée. Et il te redonne la boite, tu regardes celle-ci puis tu le regardes étonné ne sachant pas quoi dire, il te sourit, mais ce n'est pas ce sourire que tu connais. Tu sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas et il te faudra environ quelques minutes avant de pouvoir parler...qu'est-ce...?Au lieu de lui dire ' bonjour ' comme tout le monde, toi tu fermes les yeux en tentant de te rappeler ce que tu voulais lui dire, tu réfléchis encore et encore, mais non, il n y a que le fait qu'il soit la devant tes yeux, la mine abattue qui te démoralise. Sérieux qu'il aurait pu te faire peur ! Il a des cernes...Il dort plus ? Et ses cheveux ébouriffées, cet air, t'aurait-pas-du-me-voir-dans-cet-état...Tu devrais t'en aller ? C'est ce que tu ressens, comme-ci vous ne deviez pas vous revoir ...Jeno que se passe-t-il ? T'as l'impression que ton monde et lié avec le sien. Est-ce Solweig qui le met dans cet état ? T'en sais rien, tu ne les as jamais vu traîné ensemble, jamais jamais...Alors, comment tu peux savoir ? Sol te manque au fond à toi aussi, elle pimentait ta vie avec ses regards mesquins qui ne faisaient que t'exprimer de la haine, mais c'est ainsi que tu vivais et tu n'avais pas envie de changer tes habitudes. Tu manques presque de faire tomber la boite de conserve, tellement que tu es démoralisée, c'est la première fois que tu lui montres que tu es faible...Tu-tu avais promis...Je ne comprends pas, tout ce passait tellement bien...Je...Tu te hais d'être aussi naïve et des larmes coulent de tes yeux, ses larmes elles attendaient cette apogée d'émotion, le truc de ouf pour sortir, parce que tu les retenais jusque là. Tes larmes coulent le long de tes joues et tu tentes de remettre la boite de conserve où elle se trouvait, tu tentes, mais tu n'y arrives pas alors tu la déposes sur une étagère à côté de toi et tu sembles te presser. Parce qu'il te fait pleurer, c'est horrible ! Tu ne sais pas pourquoi tu devrais, mais là ça coule et ça ne s'arrête pas...Tu te retournes précipitamment vers lui, ...Je-je m'en irais, si tu veux, mais...Tu ne sais plus quoi dire et tu le regardes, il semble ailleurs, il ne semble pas être lui-même, enfin, ce que tu penses connaitre de lui. ET il y a cette odeur de fumette qui chatouille tes narines...Il en a abusé, putain ! Qu'est-ce qu'il fout ?!...Sa mine n'est pas comme d'habitude. Il a pleuré ? Il te semble, ouai. T'aimerai soulager sa peine, faire quelque chose, le serrer dans tes bras mous, parce que c'est ce que fait Marshall avec toi en te frottant tendrement le dos. Puis, peut-être que s'il faut pleurer à deux, tu le feras, mais...Mais, il y a quelque chose d'autre en lui qui te sidère, il prend de la drogue ? Ce regard sans vie te rappelle celui d'un pote que tu connaissais bien. Il y a cette distance entre-toi et Jeno qui vous sépare et que tu aimerais briser. Elle est comme deux fils rouges qui représentent vos destins, tu vois, il suffit de les attacher l'un à l'autre pour que tout aille mieux...Il suffit d'être à deux pour que tout s'apaise, ne fut-ce qu'un jour. T'aimerai lui chuchoter des mots qui apaiseront son âme...Parce qu'il semble déchue. Mais, tu sèches tes larmes pour venir le serrer dans tes bras...parce que tu sens qu'il est faible et qu'il ne peut plus tenir debout. Tout ça c'est psychologique. Mais, Jeno va mal.

Jelena (3)

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Tu l'avais pris dans tes bras, mais il passa les siens autour de ta taille et te serra comme s'il avait besoin de ça ou d'un peu plus de ta présence. Il nicha sa tête chaude dans ton cou et tu fermas les yeux, tu ne savais vraiment pas combien de temps vous étiez restez ainsi. Une éternité ? Peut-être... J'ai pas envie que tu partes. J'te dois juste quelques explications...Il resserra son étreinte, et tu restais là à l'observer...Tu toussais un peu parce que tu avais attrapé froid et quand tu vu les quelques caissières vous zieutés de haut en bas, tu compris que vous ne deviez pas rester au même rayon longtemps, les connaissant, elles risqueraient de croire que vous veniez piquer dans le sac des p'tites vieilles du magasin. Tu vois, les abonnées qui achètent depuis des années le même camembert. T'y es pour rien ...Il te serrait encore, à vrai dire tu n'avais pas envie de te détacher de lui, mais tu pensais aux petites violettes qui venaient souvent acheter au 7-eleven et aux conséquences que ça impliquerait si elles te voyaient dans les bras d'un Mather. Sérieux ! ...C'est moi, qui ai tout fait foirer. Mais, tu as besoin de lui, tu sais que Marshall est devenu plus protecteur qu'il ne l'était...C'est parce qu'il avait apprit quelques semaines que Lara est lui ça ne durerait peut-être pas.... Non !.Tu ne voulais pas y penser, la séparation frappait tout le monde, mais tu essayais de ne pas flancher. Parce que tu regrettais terriblement les dernières paroles que tu avais pu dire à Solweig, la dernière fois que tu l'avais vus. Pourquoi fallait-il que tu sois aussi peu vigilante ? Tellement cash ? Tellement...toi ? Ta respiration était haletante, ...non,...Aargh ! Tu détestais trop ce genre de scène trop triste, où les excuses fusaient entre deux protagonistes, ça te gênait ce genre de moment...mais ouai idiot ! J'avoue que t'as tout foiré. Bordel, au lieu d'améliorer la situation, tu l'aggravais...J'ai vraiment cru que...laisse tomber, disais-tu en le repoussant un peu hors de toi.Tu croyais qu'il ne voulait plus te voir, au fond il t'avait intrigué ce type du Lord Hobo, avec son demi-sourire, ses airs de j'en-ai-rien-à-foutre et parler de lui toute la journée à Elios, ton meilleur ami était la pure preuve que tu l'appréciais tout de même un peu ...Dis-moi maintenant ce qui ne vas pas...tu l'interrogeais calmement alors que tu lui prenais la main pour aller un peu plus loin dans le magasin, tu comptais bien l'amener dans ton rayon préférée. Fruit et légumes, haha, peut-être qu'il s'attendait à mieux, mais bon. Mais, c'est là que tu aimais observer les p'tits vieux se trémousser d'envie devant une belle pomme toute rouge. Tu sais, j'ai lu dans un magasine..., tu prenais une grappe de raisin et tu en piquas une pour l'ouvrir en deux tout doucement, la chair était douce ...Un échec apparent peut contenir les graines d'un succès qui germera en son temps, ....Tu pris les quelques graines que le raisin vert contenait...et il donnera des fruits toute l'éternité.... Je sais pas quel vieux, à pu dire ça, mais c'est vrai...Pense-y disais-tu en amassant dans ta bouche deux ou trois raisins.

Jelena (3)

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Il t'a regardé du genre, ouai, fallait que ton côté Lowell poète ressorte, que tu lui fasses ta p'tite théorie sur la vie. La mort, la vie, les gosses, les...Fin, quoi ! Tu étais une artiste, tu n'y pouvais rien, si à chaque fois, ta nature espiègle laissait place à cette nature chantre. Tu échangeais ton vocabulaire de la rue, celui que tu appris à force de traîner avec des gens douteux, ce n'était pas des Mathers, rien n'avoir, mais des gens qui ne connaissaient pas Harvard et qui d'ailleurs ne s'imaginait jamais en foulé le sol.Pour eux, c'était un topo de riches qui se permettaient Harvard où ceux qui avaient encore la chance du bon Dieu sur eux. Il a posé ses lèvres sur les tiennes, ...Tu restas troublé que tu tousses déjà un peu avant de le regarder timidement. Lena, toi ? Timide !...On va dire que l'autre soir dans ma chambre après le bar, c'était l'échec ... Tu l'observes du genre...T'as bu ou quoi ? Puis, il passe un doigt sur ta lèvre et là... Et puis que ce baiser, c'est le début du succès ... Tu rougis, son sourire, c'est tout ce qu'il te fallait pour te sentir mieux....répètes...dis-tu en riant un peu tellement que ça te gêne. Tu détournes ton regard du sien, il y a une intensité bizarre que tu n'as jamais connu dans les yeux de Louis...Lui, il est différent, tu le sens bien. Il sait combien, t'es une grosse bouche qui n'arrête pas de dire ta pensée trop forte. Il sait que tu n'a rien avoir avec les Mathers, que même la couleur de vos étendards est différente, pourtant c'est de lui dont tu as besoin. DE ses bras, de cette odeur de clope sèche, de ce sourire, de ces cheveux ébouriffés. Tu lui pinces ensuite le bout du nez avant de rire, c'est la première fois que tu ris en face de lui, t'en avais presque oublié que ton ris était cristallin, quelque chose que tu n'aimes pas et quand tu t'en rends compte tu t'arrêtes en essayant de te contenir. P'tain j'ai ri ! c'est ce que tu te dis...t'a jamais aimé ton rire, ta voix rauque, tout ça...Tu approches tes lèvres des siennes et tu lui mords la lèvre inférieure...maintenant, c'est le début de notre succès, tu l'embrasses doucement... avant de te reculer vers les comptoirs de fruits. Tu lui jetas une pomme, ...tiens ! J'ai vu que ton regard louchait sur l'une d'elle...Quand tu avais pris sa main pour l'emmener à ce rayon, tu l'avais vu ébahit par les belles pommes du 7-eleven...T'aimes les pommes ? Ce n'était pas vraiment ton fruit préféré, toi tu préférais largement les bananes. Et je vous assure que tout cela n'a aucune connotation perverse. Ouai, c'était juste un fruit que tu appréciais depuis longtemps pour son côté exotique...

Jelena (3)

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J'adore ...Tu souris... C'est une longue histoire, entre les pommes et moi... et là tu le vois rigoler, ça te fais du bien. D'ailleurs Lena, faut que je te parle d'un truc. Il te sort de ta rêverie, sa voix t'alerte, tu n'as pas le temps de lui demander quoi qu'il te répond déjà...De plusieurs trucs pour être honnête. Tu le regardes et tu ne sais pas à quoi t'attendre. Tu ne sais pas pourquoi, il voudrait tant te parler. Est-ce sur le fait qu'il soit mal ? En faite, tu aimeras vraiment savoir si tout ça à un lien avec Solweig ou s'il déprime pour un sujet plus personnel, genre familial. D'ailleurs, t'as l'impression que Jeno, il n a pas de famille que c'est un peu l'électron libre d'Harvard dont tu ne connais pas la vie et que toi t'es un peu une sorte de proton , tu vois celui qui suivait les neutrons, genre les autres. Maintenant t'as changé, l'époque où tu étais la p'tite nouvelle d'un mois est résolu, ça fait presque cinq/six mois que t'es là et tu t'affirmes... dis-moi tout...Tu le regardes avec tes yeux bouteilles et t'as l'impression de le déconcentrer alors tu centres ton regard vers un stock de...de... ? Fin, tu ne sais pas, mais tu restes calme en serrant tes bras autour de ton ventre, tes long cheveux noirs, tu les avais ramenés vers le côté gauche de ton cou prête à écouter ce qu'il devait te dire.