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Je force mes yeux sur mon fiancé, mais cette putain de vision périphérique me renvoie en pleine tête tout ce que je déteste. « Figure-toi qu’à notre table, nous avons le genre de personnes qui sont au début d’une relation et qui se lavent les amygdales constamment. Et, crois-moi, c’est peu ragoûtant à table. Sans parler des profiteurs, des hypocrites et des cucul la praline. Mais bon, je suppose que nous n’avons pas le choix. » Bien sûr, les nouveaux arrivants ne sont pas visés. Au contraire, je suis plutôt heureuse de les voir débarquer - ils ont de bonnes têtes et, putain, comme je vais avoir besoin de bonnes têtes ce soir. Alors j’ignore le spectacle qui me retourne le cœur et l’estomac. C’est dur, mais je les ignore comme une pro et je fais exactement ce que j’aurais fait en temps normal : me focaliser sur les trois nouveaux. @Marley Ainsworth, @Oriana Versace et le futur roi du bal. « Céleste, enchantée, parce qu’il faut bien que je me présente aussi, à un moment donné. Mais avec mon plus beau sourire. T’es une queen Céleste, rien ne t’atteint. Essaie quand même de ne pas te mettre en face du couple, si tu ne veux pas vomir le peu de choses que tu avaleras ce soir. Vos robes sont à tomber. Et le roi du bal, mmh ? Ça ne m’étonnerait même pas, avec une bouille pareille. » Il est mignon, le @Archer Ralston, après tout. Puis je me penche vers @Shayn Jefferson Jr, que j’ai impérativement besoin d’avoir auprès de moi ce soir. Ce débordement de proximité doit le perturber, lui aussi. Mais j’en ai besoin. Pas comme ce champagne à deux balles. « Reste près de moi ce soir ? » que je lui souffle — et je déteste lui dire ça, mais ce soir, je me sens beaucoup trop vulnérable. Mes seuls repères se sont volatilisés, au point que je ne me sens même pas à ma place alors que je baigne dans les bals et les soirées de ce genre depuis mon enfance.
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